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Pourquoi Trump est-il si obsédé par le canal de Panama ?

23. Januar 2025 um 10:42

Sur fond de guerre commerciale avec la Chine, Donald Trump a réaffirmé sa volonté de « reprendre le contrôle » du canal de Panama, une artère vitale du transport maritime mondial.

 

Le nouvel hôte de la Maison Blanche persiste et signe. Faisant du canal de Panama une vraie obsession, Donald Trump n’a pas caché sa volonté de « reprendre le contrôle » de cette voie d’eau stratégique, construite par les États-Unis et transférée 85 ans plus tard au petit pays d’Amérique centrale.

Sous quel prétexte ? « Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite au Panama n’a pas été tenue », a-t-il estimé lors de son discours d’investiture lundi 20 janvier, affirmant que les navires américains étaient « gravement surtaxés ».

Et de brandir son argument massue : « Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre ».

Le président américain fraîchement élu fait en effet référence aux deux terminaux portuaires chinois situés à l’entrée du canal, Balboa, côté océan Pacifique, et Cristobal, côté océan Atlantique. Ces terminaux furent confiés, depuis 1996, à un groupe de Hongkong, Hutchison Port, bâti par le richissime homme d’affaires Li Ka-shing, et qui gère 53 terminaux à travers le monde, et exploite notamment le port de Stockholm en Suède, cinq ports aux Pays-Bas et une douzaine d’autres dans les pays du Moyen-Orient.

Par ailleurs, Pékin mène une politique d’investissement massive depuis des années. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Amérique latine ont été multipliés par 34 depuis 2017, faisant de la Chine le deuxième utilisateur du canal derrière les États-Unis. Ils sont suivis par le Japon, la Corée du Sud et le Chili.

 

Le président américain fraîchement élu fait référence aux deux terminaux portuaires chinois situés à l’entrée du canal, Balboa, côté océan Pacifique, et Cristobal, côté océan Atlantique. Ces terminaux furent confiés, depuis 1996, à un groupe de Hongkong, Hutchison Port, bâti par le richissime homme d’affaires Li Ka-shing…

 

Contre-vérités

C’est que dans l’esprit du 47e président des États-Unis, qui cherche manifestement à tordre le coup à la réalité historique, le canal de Panama est la propriété légitime des États-Unis parce qu’il a été construit par les Américains en 1914.

 

Lire aussi: Trump menace de reprendre le contrôle du canal de Panama

 

Historiquement, la construction de cette voie de 80 km qui relie les océans Pacifique et Atlantique a été lancée par la France puis reprise par les États-Unis. Finalement, le canal a été pleinement rétrocédé au Panama ; selon l’accord passé en 1977 par le président américain d’alors, Jimmy Carter, et le leader nationaliste panaméen, Omar Torrijos, autorisant le transfert du canal au Panama le 31 décembre 1999.

En 1903, le Panama gagne son indépendance vis-à-vis de la Colombie. Le 15 août 1914, après plus de 30 ans de travaux et la mort de quelque 25 000 ouvriers, de paludisme ou de fièvre jaune, ce monument d’ingénierie est inauguré par les Américains. Ils ont réussi là où les Français, menés par l’ingénieur Ferdinand de Lesseps, le père du canal de Suez, avaient échoué entre 1881 et 1904.

5% du commerce maritime mondial

Il convient de rappeler que le canal, qui relie plus de 1 900 ports dans 170 pays, représente 5% du commerce maritime mondial, a profondément transformé la navigation et le commerce mondial.

Canal de Panama
Trump veut reprendre le canal de Panama

Les navires passent d’un océan à l’autre en huit heures environ sans avoir à se rendre au cap Horn, à la pointe sud de l’Amérique. De New York à San Francisco, un navire économise ainsi 20 300 kilomètres.

D’autre part, le canal est essentiel pour l’économie du Panama : 6% du PIB. Depuis l’an 2000, le canal a reversé plus de 28 milliards de dollars au Trésor panaméen. Au cours de l’exercice 2023/2024, le canal de Panama a engrangé un chiffre d’affaires record de 4,9 milliards de dollars. Il a vu transiter quelque 11 200 navires et 423 millions de tonnes de marchandises.

 

Le canal est essentiel pour l’économie du Panama : 6% du PIB. Depuis l’an 2000, le canal a reversé plus de 28 milliards de dollars au Trésor panaméen. Au cours de l’exercice 2023/2024, le canal de Panama a engrangé un chiffre d’affaires record de 4,9 milliards de dollars.

 

Le canal « n’est pas un cadeau des États-Unis »

Face aux convoitises américaines, la Chine a souligné, mercredi 22 janvier 2025, n’avoir « jamais interféré » dans les affaires liées au canal du Panama. « La souveraineté et l’indépendance du Panama ne sont pas sujettes à négociation, et le canal ne doit être soumis à aucun contrôle direct ou indirect de grandes puissances », a déclaré Mao Ning, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Pour sa part, le président panaméen José Raul Mulino a répondu lundi 20 janvier à Donald Trump par la voie d’un communiqué posté sur son compte X : « Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama. Nous exercerons le droit qui nous protège, la base juridique du traité, la dignité qui nous distingue et la force que nous donne le droit international ». L’administration du canal « restera sous contrôle panaméen dans le respect de sa neutralité permanente » et sans « la présence d’aucune nation dans le monde pour interférer », a-t-il ajouté.

D’autre part, dans une lettre envoyée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président panaméen a martelé que le canal de Panama « n’a pas été une concession ou un cadeau des États-Unis ».

Interrogé par une journaliste à l’issue de la table ronde organisée mercredi 22 janvier 2025 à Davos sur le risque de voir les États-Unis envahir le Panama, le président a répondu en anglais à deux reprises : « Soyez sérieuse » !

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Investiture de Donald Trump : l’extrême droite conviée à la table d’honneur…

21. Januar 2025 um 10:05

En rupture avec la tradition, la cérémonie d’investiture de Donald Trump a accueilli de nombreuses figures de l’extrême droite sud-américaine et européenne. De toute évidence, la distribution des cartons d’invitation s’est faite selon les critères du président élu : à droite, très à droite, ultraconservateurs, populistes, nationalistes et anti-Bruxelles.

Décidément, Donald Trump ne fait jamais les choses comme les autres. Officiellement investi, lundi 20 janvier, comme 47e président des États-Unis, le milliardaire américain a été obligé de convier sous le dôme du Capitole à Washington- où il a prêté serment et prononcé son discours inaugural- ses prédécesseurs encore vivants. A savoir Joe Biden, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama et leurs épouses.

Toutefois, deux personnalités féminines de premier plan ont brillé par leur absence à la cérémonie d’investiture : l’ancienne Première dame Michelle Obama, qui, visiblement, ne porte pas le président fraîchement élu dans son cœur; et l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, que Trump avait l’habitude de qualifier non sans goujaterie de « Nancy la folle ».

Des «  amis » infréquentables

Par ailleurs, en rupture avec une tradition qui limite les représentations étrangères aux ambassadeurs, le nouveau locataire de la Maison Blanche a décidé d’en tordre le coup en invitant des « amis » sud-américains comme le président argentin ultralibéral Javier Milei et  le président du Salvador, Nayib Bukele, qui se qualifie lui-même de « dictateur cool ». Ou encore l’ex-président ultraconservateur brésilien Jair Bolsonaro qui dit avoir été invité, mais la Cour suprême de son pays ne l’a pas autorisé à quitter le territoire, évoquant « une possibilité de tentative de fuite » de l’ancien chef d’État.

A droite, populiste et anti-Bruxelles

Selon les critères les préférences trumpiennes, à droite, très à droite, nationalistes, populistes  et anti-Bruxelles,  des figures d’extrême droite ont été également conviées à la cérémonie de l’intronisation du président élu, à l’instar de Giorgia Meloni, présidente du conseil italien et cheffe du parti néo-fasciste Fratelli d’italia.

Seule dirigeante européenne en fonction présente au Capitole, elle est décrite comme « une femme fantastique qui a conquis l’Europe », par Donald Trump, qui l’a reçue début janvier dans sa résidence de Mar-a-Lago. Une femme très liée à Elon Musk, affichant l’ambition d’être le point de passage entre l’Union européenne et les États-Unis.

Tout comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban, chantre du populisme européen, mais  il sera finalement absent « pour cause d’agenda trop chargé ». Tout comme le président chinois Xi Jinping qui a décliné l’invitation mais a été représenté par un émissaire.

Sans oublier l’élu britannique Nigel Farage, président du parti pro-Brexit Reform UK, ou encore, en Allemagne, l’un des dirigeants de l’AfD, Tino Chrupalla, convaincu que la présidence de Trump « va changer le monde pour toujours ».

Les « nuances » de l’extrême droite française

Côté français, Emmanuel Macron était sur la liste des absents, comme la présidente Rassemblement National, Marine Le Pen.

En effet, cette dernière est restée très discrète sur sa non-invitation étant gênée par un personnage imprévisible qui peut nuire à sa stratégie de normalisation en France.

D’autant plus, que pourtant proche d’un point de vue idéologique, Marine Le Pen est gênée par les récentes positions de Donald Trump et ses déclarations expansionnistes, mais aussi par le retour avec lui de la théorie populiste du America first. Pour les personnalités du RN, pas question de soutenir officiellement un homme dont les décisions risquent de nuire à certains secteurs économiques en France, comme les viticulteurs, qui s’inquiètent d’une nouvelle taxe.

D’ailleurs, le président du RN Jordan Bardella a illustré les nuances d’extrême droite face à Trump en pointant les risques pour la France de « l’Amérique d’abord », notamment pour « nos agriculteurs et nos viticulteurs » menacés de droits de douane.

« On a l’impression que c’est Walt Disney et que c’est la course pour aller se prendre en photo devant Donald Trump pendant son discours d’investiture », a-t-il ironisé.

En revanche, la nièce de Marine, Marion Maréchal en sa qualité de vice-présidente du groupe ECR (où siègent les troupes de Giorgia Meloni) et l’infréquentable Eric Zemmour ainsi que sa compagne, la députée européenne Sarah Knafo- qui jubilent d’avoir reçu le carton d’invitation et font tout pour le faire savoir- ont fait le déplacement à Washington.

Rappelons enfin que ces beaux messieurs de la Sillicon Valey étaient évidemment présents. A  l’instar de Jeff Bezos pour Amazon, Mark Zuckerberg pour Meta, Tim Cook pour Apple, Sam Altman pour OpenIA ou Dara Khorsrowshahi pour Uber. Sans oublier l’inévitable Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien politique et financier du milliardaire républicain.

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Trêve à Gaza : l’ancien et le futur présidents des États-Unis s’en disputent la paternité

18. Januar 2025 um 10:13

Qui est le véritable artisan de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ? Le président américain sortant, Joe Biden, et Donald Trump, qui s’installera lundi 20 janvier à la Maison Blanche, veulent s’attribuer les mérites de cet incontestable succès diplomatique. Or, ils semblent oublier que cette trêve, fragile et arrachée au forceps, peut voler en éclats à tout moment.

 

 « C’est une blague » ?

Ainsi, lors de sa prise de parole depuis la Maison Blanche, jeudi 16 janvier, Joe Biden expliquait que « les éléments de cet accord sont ceux que j’ai exposés en détail en mai dernier (2024, ndlr), qui ont été adoptés par les pays du monde entier et approuvés à une écrasante majorité par le Conseil de sécurité de l’Onu ». Sachant que, effectivement, Joe Biden avait proposé en mai dernier un accord de trêve dont les termes reflétaient à l’identique ceux de l’accord conclu cette semaine.

Une manière de rappeler que les négociations du cessez-le-feu à Gaza ont débuté avant l’élection de Donald Trump le 5 novembre 2024. D’où la cinglante réplique du président sortant à qui un journaliste demandait à qui revenait le mérite de l’accord du cessez-le-feu à Gaza : « C’est une blague » ?

Pour rappel, l’accord en question a été facilité par la médiation du Qatar, sous la supervision des États-Unis et de l’Égypte, et annoncé conjointement par les États-Unis et le Qatar sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Cet accord prévoit la libération des otages détenus à Gaza par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait progressif de l’armée israélienne de l’enclave.

Trump : « Nous avons changé le cours des choses »

Ce n’est pas tout à fait le sentiment de Donald Trump qui a déclaré, jeudi 16 janvier, que l’accord pour une trêve à Gaza et la libération des otages « n’aurait jamais été conclu sans la pression exercée par lui et sa future administration ».

« Nous avons changé le cours des choses », a-t-il assuré, en estimant que son équipe de sécurité nationale, par l’intermédiaire de l’envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a « joué un rôle dans cette issue favorable au conflit ».

« Cet accord de cessez-le-feu ÉPIQUE, a-t-il ajouté, n’a pu se produire qu’à la suite de notre victoire historique en novembre, car (cette victoire, ndlr) a indiqué au monde entier que mon administration rechercherait la paix et négocierait des accords pour garantir la sécurité de tous les Américains et de nos alliés ».

Entre-temps, le milliardaire américain a reproché au président sortant Joe Biden de s’être attribué le mérite de l’accord de cessez-le-feu, le qualifiant de « peu gracieux », car, « il n’a rien fait ! Si je ne l’avais pas fait, si nous n’étions pas intervenus, les otages ne seraient jamais libérés », a-t-il assuré, non sans fanfaronnade.

À noter à cet égard que pour contenter tout le monde, un haut responsable américain a tenu à féliciter les deux camps en évoquant le fruit d’une coopération « remarquable » entre les équipes de Joe Biden et de Donald Trump.

Méthodes brutales et expéditives

Cela dit, tous les observateurs s’accordent à penser que le président élu Donald Trump aura joué un rôle clé dans l’issue finale des pourparlers.

« C’est lui qui a tout débloqué, car il est craint tant par le Hamas que par Benyamin Netanyahou », a confié une source proche des négociations ayant requis l’anonymat.

« L’intervention de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump au Moyen-Orient, fut déterminante, alors que les discussions à Doha étaient bloquées depuis des mois », a-t-il affirmé.

De quelle manière ? Toujours selon la même source, Steve Witkoff, homme d’affaires mais pas diplomate pour un sou, aura réussi à régler les problèmes sur un mode brutal et expéditif : il aurait contacté le cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou pour exiger une rencontre samedi 11 janvier, faisant fi du shabbat. L’entretien fut bref et persuasif. L’envoyé américain est reparti, l’accord sous le bras !

« C’est d’ailleurs Donald Trump que Benjamin Netanyahu a appelé en premier pour le remercier de ses efforts. Dans son communiqué, le Premier ministre nomme aussi le 47e président américain dès le début et n’évoque Joe Biden qu’au quatrième paragraphe », souligne le Wall Street Journal. « L’image qui en ressort, c’est que Donald Trump a réussi là où Joe Biden a échoué ».

L’Iran dans le viseur de Trump

Soulignons enfin que Donald Trump a toujours clamé vouloir un arrêt des combats entre Israël et le Hamas avant son entrée en fonction. Certainement pour avoir les mains libres pour s’atteler à ses autres priorités nationales et internationales.

Ainsi, sans avoir sur les bras une crise régionale toujours en cours au Moyen-Orient, il pourra désormais se concentrer sur son obsession majeure : l’Iran.

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