3 901. C’est notre chiffre du jour. Et il concerne le nombre de personnes des côtes tunisiennes et ayant réussi à atteindre l’Italie. Le chiffre et bien d’autres ont été communiqués vendredi 3 octobre 2025 par le ministère italien de l’Intérieur.

Grosso modo, on assiste à une importante baisse des arrivées de migrants par voie maritime depuis la Tunisie.

Au total, depuis le 1er janvier jusqu’au 2 octobre, 51 855 migrants sont arrivés par mer en Italie, un chiffre stable par rapport à 2024 (+1 %), mais en très nette baisse par rapport à 2023 (-57,7 %). Dans ce chiffre, il y a 3 901 personnes qui sont parties des côtes tunisiennes, contre 16 457 au cours de la même période en 2024, soit une baisse spectaculaire de 76,3 %.

Comprendre par là que, la Tunisie, naguère une route principale de départ de migrants irréguliers vers l’Europe, se trouve désormais loin derrière la Libye, d’où sont arrivés près de 45.655 migrants, soit près de 88 % du total. Comme quoi la coopération entre la Tunisie et l’Union européenne en général, et entre Tunis et Rome en particulier semble donner ses fruits.

A noter que les autres pays d’origine des migrants vers l’Italie sont essentiellement le Bangladesh (15 476), l’Égypte (7 090) et l’Érythrée (6 558).

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La Commission européenne a présenté un projet de budget 2028-2034 qui prévoit un triplement des ressources dédiées à la gestion des migrations et au contrôle des frontières. Cette proposition, si elle se concrétise, pourrait ouvrir la voie à une augmentation notable de l’aide financière destinée à la Tunisie, partenaire stratégique dans la région méditerranéenne.

L’Union européenne envisage d’allouer près de 34 milliards d’euros à la gestion des flux migratoires et à la sécurisation de ses frontières, soit un montant trois fois supérieur à celui du précédent budget pluriannuel. Selon Ursula von der Leyen, cette augmentation traduit la nécessité d’une réponse collective face aux pressions migratoires croissantes.

La Tunisie, partenaire privilégié de l’UE

La Tunisie bénéficie déjà d’un appui financier conséquent de l’UE dans ce domaine. En 2023, les aides européennes incluaient environ 100 millions d’euros de subventions et près de 900 millions d’euros de prêts, conditionnés notamment à la mise en œuvre de réformes économiques et sociales.

Ce soutien vise à renforcer les capacités tunisiennes pour :

• Moderniser ses équipements de surveillance maritime et terrestre,
• Former ses forces de sécurité et garde-côtes,
• Renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs,
• Améliorer l’accompagnement social des migrants.

Avec le projet de triplement des fonds européens, la Tunisie pourrait bénéficier d’un renforcement significatif de ces ressources.

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