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Festival du Caire 2025 : 7 films tunisiens à l’affiche, dont “La voix de Hend Rajeb” en clôture

13. Oktober 2025 um 14:20
Festival du Caire 2025 : 7 films tunisiens à l’affiche, dont “La voix de Hend Rajeb” en clôture

La 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire, qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025, mettra à l’honneur le cinéma tunisien avec la participation remarquable de sept œuvres nationales réparties dans différentes sections du festival. Le film « La voix de Hend Rajeb » de Kaouther Ben Hania, récemment couronné du […]

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CIFF 2025 – Deux films tunisiens en compétition Horizons du cinéma arabe

13. Oktober 2025 um 09:00

Lors de la conférence de presse organisée pour présenter la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), placée cette année sous le signe de l’humanité, Mohamed Nabil, responsable de la compétition « Horizons du cinéma arabe », a dévoilé la sélection des films et les membres du jury qui auront la lourde tâche de décerner les prix. Parmi les huit films en lice, deux productions tunisiennes, Looking for Aida de Sarra Abidi et Round 13 de Mohamed Ali Nahdi, marquent la présence du cinéma du pays au sein de cette compétition, aux côtés d’œuvres venues d’Égypte, du Liban, du Maroc, d’Irak et de France.

Mohamed Nabil a insisté sur la richesse et la diversité de cette sélection : tous les films présentés sont des premières, qu’elles soient mondiales ou limitées à la région MENA, et chacun explore des thèmes variés, parfois intimes, parfois sociaux, toujours avec une approche artistique singulière. « Je tiens à remercier tous les cinéastes arabes, qui malgré les difficultés, continuent de créer et de faire des films, apportant leur vision et leur voix uniques », a-t-il déclaré.

La moitié des films sont réalisés par des femmes, une proportion qui illustre la place croissante des réalisatrices dans le paysage cinématographique arabe.

Le jury de la compétition « Horizons du cinéma arabe » réunit trois professionnels du cinéma : Karim Aïtouna, producteur marocain reconnu pour son soutien à la production indépendante ; Nadia Dresti, membre du conseil du Festival de Locarno en Suisse ; et Abdelsalam Moussa, directeur de la photographie égyptien. Ensemble, ils auront la responsabilité de juger des œuvres très diverses, tant par la forme que par les sujets, et d’attribuer les prix selon leur appréciation artistique.

La compétition propose une palette de récits et de styles qui reflète la vitalité du cinéma arabe contemporain. Ainsi, Azza de Stefanie Brockhaus (Allemagne | 2025 | 89 min) suit le parcours d’une enseignante de conduite pour femmes en Arabie saoudite, contrainte de jongler entre sa passion pour son métier et la nécessité de subvenir aux besoins de ses quatre enfants. Pour s’échapper de ses difficultés quotidiennes et se libérer d’un passé douloureux, Azza décide de partir pour un road trip dans le désert, une aventure qui devient à la fois un voyage physique et une quête de liberté personnelle.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

En Égypte, Complaint No. 713317 de Yasser Shafiey (2025 | 76 min) s’ouvre sur un incident banal : un réfrigérateur en panne. Un couple de soixante ans, menant une vie tranquille, tente simplement de le faire réparer. Mais la réparation se transforme en un labyrinthe d’appels, de retards, de promesses non tenues, de pots-de-vin et de silences, révélant la fragilité de la dignité humaine face à un système administratif oppressant. Ce récit, à la fois simple et poignant, met en lumière les luttes quotidiennes que peuvent traverser les individus, tout en dévoilant l’absurdité et la rigidité de certaines structures sociales.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Du Liban, Dead Dog de Sarah Francis (2025 | 92 min) explore les méandres d’un mariage éloigné. Walid et Aida se retrouvent après de nombreuses années passées à l’étranger pour Walid. La réalisatrice, dans une construction narrative minutieuse, dévoile peu à peu les secrets et tensions enfouis depuis longtemps. Chaque geste, chaque silence, chaque regard devient une pièce du puzzle d’un mariage qui tente de se reconstruire, révélant les blessures et les non-dits qui ont façonné leur histoire commune.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

La quête du passé et de la mémoire prend une dimension intime et universelle dans Flana de Zahraa Ghandour (Irak, France, Qatar | 2025 | 85 min). Le film suit une réalisatrice qui tente de comprendre son enfance, de retrouver une amie disparue et de donner voix aux filles oubliées d’Irak. La narration se déploie dans un mélange d’investigation personnelle et de confrontation avec l’histoire collective, révélant la fragilité et la force des souvenirs et des identités que le temps tend à effacer.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Au Maroc, Goundafa, The Cursed Song d’Ali Benjelloun (2025 | 96 min) plonge le spectateur dans la vie d’un village du Haut Atlas. Trois jeunes hommes, Said, Brahim et Omar, rêvent de succès musical, tandis que Fadma et les autres femmes du village travaillent la terre en chantant. L’arrivée d’un imam conservateur bouleverse progressivement le quotidien : il impose des restrictions, incite certains à renier leur identité amazighe et provoque des tensions au sein de la communauté. Le film explore avec sensibilité la collision entre traditions, ambitions personnelles et changements sociaux.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Looking for Aida de Sarra Abidi (Tunisie | 2025 | 89 min) raconte le bouleversement provoqué par le départ inattendu d’un collègue de longue date dans le centre d’appels où travaille Ayda. Ses sentiments longtemps tus pour lui, combinés à une série d’événements imprévus, la poussent à interroger sa vie, son rapport au temps, à son environnement et à elle-même, dans un récit à la fois introspectif et sensible.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Pasha’s Girls de Mohamed Al Adl (Égypte | 2025 | 98 min) mêle drame et tension sociale. Après un attentat terroriste, Nadia, esthéticienne, est retrouvée morte. Nour El Basha et son équipe tentent de dissimuler le suicide apparent pour préserver leur image. En préparant le corps et en recherchant un permis d’inhumation illégal, les employés confrontent les vérités sur eux-mêmes et sur leur relation avec Nadia, offrant au spectateur un portrait complexe et nuancé des réactions humaines face à la tragédie et au poids des responsabilités sociales.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Round 13 de Mohamed Ali Nahdi (Tunisie | 2025 | 89 min) suit Kamel, ancien champion de boxe ayant mis fin à sa carrière par amour pour sa femme Samia. La vie de la famille bascule lorsque leur fils Sabri se fracture le bras et reçoit un diagnostic de tumeur maligne, entraînant les personnages dans une succession d’émotions, de questionnements et de choix difficiles.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Cette édition du CIFF, à travers la compétition « Horizons du cinéma arabe », met en lumière la diversité, la créativité et la résilience du cinéma arabe. Chacun des films présentés offre un regard singulier sur la réalité contemporaine, les luttes personnelles et sociales, et la manière dont les cinéastes arabes continuent, année après année, à renouveler les formes narratives tout en faisant entendre leur voix sur la scène internationale.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – La sélection de la compétition internationale dévoilée

12. Oktober 2025 um 21:06

La direction du Festival international du film du Caire (CIFF) a tenu, ce matin, une conférence de presse très attendue pour dévoiler les détails de la 46e édition, qui se tiendra du 12 au 21 octobre 2025. Fidèle à sa tradition d’ouverture et de réflexion sur le monde, le festival place cette année sa programmation sous le signe de l’humanité, un mot d’ordre qui traverse toutes ses sélections. Le directeur artistique a souligné que cette édition entend célébrer le cinéma qui raconte les êtres avant les événements, les émotions avant les effets, et les histoires humaines dans toute leur complexité et leur beauté.

Les films choisis, venus des quatre coins du monde, ont en commun d’interroger la condition humaine, les liens qui nous unissent, la mémoire, la douleur, mais aussi la résilience et la capacité d’aimer. Dans cette perspective, le CIFF 2025 promet d’être un espace de dialogue universel, où les regards se croisent et où le cinéma demeure, plus que jamais, un miroir de l’âme.

Un président du jury d’exception : Nuri Bilge Ceylan

Le festival a dévoilé la composition du jury de la Compétition internationale, présidé par l’un des plus grands cinéastes contemporains : Nuri Bilge Ceylan. Le réalisateur turc, reconnu dans le monde entier pour la profondeur humaine et philosophique de ses œuvres, incarne parfaitement l’esprit de cette édition. Son cinéma, à la fois contemplatif et viscéral, explore les silences, les paysages intérieurs, les questionnements existentiels et les contradictions de la vie moderne.

Ceylan a marqué de son empreinte le Festival de Cannes, où il a reçu de multiples distinctions : le Grand Prix et le Prix d’interprétation masculine pour Distant (2003), le Prix de la mise en scène pour Three Monkeys (2008), puis de nouveau le Grand Prix pour Once Upon a Time in Anatolia (2011). En 2014, il remporte la Palme d’or avec Winter Sleep, fresque ample et majestueuse sur la solitude et le désenchantement. Plus récemment, son film About Dry Grasses a valu à son actrice principale le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2023, confirmant la force et la constance de son œuvre.

Autour de lui, le jury international réunit des personnalités venues d’horizons variés : la réalisatrice égyptienne Nadine Khan, la monteuse italienne Simona Paggi, la cinéaste tunisienne Leyla Bouzid, le réalisateur chinois Guan Hu, le cinéaste roumain Bogdan Mureșanu, et l’actrice égyptienne Basma. Ensemble, ils auront la lourde tâche de départager une sélection d’une richesse et d’une diversité impressionnantes.

CIFF 2025
Compétition Internationale 
Leyla Bouzid

Les films en compétition internationale

La sélection officielle rassemble douze films, chacun porteur d’une voix singulière et d’un regard profondément humain sur le monde d’aujourd’hui.

Calle Málaga de Maryam Touzani (Maroc, France, Espagne, Allemagne, Belgique, 2025, 116 min) prolonge la veine intime et sensible de la réalisatrice marocaine. Le film suit une femme espagnole vieillissante à Tanger, confrontée à la décision de sa fille de vendre la maison familiale. Refusant de s’en détacher, elle s’accroche à ses murs comme à la mémoire d’une vie, et dans cette résistance se redécouvrent l’amour, le désir et la nécessité de rester fidèle à soi-même. Présenté à la Mostra de Venise, ce film y a remporté l’Audience Award – Armani Beauty (Orizzonti Extra).

Du Canada, Félix Dufour-Laperrière signe Death Does Not Exist (2025, 75 min), récit poétique et métaphysique d’une femme en fuite dans une forêt où la nature se transforme et où les frontières du réel s’effritent.

CIFF 2025 compétition internationale

Du Royaume-Uni, Dragonfly de Paul Andrew Williams (2025, 98 min) explore la compassion et la duplicité : Colleen, bouleversée par le manque de soins infligé à sa voisine âgée, décide de s’en occuper elle-même, mais ses intentions se révèlent plus troubles qu’il n’y paraît.

La Tunisie sera dignement représentée par Exile de Mehdi Hmili (Tunisie, Luxembourg, France, Qatar, Arabie saoudite, 2025, 120 min). Le film suit Mohamed, ouvrier dans une aciérie, blessé lors d’une explosion qui laisse un morceau de métal incrusté dans son crâne. Écarté de son poste, il sombre dans une quête de vengeance qui met à nu la corruption et l’injustice, tandis que son corps se détériore lentement.

CIFF 2025 compétition internationale

Les frères Tarzan et Arab Nasser présenteront Once Upon a Time in Gaza (France, Palestine, Allemagne, Portugal, Qatar, Jordanie, 2025, 87 min), plongée dans le Gaza de 2007, où un étudiant et un trafiquant au grand cœur s’allient pour vendre de la drogue depuis un restaurant de falafels. Entre corruption policière et survie, le film, lauréat du Prix de la mise en scène Un Certain Regard à Cannes, mêle tragédie, humour noir et rage de vivre.

D’Égypte et de Palestine, One More Show de Mai Saad et Ahmed Eldanf (2025, 74 min) s’attache à la troupe du cirque Free Gaza, qui continue de jouer malgré les bombardements et la mort omniprésente. Filmé dans une intimité bouleversante, ce documentaire témoigne de l’art comme ultime résistance, de la scène comme refuge d’espérance.

CIFF 2025 compétition internationale

Du nord de l’Europe, la réalisatrice lituanienne Gabrielė Urbonaitė signe Renovation (Lituanie, Lettonie, Belgique, 2025, 90 min), portrait d’une jeune femme de 29 ans, Ilona, obsédée par la réussite avant la trentaine. Lorsqu’elle emménage dans un appartement flambant neuf avec son compagnon, la rénovation du bâtiment révèle les fissures intimes d’un couple en pleine désillusion.

Sand City du Bangladais Mahde Hasan (2025, 99 min) déroule deux récits parallèles autour du sable : Emma, qui trouve un doigt humain dans le sable pour la litière de son chat, et Hasan, ouvrier rêvant de créer sa propre fabrique de verre. Deux existences solitaires liées par la matière même qui les obsède, dans une méditation étrange sur le désir et la fragilité.

CIFF 2025 compétition internationale

Le Liban est représenté par Souraya, Mon Amour de Nicolas Khoury (Liban, Qatar, 2025, 81 min), un film-mémoire dans lequel la danseuse et actrice Souraya Baghdadi revisite sa vie et son amour avec le cinéaste Maroun Baghdadi. Entre archives et introspection, elle explore la survivance du sentiment amoureux après la disparition.

Avec The Silent Run (Belgique, Canada, 2025, 94 min), Marta Bergman suit Sara et Adam, un couple arrivé illégalement en Belgique avec leur petite fille, rêvant d’atteindre enfin l’Angleterre. Une odyssée discrète mais poignante sur l’exil et la quête de dignité.

CIFF 2025 compétition internationale

Dans The Things You Kill (Alireza Khatami, Turquie, Canada, France, Pologne, 2025, 113 min), un professeur, hanté par la mort suspecte de sa mère, entraîne son jardinier dans une spirale de vengeance qui met à nu les secrets enfouis d’une famille et les abîmes de la conscience humaine.

Enfin, Zafzifa de Peter Sant (Malte, 2025, 99 min) clôt la sélection sur une note mélancolique : Dimitrios, homme solitaire hanté par son passé, rencontre Annie dans une ville côtière où le béton a remplacé le rêve. Tous deux, brisés mais semblables, tentent de se reconstruire, tandis que la vie les sépare à nouveau.

CIFF 2025 compétition internationale

Une sélection profondément humaine

À travers ces douze films, le CIFF 2025 s’annonce comme une célébration du cinéma dans ce qu’il a de plus essentiel : la recherche du sens, la tendresse du regard, la fragilité de la condition humaine. Chacune de ces œuvres raconte des êtres confrontés à la perte, à l’amour, à la résistance ou au passage du temps. Toutes, à leur manière, témoignent que l’humanité – dans ses douleurs comme dans sa lumière – demeure le plus grand sujet du cinéma.

Neïla Driss

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CIFF 2025 — Une édition placée sous le signe de l’humain

12. Oktober 2025 um 18:43

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a levé le voile sur tous les détails de sa 46ᵉ édition, qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025. L’annonce a eu lieu lors d’une conférence de presse à l’hôtel Sofitel Downtown Nile du Caire, en présence d’un large public d’artistes, de cinéastes, de journalistes, de représentants des médias, ainsi que de nombreux partenaires, sponsors, ambassadeurs et responsables institutionnels.

La rencontre s’est ouverte sur une note solennelle, marquée par l’exécution de l’hymne national égyptien. Puis, sous les applaudissements, Hussein Fahmy, président du festival, et Mohamed Tarek, critique de cinéma et directeur artistique, sont montés sur scène pour dévoiler les contours de cette nouvelle édition.

Dans son discours d’ouverture, Hussein Fahmy a salué l’assistance avec émotion, rappelant que le Festival du Caire demeure « l’un des repères essentiels de la mémoire artistique de l’Égypte et du cœur de tout amateur du véritable cinéma dans le monde arabe ». Avec la chaleur d’un homme profondément attaché à sa mission, il a ajouté :
« Je suis heureux et honoré de me tenir devant vous aujourd’hui, en tant qu’homme passionné de cinéma, convaincu que le véritable art détient le pouvoir de changer la réalité et de faire naître l’espoir dans le cœur des gens, même dans les moments les plus difficiles. »

Cette 46ᵉ édition, a-t-il poursuivi, s’articulera autour d’un thème central : “l’humain”. Un mot simple, mais porteur d’une résonance puissante. Les films choisis, a-t-il expliqué, raconteront les rêves, les luttes et les préoccupations de l’homme moderne, tout en incarnant la vocation du Festival du Caire à demeurer un phare de création et d’illumination culturelle.

Hussein Fahmy a rappelé que le festival n’est pas seulement une vitrine artistique, mais un espace de réflexion, de dialogue et de transmission. Il a insisté sur le rôle du cinéma comme lien entre les peuples : « Le Festival du Caire fait partie de la mémoire collective de l’Égypte. Le cinéma nous a appris que l’art n’est jamais un luxe, mais une nécessité. L’image à l’écran peut changer la manière dont les gens perçoivent leur vie et ouvrir les portes de l’espoir, même dans les moments les plus sombres. »

S’adressant au public et aux invités internationaux, il a insisté sur la nécessité de garder l’humain au centre : « Notre monde change vite, mais ce qui demeure inchangé, c’est l’humain. C’est pourquoi, cette année, nous avons choisi des films qui parlent de l’expérience humaine, de la recherche du sens et de la beauté. »

Son discours s’est teinté d’une émotion particulière lorsqu’il a évoqué le cessez-le-feu obtenu à Gaza grâce à la médiation égyptienne. « L’art, a-t-il dit, porte toujours un message humaniste qui rapproche les peuples et rappelle le droit de tous à rêver et à vivre en sécurité.»
Il a rappelé que l’édition 2024 avait consacré un programme spécial de solidarité avec la Palestine (voir ici 1, ici 2, ici 3, ici 4 et ici 5), et qu’en 2025, cette continuité se traduirait par la projection du film La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, choisi comme film de clôture.

Avant de conclure, Fahmy a adressé ses remerciements aux institutions et personnalités qui accompagnent le festival : le comité consultatif supérieur, composé d’Amel Osman, Gaby Khoury, Jasmine Taha Zaki, Samir Farag, Tarek El Shennawy, Omar Abdel Aziz, Amr Badr, Laila Eloui, Mohamed El Adl, Mosaad Fouda et Hisham Abdel Khaleq. Il a tenu aussi à saluer chaleureusement l’équipe du festival, salariés et bénévoles confondus, qu’il a décrits comme « les véritables gardiens de cette mémoire collective ».

L’affiche officielle de cette 46ᵉ édition a ensuite été dévoilée. Inspirée de la célèbre sculpture La Renaissance de l’Égypte de Mahmoud Mokhtar, elle symbolise la continuité entre la grandeur du passé et la vitalité du présent. Dans la même lignée, une sélection de films classiques égyptiens restaurés a été présentée, un projet que Fahmy a qualifié de « pont entre l’histoire du cinéma et son avenir ».

Plusieurs partenariats culturels et éducatifs ont été annoncés : avec l’Université américaine du Caire, qui mettra à disposition des espaces de projection et d’ateliers ; avec la Fondation Drosos, qui soutient pour la deuxième année consécutive la venue de jeunes issus des gouvernorats d’Égypte ; avec Dar Risha Publishing, chargée de publier cinq ouvrages consacrés aux personnalités honorées ainsi qu’un volume commémorant le centenaire de la FIPRESCI ; et enfin avec l’Université de Coventry, en hommage à son président disparu, Dr Yasser Sakr, pour son rôle dans le partenariat.

Hussein Fahmy a également mis en avant la présence du festival sur la scène internationale — à Berlin, Cannes, Shanghai, Venise et ailleurs —, soulignant la consolidation des relations avec les partenaires étrangers, notamment en Chine. Il s’est félicité du retour du pavillon égyptien à Cannes, après dix ans d’absence, en partenariat avec le Festival d’El Gouna et la Cairo Cinema Commission. Ce pavillon a d’ailleurs remporté le prix du meilleur design au Marché du Film 2025, un succès qui, selon lui, symbolise « la renaissance du cinéma égyptien sur la scène mondiale ».

Cette ouverture internationale se concrétisera aussi à travers la participation d’une importante délégation chinoise, invitée d’honneur de cette édition, illustrant l’intérêt croissant du public asiatique pour le cinéma égyptien.

Trois personnalités égyptiennes seront honorées cette année : Mohamed Abdel Aziz, réalisateur, et Mahmoud Abdel Samie, directeur de la photographie, tous deux récompensés par une Pyramide d’or pour l’ensemble de leur carrière, ainsi que Khaled El Nabawy, acteur, qui recevra le Prix Faten Hamama de l’excellence.

Le directeur artistique, Mohamed Tarek, a ensuite pris la parole pour présenter la vision de cette édition. Dans un discours à la fois introspectif et passionné, il a confié :
« C’est une nouvelle édition d’un festival ancien, auquel j’ai été lié depuis mes débuts, à travers les différents postes que j’y ai occupés au fil des ans. J’ai parcouru ses couloirs comme ceux de ma propre maison. C’est un festival à travers lequel j’ai appris à aimer le cinéma, et le diriger aujourd’hui est à la fois un honneur et un rêve devenu réalité. »

Il a raconté comment l’équipe du festival avait commencé très tôt les préparatifs de cette 46ᵉ édition, en construisant une équipe soudée, en définissant les rôles, puis en sillonnant les festivals du monde, d’Est en Ouest, à la recherche de films uniques et de jurés potentiels.
« Au Festival de Cannes, a-t-il rappelé, nous avons été fiers de voir l’Égypte remporter le Prix du meilleur design de pavillon au Marché du Film 2025, coorganisé par le CIFF. Ce pavillon portait haut le nom d’un pays dont l’histoire cinématographique reflète la richesse de sa civilisation. »

Mohamed Tarek a précisé que le festival n’avait pas cherché la quantité, mais la justesse. « Nous avons voulu présenter chaque film de manière à ce qu’il trouve son public. Malgré cette sélectivité, notre programme compte 80 longs métrages, couvrant tous les genres – fiction, documentaire, animation, expérimental – issus de plus de 45 pays. »

Il a également évoqué les discussions engagées avec les organisateurs d’autres festivals arabes afin de mieux coordonner les avant-premières régionales : « Nous avons voulu rétablir la place du Caire comme plaque tournante du cinéma arabe », a-t-il souligné.
Et d’ajouter que cette volonté se manifeste à travers la présence de films très attendus tels que Once Upon a Time in Gaza de Tarzan et Arab Nasser (qui a remporté le prix de la mise en scène Un certain regard au festival de Cannes), Calle Malaga de Maryam Touzani, ou encore Exile de Mehdi Hmili, mais aussi d’autres titres arabes majeurs qui feront leur première au CIFF avant de poursuivre leur parcours vers Marrakech, Doha, la Mer Rouge ou Carthage.

Le programme comprend aussi une section spéciale consacrée à 22 classiques égyptiens restaurés, ainsi qu’une sélection de 25 courts métrages, offrant « un espace de découverte et d’expérimentation » à de jeunes cinéastes. « C’est ainsi que nous réunissons l’esprit du renouveau et celui de la préservation du patrimoine », a résumé Tarek.

Deux figures internationales seront également à l’honneur : la réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi, qui sera récompensée par la Pyramide d’or pour l’ensemble de sa carrière en reconnaissance d’une œuvre d’une grande profondeur humaine, couronnée notamment par la Caméra d’or et l’Ours d’or. Son avant-dernier film, L’Histoire de ma femme, avait été sélectionné en compétition officielle à Cannes, et son dernier opus, The Silent Friend, sera présenté en compétition officielle au CIFF. L’actrice palestinienne Hiam Abbass sera également célébrée pour une carrière internationale marquée par des rôles puissants, notamment dans Munich et Succession, et pour avoir porté avec force la voix du peuple palestinien.

Le jury de la compétition internationale sera présidé par le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, entouré de Simona Paggi (Italie), Guan Hu (Chine), Nadine Khan (Égypte), Basma (Égypte), Leyla Bouzid (Tunisie) et Bogdan Muresanu (Roumanie).

Les sections parallèles incluront Horizons du cinéma arabe (dirigée par Mohamed Nabil), la Semaine internationale de la critique (Osama Abdel Fattah), la Compétition des courts métrages (Marwan Amara), le Prix du meilleur documentaire (Rami El Motwali) et une nouvelle section dédiée aux nouvelles formes et médias innovants, confiée à Noura Kaheel. Les jurys du prix NETPAC, du prix FIPRESCI et du prix du meilleur film arabe ont également été confirmés.

Le directeur des Cairo Industry Days, Mohamed Sayed Abdel Rahim, a ensuite présenté les grandes lignes du programme professionnel, avant que Rodrigo Broom n’annonce les sponsors, jurys et projets du Cairo Film Connection, qui s’impose comme une plateforme incontournable de coproduction et de formation dans la région.

La conférence s’est achevée sur les mots pleins de promesse de Hussein Fahmy :
« Nous vous donnons rendez-vous en novembre pour une véritable renaissance, à la hauteur de l’histoire du Festival du Caire et de l’Égypte. »
Puis les lumières se sont tamisées, laissant place à la projection du clip promotionnel officiel de cette 46ᵉ édition — prélude vibrant à un rendez-vous que le Caire prépare avec passion et fierté.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Le film tunisien « Goodbye Party » parmi les projets sélectionnés au Cairo Film Connection

10. Oktober 2025 um 17:05

À quelques semaines de l’ouverture de la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025, le Cairo Film Connection (CFC) a révélé les projets retenus pour sa 11ᵉ édition, prévue du 17 au 20 novembre. Intégré au sein de Cairo Industry Days, le CFC est une plateforme consacrée à la coproduction, au développement et au réseautage pour les cinéastes arabes et internationaux.

Cette année, 15 projets issus de 10 pays ont été sélectionnés, couvrant différents stades de production, du développement à la postproduction. Parmi eux, on compte quatre projets d’Égypte, trois du Liban, deux d’Irak, deux de Palestine, ainsi qu’un projet chacun de Tunisie, Jordanie, Soudan, Algérie et Yémen. S’ajoute Alicante, de Lina Soualem, coproduction algéro-française intégrée grâce au partenariat entre le CFC et Amman Industry Days.

Dans la catégorie Post-Production, la sélection comprend All That the Wind Can Carry de Maged Nader (Égypte), Asphalt de Hamza Hamid (Jordanie), The Colour of Our Time de Hayder Helo (Irak, Belgique, Égypte), The Day of Wrath de Rania Rafei (Liban) et Revolutionaries Never Die de Mohanad Yaqubi (Palestine, Belgique).

La catégorie In-Development Non-Fiction rassemble les projets Aman de Maythem Ridha (Irak, Égypte, Royaume-Uni, Jordanie), Dance with Me de Leila Basma (Liban, République tchèque), Goodbye Party de Sarra El Abed (Tunisie, Canada), I Have Other Friends de Yomna Khattab (Égypte) et Where Do I Belong d’Ibrahim Mohamed (Soudan).

Enfin, la catégorie In-Development Fiction inclut Al-Madeeneh 2008 de Youssef Assabahi (Yémen), The Side Effects of Trusting Life d’Ahmad Ghossein (Liban, Allemagne, Norvège), Rainbows Don’t Last Long de Mayye Zayed (Égypte), Rock Paper Sea de Randa Ali (Égypte) et Ping-Pong de Saleh Saadi (Palestine).

Le directeur du Cairo Film Connection, Rodrigo Brum, a souligné que cette sélection reflète le travail collectif et l’attention portée à chaque projet : « Nos choix sont le fruit de mois de travail collectif et d’une observation approfondie. Ce qui me passionne, c’est que derrière chaque titre se trouvent non seulement un cinéaste porteur d’une vision, mais aussi des collaborateurs, des communautés et des histoires que ces films mettent en lumière. Cette année, nous avons voulu bâtir une sélection qui témoigne à la fois des réalités de la région et de sa capacité d’innovation cinématographique. »

Avec cette 11ᵉ édition, le Cairo Film Connection confirme son rôle de plateforme essentielle pour le cinéma arabe, offrant aux cinéastes un espace pour développer leurs projets, renforcer les coproductions régionales et internationales, et favoriser la rencontre entre talents, producteurs et professionnels du monde entier.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Le festival lance « Cairo Pro-Meet », nouveau hub pour les professionnels du cinéma

07. Oktober 2025 um 14:05

Le Festival international du film du Caire (CIFF) vient d’annoncer le lancement d’un tout nouveau programme professionnel baptisé « Cairo Pro-Meet », organisé dans le cadre du Cairo Film Market, au sein de la plateforme Cairo Industry Days, la branche dédiée aux professionnels de l’industrie cinématographique. Cette initiative inédite sera inaugurée lors de la 46e édition du Festival international du film du Caire, qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025.

Pensé comme un espace de rencontre, de dialogue et de collaboration, Cairo Pro-Meet a pour ambition de rassembler des cinéastes arabes émergents et confirmés avec des figures majeures de l’industrie, venues d’Égypte, du monde arabe et de l’international. En s’appuyant sur des rencontres professionnelles structurées et des activités de réseautage ciblées, le programme vise à stimuler les échanges d’idées, encourager la coproduction et accompagner le développement de nouveaux projets cinématographiques.

Une plateforme pour bâtir des ponts entre les cinémas arabes et le monde

Avec Cairo Pro-Meet, le festival renforce sa volonté de faire du Caire un carrefour stratégique pour la création et la production cinématographique régionale. À travers cette initiative, il s’agit de mettre en lumière le rôle moteur de l’Égypte dans la structuration du paysage cinématographique arabe et africain, tout en consolidant ses liens avec les marchés européens, asiatiques et américains. Les professionnels invités pourront ainsi explorer de nouvelles pistes de collaboration, qu’il s’agisse de financement, de diffusion, de coproduction ou de mentorat.

Le programme s’inscrit dans la continuité du travail entrepris par Cairo Industry Days, devenu en quelques années un rendez-vous incontournable pour les acteurs du cinéma dans la région MENA. En offrant un espace de dialogue entre producteurs, réalisateurs, scénaristes, distributeurs, institutions et plateformes numériques, Cairo Pro-Meet entend accélérer la circulation des talents et des idées, dans un contexte mondial où les frontières entre cinéma d’auteur et production indépendante s’estompent de plus en plus.

Des rencontres structurées pour accompagner la création

Au cœur de Cairo Pro-Meet, une série de rencontres personnalisées et de sessions de travail permettra aux participants d’aborder concrètement les différentes étapes du processus cinématographique : écriture, développement, financement, coproduction, postproduction et distribution. Ces échanges directs offriront aux cinéastes la possibilité d’obtenir des conseils stratégiques sur la faisabilité de leurs projets, les modèles économiques possibles et les circuits de financement internationaux.

Les organisateurs prévoient également la présence d’experts internationaux issus de grands festivals, de fonds de soutien, de chaînes de télévision, de plateformes de streaming et de sociétés de production indépendantes, afin d’encourager les projets à fort potentiel. L’un des objectifs essentiels de Cairo Pro-Meet est ainsi d’aider les créateurs arabes à adapter leurs projets aux exigences d’un marché mondial en pleine mutation, tout en préservant la singularité de leurs voix et de leurs récits.

Une mission au service des talents arabes

À travers cette nouvelle initiative, le Festival international du film du Caire réaffirme son rôle de passeur entre les jeunes générations de cinéastes et les grands professionnels du secteur. En soutenant activement les talents émergents, le festival entend favoriser l’émergence de nouvelles perspectives narratives, tout en consolidant la visibilité du cinéma arabe sur la scène mondiale.

Depuis plusieurs années, le CIFF œuvre à faire de Cairo Industry Days un véritable laboratoire d’idées et un incubateur de projets, en phase avec les mutations technologiques et artistiques du cinéma contemporain. Cairo Pro-Meet vient prolonger cette dynamique en offrant un cadre concret d’échanges et de coopération, conçu pour déboucher sur des collaborations réelles, des coproductions internationales et une circulation accrue des œuvres arabes sur les marchés mondiaux.

Le Caire, au cœur des échanges cinématographiques

En initiant Cairo Pro-Meet, le festival ne fait pas qu’ajouter une section à son dispositif professionnel : il pose un jalon supplémentaire dans la construction d’un réseau régional solide, où le Caire s’impose plus que jamais comme un pivot culturel et créatif. L’Égypte, forte de son histoire cinématographique et de sa position géographique, reste un point de convergence naturel entre les cinémas du monde arabe, de l’Afrique et de la Méditerranée.

Avec cette initiative, le CIFF réaffirme ainsi sa double vocation artistique et stratégique : soutenir la création et renforcer la coopération entre les industries du cinéma à l’échelle internationale. Cairo Pro-Meet s’annonce d’ores et déjà comme une étape essentielle de l’évolution du festival, consolidant sa réputation de plateforme ouverte sur l’avenir et sur la diversité des voix du cinéma contemporain.

Le Festival international du film du Caire confirme ainsi son engagement en faveur d’un cinéma libre, audacieux et connecté, où les créateurs arabes trouvent enfin l’espace nécessaire pour s’exprimer, échanger et bâtir l’avenir du septième art dans la région et au-delà.

Neïla Driss

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Le Festival International du Film du Caire et l’Europe unissent leurs forces pour révéler les jeunes talents égyptiens

23. September 2025 um 10:27

Le cinéma égyptien se prépare à un nouvel élan. Le 23 septembre 2025, le Festival International du Film du Caire (CIFF) a annoncé la signature d’un partenariat inédit avec les Instituts Nationaux de Culture de l’Union Européenne (EUNIC), représentés en Égypte par l’Institut Culturel Italien au Caire, dans le cadre du Programme Culturel UE–Égypte 2023–2027. À travers cette collaboration, le festival offrira à de jeunes cinéastes venus de tous les coins du pays une occasion unique de perfectionner leur art et d’échanger avec des experts européens, lors d’un atelier intensif organisé pendant sa 46ᵉ édition, du 12 au 21 novembre 2025.

Pour le CIFF, l’accord a été signé par son président, M. Hussein Fahmi, et pour EUNIC par le Dr Maurizio Guerra, directeur de l’Institut Culturel Italien au Caire et coordinateur du programme UE–Égypte. Mais au-delà des signatures officielles, ce partenariat incarne une ambition simple et profonde : faire du cinéma un pont entre les cultures et offrir aux jeunes talents égyptiens une plateforme pour exprimer leur créativité.

Dans le cadre du programme « Cairo Industry Days », dix cinéastes issus de gouvernorats moins favorisés seront invités à participer à un atelier de cinq jours animé par des professionnels européens. L’occasion pour eux de se confronter à de nouvelles techniques de narration visuelle, de production et de présentation de projets, mais aussi de dialoguer, d’échanger et de nourrir leur inspiration auprès de figures reconnues du cinéma international. Ce genre d’expérience peut transformer une carrière, et le CIFF en a pleinement conscience.

« Nous sommes fiers de soutenir la prochaine génération de cinéastes égyptiens et de leur ouvrir les portes de l’expertise internationale », explique M. Hussein Fahmi. « Échanger avec des professionnels venus d’Europe, découvrir de nouvelles perspectives, partager des expériences : tout cela nourrit la créativité et contribue à renforcer la présence du cinéma égyptien dans le monde. »

Depuis sa création en 1976, le Festival International du Film du Caire est devenu une véritable institution. Premier festival international de cinéma du monde arabe et d’Afrique, et seul festival de la région accrédité par la FIAPF, le CIFF a toujours été un lieu où les films rencontrent leur public, où la jeunesse découvre les métiers du cinéma et où se tissent des liens culturels durables. La 46ᵉ édition, sous le haut patronage du ministère de la Culture, promet une fois de plus de faire dialoguer l’Égypte et le monde à travers le cinéma, du 12 au 21 novembre 2025.

EUNIC, de son côté, regroupe les instituts culturels des États membres de l’Union européenne et œuvre depuis plusieurs années à favoriser les échanges artistiques et culturels. Le réseau soutient des projets qui renforcent la compréhension mutuelle et encouragent le développement durable, tout en créant des passerelles entre l’Europe et l’Égypte. Grâce à cette coopération, le cinéma égyptien bénéficie d’un souffle nouveau, et les jeunes réalisateurs peuvent se mesurer à des pratiques internationales tout en restant ancrés dans leur réalité locale.

Ce partenariat illustre parfaitement ce que le CIFF défend depuis toujours : le cinéma comme vecteur d’émotions, de dialogue et de créativité, mais aussi comme outil de transformation sociale. Pour les jeunes cinéastes qui franchiront le seuil de l’atelier, c’est une chance rare de se faire entendre, d’apprendre et de tisser des liens qui pourraient façonner leur parcours artistique pour les années à venir.

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Le Festival International du Film du Caire fait ses adieux à Claudia Cardinale

25. September 2025 um 21:42

C’est avec une profonde tristesse que le Festival international du film du Caire (CIFF) fait ses adieux à Claudia Cardinale, légende intemporelle dont la carrière, étendue sur plus de six décennies, a marqué de manière indélébile l’histoire du cinéma mondial. Elle incarnait à la fois la beauté, la liberté et l’éclat artistique, inspirant des générations entières et captivant les spectateurs aux quatre coins du monde.

Claudia Cardinale s’est éteinte le 24 septembre 2025, à l’âge de 87 ans. Née à Tunis en 1938, elle avait fait ses premiers pas au cinéma dans Goha (1958), un film tourné en Tunisie aux côtés d’Omar Sharif, alors jeune acteur qui débutait également sa carrière. Cette rencontre marqua les premiers pas de deux artistes appelés à devenir des icônes du cinéma mondial. Des décennies plus tard, ils se retrouveront à l’écran dans Mayrig (1991) et 588 rue Paradis (1992), deux films réalisés par Henri Verneuil, ainsi que dans la série télévisée adaptée de Mayrig.

De ces débuts marqués par la Tunisie et l’Égypte jusqu’aux grandes scènes internationales, Claudia Cardinale n’a jamais cessé de tisser des liens profonds avec le monde arabe et son cinéma.

Claudia Cardinale entretenait un lien privilégié avec le festival. En 2015, lors de la 37ᵉ édition du CIFF, elle avait été distinguée par le Prix honorifique Faten Hamama, en reconnaissance de son apport exceptionnel au cinéma. Sa présence au Caire cette année-là demeure inoubliable: elle avait exprimé une joie sincère d’être célébrée en Égypte et avait salué avec chaleur le rôle du festival dans la promotion du dialogue culturel à travers le cinéma.

Le président du festival, Hussein Fahmy, a tenu à lui rendre hommage :

« Le monde a perdu une force artistique unique, et j’ai perdu un souvenir personnel qui m’est très cher. Je n’oublierai jamais ce moment en 2015, lorsque nous nous sommes tenus côte à côte pour partager cet hommage. Son élégance était envoûtante, et son amour pour l’Égypte, authentique et émouvant. Sa disparition laisse un vide immense dans nos cœurs. »

Le Festival international du film du Caire adresse ses condoléances les plus sincères à la famille de Claudia Cardinale, à ses admirateurs et à son public à travers le monde. Son héritage artistique et son humanité demeureront vivants, et son souvenir restera à jamais associé à l’histoire du Caire et au monde du cinéma qui a chéri sa présence lumineuse.

Neïla Driss

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CIFF 2025 : Un partenariat stratégique avec Coventry University Cairo

16. September 2025 um 21:12

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a annoncé un partenariat important avec Coventry University Cairo, implantée au sein de The Knowledge Hub Universities (TKH). Cette collaboration sera officiellement inaugurée le 24 septembre 2025 lors de l’ouverture du Coventry Media Hub sur le campus de TKH dans la Nouvelle Capitale Administrative égyptienne. Ce partenariat vise à rapprocher l’excellence académique de l’industrie cinématographique égyptienne et à offrir aux étudiants et jeunes cinéastes des opportunités concrètes d’apprentissage et de mise en pratique.

L’événement marquera également la signature d’un protocole d’accord (MoU) entre le CIFF et Coventry University. Le Media Hub, centre de création et d’innovation, offrira aux étudiants et aux professionnels du cinéma des espaces de travail pratiques, favorisant les échanges culturels et la collaboration avec la communauté cinématographique locale. Parmi les invités de marque, on retrouvera Hussein Fahmy, acteur renommé et président du CIFF.

Hussein Fahmy a insisté sur l’importance de ce partenariat : « Notre collaboration avec Coventry University marque une étape essentielle dans l’intégration de l’expertise académique aux parcours professionnels dans l’industrie du cinéma. Nous voulons offrir aux jeunes talents un environnement idéal pour apprendre et se confronter à la réalité du métier, renforçant le rôle du festival comme tremplin pour les nouvelles voix et les générations futures du cinéma égyptien et arabe. »

Pour Prof. Ebtissam Farid, responsable de l’école Design & Media à Coventry University Cairo: « Ce protocole d’accord renforce notre mission d’intégrer éducation, culture et industrie. Le Media Hub offrira aux étudiants un environnement proche des conditions réelles du secteur et un accès direct à la dynamique du cinéma égyptien. Nos diplômés seront ainsi à la fois prêts sur le plan académique et pleinement conscients du contexte culturel et professionnel. »

Prof. Marouan Omara, directeur du cursus Production Cinématographique, souligne :
« Ce partenariat ouvre une nouvelle ère pour les étudiants et jeunes cinéastes en Égypte. Relier les enseignements théoriques aux opportunités offertes par l’un des festivals de cinéma les plus prestigieux au monde leur permettra de développer les outils, les réseaux et l’expérience nécessaires pour réussir dans l’industrie créative internationale. »

Mohamed Tarek, critique de cinéma et directeur artistique du CIFF, ajoute :
« Nous voulons créer des plateformes où l’innovation technologique se mêle à la vision artistique et à l’expertise internationale. Cette collaboration montre l’engagement du festival à soutenir des projets ambitieux et à révéler de nouveaux talents audacieux. »

Dans le cadre de ce partenariat, Coventry University disposera d’un pavillon dédié au CIFF Film Market, donnant aux étudiants l’occasion de rencontrer des professionnels et leaders de l’industrie. L’université présentera également ses outils numériques pour soutenir l’exposition Immersive Technologies (XR) du festival, intégrant les technologies interactives dans la programmation du CIFF.

Le Media Hub deviendra un véritable pilier pour l’éducation et l’échange culturel, offrant des installations pratiques de formation et favorisant l’innovation dans la production de médias numériques. Cette initiative consolide la position de Coventry University Cairo comme centre créatif et culturel, soutenant la prochaine génération de cinéastes et professionnels des médias.

Fondé en 1976, le CIFF est l’un des plus anciens et prestigieux festivals de cinéma du monde arabe et d’Afrique, reconnu en catégorie A par la Fédération internationale des associations de producteurs de films (FIAPF). Coventry University, institution britannique de renom, est reconnue pour son approche pratique, son innovation et son engagement international. Grâce à son implantation au sein de TKH, l’université propose des programmes accrédités internationalement, alliant formation académique et préparation à la carrière professionnelle dans les industries créatives.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Clôture du festival avec « La voix de Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania

17. September 2025 um 19:23

La 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), qui se déroulera du 12 au 21 novembre 2025, s’achèvera sur un moment d’une portée symbolique et artistique majeure pour le cinéma arabe et international. Le film La voix de Hind Rajab, dernière réalisation de la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, a été choisi pour clore le festival. Sa projection, qui marquera sa première en Afrique, offrira au public égyptien l’opportunité de découvrir une œuvre déjà largement saluée sur la scène internationale et qui, à travers son récit, porte une cause universelle : faire entendre la voix des Palestiniens confrontés à la colonisation et au massacre.

Cette sélection au CIFF s’inscrit dans un parcours exceptionnel. Lors de la 82ᵉ Mostra de Venise, La voix de Hind Rajab a remporté le prestigieux Lion d’Argent – Grand Prix du Jury, l’une des distinctions les plus convoitées du cinéma mondial, ainsi que six des huit prix décernés dans les sections parallèles. Acclamé par la critique et accueilli par une ovation record de près de vingt-quatre minutes, le film s’est imposé comme l’une des œuvres majeures de l’année. Au-delà de Venise, le film a été choisi par la Tunisie pour la représenter à l’Oscar 2026 du meilleur film international, renforçant sa reconnaissance mondiale et soulignant le rôle de Kaouther Ben Hania comme ambassadrice du cinéma arabe contemporain.

Co-production tuniso-française, La voix de Hind Rajab mêle habilement fiction et documentaire, s’inspirant d’événements réels bouleversants. Il raconte l’histoire de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, prise au piège dans une voiture sous un bombardement intense à Gaza après avoir perdu sa famille. Dans ces instants terrifiants, Hind parvient à joindre les services d’urgence du Croissant-Rouge palestinien, tandis que les équipes de secours luttent pour atteindre sa position. Le film utilise l’enregistrement audio authentique de cet appel, offrant une expérience cinématographique saisissante où le silence, la peur et l’attente deviennent tangibles. La voix de l’enfant, fragile et déterminée, se transforme en symbole universel de l’innocence confrontée à la violence et permet au public de saisir, par l’émotion, la réalité de millions de Palestiniens dont la vie est bouleversée par le conflit.

Kaouther Ben Hania s’impose depuis plus d’une décennie comme une figure essentielle du cinéma tunisien et arabe contemporain. Ses films, profondément engagés, explorent avec sensibilité les grandes questions humaines et sociales, mêlant souvent fiction et documentaire pour créer un cinéma qui interpelle et émeut. Elle a notamment été reconnue pour La belle et la meute (2017), présenté à Cannes, qui dénonçait les violences faites aux femmes en Tunisie, et L’homme qui a vendu sa peau (2020), sélectionné à Venise et nommé aux Oscars. Son documentaire Les filles d’Olfa, en compétition officielle à Cannes et nommé à l’Oscar du meilleur documentaire, illustre son intérêt constant pour les récits de vies individuelles confrontées à des enjeux collectifs. Dans chacun de ses films, Kaouther Ben Hania met en lumière des voix souvent étouffées, transformant l’expérience personnelle en récit universel et offrant au spectateur un engagement intellectuel et émotionnel profond.

Hussein Fahmy, président du festival, a déclaré : « Présenter La voix de Hind Rajab comme film de clôture de cette édition reflète la conviction profonde du festival dans le rôle du cinéma comme défenseur des causes humaines, et tout particulièrement de la cause palestinienne. Il s’agit d’une œuvre bouleversante qui démontre comment l’art peut devenir une voix pour la justice et la liberté. »

Mohamed Tarek, directeur artistique, a ajouté : « La sélection du film de Kaouther Ben Hania pour le final du festival célèbre le rôle du cinéma arabe dans la transmission de la voix de la Palestine au monde et réaffirme que le cinéma peut être un pont unissant les peuples et préservant notre mémoire commune. Le Lion d’Argent remporté à Venise renforce encore sa portée internationale et le choix de la Tunisie de le proposer aux Oscars 2026 confirme son importance et l’excellence du cinéma tunisien. »

La projection de La voix de Hind Rajab à la clôture du CIFF 2025 rappelle à tous le pouvoir de l’art pour affronter la douleur et témoigner des injustices. À travers la voix de Hind et de tous les enfants dont l’enfance a été volée par la violence, le film démontre que le cinéma peut transformer un récit tragique en lumière, offrir une voix à ceux qui n’en ont pas et maintenir l’espoir vivant, tout en incitant à une réflexion collective sur la solidarité et l’humanité.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Nuri Bilge Ceylan, président du jury de la compétition internationale

17. September 2025 um 17:54


Le Festival international du film du Caire (CIFF) a annoncé une nouvelle qui place déjà sa 46ᵉ édition, prévue du 12 au 21 novembre 2025, au cœur de l’actualité cinématographique mondiale. Le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, l’un des plus grands auteurs du cinéma contemporain, a été choisi pour présider le jury de la compétition internationale.

Considéré comme un maître du cinéma d’auteur, Nuri Bilge Ceylan a bâti une œuvre d’une rare cohérence esthétique et philosophique. Né en 1959 à Istanbul, il a d’abord étudié l’ingénierie électrique avant de se tourner vers la photographie, discipline qui restera au cœur de son approche visuelle. Cette double formation explique en partie la singularité de son style: une rigueur technique héritée de son parcours scientifique, alliée à un sens aigu de la composition picturale, nourri par la photographie et par une profonde culture artistique.

Dès ses premiers courts métrages, Nuri Bilge Ceylan affirme un univers personnel, marqué par une atmosphère contemplative et une mise en scène de la solitude et de l’incommunicabilité. Kasaba (1997), son premier long métrage, révèle déjà cette attention au détail, ce rapport étroit au paysage et à la mémoire familiale. Avec Nuages de mai (1999) et surtout Uzak (2002), il s’impose comme une voix incontournable du cinéma mondial.

Son œuvre explore inlassablement des thèmes universels : la solitude des êtres face au temps, la complexité des rapports familiaux, la confrontation entre la ville et la campagne, mais aussi la place de l’intellectuel dans une société en mutation. Ses personnages, souvent en quête de sens ou de rédemption, évoluent dans des espaces marqués par une beauté mélancolique, entre l’âpreté des paysages anatoliens et l’intimité des intérieurs.

Le parcours de Nuri Bilge Ceylan est intimement lié au Festival de Cannes, où il a été régulièrement couronné. En 2003, son film Uzak (Lointain) reçoit à la fois le Grand Prix et le Prix d’interprétation masculine. En 2008, Les Trois Singes lui vaut le Prix de la mise en scène. Trois ans plus tard, Il était une fois en Anatolie remporte à son tour le Grand Prix, confirmant la puissance de son regard cinématographique. Le sommet arrive en 2014, lorsque Winter Sleep (Sommeil d’hiver) décroche la Palme d’or, consacrant Ceylan parmi les figures incontournables du cinéma mondial. Plus récemment, en 2023, Les Herbes sèches a offert le Prix d’interprétation féminine à Merve Dizdar, preuve de la vitalité et de l’actualité de son œuvre.

Au-delà de ses distinctions, ce qui caractérise Nuri Bilge Ceylan est sa capacité à mêler une introspection profondément philosophique à une dimension esthétique proche de la peinture. Ses plans larges, où la nature devient un personnage à part entière, dialoguent avec les silences et les regards de ses protagonistes. Chaque film est une expérience immersive, qui invite à la méditation et à l’analyse des contradictions humaines.

C’est cette stature internationale qui a convaincu les organisateurs du Festival du Caire. Hussein Fahmy, président du CIFF, a salué ce choix en déclarant : « Le cinéma de Nuri Bilge Ceylan est un étalon d’excellence artistique. Sa sélection en tant que président du jury reflète l’engagement du CIFF à promouvoir un cinéma audacieux et visionnaire, et à positionner Le Caire comme un lieu de rencontre privilégié pour les voix cinématographiques les plus passionnantes du monde. »

Dans le même esprit, Mohamed Tarek, directeur artistique du festival, a insisté sur la cohérence entre la vision de Nuri Bilge Ceylan et la ligne artistique de cette édition : « Les films de Ceylan explorent en profondeur le personnage, le lieu et le temps — des valeurs au cœur de notre programmation cette année. C’est un cinéaste que nous attendions depuis longtemps au Caire, et c’est un honneur de l’accueillir enfin à la tête de notre jury international. Sa présence nourrira un dialogue puissant sur les possibles du cinéma. »

En tant que président du jury, Ceylan aura la tâche de diriger un panel de cinéastes, artistes et professionnels venus du monde entier, chargé de décerner la Pyramide d’or et les principales distinctions de la compétition internationale. La composition complète du jury, ainsi que la sélection officielle des films, sera annoncée dans les prochaines semaines.

L’annonce de cette présidence s’accompagne d’un partenariat inédit entre le Festival du Caire, TESİYAP — l’Association professionnelle des producteurs de télévision et de cinéma, qui représente les principaux producteurs turcs et soutient la croissance de l’industrie audiovisuelle en favorisant les coproductions et la diffusion internationale —, TÜRSAK — la Fondation turque du cinéma et de la culture audiovisuelle, une institution à but non lucratif qui œuvre à la préservation et à la promotion du cinéma turc à travers festivals, semaines de cinéma et événements internationaux —, ainsi que l’ambassade de Turquie en Égypte. Ce partenariat renforcera la présence turque au festival, avec notamment la projection de plusieurs films turcs, la venue d’une délégation de quinze représentants de l’industrie audiovisuelle du pays, et une participation accrue au Cairo Film Market.

Cette coopération illustre le rôle diplomatique que peut jouer le cinéma et souligne la volonté du CIFF de s’ouvrir davantage aux cinémas de la région tout en consolidant ses liens avec l’Europe et l’Asie.

Créé en 1976, le Festival international du film du Caire demeure aujourd’hui le plus ancien et le seul festival compétitif reconnu par la FIAPF dans le monde arabe et en Afrique. Sa longévité témoigne de sa capacité à conjuguer enracinement régional et rayonnement international. Chaque année, il propose une sélection rigoureuse de films venus du monde entier, en accordant une place privilégiée aux découvertes régionales et aux premières mondiales. Ses activités professionnelles, son marché du film et ses événements publics en font un espace de dialogue culturel unique, ancré dans l’histoire de la capitale égyptienne et tourné vers les échanges globaux.

Avec l’arrivée de Nuri Bilge Ceylan à la tête de son jury, la 46ᵉ édition du CIFF s’annonce déjà comme un rendez-vous marquant de l’année cinématographique. Elle promet de croiser les regards, d’élargir les horizons, et de confirmer la place du Caire comme carrefour incontournable des cinémas du monde.

Neïla Driss

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CIFF 2025 : appel à projets immersifs pour la 1ère édition de “CAIRO’S XR”

07. August 2025 um 13:45

Le Festival International du Film du Caire lance « CAIRO’S XR », une nouvelle section dédiée aux technologies immersives

Le Festival International du Film du Caire innove pour sa 46e édition, prévue du 12 au 21 novembre 2025, en inaugurant une nouvelle section baptisée « CAIRO’S XR », première du genre dans l’histoire de la manifestation. Cette initiative marque une étape importante pour le festival, qui confirme ainsi son rôle de pionnier en matière d’exploration des nouvelles formes de narration cinématographique.

Avec cette section inédite, le festival entend offrir au public de la région une expérience narrative radicalement différente, plus interactive et plus engageante, en s’appuyant sur les technologies immersives les plus avancées. Pensé comme un pont entre le cinéma et les nouvelles technologies, CAIRO’S XR accueillera des œuvres qui dépassent le cadre traditionnel de l’écran pour proposer des univers élargis, des récits à intelligence artificielle, des installations interactives ou encore des projets en réalité virtuelle et augmentée.

Mohamed Tarek, directeur artistique du festival, explique :
« CAIRO’S XR propose une autre façon de vivre le cinéma, en intégrant les nouveaux médias au cœur du récit. Grâce à la technologie XR, l’histoire ne se regarde plus simplement, elle se vit : le spectateur y entre, l’explore, interagit avec elle et peut même en influencer le déroulement. Cela reflète notre engagement pour l’avenir du cinéma. »

CIFF 2025 Cairo's XR

Cette nouvelle section repose sur une conviction forte : la technologie n’est pas une fin en soi, mais un levier pour enrichir les dimensions émotionnelles, intellectuelles et spatiales d’un récit. Qu’il s’agisse de marcher dans un souvenir en réalité virtuelle, de dialoguer avec un personnage piloté par une intelligence artificielle, ou de s’immerger dans une installation spatiale, les projets retenus pour CAIRO’S XR visent à repousser les limites du langage cinématographique.

Le programme invite ainsi artistes, créateurs et techniciens à conjuguer cinéma, design, moteurs de jeux vidéo, intelligence artificielle, et environnements interactifs, pour imaginer les formes narratives de demain, sans renier l’essence artistique et émotionnelle du cinéma.

Les candidatures sont désormais ouvertes pour les projets utilisant principalement la réalité étendue (XR) et les formats immersifs associés, incluant :

  • des expériences en réalité virtuelle (VR),
  • des projets en réalité augmentée (AR) et réalité mixte (MR),
  • des installations immersives interactives,
  • des récits pilotés par l’intelligence artificielle,
  • des jeux et expériences gamifiées.

Date limite de dépôt : 30 août 2025
Soumission des projets via ce lien : https://ciff.org.eg/cairos-xr

Les œuvres sélectionnées seront présentées en première mondiale pendant le CIFF 2025. Elles bénéficieront d’une visibilité internationale, de rencontres avec des professionnels de haut niveau, et d’une occasion unique de contribuer à façonner l’avenir du récit cinématographique, depuis le cœur du monde arabe.

Neïla Driss

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