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Quid de la diatribe raciste et xénophobe lancée par Trump contre la Somalie ?

11. Dezember 2025 um 12:26

La Somalie, pays africain en guerre depuis 30 ans, est la dernière cible en date du président américain Donald Trump. Pour des calculs bassement politicards.

Le président américain, coutumier des propos injurieux contre les personnes noires, notamment originaires de pays africains, persiste et signe. Certes, ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend aux pays du Tiers-monde qualifiés publiquement de « pays de merde », aux réfugiés africains, aux minorités notamment hispaniques au nom de la lutte contre l’immigration illégale, son sujet de prédilection obsessionnelle. Mais, les propos haineux et racistes qu’il vient de déverser sur les Somaliens vivant aux États-Unis, dépassent l’entendement. Puisqu’ils sont au centre d’une diatribe symptomatique de la xénophobie farouche qui guide sa politique migratoire.

Des injures qui frisent l’Indécence

Les immigrants somaliens sont « paresseux, meurtriers et crapuleux » et la Somalie est « sale, répugnante, dégoûtante, ravagée par la criminalité ». Tels sont les mots utilisés par Donald Trump pour décrire ce pays situé à la Corne de l’Afrique lors de son discours de campagne en Pennsylvanie prononcé mardi 9 décembre ; et ce, à l’approche des élections de mi-mandat. D’où son timing douteux.

De la « pure injure », titrait Telegraaf; tandis que pour le New York Times, ce discours est une « tirade xénophobe ».

Dans ce contexte, et durant un discours décousu d’une heure et demie, abordant pêle-mêle un large éventail de sujets  : des transgenres aux éoliennes, les climatologues, les Démocrates « pourris », sans oublier son prédécesseur à la Maison Blanche qu’il traita de « connard endormi », Donald Trump s’en est également pris à une élue démocrate du Minnesota, Ilhan Omar, originaire de Somalie et très critique du gouvernement américain. Pour railler son foulard « islamique » et en insistant lourdement et sans aucune preuve sur la vieille rumeur selon laquelle elle serait mariée à son frère pour obtenir le visa aux Etats-Unis.

Réponse cinglante sur X de la députée musulmane régulièrement visée par le président américain : « Son obsession pour moi est effrayante. J’espère qu’il va pouvoir recevoir l’aide [psychologique] dont il a désespérément besoin ».

Scène burlesque

Mais pourquoi diable le milliardaire républicain s’acharne-t-il avec une telle violence sur ce pays africain ravagé par une guerre civile chronique depuis 1991, marquée par des conflits entre clans et milices, par l’émergence de groupes extrémistes comme les Al-Shabaab, et une instabilité politique profonde, entraînant des crises humanitaires majeures, des famines, des déplacements massifs de population?

En Somalie, « ils n’ont rien, ils ne font que s’entre-tuer », a déclaré Donald Trump jeudi 4 décembre lors d’une réunion de son gouvernement. « Leur pays ne vaut rien […]. Leur pays est pourri, et nous ne voulons pas d’eux chez nous », a-t-il ajouté.

Selon les journalistes américains accrédités à la Maison Blanche, le maître des lieux semblait sur le point de s’endormir à plusieurs reprises lors de cette réunion. Mais lorsque le sujet de l’immigration est arrivé sur la table, il s’est déchaîné : « Ceux qui viennent de l’enfer et qui se plaignent, qui ne font rien d’autre que râler, on n’en veut pas dans notre pays. Qu’ils repartent d’où ils viennent et arrangent les choses là-bas », a-t-il conclu. Tandis que son vice-président, J. D. Vance, applaudissait niaisement en guise d’approbation.

Quel est le motif de l’ire présidentielle ?

Tout a commencé avec un scandale ayant impliqué la communauté somalienne du Minnesota où selon la justice locale, plus de 1 milliard de dollars ont été versés à des services sociaux inexistants,. Et ce principalement par le biais de fausses factures émises par des Américains d’origine somalienne. Ce scandale coïncide avec le lancement d’une nouvelle opération de la police fédérale de l’immigration contre les immigrés d’origine somalienne dans la région de Minneapolis et de Saint Paul, dans le Minnesota.

Diversion

Mais, selon les observateurs politiques, le scandale de l’argent public détourné dans le Minnesota n’est qu’un contre-feu allumé par Donald Trump afin de détourner les regards des mauvaises performances de sa politique économique. Et plus précisément de son échec à juguler l’inflation dont de nombreux Américains le tiennent pour responsable.

De plus, la baisse de la cote de sa popularité, contestée dans les récents sondages, risque de jouer en défaveur des Républicains lors des prochaines élections de mi-mandat. Si les Démocrates parviennent à reconquérir la majorité à la Chambre des représentants, la Maison Blanche se retrouvera dans une situation très délicate. Sachant que le lieu du discours présidentiel, à savoir Mount Pocono, une ville en Pennsylvanie, est stratégique : cet État pivot où les résultats électoraux sont particulièrement serrés pourrait bien être déterminant pour le contrôle de la Chambre des représentants.

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Chine – Japon : regain de tensions ravivées par un incident aérien

09. Dezember 2025 um 11:45

Sur fond de vives tensions entre la Chine et le Japon au sujet notamment de Taïwan, le Japon accuse des avions militaires chinois d’avoir verrouillé leurs radars sur ses chasseurs. Pékin dément et dénonce une « calomnie ».

Nouvelle poussée de fièvre dans les relations historiquement heurtées, marquées par un passé douloureux entre l’Empire du Milieu et l’ancienne puissance coloniale que fut le Japon.

A peine trois semaines après le déclenchement de la grave crise diplomatique entre les deux géants asiatiques sur la question taïwanaise (la Première ministre Sanae Takaichi ayant  suggéré que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d’attaque chinoise contre Taïwan, île dont Pékin revendique la souveraineté et n’exclut pas de recourir à la force pour la reprendre); et suite à l’incident ayant impliqué des navires japonais et chinois autour d’îles disputées en mer de Chine orientale, la tension est montée d’un cran suite à la décision de Tokyo de convoquer l’ambassadeur de Chine au Japon pour lui exprimer la « vive protestation » du Japon contre « ces actes dangereux, extrêmement regrettables ». Et ce, après que « des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars, samedi 6 décembre, au sud-est de l’île d’Okinawa, sur des avions de la force aérienne d’autodéfense nippone » selon le ministère de la Défense japonais.

Une manœuvre « dangereuse »

« L’intention des pilotes chinois reste inconnue, mais la force d’autodéfense japonaise a jugé qu’il s’agissait d’une manœuvre dangereuse. Vu que les avions japonais ne se sont pas approchés d’engins chinois et que le radar a été verrouillé sur eux à plusieurs reprises de manière insistante ». C’est ce que détaille la chaîne publique japonaise NHKNHK. Tout en précisant que les faits se sont déroulés dans les eaux internationales.

« Il s’agit d’un geste dangereux dépassant les manœuvres nécessaires pour la sécurité du vol. Nous avons fermement protesté auprès de la partie chinoise pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus ». Ainsi a affirmé au lendemain de l’évènement, le ministre de la Défense nippon, Junichiro Koizumi.

Le Japon réagira « avec calme et fermeté » en assurant « une vigilance et des activités de surveillance renforcées dans les zones maritimes et aériennes environnantes ». C’est ce qu’a renchéri pour sa part, dimanche, la cheffe du gouvernement nippon, Sanae Takaichi,

Un casus belli ?

De quoi s’agit-il au juste ? Selon la version nippone, des chasseurs J-15 ayant décollé samedi dernier du porte-avions de la marine chinoise Liaoning ont verrouillé à deux reprises, samedi dernier, leurs radars sur des avions japonais dans les eaux internationales près de l’île d’Okinawa située au sud du Japon.

Selon le ministère japonais de la Défense, deux épisodes distincts ont eu lieu. Le premier s’est produit peu après 16h30, lorsque des J-15 chinois opérant depuis le porte-avions Liaoning ont orienté leur radar de conduite de tir vers des F-15 japonais. Le second incident est survenu vers 20h00, dans la même zone maritime. Les données opérationnelles fournies par Tokyo indiquent que le premier verrouillage a duré environ trois minutes. Tandis que le second a persisté près de trente minutes, un laps de temps jugé « très long ».

Faut-il rappeler que dans le code militaire, le « verrouillage » signifie que le radar d’un avion miliaire ennemi cesse de simplement balayer le ciel et commence à suivre une cible précise, en vue d’obtenir une solution de tir; les avions de chasse modernes étant en mesure de détecter s’ils sont visés de la sorte. D’ailleurs, le verrouillage radar reste l’un des actes les plus sensibles dans le spectre de l’interception militaire. En effet, ce geste place l’avion ciblé dans une posture défensive immédiate, susceptible de conduire à une surréaction.

Un casus belli ? En droit international, le verrouillage radar d’un avion adverse n’est pas considéré comme un motif légitime pour déclencher la guerre. Car, il n’existe aucun code militaire universel définissant cet acte comme une agression formelle. Le droit international s’appuie surtout sur la Charte des Nations unies et le droit coutumier, qui encadrent l’usage de la force et la légitime défense. Or, tant qu’aucun tir n’est effectué, le verrouillage n’entre pas dans la catégorie des « attaques armées ».

Pour autant, ce geste reste hautement hostile puisque en  pratique, le verrouillage radar demeure une provocation dangereuse, plutôt qu’un acte de guerre reconnu. Ainsi, dans un contexte tendu, comme c’est le cas en mer de Chine orientale- objet d’un différend territorial en particulier autour de l’archipel nommé îles Senkaku par le Japon et îles Diaoyu par la Chine– une étincelle peut suffire à mettre le feu aux poudres.

Faut-il rappeler à cet égard que l’aviation se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un rapport de force asymétrique entre Chine et Japon. Dans un contexte de tension persistante, ce type d’incident fait ressurgir le spectre d’un engrenage involontaire entre deux puissances habituées jadis à croiser leurs forces militaires au-dessus du Pacifique.

« Calomnies et diffamation », selon Pékin

La version chinoise est autre. Le porte-parole de la marine chinoise, Wang Xuemeng, a déclaré pour sa part que les avions japonais s’étaient « approchés de manière répétée » d’une zone d’exercice annoncée, perturbant des manœuvres aéronavales prévues depuis plusieurs jours. Et Pékin d’affirmer que les opérations menées dans le détroit de Miyako faisaient partie d’un cycle d’entraînement du groupe aéronaval du Liaoning, incluant plus de 100 décollages et appontages sur la seule journée du 6 décembre.

« Les accusations de Tokyo sont totalement contraires aux faits », a affirmé la même source. Tout en demandant au voisin japonais de « cesser immédiatement de calomnier et de diffamer ».

A noter toutefois qu’en dépit de ce qui est perçu comme « provocation »,  le gouvernement du pays du Soleil-Levant cherche à apaiser les tensions. De son côté, la Chine s’est abstenue pour le moment de prendre des mesures économiques sévères, ni n’a brandi l’arme fatale de la limitation des exportations de terres rares vers son voisin. Jusqu’à nouvel ordre.

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Mondial 2026 : Quelles sont les chances de la Tunisie?

06. Dezember 2025 um 09:55

Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, effectué dans la soirée du vendredi 5 décembre 2025, à Washington, a placé la Tunisie dans un groupe difficile. Dans ce cas, les Aigles de Carthage pourront-ils accéder au 2e tour ? C’est faisable compte tenu du fait que les meilleurs troisièmes (dans les 12 groupes) se qualifient aussi en 16es de finale. Croisons les doigts.

 

Quand le sport se fait politique. Lors de la séance du tirage au sort de la Coupe du monde 2026 organisée dans la soirée du vendredi 5 décembre au John F. Kennedy Center de Washington, le patron de la FIFA, Gianni Infantino, a eu le mauvais goût d’offrir à Donald Trump, manifestement aux anges, le tout premier « Prix FIFA de la paix » remis par l’institution.

«M. le président, a-t-il déclaré, j’ai eu la chance d’être le témoin de la signature des accords d’Abraham il y a quelques années. Il y a quelques mois à Charm el-Cheikh, il y a eu l’accord de paix au Moyen-Orient. J’étais en Malaisie, il y a eu la paix entre la Thaïlande et le Cambodge. Hier, j’étais à Washington pour l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. C’est ce que nous espérons d’un dirigeant, un dirigeant qui se soucie du bien-être des peuples». Et d’ajouter : «Voilà votre Prix pour la paix», s’est-il écrié en lui présentant un trophée doré, complété par une belle médaille.

Trump a affirmé que cette distinction constituait l’un des «grands honneurs de sa vie».

 

Un tirage clément pour les pays organisateurs

Maintenant, revenons à nos moutons. Du côté des pays organisateurs, à savoir les États-Unis, le Canada et le Mexique, le tirage a été relativement clément. Ainsi, dans le groupe D, les États-Unis auront pour adversaires l’Australie, le Paraguay, la Turquie, la Roumanie, la Slovaquie ou le Kosovo (barragistes).

Pour sa part, le Mexique se trouve théoriquement en roue libre en tombant avec l’Afrique du Sud, la Corée du Sud et le vainqueur Europe de la voie D (Danemark, Macédoine du Nord, Tchéquie ou République d’Irlande).

Pour le Canada, une situation similaire avec un groupe abordable (en théorie), composé de la Suisse, du Qatar et du vainqueur Europe de la voie A (Italie, Irlande du Nord, Pays de Galles ou Bosnie-Herzégovine).

Les grosses cylindrées à l’abri ?

Du côté des grosses têtes de ce tournoi, l’Argentine, tenante du titre, a hérité d’un groupe gérable avec l’Algérie, la Jordanie et l’Autriche. Même son de cloche pour l’Allemagne avec Curaçao, la Côte d’Ivoire et l’Équateur.

L’Espagne, championne d’Europe, s’en sort bien avec le Cap-Vert, l’Arabie saoudite et l’Uruguay.

L’Angleterre, elle, devra lutter avec la Croatie, le Ghana et le Panama dans un groupe qui aurait pu devenir celui de la mort.

Le Portugal de Ronaldo hérite de la Colombie, de l’Ouzbékistan et du vainqueur du Tournoi de barrage de la FIFA 1 (Nouvelle-Calédonie, Jamaïque ou République démocratique du Congo).

Les Pays-Bas ont aussi eu un groupe difficile avec la Tunisie, le Japon et le vainqueur Europe de la voie B (Ukraine, Suède, Pologne ou Albanie).

Quant aux Belges, ils devront se défaire de l’Égypte, de l’Iran et de la Nouvelle-Zélande.

A contrario, la chance semble tourner le dos à la France qui avait eu l’habitude ces dernières années de tomber sur des groupes très abordables. Du très lourd donc pour les Bleus qui devront se défaire du Sénégal et de la Norvège. Pour compléter ce groupe, la France devra aussi affronter le vainqueur des barrages de la voie 2 (Bolivie, Suriname ou l’Irak).

Match choc Brésil-Maroc  

Le Brésil trouvera sur son chemin le Maroc, sensation du Mondial au Qatar 2022. La Seleção, qui rêve d’un sixième titre, croisera le fer avec le Maroc, considéré comme le véritable danger de cette poule.

Les Lions de l’Atlas arrivent en effet avec un statut de demi-finalistes de la Coupe du monde 2022 et auteurs d’un parcours parfait en qualifications. Leur effectif regorge de talents confirmés, habitués au très haut niveau européen. On y retrouve Achraf Hakimi – pilier du PSG et considéré comme l’un des meilleurs latéraux du monde -, Youssef En-Nesyri, Brahim Díaz, ou encore Yassine Bounou. Que des joueurs que le Brésil va craindre en juin prochain.

Et la Tunisie ?

Et qu’en est-il de la Tunisie ? Selon les experts ès ballon rond, les Aigles de Carthage sont en mesure d’accéder au deuxième tour du Mondial 2026 pour la première fois dans leur histoire en visant la troisième place du groupe. Mais la tâche est ardue, en raison de la qualité de leurs adversaires dans le groupe F. Dont  les Pays-Bas, l’une des meilleures équipes européennes, avec des joueurs évoluant dans les clubs les plus prestigieux. Le Japon, lui aussi, ne manque pas d’atouts grâce à la vitesse et à la technique raffinée de ses joueurs. Quant au barrage européen, il pourrait réserver un adversaire aussi redoutable que le terrible ogre suédois.

Alors que faire ? Jouer avec la même mentalité agressive, la même détermination, le même niveau que celui affiché lors de son match amical face au Brésil. Bref, de la fraîcheur dans les jambes et de la sérénité dans la tête.

 

Le tirage complet

Groupe A

Mexique

Corée du Sud

Afrique du Sud

Danemark, Macédoine du Nord, République tchèque ou Irlande.

Groupe B

Canada

Suisse

Qatar

Italie, Irlande du Nord, pays de Galles ou Bosnie.

 

Groupe C

Brésil

Maroc

Écosse.

 

Groupe D

États-Unis

Australie

Paraguay

Turquie, Roumanie, Slovaquie ou Kosovo.

 

Groupe E

Allemagne

Équateur

Côte d’Ivoire

Curaçao.

 

Groupe F

Pays-Bas

Japon

Tunisie

Ukraine, Suède, Pologne ou Albanie.

 

Groupe G

Belgique

Iran

Égypte

Nouvelle-Zélande.

 

Groupe H

Espagne

Uruguay

Arabie saoudite

Cap-Vert.

 

Groupe I

France

Sénégal

Norvège

Irak, Bolivie ou Suriname.

 

Groupe J

Argentine

Autriche

Algérie

Jordanie.

 

Groupe K

Portugal

Colombie

Ouzbékistan

RD Congo, Nouvelle-Calédonie ou Jamaïque.

 

Groupe L

Angleterre

Croatie

Panama

Ghana.

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L’état de santé de Donald Trump au cœur de spéculations persistances outre-Atlantique 

04. Dezember 2025 um 11:19

L’arroseur arrosé ! Dans un cruel tour de manivelle dont l’Histoire a le secret, Donald Trump, 79 ans, qui moquait jadis le déclin des capacités physiques et cognitives de son rival démocrate, Joe Biden, montre aujourd’hui les mêmes signes.

Paupières lourdes, démarche hésitante, incapacité de garder les yeux ouverts en pleine réunion avec son cabinet, larges ecchymoses sur la main droite parce qu’il « serre des mains toute la journée, tous les jours », chevilles anormalement enflées… Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier, la santé de Donald Trump ne cesse de susciter de vives interrogations outre-Atlantique.

Ainsi, contrairement à ses habitudes, ces dernières semaines, le président américain n’a plus laissé entendre qu’il tenterait de se maintenir au pouvoir après 2028, à l’issue de son mandat. S’est-il rendu à l’évidence qu’il lui serait impossible de faire quatre ans de plus à la tête du pays le plus puissant du monde ? A-t-il été rattrapé, ironie du sort, par le syndrome de « Sleepy Joe », le surnom ironique qu’il donnait volontiers à Joe Biden, son prédécesseur à la Maison Blanche pour railler le déclin de ses capacités physiques et cognitives?

« Il est clair que le président décline sérieusement, Je suis extrêmement inquiet qu’on ait quelqu’un de profondément incapable de remplir la fonction », tranche Tim Walz, le gouverneur du Minnesota et ancien candidat à la vice-présidence de Kamala Harris.

Somnolence

Toujours est-il que Donald Trump, 79 ans, le plus vieux président élu de l’histoire des États-Unis qui se targuait d’être « plus en forme qu’il y a 25 ans », semblait somnoler au milieu de ses collaborateurs. Pendant une heure et demie, les yeux mi-clos, légèrement enfoncé dans son siège de cuir, il a semblé lutter contre le sommeil, rapportent plusieurs médias américains, dont CNN, le New York Times et le Washington Post.

Or, ce n’est pas la première fois que le locataire de la Maison Blanche somnole lors d’un événement officiel. Le 6 novembre dernier, dans le Bureau ovale, rapporte le Washington Post, « il avait lutté pendant près de 20 minutes pour garder les yeux ouverts ».

Interrogée au sujet de la somnolence présidentielle, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a assuré, mardi 2 décembre, que le président avait « écouté attentivement et dirigé l’intégralité de cette réunion-marathon du cabinet, qui a duré trois heures ». Tout en arguant qu’une IRM, purement « préventive » selon le médecin de la présidence, Sean Barbabella, montre que le président américain est en « excellente » santé cardiovasculaire.

« Globalement, son système cardiovasculaire montre une excellente santé. Son imagerie abdominale est aussi parfaitement normale. Tous les organes majeurs paraissent très sains et bien irrigués », a-t-il assuré.

En effet, Donald Trump a subi une IRM, début octobre, à l’hôpital militaire Walter Reed, une procédure d’imagerie inhabituelle pour une visite médicale de routine. Aucun détail n’a filtré sur la zone du corps qui a été analysée. Le locataire de la Maison Blanche, lui-même, a entretenu le flou. « Je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont analysé », a-t-il indiqué.

Un cardiologue interrogé par CNN a toutefois souligné que les IRM cardiaques préventifs ne font pas partie de l’examen de routine, « même à un âge avancé ».

De quoi alimenter les doutes sur le réel état de santé du 47e président des États-Unis qui construit une partie de sa popularité sur une image d’invulnérabilité.

Journées courtes, activités réduites

Pis. Le milliardaire républicain se montre de moins en moins en public. Il ne descend jamais au Bureau ovale avant midi, et le quitte vers 17 heures. Le nombre de ses apparitions publiques a chuté de 39 % par rapport à son premier mandat, ont même calculé des journalistes du New York Times, dont l’enquête, intitulée « Journées plus courtes, signes de fatigue : Trump confronté aux réalités du vieillissement au pouvoir », a beaucoup fait réagir.

Goujaterie

« Les tordus du New York Times, journal en faillite, recommencent », a écrit Donald Trump sur son réseau social Truth social. « J’ai gagné l’élection […], réglé huit guerres, les Bourses sont au plus haut, l’économie va bien et notre pays est respecté dans le monde entier. Faire tout cela demande énormément de travail et d’énergie. Et je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie», a réagi avec véhémence le président américain. Ajoutant non sans goujaterie que « l’auteure de l’article, Katie Rogers, chargée de n’écrire que des choses négatives à mon sujet, est une journaliste de troisième ordre, laide à l’intérieur comme à l’extérieur ».

Les féministes apprécieront l’élégance des propos présidentiels!

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