Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi plusieurs localités balnéaires au sud d’Athènes est désormais « circonscrit », ont annoncé vendredi matin les pompiers grecs. Toutefois, les autorités maintiennent un niveau d’alerte élevé dans plusieurs régions du pays, en raison de conditions climatiques extrêmes.

La Protection civile grecque a mis en garde contre un risque d’incendie « très élevé » ce vendredi, notamment en Attique – la région qui englobe la capitale –, ainsi que sur les îles du nord de la mer Égée, en raison de températures caniculaires et de vents soutenus.

Selon les pompiers, 104 soldats du feu, appuyés par 37 véhicules et un hélicoptère, restent mobilisés sur place afin d’éviter toute reprise du feu qui s’est déclaré jeudi dans les communes côtières de Palaia Fokaia et Thymari, situées à une cinquantaine de kilomètres au sud d’Athènes.

Le sinistre a entraîné l’évacuation de plusieurs dizaines d’habitants et de vacanciers, dans au moins cinq villages touristiques situés non loin du célèbre cap Sounion, où se dresse le temple de Poséidon. Plusieurs champs, oliveraies, terrains et habitations ont été détruits par les flammes.

La Grèce, exposée chaque été à des risques d’incendies extrêmes, reste l’un des pays les plus vulnérables du sud-est méditerranéen face aux effets combinés du réchauffement climatique, de la sécheresse prolongée et de vents violents.

La première vague de chaleur de l’année continue d’aggraver la situation : le thermomètre pourrait atteindre jusqu’à 37 °C ce vendredi à Athènes, selon les services météorologiques, qui annoncent une poursuite des fortes chaleurs jusqu’à samedi.

Pendant ce temps, un autre incendie fait toujours rage sur l’île de Chios, dans le nord-est de la mer Égée. Déclenché dimanche, il a déjà ravagé plus de 4 000 hectares de végétation, selon l’Observatoire européen Copernicus, mobilisé pour le suivi satellitaire des catastrophes naturelles.