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Après son interminable guerre à Gaza, Israël n’en a pas fini avec le Hamas

17. Januar 2025 um 12:10

Le journal israélien Yediot Aharonot considère qu’Israël a échoué dans sa longue guerre dans la bande de Gaza qui visait à éradiquer le Hamas, soulignant que le Mouvement de résistance islamique, s’il a été beaucoup affaibli, restera actif et se renouvellera après l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers qui vient d’être conclu et qui entrera en vigueur dimanche 19 janvier 2025. 

Imed Bahri

L’analyste militaire Yoav Zeitoun estime que le signes de l’échec israélien dans la guerre à Gaza est le résultat de son échec à fixer des objectifs stratégiques clairs pour cette guerre, ce a augmenté ses pertes militaires et conduit à la poursuite de la guerre sans horizon.

Il explique, également, que le manque de courage politique de la part du gouvernement israélien pour prendre des décisions décisives concernant Gaza et l’absence d’une véritable alternative au Hamas laissent Israël face à une menace permanente qui pourrait s’aggraver à l’avenir. Israël n’en a pas fini avec le Hamas, estime-t-il, en dépit de l’interminable guerre qu’il  y a livrée. 

Zeitoun a évoqué dans son article l’évaluation de l’armée israélienne selon laquelle les combats contre le Hamas reprendront dans un avenir prévisible une fois la première phase de l’accord d’échange de prisonniers achevée car Israël ne sera pas en mesure de désarmer le mouvement qui restera une menace et qui doit être combattu.

Il a cité une source dans l’armée qui a déclaré: «Même s’il n’y a pas de combats sur le terrain au début, après la deuxième étape de l’accord, l’épaisse zone tampon [autour de Gaza] restera un point d’appui pour l’armée israélienne qui sera un point de départ pour des raids au plus profond de Gaza si nécessaire»

Une menace militaire à long terme

L’analyste militaire estime que le Hamas continuera à représenter une menace militaire à long terme à travers ses tunnels qui font désormais partie de son infrastructure militaire s’étendant sur des dizaines de kilomètres sous terre où le mouvement palestinien travaille pour assembler des armes et former ses militants.

Selon Zeitoun, les tunnels et l’armement rendent impossible l’élimination complète du Hamas dans un avenir proche et par conséquent l’armée israélienne devra continuer à le combattre que ce soit par des opérations militaires directes ou en effectuant des raids dans le territoire palestinien même après la signature de l’accord.

En revanche, selon Zeitoun, citant des sources militaires, l’armée israélienne combat actuellement à Gaza sans objectif réel ou stratégique mais en même temps elle paie un prix élevé en augmentant presque chaque jour le nombre de fosses communes militaires.

 «Il n’y a aucune hésitation à envoyer davantage de soldats à la mort dans des batailles sans but. Les autorisations de déploiement sont devenues une sorte de routine. Beit Hanoun et Jabaliya ne sont qu’une vitrine promotionnelle pour ce qui va se passer pour les soldats dans la ville Gaza et de Khan Younis», écrit l’analyste israélien faisant référence à la résilience des combattants des Brigades Ezzeddine Al-Qassam à Jabaliya et Beit Hanoun où chaque fois qu’Israël annonçait leur éradication, les combats recommençaient de plus belle et où il alerte qu’en cas de combats à l’avenir dans la ville de Gaza et Khan Younis, l’armée israélienne pourrait être confrontée à la même situation. 

«Depuis plus de six mois, l’armée israélienne n’a pas opéré à grande échelle à Khan Younis, la plus grande ville de la bande de Gaza. Le Hamas y a des dirigeants expérimentés comme le commandant de la brigade de Rafah Mohammed Shabana et le Hamas contrôle une ville immense peuplée de personnes déplacées de Nuseirat à Deir Al-Balah jusqu’aux banlieues de Rafah», a-t-il aussi expliqué.

Des batailles sans objectifs clairs

Le Yediot Aharonot a ensuite détaillé l’échec israélien à Gaza malgré la signature d’un accord de cessez-le-feu affirmant que l’armée israélienne n’est pas entrée de nouveau dans la ville de Gaza elle-même avec ses grands quartiers tels que Shujaiya, Daraj, Tuffah, le camp de la plage, les quartiers de Sabra, Rimal d’autres. Le offensives répétées sur Jabaliya ont duré quatre mois et accaparé les efforts de l’armée. 

Des analystes militaires israéliens ont déclaré que le gouvernement actuel dirigé par des ministres hésitants n’a pas le courage de faire face aux grands défis posés par la guerre de Gaza et alors que les soldats israéliens continuent de payer le prix dans des batailles sans objectifs clairs, les pertes en vies humaines continuent de s’accumuler sans une vision stratégique qui puisse assurer la sécurité dans un avenir proche. 

Zeitoun a également noté qu’au lieu de s’atteler à résoudre les problèmes majeurs de sécurité, les ministres restent occupés par des questions immédiates comme ordonner à l’armée de frapper Gaza si le Hamas recommence à tirer des roquettes ou faire face à des incidents spécifiques dans d’autres régions comme la Cisjordanie.

L’analyste estime que les ministres du gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu sont incapables de proposer une vision globale sur la manière de mettre fin à la guerre à Gaza de manière efficace et durable ce qui fait qu’il n’y a pas de résultat tangible. Il a également souligné les pressions que subit l’armée en raison des multiples opérations militaires menées sur plusieurs fronts, alors que les soldats combattant à Gaza se trouvent dans une situation très difficile obligés de faire face à de multiples défis en même temps notamment leur transfert vers des opérations militaires en Cisjordanie et en Syrie actuellement ce qui les expose à la fatigue et affecte ainsi la capacité de l’armée à remporter une victoire décisive à Gaza et augmente la pression psychologique subie par les soldats.

Concernant le manque de vision du gouvernement israélien quant à la forme de gouvernance à Gaza, l’analyste militaire estime que les hauts responsables de l’armée israélienne demandent à l’échelon politique à huis clos de leur confier une mission spécifique pour atteindre un objectif politique bien déterminée pour Gaza même s’il s’agit d’une réoccupation, de l’annulation du désengagement ou de tout autre objectif temporaire comme la formation d’un gouvernement militaire israélien comme il existait déjà dans le passé ou la recherche d’un gouvernement local alternatif au Hamas en coopération avec l’Autorité palestinienne mais le gouvernement actuel a peur de décider ou de discuter et toute discussion de ce type est reportée.

Zeitoun cite des généraux de réserve de haut rang qui ont exprimé leurs doutes quant au fait que le véritable objectif du gouvernement israélien soit de se réinstaller à Gaza.

Les généraux ont noté que le gouvernement était suffisamment rusé pour ne pas révéler cet objectif aux familles des combattants et des réservistes car toute décision politique concernant Gaza nécessiterait des campagnes pour convaincre à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël ainsi qu’une planification de longue haleine, des budgets importants et une lourde charge de travail ainsi qu’un prix politique et économique exorbitant. Ils voient donc que le résultat est «le sacrifice de la vie des soldats car il n’y a aucun problème à les sacrifier sans justification pour les ministres».

Gagner du temps et après ?

Pour tenter d’atténuer les pressions internes et externes, le gouvernement israélien a lancé quelques initiatives politiques comme l’annonce de plans visant à distribuer de l’aide humanitaire à la population de Gaza par l’intermédiaire de sous-traitants américains. Cependant, ces initiatives ont clairement échoué sur le terrain car il s’est avéré qu’il s’agissait simplement de tentatives pour gagner du temps et donner l’impression qu’il existait un plan alternatif. 

L’analyste militaire a conclu que la promotion par le gouvernement de l’objectif de l’effondrement du régime civil et militaire du Hamas est un mensonge qui a été vendu à l’opinion publique depuis la première semaine de la guerre et de plus, la question la plus importante demeure sans réponse: Qui dirigera les deux millions de Gazaouis à la place du Hamas?

Pour Zeitoun, le Hamas s’est mué en une force militaire organisée forte de son réseau de tunnels et de son arsenal d’armes. Il maintient toujours une forte présence à Gaza malgré 16 mois de guerre et que par conséquent, la menace persiste et que les actions contre le mouvement pourraient durer encore de nombreuses années étant donné que son éradication n’a pas eu lieu avec cette guerre.

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