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Made in Tunisia : révéler le potentiel cosmétique

04. Dezember 2025 um 15:51

Le secteur cosmétique riche de plus de 600 entreprises et générant plus de 1,6 milliard de dinars pour l’économie nationale, est au cœur d’un véritable enjeu de compétitivité. Entre défis fiscaux, absence de cadre réglementaire et pression du secteur informel, les industriels locaux appellent à une réforme urgente pour révéler tout le potentiel du  « Made in Tunisia » et conquérir aussi bien le marché national qu’international. C’est ce qu’il ressort de la conférence de presse organisée par la CONECT dans la journée du mercredi 3 décembre 2025. 

Aslan BerjebAslan Berjeb, président de la CONECT, aborde la situation du secteur cosmétique. Il rappelle que ce secteur est industriel par excellence, avec un fort potentiel économique : « C’est un secteur qui participe à plus de 1,6 milliard de dinars, c’est-à-dire 1 600 milliards de dinars à l’économie nationale. »
Il souligne que le secteur rassemble plus de 600 entreprises, des grandes aux PME et entreprises individuelles. Cependant, il déplore une baisse de la consommation locale, passée de 25 % à moins de 15 %, notamment à cause des droits de consommation instaurés en 2018.

Lire aussi — Aslan Berjeb: Le secteur cosmétique génère plus de 1,6 milliard de dinars

Il précise dans ce contexte : « Cela ne fait que renforcer l’économie parallèle, le secteur informel. C’est-à-dire une économie qui n’a pas de charges et qui n’est pas réglementée. »

Il estime qu’une vision claire est nécessaire afin de rendre les produits plus compétitifs localement et à l’international. Et ce, tout en rassurant le consommateur sur la qualité et les prix. « On voudrait aussi qu’elle soit compétitive en termes de prix, grâce à un alignement de nos pratiques fiscales, douanières, etc. aux pratiques internationales tout simplement. »

En outre, il insiste sur l’ouverture à l’importation des matières premières, notamment l’alcool, indispensable au maintien de la qualité : « Ce n’est pas un produit de luxe, mais un produit d’utilisation quotidienne, nécessaire pour le corps et les cheveux, ainsi que pour la partie cosmétique. »

Maroua Ben Ali, fondatrice d’Herboes et expert en Aromathérapie, met en lumière les difficultés liées au secteur informel et aux lourdeurs administratives. Avant d’ajouter :  » Il y a des sociétés non certifiées qui ne proposent pas des produits sûrs pour le consommateur et vendent de manière agressive, non éthique, avec des prix bien inférieurs car elles n’ont pas les mêmes charges que nous. »

Elle signale un poids fiscal important sur l’importation des matières premières : « Nous payons entre 30 et 43 % de taxes si nous importons directement. Ces coûts la rendent moins compétitive à l’international face à des marques coréennes ou françaises moins taxées. Son appel est clair : « Il faut absolument un cahier des charges, un texte de loi pour réglementer le secteur et alléger les frais douaniers, peut-être à 5 % comme en Europe.

 


Marouane Ben Haj Ali, membre du bureau exécutif du groupement des industriels de la cosmétique à la CONECT, dénonce l’absence d’un cadre réglementaire spécifique : « Il n’existe pas de cadre réglementaire législatif spécifique pour les produits cosmétiques, seulement une réglementation horizontale ancienne (loi 117 de 1992). » Ce qui fait que cette lacune permet au secteur informel de croître et pénalise les exportations, car la plupart des pays clients exigent un arsenal réglementaire solide : « L’absence de réglementation nous pénalise sur les marchés internationaux », souligne-t-il. Ainsi, il plaide pour une diminution importante des droits de douane actuellement élevés (entre 30 et 43 %), la suppression ou la forte réduction des taxes à la consommation. Il en va de même de la non-considération des produits cosmétiques comme des produits de luxe, mais comme des produits essentiels au quotidien (y compris les produits solaires).

Il évoque également le problème du monopole et de la qualité de l’alcool, matière première essentielle au secteur, ainsi que la nécessité d’une réglementation pour maîtriser le secteur informel et protéger la santé du consommateur. Et ce, tout en renforçant la compétitivité internationale.

De son côté, Alia Belkhoja, présidente du groupement professionnel des industriels des produits cosmétiques à la CONECT, confirme que le secteur fait face à des défis fiscaux, administratifs et juridiques.
En effet, elle énumère les principaux obstacles. A savoir : un droit de consommation de 25 % sur certains produits; des droits de douane élevés sur les matières premières; et le monopole d’importation de l’alcool par la Régie des alcools. Tout en ajoutant : « Ces challenges pèsent lourdement sur l’entreprise formelle tunisienne qui peine à être compétitive face au secteur informel. »

Toutefois, elle déplore surtout l’absence d’un cadre juridique réglementant la fabrication et la commercialisation des cosmétiques. Ce qui favorise le circuit parallèle : « Le circuit parallèle fait fleurir des produits non contrôlés, au détriment des entreprises formelles », poursuit-elle.

Par ailleurs, sur la coordination institutionnelle, elle explique que malgré les demandes, la réponse du ministère de la Santé reste informelle, sans implication officielle dans le processus législatif : « Nous demandons à être impliqués à chaque étape de la rédaction ou la publication du cadre de loi. »

Elle réclame aussi la suppression du droit de consommation, la réduction des frais de douane pour les industries et les importateurs, et la fin du monopole sur l’importation d’alcool en permettant aux industries cosmétiques d’importer directement.

Enfin, sur la promotion du Made in Tunisia : « Nous avons les compétences, les équipements et les laboratoires nécessaires pour produire des produits de qualité dans un circuit formel. »

En somme, tout le monde rappelle que le Made in Tunisia demeure des produits de très bonne qualité, capables de concurrencer les produits importés.

Au final, le made in Tunisia a toutes les cartes en main pour devenir une marque de confiance, synonyme d’innovation, de qualité et d’excellence au service des consommateurs locaux et internationaux.

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Gestern — 03. Dezember 2025Haupt-Feeds

L’industrie cosmétique made in Tunisia, un secteur vital piégé par un labyrinthe administratif

03. Dezember 2025 um 16:18

L’industrie cosmétique, qui représente un chiffre d’affaires de 1,6 milliard de dinars et 10 000 emplois directs, fait face à une pression fiscale et administrative accrue, comme souligné lors de la conférence de presse de la Conect dans la journée du 3 décembre 2025.

La part des produits locaux sur le marché national a chuté de 24% en 2015 à 15% aujourd’hui, tandis que le secteur informel a grimpé de 23 à 35%, créant une concurrence déloyale et des risques sanitaires pour les consommateurs.​

Les intervenants, dont Marouane Ben Haj Ali (bureau exécutif du groupement des industriels de la cosmétique), Maroua Ben Ali (Herbeos) et Selima Zaouali (Aseptika Lab), déplorent l’absence d’un cadre réglementaire spécifique aux cosmétiques, contrairement à la loi générale n°117 de 1992. Ce vide favorise l’informel, freine les exportations et expose les industriels formels à un handicap compétitif face à des pays européens ou Dubaï, où les droits de douane sur matières premières et emballages sont à 0 ou 5% contre 30-43% pour le cas de la Tunisie.

Parmi les mesures urgentes proposées figurent la suppression du droit de consommation de 25% (depuis 2018) sur les codes tarifaires 3303 et 3304 (parfums, soins, maquillage, écrans solaires), l’exonération des droits de douane sur intrants, et la fin du monopole sur l’alcool affectant parfums et cosmétiques.

Ces experts insistent pour requalifier les cosmétiques en produits essentiels (notamment solaires, déjà assimilés à des dispositifs médicaux), afin de booster la compétitivité, limiter l’informel et sécuriser la santé publique. Un tel cadre ouvrirait des horizons d’export et préserverait les emplois formels.

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Aslan Berjeb: Le secteur cosmétique génère plus de 1,6 milliard de dinars

03. Dezember 2025 um 14:50

L ‘industrie cosmétique constitue un pilier économique, comptant plus de 600 entreprises et contribuant à 1,6 milliard de dinars au PIB du pays. Pourtant, ce secteur fait face à des obstacles réglementaires stricts et à une pression fiscale accrue, comme en 2018 avec les droits de consommation qui ont fait chuter sa part de marché local de 25% à moins de 15%.

Lors d’une conférence de presse organisée mercredi 3 décembre 2025 à Tunis, la Conect dresse l’état des lieux. Le thème de ladite conférence est : “Les fabricants de cosmétiques en Tunisie : obstacles réglementaires et pression fiscale croissante”.

À cette occasion, Aslan Berjeb, président de la Conect, revient sur l’importance de ce secteur qui, rappelons-le, a le statut d’industriel par excellence. Comme tout secteur industriel, il souligne l’importance d’échanger avec les autorités de tutelle afin de trouver des résultats concrets.

Interrogé par leconomistemaghrebin.com sur la vision du secteur, il a répondu qu’il s’agit d’un secteur au potentiel énorme. Et de rappeler également que ce secteur contribue à hauteur de plus de 1,6 milliard de dinars à l’économie nationale. Il compte plus de 600 entreprises, des grandes et des PME…

Dans ce contexte, il précise : « C’est un secteur qui représentait, je le dis avec beaucoup d’amertume, 25% de notre consommation locale dans le domaine de la cosmétique et des produits cosmétiques. Mais cette part est tombée à un peu moins de 15% aujourd’hui. Ce qui s’explique par une année charnière, 2018, lors de laquelle des droits de consommation ont été instaurés, ayant changé complètement la donne au détriment de ce secteur ».

Cette situation ne fait que renforcer le secteur informel, qui ne paie pas de charges (taxes, impôts), regrette-t-il. Certes, cela protège le pouvoir d’achat du consommateur, mais met aussi en danger la sécurité et la qualité des produits.

Pour retrouver la compétitivité, il propose une vision partagée. Selon lui, non seulement les produits deviendraient plus compétitifs, et les entreprises plus solides, sur les marchés local et international, mais le consommateur bénéficierait également de produits plus attractifs, ce qui éviterait la réflexion selon laquelle le produit tunisien est presque aussi cher que le produit étranger.

Il souligne la nécessité d’un alignement des pratiques fiscales, douanières, etc., sur les standards internationaux pour soutenir une industrie locale déjà très compétitive en termes de qualité.

Concernant l’ouverture à l’alcool et aux produits essentiels, Aslan Berjeb explique qu’il s’agit d’autoriser l’importation de la matière première qu’est l’alcool, indispensable pour garantir une stabilité de qualité. Ce produit n’est pas un luxe, mais un élément d’usage quotidien pour les Tunisiens, nécessaire pour le corps, les cheveux, ainsi que pour la partie cosmétique.

Enfin, il estime nécessaire l’existence d’une réglementation claire : « Les principaux défis de ce secteur résident dans la mise en place d’une couverture réglementaire, notamment en termes de cahiers des charges, afin d’organiser ce secteur et de maintenir ses acteurs clés ».

Aslan Berjeb

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