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Heute — 04. Dezember 2025Haupt-Feeds

La Tunisie et le règne des incompétents

04. Dezember 2025 um 09:17

Le terme vient du grec «kakistos» (le pire) et «kratos» (pouvoir) : la «kakistocratie» veut littéralement dire le gouvernement des pires. Non pas seulement des dirigeants sans imagination, mais aussi des responsables incompétents, cyniques ou corrompus, dont les décisions dégradent le pays et ses institutions. Comme ceux qui ont souvent régné et qui règnent malheureusement encore en Tunisie. (Photo: La crise environnementale de Gabès est la preuve irréfutable de l’incompétence de l’administration publique tunisienne).

Habib Glenza

Ce modèle prospère quand les contre-pouvoirs sont affaiblis, que l’information circule mal et que le recrutement des élites repose davantage sur la loyauté du clan que sur la compétence. Les symptômes sont connus : nominations de complaisance, promesses coûteuses non réalisées, mépris des procédures, attaques contre la presse, clientélisme, népotisme, corruption… 

À terme, l’État perd en efficacité, la confiance publique s’effondre et l’économie paie l’addition sous forme de gâchis budgétaire, d’endettement et de perte de souveraineté.  

La kakistocratie a régné à différents moments de l’Histoire de la Tunisie, et plus particulièrement après la «révolution» de 2011 avec une administration minée par le népotisme, des gouvernements où l’expertise est écartée au profit des ambitions injustifiées des fidélités douteuses, des crises mal gérées faute d’écoute des experts et d’influence des intérêts privés. Les indicateurs de cette gabegie rampante : une rotation anormale des cadres, une absence d’évaluations indépendantes, des marchés publics opaques, la fuite des talents…   

De gros budgets pour pas grand-chose

Au lendemain de l’indépendance, l’Etat tunisien a créé des offices pour soutenir le développement des secteurs clés de l’économie, dont l’Office des terres domaniales (OTD) pour développer les terres agricoles appartenant à l’Etat, l’Office national de l’huile (ONH) pour promouvoir le secteur de l’huile. Il en de même pour l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), le Centre de promotion des exportation (Cepex), le Groupement interprofessionnel des fruits (Gifruits) et le Groupement interprofessionnel des légumes (Gil), entre autres institutions qui compliquent parfois la tâche des opérateurs au lieu de la faciliter et qui finissent par dépenser de gros budgets pour rien ou pas grand-chose.

Aujourd’hui les terres domaniales tombent en friche à l’instar du domaine de Chaâl à Sfax. L’huile d’olive tunisienne, en dépit de l’abondance de la production et de la hausse des prix sur les marchés internationaux, est vendue en vrac, à hauteur de 87%, à des sociétés douteuses qui servent l’intérêt de mastodontes italiens et espagnols.

Des opérateurs à la solde de l’étranger

Le secteur touristique tunisien ne profite qu’aux agences de voyage (TO) et aux transporteurs aériens étrangers qui poussent les hôteliers tunisiens, adeptes du moindre effort, au bradage des prix. Ce bradage, poursuivi depuis belle lurette au vu et au su des hauts responsables de l’ONTT et du ministère du Tourisme, est la cause directe de la faillite ou de la mise à l’arrêt de 177 unités hôtelières.

Il est à rappeler, dans ce contexte, que les recettes réelles du tourisme tunisien en 2025 n’ont pas encore atteint celles de 2008. Et tout ce que vous disent les hauts responsables du secteur à ce sujet (hausse, etc.) est totalement faux ou bidonné.

Ces hauts responsables ferment les yeux sur ce crime pour satisfaire la demande des TO étrangers, qui profitent d’une infrastructure ayant coûté une fortune au contribuable tunisien, et un énorme manque à gagner pour la Tunisie. C’est à croire qu’ils sont à la solde de l’étranger.   

L’exemple de la création des usines d’engrais à Gabes ne laisse aucun doute sur l’incompétence et le laxisme des hauts responsables des ministères de l’Industrie et de l’Environnement, qui ont laissé la situation environnementale et sanitaire s’aggraver d’année en année sans rien faire pour essayer de rattraper leurs erreurs. 

Comment peut-on créer des industries chimiques dangereuses sans réaliser une étude sur ses effets néfastes sur la santé des humains, de la faune et de la flore ? Ces hauts responsables qui gèrent les usines du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès ou à Sfax, ne semblent pas se préoccuper de la santé des citoyens mais de ce qu’ils vont toucher à titre de privilèges ou même pots-de-vin ! Se rendent-ils compte des souffrances qu’ils infligent à leurs concitoyens atteints de cancer et d’autres graves maladies incurables ?

En poursuivant leur œuvre de destruction massive, alors que la population qui proteste est laissée aux bons soins des policiers armés de matraques et de bombes lacrymogènes, ils prouvent qu’ils s’en foutent comme de la dernière de leur chaussette. 

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Gestern — 03. Dezember 2025Haupt-Feeds

Comment notre cerveau fabrique l’incompétence : ces traits du visage qui biaisent nos jugements

03. Dezember 2025 um 15:24

Selon deux études menées par Princeton et l’Université de Glasgow, certaines caractéristiques faciales influencent puissamment – et souvent inconsciemment – la manière dont nous jugeons la compétence de nos collègues. Bien que ces conclusions ne reflètent pas une vérité biologique, elles montrent comment notre cerveau associe l’incompétence à des traits précis, façonnant nos relations professionnelles et nos intuitions immédiates. C’est ce que rapporte le site spécialisé psychologies.com

Méfiez-vous des apparences, certaines sont souvent trompeuses ! Et pour cause. Les chercheurs de Princeton expliquent avoir établi, dans un premier temps, que les premières impressions, formées en quelques millisecondes, peuvent être prédites par un algorithme entraîné sur plus de 1 000 visages générés par ordinateur.

En effet, des milliers de participants ont évalué ces visages selon divers critères – intelligence, fiabilité, ouverture d’esprit – permettant au réseau neuronal de reproduire les stéréotypes humains avec une précision surprenante.

L’influence des signes sur l’image perçue

Ainsi, des signes anodins comme un sourire ou le port de lunettes influencent fortement l’image perçue : sourires = confiance, lunettes = intelligence. L’algorithme met également en évidence que les visages jugés compétents présentent souvent des traits perçus comme plus « masculins », explique l’étude.

Partant de ces données, l’Université de Glasgow a identifié en 2024 une configuration typique des visages qualifiés d’«incompétents» par les participants. Plusieurs traits revenaient systématiquement : bouche tombante, regard fuyant, sourcils bas, teint froid, visage large et mâchoire peu définie, rapporte le site. «Ces attributs ont été associés à un manque de fiabilité ou de professionnalisme. Toutefois, lorsque les chercheurs ont comparé ces évaluations subjectives avec les performances réelles des individus, ils ont constaté que ces impressions ne reflétaient pas nécessairement la compétence objective».

Mais que disent les neurosciences ?

En effet, les neurosciences apportent quelques explications : notre cerveau construit ces jugements à partir de nos expériences passées. «Après avoir côtoyé des personnes dont le comportement était inefficace, nous finissons par associer inconsciemment certains traits physiques à ces souvenirs. Ce mécanisme simplificateur aide à naviguer dans les interactions sociales, mais peut aussi renforcer des biais injustifiés».

Dans un environnement professionnel où l’image influence encore l’accès aux opportunités, ces travaux semblent poser une question éthique majeure : jusqu’où peut-on se fier à l’intuition? Ou, plutôt, doit-on vraiment se fier à l’intuition? Les chercheurs rappellent que si le visage peut orienter nos perceptions, il ne détermine en rien la compétence réelle de la personne. Autrement dit, «la performance, la rigueur et l’expérience demeurent les seuls critères légitimes pour juger un collaborateur».

Alors, gare à vos préjugés !

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