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Gestern — 14. Dezember 2025Haupt-Feeds

Quand la fille de Marzouki s’invite dans le débat politique tunisien depuis l’étranger

14. Dezember 2025 um 10:59


L’intervention récente de Myriam Marzouki sur la chaîne européenne ARTE n’est pas passée inaperçue. Invitée de l’émission 28 minutes, la metteuse en scène franco-tunisienne a livré une lecture sévère de la situation politique et des libertés en Tunisie, à l’occasion d’un débat consacré à l’héritage de la révolution de 2011. Une prise de parole qui soulève des interrogations sur la frontière entre engagement artistique et ingérence politique.

Connue avant tout pour son travail théâtral, Myriam Marzouki s’exprimait officiellement en tant qu’artiste, venue présenter une création inspirée de l’histoire récente de la Tunisie. Toutefois, son discours a largement dépassé le cadre culturel. Elle a évoqué un rétrécissement des libertés publiques, affirmé que l’opposition politique était aujourd’hui muselée et dressé un tableau sombre du climat politique tunisien, devant un public européen. « On est revenu aux années Ben Ali », a-t-elle meme dénoncé.

Cette posture interroge d’autant plus que Myriam Marzouki n’est pas une intervenante neutre dans le débat tunisien. Elle est la fille de Moncef Marzouki, ancien président de la République et figure centrale de la transition post-2011, aujourd’hui opposant au pouvoir en place. Dès lors, sa prise de position sur une chaîne étrangère peut difficilement être dissociée de cet héritage politique, même si elle s’en défend implicitement.

Internationaliser un débat politique sensible ?

La question n’est pas tant celle du droit à la critique, légitime dans toute démocratie, que celle du lieu et du cadre de cette critique. S’exprimer sur un plateau européen, face à un public peu familier des complexités internes tunisiennes, contribue à internationaliser un débat politique sensible. Cela pose la question du regard porté de l’extérieur sur la Tunisie, souvent résumé à travers le prisme des libertés et des reculs démocratiques, au détriment d’analyses plus nuancées.

Certains observateurs estiment que ce type de discours participe à une forme de surplomb moral, où la Tunisie est constamment jugée depuis l’étranger, sans prise en compte suffisante de ses contraintes économiques, sociales et institutionnelles. D’autres y voient une continuité entre engagement artistique et militantisme politique, assumée mais rarement interrogée dans l’espace médiatique européen.

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Marzouki à Rabat pour relancer le projet de l’UMA

02. Dezember 2025 um 07:38

L’ancien président Moncef Marzouki, s’est exprimé récemment à Rabat lors d’une conférence organisée par le Front des Forces Démocratiques (FFD), réaffirmant la nécessité de relancer l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Il a estimé que le maintien du statu quo dans la région — marquée par des divisions persistantes — « pèse lourdement » sur les peuples maghrébins.

Marzouki a appelé la société civile maghrébine à jouer un rôle de premier plan dans ce processus, notamment en consolidant les libertés de circulation, de travail et de résidence entre les pays du Maghreb. Il a également plaidé pour l’implication des parlements des États maghrébins dans l’élaboration d’une vision commune, qu’il considère comme une étape fondamentale vers un espace régional unifié.

Dans le même contexte, Marzouki ne s’est pas limité à l’appel à l’unité régionale. Il a ouvertement critiqué la position du régime algérien concernant la question du Sahara. Selon lui, l’adoption de la résolution 2797 du Conseil de Sécurité des Nations unies — qui consacre le plan d’autonomie du Maroc comme base pour le règlement du conflit — marque un tournant. Il considère que cette décision a fait tomber les arguments qu’il qualifie de « récits artificiels », et déclare que les Sahraouis dans les camps de Tindouf sont « otages » d’une politique de blocage menée depuis des décennies.

Marzouki remet en cause le récit algérien

Appelant à une « réconciliation historique » entre le Maroc et l’Algérie, Marzouki affirme que seul un dialogue sincère, fondé sur la confiance et le bon voisinage, pourra ouvrir la voie à une nouvelle ère maghrébine.

Pour Moncef Marzouki, une UMA rénovée doit garantir aux citoyens maghrébins cinq libertés fondamentales : liberté de circulation, liberté de résidence, liberté de travailler, liberté de propriété, et liberté de participer aux élections locales. Ces droits — à la fois civiques et sociaux — sont, selon lui, le socle d’une intégration réelle et durable entre les peuples de la région.

Lire aussi : Marzouki en référence à Ghannouchi : « Libérez-le, si vous voulez du bien pour vous-même ! »

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