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Passeport, carte d’identité, impôt | La Tunisie joue sa survie numérique

13. Dezember 2025 um 08:30

Après des années de réformes inachevées, la Tunisie se lance dans une transformation numérique ambitieuse et concrète de son administration. Mais la réussite de ce chantier dépendra aussi de la formation, de l’infrastructure et de la confiance des usagers.

Envoyé spécial

Lors d’une session spéciale dédiée à “L’administration d’une économie agile” tenue jeudi soir, 11 décembre 2025, dans le cadre de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise, Sofien Hemissi, ministre des Technologies de la Communication, a détaillé les ambitions et avancées majeures de la transformation numérique de l’administration tunisienne.

80 % des services digitalisés…, d’ici 2023

Le ministre a rappelé que la Tunisie ne partait pas de zéro et a présenté un bilan des stratégies engagées depuis 2011, avec notamment le programme 2026‑2030, structuré autour de cinq axes stratégiques, dont la numérisation des services administratifs et l’interopérabilité entre les ministères.

«Aujourd’hui, nous pouvons parler d’agilité, de transparence, d’efficacité et de durabilité dans l’administration, mais la clé reste l’utilisation intensive des services numériques», a-t-il souligné, précisant que depuis 2025, plusieurs services administratifs ont été rendus accessibles aux citoyens et aux administrateurs, avec un suivi précis des besoins et des demandes quotidiennes.

Parmi les initiatives concrètes, le portail unifié Khademet.gov.tn a été entièrement réorganisé pour offrir un point d’accès centralisé aux services administratifs, tandis qu’un contrat de développement d’application mobile permettra bientôt de gérer l’ensemble des services via smartphone. De plus, quatre ministères (dont l’Intérieur, l’Éducation et la Société) sont désormais connectés sur la plateforme d’interopérabilité, offrant 86 services interconnectés.

Dans le même sillage, le ministre a évoqué les projets d’informatisation des grands systèmes publics, tels que la justice et la gestion des ressources humaines de l’État, ainsi que la mise en place de cartes d’identité et passeports biométriques, avec l’espoir de compléter la digitalisation d’ici 2026-2027.

Sofien Hemissi a aussi insisté sur la nécessité d’un développement des compétences numériques, tant chez les fonctionnaires que dans les sociétés privées, soulignant les lacunes en ressources humaines spécialisées dans le secteur informatique et les initiatives de formation et de reconversion pour combler ces manques.

Le ministre a en outre annoncé la réforme radicale des marchés publics afin de faciliter l’achat innovant, particulièrement pour les startups et le secteur numérique, en introduisant des mécanismes comme la commande publique et la négociation compétitive.

«Malgré les défis et la résistance au changement, le gouvernement vise une digitalisation de 80 % des services administratifs d’ici 2030, offrant aux citoyens et aux entreprises un accès simplifié aux documents et services via des applications mobiles et plateformes numériques centralisées», a-t-il encore précisé.

Quid de la réalité du terrain ?

Si l’objectif de digitalisation est louable, la réalité tunisienne impose plusieurs défis. La bureaucratie reste lourde, avec des processus souvent complexes et un personnel insuffisamment formé à la numérisation. La réussite de ce projet dépendra aussi d’une formation massive et continue des fonctionnaires, mais aussi du secteur privé, souvent lui-même limité en ingénieurs et spécialistes IT.

L’infrastructure numérique, bien que déjà améliorée grâce au portail Khademet et aux premiers ministères interconnectés, doit encore évoluer pour garantir fiabilité et sécurité. L’autre autre paire de manches, c’est la confiance des citoyens, qui reste un facteur clé. En effet, les services en ligne doivent être simples, accessibles et sécurisés, pour que les citoyens sentent un réel bénéfice dans leur quotidien.

Pour Sofien Hemissi, cette transformation n’est pas seulement technique : elle est aussi humaine et sociale. A cet égard, faciliter l’accès aux services, réduire les démarches inutiles, protéger les travailleurs et encourager l’innovation sont au cœur de cette stratégie. Toutefois, il est important de souligner que cette ambition ne se limite pas aux intentions : elle doit s’accompagner de moyens concrets, comme la mise en place d’un portail unifié, l’interopérabilité entre administrations, une application mobile centralisée et la formation de ressources humaines spécialisées. Hemissi reconnaît néanmoins que la Tunisie a souvent vu des réformes ambitieuses rester lettres mortes dans les bureaux; cette fois, l’objectif est de démarrer sur des bases solides pour entamer ce chantier colossal et donner vie à des changements tangibles.

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Ooredoo AI Summit à Tunis : L’IA au service de la transformation numérique

02. Oktober 2025 um 15:45

Tunis a accueilli, lundi, la première édition du Ooredoo AI Summit, une rencontre rassemblant décideurs politiques, chefs d’entreprises, startups et experts technologiques autour d’un enjeu central : accélérer la transition numérique de la Tunisie grâce à l’intelligence artificielle.

L’événement a été marqué par la présence du ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi, du CEO du Groupe Ooredoo, Aziz Aluthman Fakhroo, et de dirigeants internationaux du groupe.

L’IA comme levier de souveraineté et de croissance

En ouverture, le ministre Sofiene Hemissi a insisté sur la dimension stratégique de l’intelligence artificielle pour la Tunisie :

« Renforcer la souveraineté numérique, autonomiser les jeunes et stimuler une croissance inclusive ».

Il a salué l’initiative de Ooredoo, qui positionne la Tunisie comme un acteur majeur de l’écosystème régional.

De son côté, Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie, a annoncé une ambition claire :

« Chez Ooredoo, nous croyons que l’intelligence artificielle est un puissant levier d’inclusion, d’innovation et de progrès. Notre ambition est de placer la Tunisie au centre de la révolution numérique mondiale en investissant dans des infrastructures prêtes pour l’IA, en soutenant les startups et les entreprises, et en collaborant avec des leaders mondiaux tels que NVIDIA pour bâtir un écosystème robuste et tourné vers l’avenir. »

Une alliance stratégique avec NVIDIA

Moment fort du sommet : Ooredoo a officialisé son partenariat avec NVIDIA pour l’acquisition de GPU haute performance. Cette infrastructure offrira aux startups, au gouvernement et aux clients professionnels un accès à des capacités souveraines d’IA-as-a-Service. Objectif : stimuler l’innovation et accélérer le lancement de nouveaux services sur le marché tunisien.

Des figures clés de l’écosystème ont pris part aux panels, dont Karim Beguir (InstaDeep), qui a partagé son parcours d’innovation « made in Tunisia », et Ahmed Mostafa (NVIDIA), qui a souligné l’importance de démocratiser l’accès à l’IA. Google, Decathlon, Lloyd Insurance, UBCI et d’autres acteurs ont enrichi le débat sur la gouvernance, la durabilité et les opportunités économiques de l’IA en Tunisie.

Une feuille de route pour l’avenir

Ooredoo a annoncé une série d’initiatives : hackathons, programmes de formation, journées thématiques sur l’IA verticale et projets collaboratifs avec des institutions locales. Déjà, l’opérateur déploie des cas d’usage d’IA agentique dans ses services, une première en Tunisie.

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