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La livre turque plonge de 11% après l’arrestation du maire d’Istanbul

20. März 2025 um 16:45

La livre turque a connu une forte baisse mercredi 19 mars 2025, ce qui a incité les banques locales à intervenir et à vendre environ 8 milliards de dollars pour défendre la monnaie, selon Bloomberg, citant des sources bien informées.

Cette baisse fait suite à l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, considéré par certains comme le principal opposant au président Recep Tayyip Erdoğan, qui a suscité l’inquiétude des marchés financiers turcs.

Des manifestants près de l’université d’Istanbul ont affronté la police mercredi après l’arrestation d’Imamoglu, « bête noire » du président turc Erdogan. L’édile kémaliste est accusé de « corruption » et d’aide au PKK.

Selon Bloomberg, les banques turques avaient vendu environ 8 milliards de dollars mercredi à midi pour tenter de soutenir la livre, qui avait chuté jusqu’à 11% à certains moments, avant de réduire ses pertes à 5,5% à 38,8565 livres contre le dollar américain à la mi-journée à Istanbul. La livre turque a clôturé à 36,67 livres face au dollar mardi.

Arrêter la politique d’assouplissement monétaire

Au vu de cette forte baisse, les économistes s’attendent à ce que la Banque centrale turque suspende son cycle d’assouplissement monétaire lors de sa réunion prévue en avril prochain.

Les analystes de Capital Economics ont expliqué que, « à très court terme, cette évolution pose un dilemme important à la Banque centrale, car elle sera probablement obligée de suspendre son cycle d’assouplissement des taux plutôt que de réduire ses taux de 250 points de base comme prévu précédemment ».

Les inquiétudes grandissent

Outre l’impact économique direct, l’arrestation d’İmamoğlu soulève des questions sur l’avenir des réformes économiques dans le pays. Les experts estiment que cette décision implique des risques politiques accrus et la priorité donnée aux considérations politiques par rapport aux décisions économiques, ce qui pourrait affaiblir les institutions turques et compromettre les efforts visant à restaurer la stabilité économique.

Les investisseurs tablaient sur une période de calme politique après les élections de mai 2023, qui aurait donné au gouvernement l’opportunité de mettre en œuvre les réformes financières et économiques nécessaires. Cependant, les récents développements ont anéanti ces espoirs et jettent le doute sur la capacité d’Ankara à mettre en œuvre des politiques de réforme sérieuses dans un avenir proche, selon Investing.

Réactions des marchés financiers

Ces troubles politiques ont eu un impact négatif sur la performance des marchés financiers turcs, les actions ayant connu une forte baisse et les rendements des obligations d’État ayant augmenté, reflétant les inquiétudes des investisseurs quant à l’avenir de l’économie turque.

De son côté, la Bourse d’Istanbul a annoncé une suspension temporaire des échanges après que l’indice principal a chuté de 6,87 % en début de séance, et un mécanisme d’interruption des échanges à l’échelle du marché a été activé.

Les obligations souveraines à 10 ans ont chuté, faisant grimper les rendements de 175 points de base à 29,94 %.

De son côté, le ministre du Trésor et des Finances, Mehmet Simsek, a souligné que la politique économique du gouvernement restait inchangée. « Le programme économique que nous mettons en œuvre avec détermination se poursuit ».

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Turquie| Le coup d’Etat d’Erdogan contre l’opposition

20. März 2025 um 13:13

C’est à croire que la dictature décomplexée est en train de triompher partout dans le monde et que les dictateurs reprennent partout du poil de la bête, et ce n’est pas le président turc Recep Tayyip Erdogan qui va rater ce train là.

En arrêtant hier, mercredi 19 mars 2025, Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant, pour des accusations «corruption» et de «soutien à une organisation terroriste» auxquelles lui-même aurait du mal à croire, l’homme fort de Turquie, au pouvoir depuis 22 ans et qui, à 71 ans, n’est pas prêt à lâcher le morceau, prouve ce qu’il a toujours été : un despote oriental qui impute souvent à ses adversaires ses propres tares, car en matière de corruption et même de terrorisme, l’Ottoman n’a rien à envier à personne.  

Pour couper définitivement l’herbe sous les pieds de son principal concurrent pour mes prochaines présidentielles prévues en 2028, Erdogan a fait émettre plus d’une centaine de mandats d’arrêt contre les collaborateurs d’Imamoglu, des élus et des membres de son parti, qui dénoncent, à juste titre, un «coup d’État» contre l’opposition.

Le domicile d’Imamoglu, leader du Parti républicain du peuple (CHP), a également été perquisitionné, l’agence officielle Anadolu faisant état d’un soutien présumé au PKK, le groupe kurde considéré comme terroriste par la Turquie et l’Union européenne.

Le maire d’Istanbul avait, également, appris que son diplôme de 1995, obtenu à l’Université de Chypre du Nord, venait d’être annulé par l’Université d’Istanbul, ce qui pourrait l’empêcher de se présenter à la présidence, la loi turque exigeant un diplôme d’études supérieures pour être élu.

Imamoglu a dénoncé, à plusieurs reprises, un harcèlement judiciaire visant à le disqualifier. «Nous subissons un harcèlement judiciaire au plus haut niveau», a-t-il déclaré, depuis janvier. Ce qui s’est passé hier se veut un coup de grâce asséné à un adversaire politique qui ne se laissait pas intimider.  

La communauté internationale a réagi vivement. Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié l’arrestation d’Imamoglu de «grave revers pour la démocratie» en Turquie. De nombreux maires européens, dont ceux d’Amsterdam, Paris, Milan, Barcelone et Bruxelles, ont dénoncé son incarcération arbitraire.

Malgré l’interdiction des rassemblements, des manifestations ont eu lieu à Istanbul. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour soutenir Imamoglu, scandant «Imamoglu, tu n’es pas seul». Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé un «coup d’État contre l’opposition», tandis que la famille d’Imamoglu a exprimé sa conviction que justice serait rendue. Son fils, Mehmet, a critiqué les méthodes utilisées par les autorités : «Arrêter un homme que vous savez susceptible de diriger le pays à l’avenir est un signe de crainte.»

Cette vague d’arrestations a aussi eu des répercussions économiques : la livre turque a chuté à un niveau historiquement bas et les indices boursiers d’Istanbul ont plongé.

I.B. (avec agences).

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