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Aram Belhaj : une partie significative de la dette africaine provient du secteur privé

15. Mai 2025 um 15:32

Le professeur en Ă©conomie, Aram Belhaj, a affirmĂ©, lors d’une intervention sur les ondes de la radio Express FM, que la dette publique en Afrique s’est transformĂ©e en une problĂ©matique de premier plan. Les statistiques rĂ©vĂšlent d’ailleurs que cette derniĂšre constitue en moyenne 63 % du produit intĂ©rieur brut (PIB) du continent. Il a observĂ© que les chiffres diffĂšrent d’un pays Ă  l’autre, certains d’entre eux atteignant plus de 100%, tandis que d’autres ne dĂ©passent pas 63 %.

Parmi les 54 pays africains, 25 sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant en proie Ă  une grave dĂ©tresse financiĂšre, le service de la dette atteignant un niveau insoutenable, dĂ©passant mĂȘme dans certains cas les budgets rĂ©unis de la santĂ© et de l’éducation dans plusieurs pays du continent. Ces statistiques ont Ă©tĂ© divulguĂ©es lors de la ConfĂ©rence de l’Union africaine sur la dette publique en Afrique qui s’est tenue Ă  LomĂ© au Togo du 12 au 14 mai 2025.

Un rééchelonnement des dettes pour certains pays africains

Concernant ce sujet, Aram Belhaj a affirmĂ© qu’une large part de la dette publique n’est pas destinĂ©e Ă  l’investissement, mais plutĂŽt au financement des budgets de l’État. Ces derniers sont majoritairement dĂ©diĂ©s aux salaires, au soutien et au remboursement de la dette, avec une infime partie orientĂ©e vers l’investissement.

Il a aussi mis en Ă©vidence que les pays africains contractent des emprunts en devises Ă©trangĂšres, ce qui constitue un enjeu de taille, surtout compte tenu de la dĂ©gradation du taux de change. Le professeur d’économie explique qu’une frange considĂ©rable de la dette est issue du secteur privĂ©, et non pas de sources bilatĂ©rales ou multilatĂ©rales. Cela indique que la majoritĂ© de la dette est issue d’autres marchĂ©s, plutĂŽt que d’autres pays ou de bailleurs de fonds internationaux.

Dans le mĂȘme registre, Aram Belhaj met en Ă©vidence que certains pays tels que le Ghana, la Zambie et l’Éthiopie procĂšdent Ă  un rééchelonnement de leurs dettes.

Il prĂ©cise que les recommandations issues de la confĂ©rence Ă©taient globales et n’intĂšgrent pas les particularitĂ©s propres Ă  chaque pays. En effet, les suggestions visaient gĂ©nĂ©ralement Ă  demander l’annulation d’une partie de la dette, non seulement auprĂšs des institutions internationales, mais aussi du secteur privĂ©, en raison des taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s imposĂ©s par l’Union europĂ©enne et les États-Unis.

Il convient Ă©galement de revoir et Ă©ventuellement de rĂ©former le cadre commun du G20, dans le but de favoriser les intĂ©rĂȘts des nations africaines.

L’importance d’une synergie entre les rĂŽles lĂ©gislatif et exĂ©cutif

De plus, Aram Belhaj a mis l’accent sur le fait que les pays africains reconnaissent l’existence de dysfonctionnements en matiĂšre de gouvernance et qu’il est indispensable d’instaurer des changements structurels, en particulier concernant la fiscalitĂ©, le cadre institutionnel et la loi. Il a Ă©galement soulignĂ© l’importance cruciale du rĂŽle jouĂ© par les parlementaires pour garantir la soutenabilitĂ© de la dette publique.

La confĂ©rence a aussi Ă©voquĂ© l’importance d’une synergie entre les rĂŽles lĂ©gislatif et exĂ©cutif et d’une collaboration accrue entre les autoritĂ©s, tout en soulignant le besoin de renforcer la coopĂ©ration internationale et les partenariats entre les nations africaines. En effet, une intĂ©gration Ă©conomique et financiĂšre, un dynamisme du marchĂ© financier et une facilitation des opĂ©rations de financement sont indispensables.

Il est essentiel d’appliquer ces recommandations sur le terrain, Ă  mĂȘme de permettre Ă  l’Afrique de se libĂ©rer progressivement de sa dĂ©pendance actuelle. Selon Aram Belhaj, l’initiative de l’Union africaine Ă©tait significative, bien qu’elle ait mis du temps Ă  se matĂ©rialiser, et elle portait une responsabilitĂ© considĂ©rable. Il a mis l’accent sur l’importance de promouvoir l’intĂ©gration Ă©conomique accompagnĂ©e d’un marchĂ© financier unifiĂ©, et pourquoi pas, si nĂ©cessaire, l’établissement d’une monnaie unique africaine, Ă  l’image de ce qui est envisagĂ© dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

En conclusion, le professeur d’économie a soulignĂ© l’importance pour l’Union africaine de travailler Ă  la mise en Ɠuvre de la zone de libre-Ă©change ZLECAf, puis Ă  la transition vers une union douaniĂšre, suivie d’un marchĂ© commun et enfin d’une monnaie unique africaine. Il a jugĂ© que ces objectifs Ă©taient audacieux, mais que les nations africaines, disposant de toutes les ressources techniques et humaines, pouvaient les rĂ©aliser, surtout en matiĂšre d’intĂ©gration Ă©conomique et de construction d’un continent africain unifiĂ©.

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Ridha Chkoundali : « La loi sur les chĂšques est la plus dĂ©sastreuse jamais Ă©laborĂ©e par l’ARP Â»

15. Mai 2025 um 14:18

La question des consĂ©quences de la loi sur les chĂšques supportĂ©es par l’économie du pays a Ă©tĂ© au cƓur de l’intervention de Ridha Chkoundali, Ă©conomiste et enseignant universitaire, ce mercredi 14 mai 2025 sur Diwan FM. « Cette loi est la plus dĂ©sastreuse jamais Ă©laborĂ©e par l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Pour l’économiste Ridha Chkoundali, cette loi affecte le centre nĂ©vralgique de l’économie, Ă  savoir la consommation, soulignant que la consommation est le principal catalyseur de la croissance. L’ensemble du secteur commercial a subi des rĂ©percussions, et cette lĂ©gislation rĂ©cente concernant les chĂšques a stimulĂ© le dĂ©veloppement de l’économie informelle, qui ne cesse de croĂźtre.

La stratĂ©gie du “compter sur soi” est compromise

Poursuivant dans la mĂȘme veine, Ridha Chkoundali a soulignĂ© qu’« il convient d’ĂȘtre vigilant. Nous avons Ă©tabli un objectif de croissance de 3,2 % dans la loi de finances, et ce n’est qu’une illusion ». Et de reprendre : « L’atmosphĂšre mondiale est dĂ©jĂ  conflictuelle Ă  cause des dĂ©cisions de Trump. Et nous, nous mettons en place une loi qui freine l’un des principaux moteurs de la croissance, Ă  savoir la consommation. Cela occasionne un ralentissement de la croissance, d’oĂč une rĂ©duction des ressources fiscales. Ce qui compromet la stratĂ©gie du ‘compter sur soi ».

Le professeur universitaire a Ă©galement exprimĂ© son dĂ©saccord quant au fait que cette loi a Ă©tĂ© conçue par le ministĂšre de la Justice, qui n’a pas les compĂ©tences en Ă©conomie requises. Alors que selon lui, elle aurait dĂ» ĂȘtre Ă©laborĂ©e et portĂ©e par les ministĂšres du Commerce et de l’Économie. « L’ARP n’a pas abordĂ© l’aspect Ă©conomique de la loi, elle s’est concentrĂ©e uniquement sur le volet pĂ©nal », a soulignĂ© Ridha Chkoundali, qualifiant cette lĂ©gislation d’imprĂ©cise.

Une législation qui rétrograde la Tunisie

Par ailleurs, le professeur d’économie a Ă©voquĂ© le rejet par les commerçants de la traite. Cela a stimulĂ© l’utilisation des paiements en liquide, d’autant plus que la mise en place de la traite nĂ©cessite des efforts additionnels et des dĂ©placements vers les Ă©tablissements bancaires.

« Actuellement, les Tunisiens prĂ©fĂšrent rĂ©cupĂ©rer leurs salaires en liquide plutĂŽt que de les laisser Ă  la banque. Une tendance qui a entraĂźnĂ© une inflation significative du cash et qui encourage l’expansion de l’économie informelle », a dĂ©noncĂ© Ridha Chkoundali. Avant d’ajouter : « Cette lĂ©gislation a rĂ©trogradĂ© la Tunisie de plusieurs annĂ©es ». De ce fait, il plaide pour sa reformulation dans le but de redresser la situation. « Obtenir une croissance de 3,2 % est extrĂȘmement ardu; atteindre le 1,4 % prĂ©vu par le FMI serait dĂ©jĂ  impressionnant », a-t-il conclu. Tout en s’interrogeant sur l’absence de divulgation des taux de croissance pour le premier trimestre de 2025.

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Faten Baatout : quelle que soit la résidence, tous les revenus sont imposables en Tunisie

13. Mai 2025 um 15:56

Faten Baatout, la vice-prĂ©sidente de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT), a prĂ©cisĂ© que tous les citoyens vivant en Tunisie doivent dĂ©clarer leurs revenus. Dans certaines situations, cette obligation s’applique aussi aux Tunisiens vivant Ă  l’étranger, a-t-elle ajoutĂ©. « Il ne suffit pas de dĂ©clarer pour payer », met-elle en exergue.

S’exprimant mardi 13 mai 2025 sur les ondes de radio Jawhara FM, Faten Baatout a dĂ©clarĂ© que toute source de revenu en Tunisie est sujette Ă  imposition, indĂ©pendamment de la rĂ©sidence de son dĂ©tenteur. Par exemple, les Tunisiens vivant Ă  l’étranger sont tenus de dĂ©clarer les revenus provenant des loyers perçus pour des biens situĂ©s en Tunisie, explique-t-elle.

Par ailleurs, si un citoyen vivant Ă  l’étranger acquiert une propriĂ©tĂ© en Tunisie, il peut bĂ©nĂ©ficier d’un avantage fiscal. L’acquisition est alors enregistrĂ©e Ă  un taux rĂ©duit de 1 %, sous rĂ©serve de fournir des justificatifs attestant de la rĂ©sidence Ă  l’étranger et la provenance Ă©trangĂšre des fonds.

Faten Baatout a affirmĂ© que la Direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts faisait preuve d’une grande flexibilitĂ© envers les Tunisiens vivant Ă  l’étranger.

En outre, la vice-prĂ©sidente de l’OECT prĂ©cise que si un citoyen tunisien vivant en Tunisie reçoit des fonds de l’étranger, la loi considĂšre ces sommes comme des revenus imposables qui doivent ĂȘtre dĂ©clarĂ©s. Ceci est valable mĂȘme si le transfert est effectuĂ© par un membre de la famille, peu importe la raison. De ce point de vue, elle estime important de garder les preuves et les documents qui attestent de la provenance des virements en provenance de l’étranger.

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Les DRH marocains s’appuient sur l’IA comme outil de dĂ©veloppement des talents

13. Mai 2025 um 15:36

LinkedIn, en collaboration avec son partenaire officiel marocain, Trusted Advisors, tient, mardi 13 mai 2025 Ă  Casablanca, une rĂ©union stratĂ©gique. Elle est dĂ©diĂ©e Ă  l’intelligence artificielle (IA) en tant qu’outil de transformation des ressources humaines. C’est ce que rapporte le quotidien marocain Le Matin du Maroc

En effet, plus de cent directeurs des ressources humaines sont attendus lors de cet Ă©vĂ©nement. Cet Ă©vĂ©nement a pour but de fournir aux sociĂ©tĂ©s marocaines les moyens et les mĂ©thodes indispensables pour prĂ©voir les changements du marchĂ© de l’emploi et amĂ©liorer leur compĂ©titivitĂ© Ă  l’ùre digitale et de l’IA.

A ce titre, les organisateurs de l’évĂ©nement considĂšrent que la transformation est dĂ©jĂ  en marche. « Au Maroc, les ressources humaines subissent une transformation majeure, stimulĂ©e par la numĂ©risation des dĂ©marches, l’intĂ©rĂȘt grandissant pour le bien-ĂȘtre des employĂ©s et l’apparition de nouvelles formes de travail hybride », note Cyril Awere, directeur exĂ©cutif de Trusted Advisors. Il souligne que les entreprises marocaines rĂ©alisent que l’amĂ©lioration des recrutements, la gestion des compĂ©tences et l’enrichissement de l’expĂ©rience salariĂ©e nĂ©cessitent l’emploi d’outils numĂ©riques sophistiquĂ©s, notamment ceux qui intĂšgrent de l’intelligence artificielle (IA).

Fatima-Azahra Jamal, directrice de Territoire pour le Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) chez LinkedIn Talent Solutions, confirme cette tendance : « Plus de 70 % des compĂ©tences subiront une transformation due Ă  l’IA d’ici 2030 ». Il est impĂ©ratif de prĂ©parer les entreprises marocaines Ă  anticiper ces changements en tirant parti de la force des donnĂ©es et de l’intelligence artificielle, que ce soit pour l’embauche, la formation ou la gestion des compĂ©tences.

Les outils LinkedIn basĂ©s sur l’IA, comme LinkedIn Recruiter ou LinkedIn Learning, sont dĂ©jĂ  capables d’automatiser la quĂȘte de talents, d’ajuster les campagnes de recrutement et de proposer des programmes de formation sur mesure.

D’importantes expectations face à des obstacles à surmonter

Selon Meryem Loukili, la directrice gĂ©nĂ©rale de Trusted Advisors, les DRH marocains espĂšrent tirer des avantages tangibles de la numĂ©risation et de l’IA : « Ils cherchent Ă  accroĂźtre leur efficacitĂ© opĂ©rationnelle, Ă  prĂ©voir plus prĂ©cisĂ©ment les besoins en compĂ©tences et Ă  proposer une expĂ©rience collaborateur plus fluide et sur mesure ». Cependant, la dirigeante souligne aussi des rĂ©sistances durables : l’apprĂ©hension de voir les machines supplanter l’homme; les inquiĂ©tudes concernant la protection des donnĂ©es privĂ©es; ou encore les obstacles culturels Ă  l’acceptation du changement. LinkedIn et Trusted Advisors ne nĂ©gligent pas ces inquiĂ©tudes.

Les deux partenaires dĂ©clarent suivre une approche responsable, Ă©thique et conforme aux rĂ©glementations de protection des donnĂ©es, y compris le RĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (RGPD) marocain. « Il est important de prĂ©ciser que l’intelligence artificielle n’est pas destinĂ©e Ă  se substituer aux professionnels des ressources humaines. Mais l’IA sert plutĂŽt Ă  augmenter leurs compĂ©tences et Ă  dĂ©gager du temps pour les tĂąches stratĂ©giques Ă  valeur Ă©levĂ©e », souligne Meryem Loukili.

Un Ă©vĂ©nement pour concrĂ©tiser l’action

L’évĂ©nement du 13 mai aspire Ă  ĂȘtre Ă  la fois un lieu de rĂ©flexion et une scĂšne d’action. Suite Ă  une introduction des rĂ©centes statistiques LinkedIn concernant le marchĂ© marocain, les participants auront l’opportunitĂ© d’observer des dĂ©monstrations pratiques des outils d’intelligence artificielle intĂ©grĂ©s Ă  LinkedIn. Des sociĂ©tĂ©s marocaines viendront exposer leurs expĂ©riences, mettant en avant les avantages d’une transformation numĂ©rique rĂ©ussie. Par la suite, une discussion sera animĂ©e par des spĂ©cialistes et des directeurs de ressources humaines Ă©minents pour discuter des mesures Ă  prendre afin d’assurer le succĂšs de la transformation RH au Maroc.

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Maroc : 86 000 marchands ambulants intĂšgrent le secteur formel

12. Mai 2025 um 11:39

Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, a rĂ©vĂ©lĂ© que 86 000 marchands ambulants avaient Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans le secteur formel grĂące au Programme national d’intĂ©gration de la vente ambulante. A noter que 124 000 marchands opĂšrent Ă  travers tout le pays.

 

Cette action fait partie du Programme national de contrĂŽle du commerce ambulant, mis en Ɠuvre sous la direction de l’Initiative nationale pour le dĂ©veloppement humain (INDH). MalgrĂ© son caractĂšre encourageant, cette initiative s’est heurtĂ©e Ă  des contraintes structurelles inhĂ©rentes Ă  la lutte contre l’informalitĂ© en milieu urbain. Cela nĂ©cessite l’élaboration d’une stratĂ©gie territoriale plus appropriĂ©e.

Selon les informations rĂ©centes fournies par Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, plus de 86 000 vendeurs ambulants ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans l’économie formelle parmi les 124 000 recensĂ©s.

En rĂ©ponse Ă  une question du groupe “Mouvement populaire“ Ă  la Chambre des reprĂ©sentants, le ministre a prĂ©cisĂ© que cette action faisait partie intĂ©grante du programme national de rĂ©gulation du commerce ambulant, conduit sous l’égide de l’Initiative nationale pour le dĂ©veloppement humain (INDH) et sous la houlette des autoritĂ©s locales.

 

Un domaine crucial pour l’économie du pays

Par ailleurs, cette dynamique fait partie d’un objectif plus vaste de renforcement du secteur commercial, considĂ©rĂ© comme le second fournisseur d’emplois au Maroc.

D’aprĂšs le ministre, ce domaine engage 1,6 million d’individus, soit 15,6% de la population active, et produit une valeur ajoutĂ©e annuelle Ă©valuĂ©e Ă  151 milliards de dirhams (environ 14,5 milliards d’euros). NĂ©anmoins, malgrĂ© son importance Ă©conomique, il est toujours entravĂ© par la montĂ©e du commerce parallĂšle, qui nuit autant aux commerçants formels qu’à la qualitĂ© des prestations proposĂ©es aux clients.

Ryad Mezzour souligne que le commerce ambulant, malgrĂ© son statut hors des circuits officiels, joue un rĂŽle crucial : il rĂ©pond aux exigences de proximitĂ© des habitants et constitue une source de revenus directe, de surcroĂźt dans les zones populaires. C’est pourquoi le programme national de contrĂŽle du commerce ambulant est essentiel, une action dĂ©jĂ  lancĂ©e, mais dont les effets demeurent jusqu’à prĂ©sent mitigĂ©s.

 

Les obstacles Ă  la mise en Ɠuvre du plan de lutte contre l’économie informelle

Ainsi, les analyses effectuĂ©es par le ministĂšre de l’IntĂ©rieur et le Conseil Ă©conomique, social et environnemental (CESE) concernant les initiatives prises dans ce secteur ont rĂ©vĂ©lĂ© plusieurs obstacles : pĂ©nurie de terrains, problĂšmes d’engagement de certains bĂ©nĂ©ficiaires et, surtout, une diffĂ©rence notable entre le nombre initialement recensĂ© de vendeurs ambulants et leur prĂ©sence rĂ©elle sur place, ce qui a entravĂ© l’efficience des actions mises en Ɠuvre.

ConfrontĂ© Ă  ces observations, le ministre exhorte les municipalitĂ©s et les conseils Ă©lus Ă  mener une analyse dĂ©taillĂ©e de la structure du commerce itinĂ©rant. Il recommande un examen dĂ©taillĂ© de ses chaĂźnes d’approvisionnement, de ses points de tension et des particularitĂ©s locales afin d’établir des solutions plus appropriĂ©es et pĂ©rennes.

 

L’auto-entrepreneuriat comme outil d’intĂ©gration

SimultanĂ©ment, l’administration mise sur l’expansion du statut d’auto-entrepreneur pour inciter les travailleurs du secteur informel Ă  intĂ©grer l’économie structurĂ©e. En effet, ce statut leur donne la possibilitĂ© de profiter d’avantages fiscaux simplifiĂ©s et d’accĂ©der Ă  la protection sociale, une amĂ©lioration significative en termes de couverture et de reconnaissance des petits emplois.

Bien que l’incorporation graduelle des vendeurs ambulants dans le secteur officiel reprĂ©sente un progrĂšs, cela met Ă©galement en Ă©vidence les contraintes des mĂ©thodes centralisĂ©es face Ă  une diversitĂ© locale. L’enjeu est dĂ©sormais d’assurer une coordination efficace entre les collectivitĂ©s, l’État et les acteurs Ă©conomiques afin de mettre en place une rĂ©gulation flexible, Ă©quitable et durable, adaptĂ©e aux dĂ©fis sociaux et Ă©conomiques du commerce local.

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