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Tunisie : révision de la loi sur le change pour harmoniser amnistie, code des changes et lutte contre le blanchiment

Von: walid
23. Dezember 2025 um 10:04

La proposition de loi relative à la régularisation des infractions de change doit être amendée pour identifier les infractions de change qui peuvent être régularisées et définir avec précision les bénéficiaires, ont souligné lundi à Tunis, les représentants de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et de la Douane tunisienne, lors d’une journée d’étude dédiée à cette proposition de loi.

«La Banque centrale de Tunisie soutient la proposition de loi relative à la régularisation des infractions de change, présentée par l’Assemblée des représentants du peuple, étant donné qu’elle permettra d’améliorer l’intégration des ressources en devises dans le circuit économique organisé, d’impacter positivement la stabilité monétaire et de rétablir les grands équilibres financiers du pays», a indiqué la Directrice générale des opérations de change à la Banque centrale de Tunisie (BCT), Raoudha Boukadida.

«Toutefois, l’Institut d’émission appelle à réunir les conditions permettant de faire réussir cette proposition de loi. Il s’agit, ainsi, d’harmoniser cette proposition de loi avec le projet de code des changes qui sera soumis à la commission des Finances, outre le parachèvement du processus d’adhésion de la Tunisie à l’accord sur l’échange automatique de renseignements en matière fiscale”.

A cet égard, la Directrice générale a rappelé que le projet de code des changes vise à moderniser et à simplifier les opérations de change et à renforcer la confiance entre l’Etat et les citoyens. Il s’agit, également, de l’obligation de prendre en compte les exigences des structures internationales dans le domaine de lutte contre le blanchiment d’argent.

Ainsi, la législation relative à l’amnistie d’infractions de change ou ses textes d’application doivent contenir les quatre principes de base définis par le Groupe d’action financière (GAFI), pour garantir que cette législation ne soit pas exploitée à des fins de blanchiment d’argent .

Ces principes consistent en l’application effective des mesures de diligence raisonnable pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, l’interdiction de l’exemption de l’application de ces mesures, la coordination et la coopération au niveau local pendant toute la durée d’application de ces dispositions, et la coopération internationale permettant à la Tunisie d’échanger des informations avec les pays où se trouvent les fonds et les biens.

La Tunisie a connu une période d’amnistie de change en 2007, laquelle a permis au pays de récupérer près de 12 millions d’euros, durant douze mois, soit l’équivalent de 21,02 millions de dinars ( sur la base de 1euro= 1,7519 dinar, ce qui représente 0,05 % du Produit intérieur brut (PIB), a-t-elle rappelé

De son côté, le Colonel Anouar Sebii, Directeur des contentieux et des poursuites à la Direction générale des douanes au ministère des finances, a mis l’accent sur l’importance de cette proposition de régularisation des infractions de change, notamment avec l’accroissement des infractions de change à cause de la pluralité des textes juridiques et réglementaires, en lien avec la législation des changes.

Il a également appelé à adapter cette proposition avec la loi organique relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent, dans son article 92 et de faire bénéficier, de cette amnistie, les personnes sous le coup de poursuites judiciaires pour cause d’infractions de change, et de clarifier son domaine d’application.

De son côté, Maher Ketari, membre de la Commission des finances à l’ARP, a indiqué que cette proposition de loi prévoit toutes les garanties nécessaires pour que les personnes concernées par cette amnistie puissent adhérer à ce processus, et ce en arrêtant toutes les poursuites judiciaires à leur encontre, de la part de la douane, des recettes des finances et du ministère de la Justice.

Pour sa part, le Président de la commission de Finances, Abdel jalil El Heni a souligné que cette proposition de loi fera l’objet d’un examen plus approfondi pour prendre en compte les remarques de la Douane tunisienne et de la BCT, notamment en termes d’élargissement du champ d’application de cette amnistie de change (résident et non résident, personnes physiques et morales). Dans l’actuelle proposition de loi, les bénéficiaires de la régularisation des infractions de change sont seulement les personnes physiques résidentes.

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Blanchiment d’argent | La Tunisie classée 119e sur 177 pays

16. Dezember 2025 um 18:15

Selon l’édition 2025 de l’Indice de Bâle sur la lutte contre le blanchiment d’argent, publié chaque année par l’Institut de Bâle sur la gouvernance (Suisse), la Tunisie obtient un score global de 4,75 sur une échelle de 0 à 10 et se classe 119e sur 177 juridictions incluses dans le classement mondial.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Tunis obtient le même score (4,75), dans un contexte où la région présente des niveaux moyens marqués par des problèmes critiques, notamment en matière de «transparence et de normes financières», selon la ventilation des domaines de l’indice.

Sur le continent africain, la Tunisie figure parmi les dix pays présentant le plus faible niveau d’exposition au risque, aux côtés du Botswana, des Seychelles et de Maurice, entre autres.

Cependant, dans le système de classification 2025 cité par les acteurs du secteur, seuls le Botswana, les Seychelles et Maurice appartiennent à la catégorie «faible risque», tandis que la Tunisie, avec un score de 4,75, demeure dans la catégorie «risque moyen». Il y a donc des efforts à faire pour améliorer la transparence financière dans le pays.

Le rapport souligne que l’indice de Bâle sur la lutte contre le blanchiment d’argent ne mesure pas le volume réel des activités de blanchiment d’argent, mais un profil de risque fondé sur un ensemble d’indicateurs et de sources publiques : l’édition 2025 utilise des données provenant de 17 sources, dont des organismes internationaux et des rapports tels que le Groupe d’action financière (Gafi), et agrège les résultats en cinq domaines, allant du cadre réglementaire LBC/FT aux risques politico-juridiques et de transparence.

Dans le contexte mondial, l’édition 2025 met en évidence une moyenne globale globalement stable, avec une légère amélioration (de 5,30 à 5,28), et révèle des tendances divergentes selon les régions. On observe des progrès dans plusieurs juridictions africaines, mais aussi des signes de déclin chez certains pays ayant historiquement affiché de bonnes performances.

Pour le secteur bancaire et financier tunisien, le classement dans cet indice constitue un indicateur de réputation utile pour l’évaluation des risques, notamment en termes de coûts de conformité, de relations de banque correspondante et d’attractivité pour les opérateurs internationaux, même s’il ne certifie pas le niveau réel des flux illicites.

Télécharger le rapport en anglais.

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