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Stationnement à Tunis : un système sous tension et des pratiques contestées

15. Oktober 2025 um 14:00

À Tunis, le stationnement demeure une source quotidienne de frustration pour les automobilistes. Entre sabots, remorquages et procédures floues, la gestion du stationnement soulève de nombreuses interrogations. Selon les révélations du chroniqueur Moez Ben Othmane, invité de la Radio Nationale récemment, une large partie des opérations de remorquage effectuées dans la capitale ne respecterait pas la législation en vigueur.

D’après M. Ben Othmane, près de 80 % des remorquages réalisés dans la ville se feraient sans la présence d’un officier de police judiciaire, pourtant obligatoire pour valider toute intervention. Ce manquement concernerait particulièrement les zones centrales, comme Bab Bhar, où près de 70 % des opérations échapperaient à toute supervision officielle.

Ces interventions sont majoritairement assurées par des entreprises privées mandatées par la Municipalité de Tunis. Mais leurs agents, souvent non assermentés, ne disposeraient d’aucune habilitation légale pour procéder à la pose de sabots ou à l’enlèvement de véhicules. L’absence de contrôle municipal favoriserait, selon le chroniqueur, la multiplication d’abus. « Certains contrôleurs pointent le matin avant de partir travailler ailleurs. Tandis que des employés privés poursuivent les opérations sans encadrement », a-t-il dénoncé.

Un partenariat public-privé décrié

Depuis plus de vingt ans, la gestion du remorquage et du sabottage relève d’un contrat entre la municipalité et plusieurs sociétés privées. Moez Ben Othmane remet en question les termes de cet accord, qu’il estime défavorable à la collectivité. « Comment expliquer qu’une municipalité ne touche que 5 % du chiffre d’affaires généré par des sociétés opérant en son nom ? », s’est-il interrogé. Malgré un volume d’activité conséquent — 125 000 véhicules remorqués et 106 000 sabots posés chaque année — ces sociétés déclareraient peu ou pas de bénéfices. L’unique exercice bénéficiaire recensé remonte à 2015, année où un contrôleur municipal avait, selon lui, « travaillé avec rigueur ».

Le chroniqueur évoque également des soupçons de corruption et affirme détenir des preuves documentées sur des pratiques irrégulières au sein du dispositif.

Signalisation insuffisante et matériel vétuste

Au plan réglementaire, la loi exige une signalisation claire indiquant la possibilité d’un enlèvement et la localisation de la fourrière. Or, cette signalisation est souvent absente et certains remorquages auraient lieu dans des zones où cette procédure est elle-même interdite.
Le parc de véhicules utilisé par certaines entreprises serait par ailleurs obsolète, plusieurs dépanneuses circulant depuis trois décennies sans contrôle technique.

Le tarif actuel de 70 dinars pour récupérer un véhicule en fourrière est jugé excessif par Moez Ben Othmane, qui souligne l’absence de transparence sur la responsabilité en cas de dommages. Il affirme en outre que plusieurs sociétés n’ont pas publié leurs bilans financiers des trois dernières années, en infraction avec leurs obligations légales. Cette opacité renforcerait, selon lui, l’idée d’un système entretenu par des intérêts particuliers.

Face à ces constats, le chroniqueur appelle à une refonte complète du dispositif de stationnement dans la capitale. Il plaide pour un audit des contrats, une reprise en main par la municipalité et l’introduction de solutions numériques pour améliorer la transparence et la gestion des flux de véhicules.
Parmi ses propositions figure une réduction du tarif de récupération à 20 dinars, mesure qui, selon lui, pourrait à la fois soulager les citoyens et rendre le système plus efficace.

« Il est temps que la municipalité reprenne le contrôle de ses prérogatives », a conclu Moez Ben Othmane. Tout en estimant que le stationnement à Tunis ne doit plus être « une source d’injustice, ni un terrain d’irrégularités ».

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Tunisie : L’Organisation des consommateurs dénonce les abus liés au « changuel » et au « sabot »

L’Organisation tunisienne pour informer les consommateurs (OTIC) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce mardi 8 juillet, elle appelle à la suspension immédiate des concessions accordées pour l’enlèvement des véhicules en infraction (« changuel ») et l’immobilisation par sabot, estimant que ces pratiques sont, dans certains cas, contraires à la loi.

Selon l’organisation, plusieurs municipalités – au premier rang desquelles celle de Tunis – seraient concernées par des dépassements récurrents dans l’application de ces procédures. Elle dénonce des atteintes aux droits des citoyens garantis par la Constitution, ainsi que des violations claires du cadre juridique régissant ces services.

Face à cette situation, l’ONG plaide pour la mise en place urgente d’un mécanisme d’indemnisation au profit des usagers lésés, avec l’obligation pour les compagnies d’assurance partenaires de garantir la réparation des dommages subis. Elle réclame également la création d’un dispositif officiel de réception et de traitement des plaintes liées aux abus constatés sur le terrain.

Enfin, l’organisation propose de moderniser la gestion du stationnement et du contrôle des infractions routières en s’appuyant sur des solutions technologiques : applications mobiles, notifications électroniques ou encore systèmes numériques de surveillance. Objectif affiché : garantir la transparence, prévenir les abus et instaurer une véritable équité administrative.

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