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Lutte contre la corruption : les lanceurs d’alerte appellent à l’aide

11. Februar 2025 um 17:58

Mardi 11 février 2025, des lanceurs d’alerte se sont rassemblés devant le Théâtre Municipal de Tunis pour dénoncer le harcèlement et les pressions qu’ils subissent sur leurs lieux de travail. Ces actes de représailles font suite à leur révélation de dossiers mettant en lumière des cas de « corruption » et de « manipulations administratives ou financières ».

Les manifestants ont appelé à l’accélération de la mise en place d’un cadre juridique solide pour les protéger, ainsi qu’à la réactivation de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).

Mohamed Ali Ayari : un combat contre la corruption et ses conséquences

Mohamed Ali Ayari, lanceur d’alerte ayant dénoncé des actes de corruption administrative et syndicale au sein de la Société Tunisienne de Sidérurgique (Elfouladh), a témoigné de son expérience. Depuis 2016, année où il a soumis des preuves impliquant des responsables syndicaux et administratifs dans des affaires de corruption, il fait face à un harcèlement et à des intimidations constants sur son lieu de travail.

Il a révélé avoir transmis plusieurs dossiers au ministère public en 2023, aboutissant à des décisions de justice, dont des interdictions de voyage pour d’anciens responsables d’Elfouladh. D’autres affaires sont toujours en cours d’examen devant les tribunaux. Ayari a également lancé un appel au président de la République pour relancer l’INLUCC, afin d’encadrer les dénonciateurs et de protéger les dossiers sensibles contre toute exploitation abusive.

Des dossiers cachés par crainte de représailles

Le lanceur d’alerte a confié que de nombreux dossiers de corruption restent inexploités, les dénonciateurs hésitant à les révéler par manque de confiance en leurs administrations respectives. « Nous subissons des accusations malveillantes, des intimidations, et même des menaces de mort. Mais nous ne reculerons pas. Nous continuerons à soutenir les efforts du pouvoir et du président de la République dans la lutte contre la corruption », a-t-il affirmé avec détermination.

Un cadre juridique à renforcer

Mohamed Ali Ayari a insisté sur la nécessité de revoir les lois existantes et de mettre en place des normes juridiques plus efficaces pour protéger les lanceurs d’alerte. La loi organique n°10 du 7 mars 2017, relative au signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte, constitue le cadre juridique actuel. Elle vise à établir des procédures de signalement et des mécanismes de protection pour promouvoir la transparence, l’intégrité et la bonne gouvernance, tout en luttant contre la corruption dans les secteurs public et privé.

Une mobilisation qui s’inscrit dans une lutte continue 

Ce rassemblement s’ajoute à une série d’actions menées par les lanceurs d’alerte, qui réclament depuis longtemps l’application effective de la loi n°10 de 2017, ainsi que leur réintégration et la reconnaissance de leurs droits.

Avec TAP

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