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Cursus universitaire : Faut-il abandonner le modèle éducatif centré sur le score au profit de la motivation ?

19. April 2025 um 10:25

Mohamed Habibi est Professeur agrégé en génie mécanique et directeur de l’Équipe de Recherche en Ingénierie Mécanique Avancée (ÉRIMA) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Interpellé lors d’un webinaire organisé par l’Association franco-tunisienne Reconnectt sur l’enseignement de l’ingénierie en Tunisie, il tire la sonnette d’alarme : il est impératif de repenser en profondeur le système d’enseignement tunisien. Pour lui, l’éducation doit être un moteur de performance et non une contrainte qui bride les ambitions des étudiants.

« Si nous voulons voir émerger des ingénieurs compétents et innovants, nous devons cesser de réduire leur avenir à un simple score. La motivation doit primer, car sans elle, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

Habibi souligne que les compétences techniques sont essentielles, mais qu’elles doivent être complétées par des soft skills. La rigueur, le sens de l’organisation, la rationalité, un bon contact humain et des capacités managériales sont tout aussi cruciaux pour qu’un ingénieur puisse s’intégrer et s’adapter dans un monde en perpétuelle évolution. Mais qui est Mohamed Habibi ?

Un parcours d’exception

Chercheur et professeur reconnu dans le domaine du génie mécanique, il s’est spécialisé dans les matériaux avancés et les procédés de fabrication de pointe. Son expertise l’a conduit à occuper plusieurs postes stratégiques au Canada, à l’interface entre la recherche académique et le secteur industriel.

Un engagement fort pour l’innovation industrielle, avant son poste actuel à l’UQTR, Mohamed Habibi a été Directeur de la Valorisation de la recherche publique, de l’innovation et de l’entrepreneuriat scientifique chez Axelys, la société de valorisation de la recherche du Québec. À ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le transfert des découvertes scientifiques vers l’industrie.

« Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique. »

 

Il a également occupé la fonction d’Expert en matériaux et procédés de fabrication avancés à la direction de l’innovation industrielle d’Investissement Québec, la plus grande société d’État québécoise, affiliée au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE).

Son rôle ? Piloter des projets stratégiques pour favoriser l’innovation technologique et industrielle. Auparavant, il a travaillé en tant que Chercheur responsable de la bioéconomie et de l’efficacité industrielle et environnementale au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), où il a dirigé des initiatives visant à améliorer la compétitivité des entreprises par l’adoption de technologies durables.

Changer le modèle éducatif tunisien : une nécessité absolue

Mohamed Habibi appelle à la réforme de la formation en Tunisie pour répondre aux réalités du marché du travail. Les entreprises recherchent des ingénieurs capables de s’adapter, d’innover et de maîtriser les outils technologiques les plus récents.

Le système actuel, trop rigide et centré sur le score du bac, ne favorise ni la créativité ni l’innovation en l’absence de véritables motivations s’agissant des filières de l’ingénierie ou autres. Pourquoi ne pas s’inspirer des modèles nord-américains ou européens, où la motivation et les compétences pratiques, les “soft ou behaviour skills”  sont des critères clés dans le choix d’un cursus universitaire ?

« Sans motivation, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

 

Il appelle à une meilleure collaboration entre les universités et l’industrie afin de créer un environnement propice à l’apprentissage et à l’innovation. « Nous devons dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique et technologique. »

Leader académique et scientifique engagé dans la transmission du savoir

Mohamed Habibi enseigne à tous les niveaux universitaires, avec un accent particulier sur les procédés de fabrication avancés. Son objectif est d’aligner la formation des ingénieurs sur les défis industriels actuels. Lauréat du Prix de la meilleure thèse et récipiendaire de nombreuses subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), il a publié de nombreux articles dans des revues scientifiques de renom.

« Un bon ingénieur, ce n’est pas seulement des connaissances techniques, c’est aussi des compétences humaines. »

 

Il joue également un rôle clé en tant qu’évaluateur pour diverses revues et conférences internationales. Il est chercheur-membre du Centre industriel du manufacturier intelligent. Il collabore avec des entreprises pour transférer les découvertes académiques vers des applications concrètes.

Il est également membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, où il encadre de futurs ingénieurs, et du Carrefour Québécois de la Fabrication Additive, contribuant à la recherche sur les tendances émergentes en impression 3D et matériaux avancés.

 Formation académique

Mohamed Habibi est détenteur d’un Post-doctorat en génie mécanique du Centre de recherche industrielle du Québec et d’un Doctorat en ingénierie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, d’un Master en mécanique calculatoire de l’École Polytechnique de Tunisie et d’un Baccalauréat en génie mécanique de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Tunis. Ingénieur Sénior.

« Le système éducatif tunisien bride l’innovation en réduisant l’avenir des jeunes à un score. »

 

Ses travaux de recherche sont axés sur la fabrication additive intelligente, le développement de jumeaux numériques intégrant l’intelligence artificielle pour optimiser en temps réel les paramètres des procédés de fabrication ainsi que dans la surveillance avancée des processus pour améliorer la qualité et la productivité.

Il travaille aussi sur les matériaux fonctionnels avancés, la conception et impression 3D-4D de matériaux intelligents (polymères à mémoire de forme, matériaux piézoélectriques). Mohamed Habibi a également travaillé sur les applications dans les MEMS, la robotique et les capteurs anatomiques pour des patients atteints de maladies neuro-musculo-squelettiques.

A.B.A

EN BREF

L’appel de Mohamed Habibi à réformer la formation des ingénieurs tunisiens

  • Profil : Professeur agrégé en génie mécanique à l’UQTR, expert en fabrication avancée et transfert technologique.
  • Message clé : « Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes. »
  • Constat : Le système tunisien bride la motivation et la créativité des étudiants.
  • Proposition : Intégrer les soft skills, renforcer les liens université-industrie et s’inspirer des modèles nord-américains.

Objectif : Former des ingénieurs capables d’innover et de s’adapter à un monde en mutation.

 

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