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Taxes douanières américaines : New Delhi se rebiffe à son tour

12. August 2025 um 13:14

En infligeant une surtaxe supplémentaire sur les produits en provenance de l’Inde, Donald Trump risque de se mettre à dos un pays allié de première importance. Ironie de l’histoire, il réserve entre temps un traitement bien plus indulgent à Pékin. Analyse. 

Après le Brésil de Lula, le premier pays à avoir dit non au diktat des Yankees, c’est l’Inde qui riposte à son tour. En effet, le président américain, Donald Trump, a récemment signé un décret ajoutant 25 % de droits de douane sur les produits indiens, soit 50 % en tout. Ce qui représente l’un des taux les plus élevés de tous les partenaires commerciaux des États-Unis. Et ce, « en réponse à l’achat continu de pétrole russe » par l’Inde.

Les Indiens « ne se soucient pas du nombre de personnes qui sont tuées en Ukraine par la machine de guerre russe », a-t-il affirmé dans un message sur sa plateforme Truth Social. Avant d’ajouter : « A cause de cela, je vais significativement augmenter les droits de douane payés par l’Inde aux États-Unis ».

Riposte indienne

Sur le champ, New Delhi annule le déplacement à Washington du ministre de la Défense, Rajnath Singh, prévu dans les prochaines semaines. Une visite qui porte sur le projet d’achat de six avions de surveillance maritime P-8I Poséidon de Boeing, de véhicules blindés Stryker et de missiles antichars Javelin, développés par Raytheon et Lockheed Martin.

L’Inde possède d’ores et déjà une flotte de 12 avions de patrouille maritime P-8I Poséidon, qu’elle exploite depuis 2013. L’armée de terre indienne devait devenir le premier pays producteur sous licence des véhicules blindés Stryker et devait en acquérir plusieurs centaines d’exemplaires.

Quant aux missiles Javelin, des discussions étaient également en cours pour coproduire cet armement en partenariat avec l’industrie de défense indienne.

Pour sa part, le ministère indien des Affaires étrangères a considéré « injustifiées » les réactions des États-Unis concernant ses achats de pétrole russe. Dee même qu’il promis de réagir pour préserver les intérêts de son pays.

« Cibler l’Inde est injustifié et déraisonnable », a déclaré le porte-parole du ministère indien du département des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal. Tout en ajoutant que « comme toutes les économies de premier plan, l’Inde va prendre les mesures nécessaires pour préserver ses intérêts nationaux et sa sécurité économique ».

Pour rappel, l’Inde est le principal client du pétrole russe après la Chine, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière.

Cela étant, New Delhi espère néanmoins parvenir à un accord commercial avec Washington et est prête pour cela à réduire ses importations de pétrole russe si elle peut obtenir des prix similaires dans d’autres pays, y compris aux États-Unis.

Le pétrole russe en jeu

New Delhi est d’autant plus disposée à s’engager dans cette voie que les remises dont elle bénéficiait sur le prix du baril de brut russe depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022 arrivent à leur terme, et que l’écart de prix avec le pétrole d’autres pays est désormais très faible.

Faut-il rappeler à cet égard que Donald Trump avait prévenu qu’il voulait imposer des sanctions dites « secondaires », c’est-à-dire infligées aux pays qui achètent notamment du pétrole russe, dans le but de tarir cette source de revenus essentielle pour Moscou. Le président américain avait ainsi déjà critiqué l’Inde pour ses achats d’hydrocarbures et d’armement russes. Dans son dernier message, il a même accusé l’Inde « non seulement d’acheter de grandes quantités de pétrole russe » mais aussi « d’en revendre une grande partie sur les marchés internationaux pour faire de gros profits».

Point de non retour ?

Donald Trump vient-il de franchir un point de rupture dans ses relations avec l’Inde, s’interrogent les observateurs ?

En effet, lors de la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, à la Maison Blanche le 13 février 2025, il était prévu de porter le commerce bilatéral à 500 milliards de dollars d’ici 2030 et de signer entre les deux pays une nouvelle « Major Defence Partnership » sur dix ans, faisant de l’Inde un allié « majeur » des Etats-Unis. Or, le géant indien se retrouve désormais ciblé comme une vulgaire petite nation sans importance géopolitique par des mesures punitives.

Pourtant, aux yeux de Washington, le Premier ministre indien reste l’allié de fait le plus fiable contre une Chine expansionniste et l’Inde demeure le seul pays du Sud global capable d’ancrer une stratégie de « containment » crédible en Indo‑Pacifique. Pour l’Inde, cette alliance avec les Etats-Unis est vitale pour s’émanciper de son rival géostratégique et historique qu’est la Chine.

Pour preuve, Narendra Modi fut l’un des premiers dirigeants du monde à féliciter son « ami » Donald quelques heures après « sa victoire historique ». En avril dernier, le vice-président JD Vance et son épouse – d’origine indienne – furent accueillis chaleureusement à New Dehli.

Paradoxalement, à l’heure où Trump inflige de lourdes taxes douanières à un pays allié, l’Inde, Washington réserve un traitement bien plus indulgent à Pékin, qui demeure l’un des principaux importateurs de pétrole russe et iranien. La Chine bénéficie ainsi d’exemptions ou de moratoires, tandis que l’Inde subit une escalade de sanctions !

Erreur politique fatale. Car Donald Trump – qui n’arrive pas à distinguer les intérêts stratégiques des caprices tactiques – risque d’ancrer davantage l’Inde dans le bloc des BRICS. Il se tire ainsi une balle dans le pied alors qu’il cherche par tous les moyens à faire éclater ce bloc qui représente plus du tiers du PIB mondial… ou du moins l’affaiblir.

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Présidentielle 2028 : et si Trump appliquait la bonne vieille recette de Poutine ?

07. August 2025 um 11:46

Vu que la Constitution américaine l’empêche de briguer un troisième mandat, Donald Trump pourrait être tenté de contourner le texte fondateur par une entourloupette … à la russe.

Et si Donald Trump cherchait à s’inspirer du scénario russe pour rester quatre années supplémentaires au pouvoir, bien que la Constitution américaine soit claire sur ce sujet : personne ne peut exercer plus de deux mandats à la tête du pays (qu’ils soient consécutifs ou non), en vertu du 22ème amendement, adopté par le Congrès le 21 mars 1947 et entré en vigueur le 27 février 1951.

Ainsi, suivant l’exemple de Poutine, Donald Trump renoncerait à ses fonctions dans un premier temps, alors son vice-président, JD Vance, reprendrait automatiquement son poste, comme le stipule la Constitution. Mais si le nouveau président choisissait l’ancien comme vice-président, il pourrait ensuite démissionner, laissant alors la voie libre à Donald Trump qui reprendrait donc son poste à la Maison Blanche.

Scénario hollywoodien né de l’imagination d’un auteur déjanté ? Pas si sûr, à moins d’avoir la mémoire courte.

 

Suivant l’exemple de Poutine, Donald Trump renoncerait à ses fonctions dans un premier temps, alors son vice-président, JD Vance, reprendrait automatiquement son poste, comme le stipule la Constitution.

 

Changement de fauteuil

Rembobinage. Moscou, 2008. Vladimir Poutine, président incontesté depuis huit ans, s’apprête à quitter le pouvoir. La Constitution l’empêche d’effectuer un troisième mandat consécutif. Mais pour l’ancien officier du KGB, la lettre de la loi n’a jamais signifié renoncement au pouvoir.

La solution est simple. Dmitri Medvedev, un juriste discret et fidèle allié, est désigné comme candidat à la présidence. Élu avec 70 % des voix, il entre au Kremlin en mai 2008. Dans la foulée, Vladimir Poutine est nommé Premier ministre.

En 2011, la mascarade prend fin. Lors d’un congrès du parti Russie Unie, Medvedev annonce publiquement qu’il renonce à briguer un second mandat. Il propose que Vladimir Poutine se présente à l’élection de 2012.

Poutine est réélu triomphalement. Medvedev redevient Premier ministre. Les rôles sont inversés, mais la hiérarchie reste intacte. Pour beaucoup, ce retour n’a jamais fait de doute. En toile de fond, la Constitution a été modifiée : les mandats présidentiels passent de quatre à six ans. La voie est libre pour que Poutine gouverne… jusqu’en 2024, voire 2036. Bref, une présidence à vie.

 

Pour beaucoup, ce retour n’a jamais fait de doute. En toile de fond, la Constitution a été modifiée : les mandats présidentiels passent de quatre à six ans. La voie est libre pour que Poutine gouverne… jusqu’en 2024, voire 2036. Bref, une présidence à vie.

 

JD Vance adoubé par Trump

Mais, revenons à nos moutons. Rattrapé pour son âge avancé -si troisième mandat il y avait, il débuterait à 82 ans, soit l’âge actuel de son prédécesseur, Joe Biden -, l’actuel locataire de la Maison Blanche vient d’évoquer l’avenir du mouvement MAGA (Make America Great Again), en marge d’un déplacement à Los Angeles pour présenter un groupe de travail spécial du gouvernement pour les Jeux olympiques de 2028. Et ce, en désignant son vice-président, J.D. Vance, comme favori du camp républicain pour l’élection présidentielle américaine de 2028.

Interrogé mardi 5 août par Fox News sur le potentiel statut de dauphin de JD Vance dans la galaxie Maga, Donald Trump a répondu sans détour : « C’est fort probable. Il est vice-président, et je pense que Marco Rubio pourrait aussi s’associer avec J.D. d’une manière ou d’une autre ».

« Il est trop tôt pour en parler, mais il fait sans aucun doute du très bon travail et il serait probablement favori à ce stade », a poursuivi le président américain, qui s’était, jusqu’alors, refusé de soutenir et nommer un successeur dans son mouvement pour l’élection de 2028.

Ainsi, la voie semble dégagée pour le colistier de Trump en 2024, qui s’impose ainsi comme l’héritier naturel du courant MAGA, avec un soutien solide au sein du parti républicain.

Ancien sénateur de l’Ohio puis colistier de Donald Trump en 2024, le vice-président Vance a émergé comme une figure majeure de la nouvelle administration Trump et des républicains. Apôtre d’une droite très conservatrice et chrétienne, il a lui-même indiqué qu’il pourrait se porter candidat à la présidentielle de 2028, mais seulement après consultation avec Donald Trump.

Revirement spectaculaire

Pourtant, pour la petite histoire, et avant de devenir l’un des plus grands fidèles du milliardaire, J.D. Vance était un farouche opposant à Trump lors de la campagne présidentielle de 2016. Dans des interviews et sur les réseaux sociaux, il décrivait Trump comme « nuisible pour la démocratie » et exprimait ouvertement son inquiétude quant à la direction populiste prise par le Parti républicain. À l’époque, Vance se présentait comme une voix modérée, lucide, issue d’un milieu ouvrier, voyait Trump comme un opportuniste exploitant les colères populaires sans offrir de vraies solutions.

 

« Hitler de l’Amérique », « idiot », « nocif », voici comment cet avocat de formation dépeignait l’occupant de la Maison Blanche durant son premier mandat (2017-2020). Il s’est ensuite rapproché du leader MAGA afin d’être élu sénateur de l’Ohio en 2022.

 

« Hitler de l’Amérique », « idiot », « nocif », voici comment cet avocat de formation dépeignait l’occupant de la Maison Blanche durant son premier mandat (2017-2020). Il s’est ensuite rapproché du leader MAGA afin d’être élu sénateur de l’Ohio en 2022.

Reconnaissant l’influence profonde et durable de Trump sur l’électorat républicain, Vance a peu à peu adopté ses positions. Depuis, il est devenu un fidèle allié, défendant Trump lors des affaires judiciaires et adoptant ses discours anti-élite et isolationnistes.

Cela étant, cette évolution témoigne de la transformation du Parti républicain lui-même. Vance illustre en effet le profil du nouveau conservateur trumpiste : cultivé, médiatique, issu des classes populaires, mais désormais aligné sur un agenda populiste et nationaliste. Ainsi, l’ancien critique est devenu un allié stratégique allant jusqu’à devenir la Voix de son maître.

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« Nous sommes au bord de la défaite », dixit un ancien patron du Mossad !

05. August 2025 um 10:48

Près de 600 anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, ainsi que d’anciens hauts gradés militaires ont appelé le président américain Donald Trump à « faire pression » sur le Premier ministre israélien pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sous d’autres cieux, cette initiative inédite aurait été qualifiée d’ingérence dans les affaires internes d’un pays souverain.

Qui aurait imaginé un tel scénario : la crème de la crème d’anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, parmi lesquels plusieurs ex-patrons du Mossad et du Shin Bet ainsi que des hauts gradés de l’armée israélienne lancent un appel pressant au président d’une puissance étrangère, en l’occurrence les Etats-Unis, pour l’inciter à mettre fin à la folie meurtrière de leur propre Premier ministre, le sanguinaire  Benyamin Netanyahou ?

Stratégie de survie

En effet, il semble évident que le Premier ministre israélien fait traîner la guerre à Gaza, officiellement pour éradiquer le Hamas, mais en réalité pour sa propre survie politique.

Pris en étau dans une coalition avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite, aux agendas idéologiques radicaux, certains de ses encombrants alliés menacent de faire tomber le gouvernement s’il acceptait un cessez-le-feu sans destruction totale du Hamas ; sévèrement critiqué par les familles d’otages qui dénoncent une gestion cynique et inefficace de ce dossier ultra sensible en Israël ; traînant plusieurs affaires de corruption pour lesquelles il est toujours jugé, Netanyahou n’a d’autre choix que maintenir l’état de guerre comme stratégie de survie. Entre temps, il aurait tout intérêt à faire durer l’ambiguïté dans la guerre de Gaza : ni paix ni solution politique claire. Ainsi, il espère éviter temporairement une enquête parlementaire ou des élections anticipées, deux scénarios potentiellement désastreux pour lui.

Trump le Messie

Et c’est pour avoir compris que seul le Grand frère américain est en mesure d’arrêter ce cercle infernal de violences meurtrières à Gaza qui aura gravement nui à l’image de l’Etat hébreu (selon le rapport publié le 25 juin 2025 par World Population Review– Israël figure avec la Chine, les États-Unis, la Russie et la Corée du Nord dans le Top 10 des pays les plus détestés au monde- que 550 anciens signataires dont trois anciens patrons du Mossad, le service de renseignement extérieur, cinq ex-dirigeants du Shin Bet, le service de sécurité intérieure et trois ex-chefs d’état-major de l’armée israélienne- chacune de ces personnes aura siégé aux réunions du cabinet, opéré dans les cercles les plus confidentiels et participé à tous les processus de prise de décision les plus sensibles et les plus délicats- ont adressé une lettre rendue publique dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août pour appeler le président américain Donald Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « pour mettre fin à la guerre à Gaza ».

« Cette guerre a cessé d’être une guerre juste et conduit l’État d’Israël à perdre son identité », alertent les signataires. « Au nom de CIS, le plus grand groupe israélien d’anciens généraux de l’armée, Mossad, Shin Bet, police et corps diplomatiques équivalents, nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l’avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également », plaident-ils auprès du président Trump.

Pour rappel, le groupe CIS, qui compte aujourd’hui plus de 600 membres, fait régulièrement pression sur le gouvernement pour qu’il change de stratégie et se concentre davantage sur le retour des otages israéliens et sur un plan d’après-guerre pour Gaza.

« Tsahal a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force : démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas », estiment les signataires de la lettre. « Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux », soulignent-ils.

Cela implique, selon les signataires, de « mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale-internationale qui aide l’Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse ».

« Cette guerre a commencé comme une guerre juste, une guerre défensive. Mais une fois tous ses objectifs militaires atteints et une brillante victoire militaire contre tous nos ennemis, elle a cessé d’être une guerre juste. Elle conduit l’État d’Israël à la perte de sa sécurité et de son identité », déplore Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure. Et de conclure : Israël est au bord de la défaite, prédit l’ancien directeur du Mossad, Tamir Pardo.

Mensonge d’Etat

« Nous nous cachons derrière un mensonge que nous avons engendré. Ce mensonge a été vendu au public israélien, et le monde a compris depuis longtemps qu’il ne reflète pas la réalité. Nous avons un gouvernement que les zélotes messianiques ont entraîné dans une certaine direction irrationnelle », renchérit de son côté Yoram Cohen, ex-patron de Shin Bet.

Il y a fort à parier que par un tour de manivelle dont l’Histoire a le secret, l’Etat hébreu est gangrené… de l’intérieur.

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