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La santé en Tunisie : réduire le gap entre la parole et l’action  

06. November 2024 um 12:32

Le secteur de la santé publique qui souffre de déficits croisés de pratiquement toutes ses institutions (hôpitaux, caisses sociales, pharmacie centrale, etc.) va-t-il enfin pouvoir sortir de la crise avec les neuf mesures urgentes en sa faveur annoncées par le gouvernement ? On l’espère bien sans trop oser y croire…

Ces mesures annoncées lors d’un conseil ministériel restreint (CMR) consacré à l’examen des questions liées au secteur de la santé publique, mardi 5 novembre 2024, présidé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, sont les suivants :

– renforcer immédiatement les ressources financières de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) en lui allouant des fonds additionnels en plus des transferts mensuels provenant de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) ;

– œuvrer à garantir le remboursement et le transfert des créances des caisses sociales dues par nombre d’organismes publics afin de rembourser les créances de la pharmacie centrale et des établissements de santé publique;

– instaurer des mécanismes pour améliorer la gouvernance et la gestion du système des médicaments ainsi que sa prise en charge;

– renforcer la coordination entre le ministère de la Santé et la CNAM dans la perspective d’améliorer les procédures de prise en charge des services de santé, conformément aux normes optimales et aux bonnes pratiques adoptées au niveau international;

– mettre sur pied une commission unifiée qui veille périodiquement sur la police des prix des médicaments sous la tutelle de l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé avec la participation des départements ministériels concernés;

– procéder à une refonte du système d’assurance maladie sur la base des études d’évaluation réalisées et des avis des parties impliquées dans ce système;

– mettre en place un comité de pilotage composé de représentants de la présidence du gouvernement, des ministères de la santé, des finances, des affaires sociales et des professionnels de la santé. Ce comité aura pour mission de mettre sur pied un système permettant d’accroître l’attractivité des établissements de santé publique, d’optimiser la mise à contribution des compétences et des équipements médicaux et d’offrir des conditions de travail décentes au personnel médical et paramédical;

– renforcer davantage les mécanismes de gouvernance et veiller à réaliser une transition digitale globale;

– renforcer le contrôle et améliorer l’efficacité de l’action au niveau des structures de santé publique;

– hâter l’élaboration du projet de décret relatif au système d’ échange de données électroniques entre la CNAM et les prestataires de services de santé des secteurs public et privé;

– généraliser l’utilisation de la carte de soins électronique, et ce, après avoir parachevé sa distribution aux assurés.

Ce sont là, on l’a bien constaté, davantage des recommandations et des orientations générales que des décisions concrètes pouvant être mises en œuvre immédiatement et dont les retombées positives pourraient être ressentis rapidement.

Alors les pénuries de médicaments, la dégradation des services dans les hôpitaux et les déficits abyssaux dont souffrent les institutions publiques de la santé ne vont pas cesser demain la veille. Même si, au final, la volonté politique est là, et les déclarations du chef du gouvernement témoignent d’une conscience aiguë des défis posés.

M. Maddouri a en effet rappelé, lors de la réunion, les dispositions constitutionnelles régissant le droit à la santé en Tunisie, soulignant à ce propos que ce dispositif s’inscrit dans le droit-fil des programmes et politiques novateurs visant à garantir la mise à niveau du secteur de la santé, conformément aux instructions données par le chef de l’Etat. Ces instructions, a-t-il ajouté, visent dans leur essence à opérer une révision radicale du système d’assurance maladie afin de garantir à l’ensemble des assurés un accès équitable aux soins.

Reste que le gap entre les paroles et les actes reste difficile à résorber, étant donné les difficultés des finances publiques. Et l’absence de la ministre de la Santé à cette réunion (elle n’est pas visible sur la photo) n’est pas rassurant cet égard.

I. B.

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Médicaments : les dettes de la PCT l’empêchent de payer ses fournisseurs étrangers

03. November 2024 um 12:30

Le Pdg de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), Pr. Mehdi Dridi, a reconnu que l’entreprise publique qu’il dirige souffre d’une crise de liquidité en raison de l’endettement élevé des caisses sociales et des hôpitaux publics à son égard, ce qui l’a amenée à réduire ses commandes de médicaments importés et à allonger les délais de paiement de ses fournisseurs étrangers.

Pr. Dridi a indiqué dans un entretien à l’Agence Tunis Afrique que malgré cette situation difficile, la pharmacie centrale pourrait retrouver ses équilibres financiers, payer ses dettes aux laboratoires internationaux et assurer l’approvisionnement régulier du marché local en médicaments, encore faut-il qu’un ensemble de réformes radicales soient mises en œuvre, notamment la suppression des subventions pour les médicaments dont les génériques sont fabriqués en Tunisie et la rationalisation de la consommation des médicaments dans les hôpitaux.

Mehdi Dridi a expliqué que le total des dettes dues à la PCT par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et les hôpitaux publics s’élève actuellement à environ 1,1 milliard de dinars, répartis presque à parts égales les deux parties, notant qu’en 2023, la valeur des dettes la Cnam atteignait «seulement» 450 millions de dinars (MDT), et que celles-ci se ont augmenté au cours des 10 derniers mois de 2024 d’un montant dépassant 120 MDT supplémentaires.

Cette dette accumulée a des implications sur les obligations de la pharmacie centrale envers les fournisseurs étrangers, a souligné Pr. Dridi, ajoutant que les dettes de la pharmacie centrale envers les laboratoires internationaux sont estimées à plus de 600 millions de dinars qu’elle éprouve des difficultés à payer. Le retard enregistré dans le paiement des dettes envers les fournisseurs s’élèvent à 12 ou 13 mois.

I. B.

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