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Unité nationale, impossible n’est pas tunisien!

30. Dezember 2024 um 16:33

Au moins à deux reprises, le président de la République, Kaïs Saïed, avait évoqué l’impératif de l’unité nationale pour que notre pays puisse relever les grands défis auxquels il fait face. C’est la première fois depuis son investiture en 2019, qu’il fait appel à cette notion, qui fait partie partout dans le monde du jargon politique. Surtout lorsqu’un pays affronte une situation qui met en danger sa sécurité, sa stabilité ou même l’unité de la nation.

L’UN, un vieux slogan toujours d’actualité

Il faut remonter jusqu’à l’indépendance pour voir introduit ce concept politique, qui jouera un grand rôle dans l’édification de l’Etat et de la Nation. A cette date, le peuple tunisien, uni derrière le grand leader Habib Bourguiba, devenu président de la République, et derrière le Néo-destour, après l’abolition de la monarchie, était pourtant menacé de divisions multiples, politiques, sociales et d’intérêts économiques divergents. Sachant que les caisses de l’Etat ont été laissées vides par le colon et que la misère touchait l’écrasante majorité des citoyens tunisiens.

Clivage profond

Et puis il y avait ce qu’on appelait « la sédition yousséfiste » (al fitna el yussifiya), qui avait provoqué un début de guerre civile, une scission du Néo-destour et un clivage profond des élites politiques et au sein du peuple.

En réalité, ce n’était pas une sédition (fitna), qui est un terme plutôt religieux, mais une vraie fracture qui avait coupé en deux la nation encore embryonnaire. La « sédition » fut matée dans le sang, non sans avoir eu des conséquences extrêmement graves sur la Tunisie post-indépendance. Mais elle fut résolue par la force. Ce qui avait poussé Bourguiba et ses lieutenants à lancer ce mot d’ordre d’Unité Nationale, qui servira longtemps à légitimer le nouveau pouvoir du parti unique.

Pourtant, il y avait au moins deux partis politiques plus anciens que le Néo-destour, le Parti communiste et le Parti d’El-Thal bi, nommé le “vieux destour“. Sans parler de la mouvance yousséfiste qui avait continué à vivre dans la clandestinité. Les années soixante connaîtront l’émergence de nouveaux mouvements, de gauche ou nationalistes arabes comme le mouvement Perspectives ou le parti Baath. Les islamistes n’apparaissant sur la scène que dans les années soixante-dix. Mais à aucun moment et jusqu’à la fin de son règne, Habib Bourguiba n’a intégré dans son unité nationale, ne serait-ce qu’un seul parti ou groupe politique. Seules les organisations nationales – l’UGTT, l’UTICA et l’Union des femmes tunisiennes- figuraient dans cette unité nationale imposée par Bourguiba.

D’ailleurs, en 1963 au congrès de Bizerte du PSD, en plus de l’intégration du socialisme comme idéologie du parti et de l’Etat, on a intégré au parti- devenu le Parti socialiste destourien- les trois organisations nationales créées il est vrai par le Néo-destour, et même que suite à ce congrès, on avait interdit le Parti communiste tunisien (PCT) qui a été créé en 1920 sous le colonialisme et qui a continué à militer publiquement jusqu’à son interdiction, avant de plonger à son tour dans la clandestinité. Le PCT n’a jamais été dissous, ce qu’il lui avait permis de continuer sa lutte et ses critiques, d’autant plus qu’il menait une sorte de soutien critique à l’expérience socialiste menée par Ahmed Ben Salah.

Que signifiait l’unité nationale pour Bourguiba et Ben Ali?

L’unité nationale signifiait tout simplement la mise sous la coupe de l’Etat et du parti toute la société et l’éradication de toutes les mouvances de l’opposition. Les procès politiques conduits par le tribunal de la sécurité de l’Etat ont envoyé des centaines de militants croupir dans les prisons, et mêmes des destouriens “ben salhistes“ et autres. La liberté d’expression et de la presse, qui existait relativement sous le colonialisme a été réduite à néant et les journaux mêmes indépendants ont été mis sous la coupe du ministère de l’Intérieur et de l’Information.

La perception de Bourguiba de l’unité nationale a continué sous Ben Ali, et une chape de plomb a pesé longtemps sur la scène politique. Ce qui avait conduit à la fissure de cette unité, provoquée particulièrement par la rébellion de la centrale ouvrière, déjà dès 165, puis en 1978 et 1984, rébellion conduite par des destouriens dont l’infatigable leader syndical Habib Achour qui connaîtra à deux reprises les geôles de l’Etat de l’Indépendance avec des centaines d’autres militants syndicalistes.

Les islamistes connaîtront le même sort sous Bourguiba et Ben Ali, sachant qu’eux rejettent l’unité nationale car ils ne croient pas à la Nation tunisienne et militent pour une sorte de califat mythique supranational.

C’est pour cela que l’évocation de ce concept provoque des réticences et nous rappelle l’expérience de l’unité nationale d’avant 2011. Mais le mérite de l’annonce du chef de l’Etat est de réactiver un débat politique qu’on croyait impossible, même s’il est à ses débuts.

En dehors de l’UN, pas de salut

Il est indéniable que la situation actuelle de notre pays, les dangers et les défis qui le menacent, imposent de poser la question : est-il possible encore de reconstruire l’unité nationale et comment?

L’on vient d’assister, ébahis, à la disparition en quelques jours d’un Etat et d’une nation ou supposée telle, la Syrie. Des milices dites djihadistes ont pris le contrôle d’un pays, berceau de la civilisation musulmane et un des Etats des plus stables et des mieux armés dans la région du Moyen-Orient.

Les puissances étrangères régionales et internationales ont ainsi décidé. Il sera rasé de la carte, puisqu’en une semaine son armée a été décimée, toutes ses armes détruites par Israël, et ses anciens alliés lui ont tourné le dos irrévocablement. C’est un cas unique dans l’histoire depuis des siècles. La raison est que ce pays n’a jamais été un Etat-Nation véritable. Or pour construire un Etat-Nation, il faut avant tout un peuple qui y croit, des élites politiques nationalistes et patriotiques et des chefs nationalistes qui ont un projet de destin national.

A-t-on ces constituants de base? Pas tous, est la bonne réponse, et il faut constituer ce qui nous manque. L’unité nationale ne peut donc être un simple slogan! C’est un travail qui peut être de longue haleine, mais l’histoire nous montre que c’est possible, surtout que les pères fondateurs en ont jeté les fondements.

L’unité nationale ne peut donc pas être confondue avec l’unité des partis politiques, au pouvoir et dans l’opposition même sur un supposé programme. Encore moins entre grands dirigeants comme pour la période Nida-Ennahdha au gouvernement. Car ce semblant d’unité est factice, et donc l’unité nationale n’est pas une entente, tawafek, entre personnes haut-placées. Mais il est certain qu’un programme politique pour forger l’unité est indispensable. Pour cela, un débat de fond doit s’engager. Ceux qui refusent ce débat, parce qu’ils sont en prison ont tort.

De même pour ceux qui ne sont pas au pouvoir mais ils sont libres de leurs mouvements. Bref poser des conditions à tout débat, c’est refuser le débat. Ceux qui ont l’habitude de demander une offre politique avant de s’exprimer doivent changer de méthode. Dans le cas de figure, il s’agit du salut de la nation. Bizarrement, en général, ce sont ceux qui qui ne sont pas au pouvoir qui proposent l’unité nationale, pas ceux qui gouvernent sauf dans les pays arabes.

Poser la démocratie comme préalable pour débattre signifie qu’on n’a rien compris. La démocratie, les droits de l’Homme, la liberté d’opinion, doivent découler d’un consensus sur ce qui unit la nation d’abord, pour ne pas tomber dans les travers de « la transition démocratique » et donc l’anarchie généralisée.

Cependant, le débat ne doit exclure aucune partie, sauf celle qui refuse le débat. Il ne s’agit point de discuter un gouvernement dit d’unité nationale, car cette idée va attirer tous les opportunistes et les politicards. Mais auparavant, un assainissement de la situation politique s’impose, et ça commence par la liberté d’expression sur les médias publics et privés. Une liberté encadrée s’il le faut pour ne pas laisser les intrus s’y immiscer. Ce n’est pas facile, reconnaissons-le, car la fracture est déjà assez grande.

Bien sûr les organisations nationales doivent être au centre de ce débat, mais pas pour remplacer les partis politiques. Elles doivent surtout proposer les conditions sociales et économiques pour garantir le succès de cette entreprise, qui, dirons-le, fera date dans l’histoire de la nation. L’impossible n’est pas tunisien, comme aurait dit Napoléon Bonaparte.

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La Tunisie en Avant appelle à l’unité nationale face aux menaces

30. Dezember 2024 um 15:08

Le parti  » La Tunisie en Avant » a appelé à la nécessité de jeter les bases d’une unité nationale capable de faire face aux « tentatives de raviver les conflits ethniques et confessionnels ».

L’unité nationale doit s’appuyer sur des principes clairs qui se concrétiseront dans une « Déclaration de principes » ayant pour objectif de préserver le pays de toute tentative de saper la sécurité du pays ou de porter atteinte à la souveraineté nationale.

Dans une déclaration publiée, lundi, suite à une réunion de son bureau politique élargi tenue dimanche, le parti a insisté sur le besoin d’une politique flexible dans l’application des mesures régissant la réconciliation.

Il a souligné la nécessité de trancher les affaires en suspens, dans le cadre de procès équitables, appelant, dans la foulée, à la suppression du décret 54 et à l’application du seul Code pénal.

Sur un autre plan, la Tunisie en Avant a souligné la nécessité de hâter l’action gouvernementale et d’élargir le champ de la concertation en adoptant une politique basée sur des plans clairs dans les domaines économiques et sociaux

Le parti estime que la loi de finances 2025 a provoqué la déception de plusieurs catégories de personnes. Dans cette loi, malgré l’existence de certaines mesures sociales, les articles concernant les retraités, les travailleurs à l’étranger et la classe moyenne ont été supprimés, regrette le parti. Lequel critique aussi, la modicité des fonds réservés au PME et des allocations allouées aux personnes à besoins spécifiques. Ce qui fait que cette loi n’est pas très différentes des lois de finances précédentes et ne contribue aucunement à la concrétisation des objectifs du 25 juillet, a fait observer le parti.

Abordant les développements sur le plan international, « La Tunisie en Avant » a réaffirmé sa vive condamnation de la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre la résistance en Palestine, le Liban, la Syrie, le Yémen et l’Irak, soutenue militairement par les Etats unis et leurs alliés et politiquement par les régimes arabes.

Le parti a mis en garde, dans ce sens, sur les dangers qui guettent le Maghreb arabe et la Tunisie, au vu de la politique expansionniste de l’entité sioniste.

Avec TAP

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