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Gaza, « Riviera du Moyen-Orient » : Tony Blair au four et au moulin

30. August 2025 um 11:54

Comment transformer la bande de Gaza en “Riviera du Moyen-Orient“, un rêve caressé par Donald Trump pour l’après-guerre ? C’est le but de la rencontre mercredi 27 août à la Maison Blanche ente l’intrigant ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, et le sulfureux gendre du président américain, Jared Kushner.

 

C’est un revenant d’outre-tombe qui vient de s’inviter à nos mauvais souvenirs. L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, est appelé à la rescousse par le locataire de la Maison Blanche afin de réaliser un rêve complètement fou : transformer la bande de Gaza, dévastée aux trois quarts par deux ans de guerre, en « une plaque tournante commerciale et touristique moderne », une formule joliment enrobée pour designer la « Riviera du Moyen-Orient » que le président américain envisage pour l’après-guerre.

Ainsi, celui qu’on surnomme « le caniche de George W. Bush » pour son alignement total sur les positions américaines après les attentats du 11 septembre 2001 et lors de l’invasion désastreuse de l’Irak, était en réunion mercredi 27 août à la Maison Blanche avec le gendre du maître des lieux, Jared Kushner. Sachant qu’à l’heure actuelle, rien n’a filtré sur cette mystérieuse réunion d’une heure et demie. Laquelle avait été annoncée par l’émissaire Steve Witkoff comme une « grande réunion » sur « le jour d’après » à Gaza.

 

Conflit d’intérêt

Que faisaient les deux hommes dans le Bureau ovale ? Jared Kushner, le mari d’Ivanka Trump, la fille aînée du président américain récemment convertie au judaïsme, est un homme d’affaires qui a ses entrées aussi bien en Israël qu’aux riches monarchies du Golfe. Il a été conseiller de Trump à la Maison Blanche lors de son premier mandat et le principal artisan des accords d’Abraham de 2020 qui ont vu le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis normaliser leurs relations avec Israël. Entre temps, il détient de gros intérêts financiers au Moyen-Orient. Sa société de capital-investissement compte parmi ses principaux investisseurs des fonds souverains de riches pays du Golfe.

Pour sa part, Tony Blair ne manque pas non plus d’atout, en raison d’un carnet d’adresses bien fourni.En effet, quand il quitte son poste de Premier ministre en 2007, le travailliste  devient représentant spécial au Moyen-Orient du Quartet composé des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et de l’ONU. Il se concentre déjà sur le développement économique des zones palestiniennes et la création des conditions pour une solution à deux États, poste qu’il va occuper jusqu’en 2015.

Entre temps, Tony Blair dirige une fondation, le Tony Blair Institute, très impliquée dans un projet de Riviera du Moyen-Orient : un projet loufoque qui se concrétiserait d’abord par la prise de contrôle américaine de Gaza, ensuite par le déplacement forcé des Palestiniens. Enfin, par la construction d’un complexe immobilier de luxe en bord de mer.

Du bling bling au modèle de Dubaï

Selon Le Financial Times, Tony Blair Institute a participé début juillet au développement d’un plan pour Gaza intitulé The Great Trust et élaboré principalement par des hommes d’affaires israéliens avec des modélisations financières de Boston Consulting Group (BCG).

Il s’agit d’un projet grandiose baptisé « Riviera Trump ». Lequel ambitionne de transformer l’enclave en un hub économique sur le modèle de Dubaï, avec à la clé des complexes immobiliers de luxe, archipel d’îles artificielles, une zone industrielle intelligente nommée « Elon Musk Smart Manufacturing Zone », des zones économiques spéciales à faible fiscalité, ainsi qu’un port en eaux profondes connecté à un corridor Inde-Moyen-Orient-Europe.

Un peuple enraciné dans sa terre

Et que faire des Palestiniens menacés de nettoyage ethnique ? Le projet élaboré par la fondation appartenant à Tony Blair proposerait de payer à un demi-million de Palestiniens pour qu’ils quittent la bande de Gaza.

Sauf que, déplacés à plusieurs reprises, contraints de vivre dans des camps de tentes ou au milieu des ruines de leurs maisons, frappés par la faim et privés de fournitures médicales, la quasi majorité des Gazaouis affirment qu’ils ne partiront pas, même au péril de leur vie.

« J’ai affronté la mort au moins cent fois, donc je préfère mourir ici », déclare à Al-Jazeera un Palestinien qui a été déplacé à au moins huit reprises depuis le début de la guerre. « Je ne partirai jamais d’ici. Nous avons subi les souffrances, la famine, les tortures et la misère, et notre décision finale est de mourir ici ». « Nous restons chez nous et sur nos terres, et nous nous y accrocherons », assure un autre Palestinien au Guardian. « Je ne partirai pas, même si toutes les armes du monde étaient pointées sur ma tête ».

Est-il étonnant que face à tant de résilience, de courage et de détermination des Palestiniens, le grand quotidien israélien Haaretz ait publié, dimanche 19 janvier 2025, un remarquable éditorial pour leur rendre hommage. « Quant aux Palestiniens, ce sont réellement les propriétaires de la terre. Qui autre que les propriétaires de la terre la défendent et acceptent de tout sacrifier avec tant de férocité, de fierté et de défi ? En tant que juif, je défie l’État d’Israël de faire preuve d’une telle appartenance et attachement à la terre », écrit l’éditorialiste.

Et d’ajouter : « Je croix que même après 1 000 ans, si nous pouvions demeurer en tant qu’État juif pour les 10 ans prochains, le jour viendra où nous paierons la lourde facture. Le Palestinien renaîtra de ses cendres et à nouveau, il chevauchera vers Tel-Aviv ».

Prophétique!

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France – Vote de confiance : quid des scénarios de l’après-Bayrou ?

28. August 2025 um 11:45

François Bayrou compte soumettre, le 8 septembre 2025, son gouvernement à un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Que se passerait-il si le gouvernement tombait ? Dans tous les cas de figure, c’est un vent d’incertitude qui souffle sur l’Hexagone.

 

Il y a comme un parfum de fin de règne qui flotte sur le palais de Matignon. C’est que, conscient que ses jours sont comptés à la tête du gouvernement et prétextant l’urgence de redresser les comptes publics « plombés par un niveau d’endettement insoutenable », le Premier ministre, François Bayrou, en fonction depuis moins d’un an, aurait choisi la sortie par la grande porte en annonçant au début de la semaine la tenue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale lundi 8 septembre.

Par cette manœuvre habile mais à haut risque, le vieux briscard de la politique française met sa démission en jeu en évoquant le « chaos » et prend ainsi les Français à témoin, tout en poussant les partis politiques à prendre publiquement position sur le dossier explosif de la dette publique française. Laquelle suit depuis une décennie une trajectoire ascendante quasi ininterrompue, atteignant 3 345,4 milliards d’euros, soit 114% du PIB au premier trimestre 2025. Un chiffre astronomique qui place la France parmi les pays les plus endettés dans la zone euro, juste avant l’Italie.

« Le gouvernement engage sa responsabilité. S’il est suivi, on ouvrira toutes les négociations nécessaires. S’il n’est pas suivi, il tombera. Mais nous aurons dit aux Français, sans la moindre ambiguïté, que c’est la vie de la nation qui est en jeu », a-t-il averti sur un ton gaullien, mercredi 27 août sur le plateau de TF1 où il était invité au JT de 20h de Gilles Bouleau.

« Le pays est écrasé sous la dette », a souligné le locataire de Matignon sur TF1, ajoutant que « la richesse du pays part à ceux – dont 60% sont à l’étranger – qui nous ont prêté de l’argent ».

Ainsi, François Bayrou, en fonction depuis moins d’un an, joue sa survie politique sur ce scrutin qui pourrait précipiter la chute d’un quatrième gouvernement depuis la réélection d’Emmanuel Macron. Par conséquent, Emmanuel Macron redeviendra au centre de la vie politique, en tant qu’acteur principal sur la scène politique mais sans filet.

 

Choix cornélien

Sauf que, dos au mur et sans majorité parlementaire, le locataire du palais de l’Elysée aura trois options sur la table, dont la démission avant l’échéance de son mandat.

Or poussé vers la sortie par La France insoumise qui réclame sa destitution et par le Rassemblement national qui exige sa démission, le chef de l’État vient d’avertir qu’il ne compte pas démissionner, « j’irai jusqu’au dernier quart d’heure de mon mandat », affirme-t-il mordicus.

À noter à ce propos que le RN, parti d’extrême droite, milite de longue date en faveur de cette option : Marine Le Pen pense qu’elle remportera cette fois-ci l’élection présidentielle ; son parti, arrivé en tête du premier tour le 30 juin 2024 avec 33% des suffrages, avait été empêché de remporter une majorité relative ou absolue par un front républicain qui avait rassemblé les partis de gauche, du centre et même d’une partie de la droite

Le cas échéant, sera-t-il poussé vers la sortie à la suite d’une éventuelle chute du gouvernement Bayrou ?

La Constitution de la Ve République confère au président un rôle distinct de celui du gouvernement. La responsabilité politique devant l’Assemblée nationale repose sur le Premier ministre et son équipe. Ainsi, si le gouvernement Bayrou venait à tomber à la suite d’un vote de défiance ou d’une crise majeure, Emmanuel Macron conserverait ses prérogatives présidentielles.

À savoir qu’historiquement, la démission d’un président de la République en France est rarissime : Charles de Gaulle en 1969 constitue le seul précédent. Mais son départ résultait d’un référendum perdu, où il avait personnellement engagé sa légitimité. Dans le cas d’Emmanuel Macron, rien ne l’oblige institutionnellement à se retirer en cas de défaite gouvernementale ; sauf choix volontaire de démissionner, ce qui serait un acte politique spectaculaire mais peu cohérent avec la tradition française.

 

Dissolution à haut risque

Deuxième option : une nouvelle dissolution, ô combien risquée, de l’Assemblée nationale. Sachant que le délai d’un an imposé par la Constitution est révolu, Emmanuel Macron peut à nouveau dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections législatives, qui se tiendraient dans un délai de vingt jours au moins et de quarante jours au plus.

Il convient de rappeler à cet égard que dans un sondage Ifop réalisé auprès de 1 000 personnes et diffusé mercredi 27 août, 63% des personnes interrogées souhaitent la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de nouvelles législatives, même si 51% ne croient pas qu’Emmanuel Macron prendra une telle décision.

 

Casse-tête chinois

Troisième option : la nomination d’un nouveau Premier ministre technocrate à visage lisse qui serait accepté par les partis politiques. Il pourrait également miser sur une personnalité de droite comme Sébastien Lecornu, ministre des Armées, dont le nom revient à chaque remaniement, Gérald Darmanin, actuel ministre de la Justice, Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, François Baroin, maire de Troyes, voire Thierry Breton, ex-commissaire européen.

Ou bien pivoter vers la gauche. Et pourquoi pas l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, un homme d’une grande urbanité tout en étant compétent. À moins que le chef de l’État ne tente un coup de poker bluffant en nommant Jordan Bardela, la nouvelle étoile montante de l’extrême droite française.

Après tout, lors de la première cohabitation, le socialiste François Mitterrand, président de la République depuis 1981, avait nommé Jacques Chirac, président du RPR, au poste de Premier ministre suite aux élections législatives de mars 1986 ayant porté une majorité de droite à l’Assemblée nationale. Ne dit-on pas qu’en politique, l’impossible n’existe pas ?

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Antisémitisme en France : l’ambassadeur américain, nouveau porte-voix officiel de Tel-Aviv ?

26. August 2025 um 11:38

En critiquant publiquement la gestion de la lutte contre l’antisémitisme par Emmanuel Macron, la prise de position du  nouvel ambassadeur des Etats-Unis en France s’inscrit dans la droite ligne du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Lequel se démène comme un diable pour torpiller le projet de reconnaissance de l’Etat de Palestine.

Mesure rarissime entre la France et les Etats-Unis, deux pays alliés depuis la signature du traité d’alliance et de commerce en février 1778, confirmant ainsi officiellement la naissance des États-Unis : le Quai D’Orsay vient de convoquer l’ambassadeur des États-Unis, quatre ans après avoir pris cette mesure exceptionnelle en 2021 suite à l’affaire des sous-marins australiens (AUKUS), que Paris avait considéré à l’époque comme une trahison.

En effet, l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Kushner, a été convoqué lundi 25 août par le ministère des Affaires étrangères après avoir critiqué ouvertement la gestion de la lutte contre l’antisémitisme par Emmanuel Macron. Des propos considérés par la diplomatie française comme une ingérence flagrante dans les affaires internes d’un pays souverain. Et ce, quelques jours après une passe d’armes inédite entre le président français et Benyamin Netanyahou : le premier ayant reçu, le 19 août, un courrier officiel de Tel-Aviv dans lequel  le Premier ministre israélien l’accuse ouvertement « d’alimenter le feu antisémite » en France de par son choix de reconnaître l’État de Palestine.

« Je suis préoccupé par la montée alarmante de l’antisémitisme en France et par le manque d’actions décisives de votre gouvernement pour y faire face. Ces dernières années, l’antisémitisme a ravagé les villes françaises », a-t-il  assuré dans cette missive.

Contexte explosif

Ces accusations formulées par le dirigeant de l’extrême droite israélienne s’inscrivent dans un contexte explosif en France, un pays qui abrite la plus grande communauté juive d’Europe occidentale, avec environ 500 000 personnes, en même temps qu’une très importante communauté arabo-musulmane, très sensible au sort des Palestiniens de Gaza.

Réaction sèche de l’Elysée qui dénonce une accusation « erronée, abjecte et qui ne restera pas sans réponse », ajoutant que « la République protège et protégera toujours les Juifs ».

Pour sa part, le Quai d’Orsay martèle que les allégations de Charles Kushner « vont à l’encontre du droit international, en particulier du devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des États prévu par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations diplomatiques ».

En effet, l’article 41 du Traité stipule qu’un ambassadeur n’a pas le droit de commenter la politique intérieure du pays dans lequel il est en poste, sous risque de protestations diplomatiques, voire de déclaration de persona non grata. Or, l’intéressé semble avoir allégrement chevauché la ligne jaune des règles diplomatiques !

Sur les pas de Netanyahou

Ainsi, reprenant presque mot par mot l’argumentaire du Premier ministre israélien selon lequel « Dans le monde d’aujourd’hui, l’antisionisme est tout simplement de l’antisémitisme », l’ambassadeur américain a exprimé, dans une lettre ouverte au président Macron, sa « profonde inquiétude face à la montée spectaculaire de l’antisémitisme en France », tout en dénonçant « le manque d’action suffisante du gouvernement pour y faire face ». Car, selon ses allégations, « en France, il ne se passe pas un jour sans que des Juifs soient agressés dans la rue, des synagogues ou des écoles profanées, ou des commerces appartenant à des Juifs vandalisés ».

Pis, selon lui, les « extrémistes et militants radicaux pro-Hamas mènent depuis le 7 octobre 2023 une campagne d’intimidation et de violence à travers l’Europe ».

Et de conclure : « les déclarations publiques harcelant Israël et les gestes en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien enhardissent les extrémistes, attisent la violence et mettent en danger la vie juive en France ».

Ainsi, le locataire du palais de l’Elysée, qui compte reconnaître un État de Palestine en septembre à l’Assemblée générale de l’ONU, est directement pointé du doigt. Sachant que dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, le Royaume-Uni ainsi que l’Australie, ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.

Gendre de Trump et ami de Netanyahou

Des propos d’une rare violence qui sont prononcés dans la bouche de l’ambassadeur des Etats-Unis, lui  qui n’a aucune expérience diplomatique. En revanche, il fait partie du cercle très proche de l’actuel locataire de la Maison Blanche. D’où l’importance de sa récente prise de position.

En effet, Charles Kushner, 71 ans, est le père du gendre de Donald Trump. Son fils est le mari d’Ivanka Trump, la fille du président américain.

Promoteur immobilier, Il a été condamné par la justice en 2005 pour « évasion fiscale, subornation de témoins et contributions illégales à des campagnes électorales ». En tout, il est reconnu coupable de seize chefs d’accusation et passe quatorze mois dans une prison fédérale, avant de reprendre sa carrière immobilière. Il fut gracié par le président américain (Trump) en 2020, pendant son premier mandat. Quatre ans plus tard, le milliardaire Charles Kushner devient l’un des plus gros contributeurs de la dernière campagne électorale de Trump.

D’autre part, Charles Kushner, originaire du New Jersey, est également en très bons termes avec Benyamin Netanyahou. Ce dernier y est venu plusieurs fois, avant d’être Premier ministre, pour donner plusieurs conférences rémunérées. Sachant que les Kushner sont une famille de Juifs orthodoxes assez stricts avec la religion, au point qu’Ivanka Trump a dû se convertir pour se marier.

A la lumière de ces faits, n’est-il pas légitime de penser que les graves accusations lancées par l’ambassadeur américain contre Emmanuel Macron soient destinées à booster la candidature de Marine Le Pen lors de la prochaine élection présidentielle de 2027, elle qui fait de l’appui à l’Etat hébreu un levier décisif de son opération séduction de la communauté juive française ?

L’article Antisémitisme en France : l’ambassadeur américain, nouveau porte-voix officiel de Tel-Aviv ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

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