Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 02. Dezember 2025Haupt-Feeds

Douha Alaya | L’artiste qui transfigure la douleur  

02. Dezember 2025 um 08:44

L’exposition «Corps propre» de Douha Alaya, présentée en avril dernier au Centre culturel Bir Lahjar, dans la médina de Tunis, a été une agréable surprise pour les amateurs d’art. L’artiste est d’une rare sensibilité, consciente et engagée, qui parvient à transfigurer la douleur palestinienne en un geste artistique d’une beauté poignante et d’une force de vie bouleversante.

Mohsen Khlifa *

Dans un monde saturé d’images, où le flux numérique impose un rythme vertigineux à nos émotions, l’art de Douha Alaya** s’élève comme une respiration nécessaire — un acte de résistance face à la déshumanisation visuelle. Artiste tunisienne profondément engagée, elle parvient à placer le corps au centre d’une démarche où la création devient un acte de témoignage, de douleur et d’espoir.

Son œuvre naît à l’intersection de la corporalité engagée et du langage numérique. Dans un univers où les réseaux sociaux diffusent les tragédies en direct, l’artiste interroge la façon dont cette exposition permanente altère notre sensibilité.

L’art comme espace de résistance

L’actualité, transmise en continu, engendre à la fois une surcharge émotionnelle et une forme d’indifférence progressive, où la souffrance devient une banalité visuelle. Face à cela, Douha Alaya choisit l’art comme espace de résistance.

Sa démarche artistique, articulée en deux temps, part d’un autoportrait photographique – une quête d’authenticité et d’intimité – avant d’entrer dans un processus numérique où l’image est déconstruite, recomposée, hybridée. En exploitant la technique de la capture d’écran, elle prélève des fragments du réel, des scènes de guerre et d’exode, pour les réinscrire dans une œuvre où la mémoire s’incarne dans la chair, le tissu et la lumière.

À travers des séries telles que Résistance infinie, Résilience, ou Embuscade, l’artiste engage son propre visage, son regard et sa peau dans une relation directe avec le monde. Ces autoportraits ne sont pas de simples reflets, mais des actes de solidarité et de réhumanisation. Ils traduisent la douleur, le défi et la détermination d’un peuple, tout en affirmant la présence intime de l’artiste dans le drame collectif.

Le keffieh traditionnel palestinien, élément récurrent de ses œuvres, devient bien plus qu’un motif visuel : il est mémoire tissée, peau symbolique, histoire incarnée.

Dans les compositions numériques de Douha Alaya, ce tissu ancestral s’étend jusqu’à recouvrir le visage de l’artiste, créant une fusion entre identité personnelle et résistance collective.

Cette matérialité du keffieh exprime une volonté de transformation : celle de convertir la douleur en création, l’effacement en empreinte, la tragédie en langage visuel.

Le corps comme champ de bataille

Ainsi, l’art de Douha Alaya n’est ni une simple représentation ni une dénonciation à distance : il est implication totale, acte de présence et affirmation d’humanité. Dans une époque où la frontière entre réel et virtuel se brouille, son œuvre rappelle que l’image peut encore être un lieu de vérité, un espace de résilience poétique et politique.

Entre peau et pierre, fil et mémoire, l’artiste inscrit sa création dans la continuité d’une longue tradition de résistance esthétique. Douha Alaya fait du corps — le sien — le champ de bataille et le sanctuaire d’une conscience contemporaine : celle qui refuse le silence, qui transforme la douleur en lumière et qui, au cœur même du numérique, redonne au regard sa puissance de compassion.

Enfin, avec son corps unique, Douha Alaya enrichit la bibliothèque artistique tunisienne d’une voix nouvelle, libre et audacieuse. Son œuvre trace les contours d’une génération d’artistes pour qui l’engagement, la détermination et le numérique deviennent les langages d’une même quête de sens et de beauté.

* Chercheur sur « l’Art et l’intelligence artificielle», doctorant sur le Management par l’IA.

** Douha Alaya, née le 9 juillet 1986 en France, est une artiste plasticienne contemporaine tunisienne, multidisciplinaire, ainsi qu’enseignante à l’Institution des Arts et Métiers de Siliana relevant de l’Université de Jendouba. Son travail se distingue par une hybridation singulière entre peinture, photographie, arts numériques et intelligence artificielle. En articulant ces différents médiums, elle explore les frontières qui les séparent et les relient, développant ainsi une approche inédite, résolument contemporaine, immersive et expérientielle.

L’article Douha Alaya | L’artiste qui transfigure la douleur   est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Game Art Park à Gammarth | Un espace animé pour toute la famille 

27. November 2025 um 08:55

La soirée de lancement de Rest’Art, le 1er resto-théâtre de la Tunisie, au cœur du nouveau complexe culturel et écologique inclusif, Game Art Park, au village de Gammarth, au nord de Tunis, est prévue pour samedi 29 novembre 2025. innove encore et ouvre un nouvel espace animé pour toute la famille 

Après plus de trois ans de réhabilitation, d’aménagement et de construction d’espaces récréatifs, d’animation, de jeux, de sport et de détente, le nouveau complexe Game Art Park propose des activités multiples destinées à une cible variée : enfants, jeunes et adultes.

Sur un hectare de verdure luxuriante, un village d’éco-dômes, un amphithéâtre symphonique de 400 places en plein air et un parc de jeux ont été construits. Divers clubs culturels et sportifs et des ateliers artistiques pour les enfants et les adultes commencent à animer les lieux tout au long de la semaine.

Dans des espaces intérieurs et extérieurs en pleine nature, un salon de thé culturel, lieu de gastronomie, de détente et de ressourcement, a été ouvert alors qu’un restaurant artistique d’un tout nouveau genre, Rest’Art, proposant des concerts privés, spectacles et animations variées vient d’être créé.

Selon l’initiateur du projet, Mourad Chabchoub, il s’agit d’un restaurant artistique qui lie la gastronomie au spectacle vivant et à la musique live.

Lancé avec un concept intimiste, original et festif, le Rest’Art propose une expérience inédite : pendant que les spectateurs dégustent des tapas et mezzés raffinés, une scène s’anime, la troupe de stand-uppers et artistes présentent des performances artistiques et des spectacles inédits ponctués de musique live. Le but est d’offrir un véritable dîner spectacle interactif, local, accessible et immersif.

La scène devient ainsi le cœur du dîner et les spectateurs deviennent acteurs de l’ambiance. Rest’Art offre ainsi l’opportunité à de jeunes artistes mais aussi à artistes confirmés d’exprimer leur art et leur talent sur scène, tous les samedis.

I. B. (avec communiqué).

L’article Game Art Park à Gammarth | Un espace animé pour toute la famille  est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌