La Tunisie est confrontée à une série de changements climatiques marqués par des vents forts et des pluies intenses, ce qui a poussé l’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR) à inviter les usagers de la route à la plus grande prudence.
L’ONSR a rappelé que la prudence est de mise lors de tout déplacement, en particulier dans les zones touchées par les fortes précipitations et les chutes de neige, tout en diffusant des consignes de sécurité Routière avec les réflexes essentiels pour garantir la sécurité de tous.
L’Observatoire a ainsi rappelé les consignes fondamentales à appliquer :
Vérifiez les équipements
Réduisez de vitesse
Doublez la distance de sécurité
Évitez les Zones Basses en cas de pluies intenses
Pas de freinage brutal
S’arrêter en cas de visibilité nulle
Planifiez les déplacements : Prévoyez de partir plus tôt ou, si possible, reportez les trajets non essentiels, en particulier dans l’extrême Nord.
Attention aux Oueds : Ne prenez jamais le risque de traverser un oued lorsque le niveau de l’eau est élevé.
« La prudence sur la route est l’affaire de tous. Respecter ces consignes est essentiel pour traverser cette période de turbulences météorologiques sans incident », a ajouté la même source.
L’Observatoire national de la sécurité routière a appelé les automobilistes à la vigilance en raison des vents forts et des pluies, ainsi que la chute des premiers flocons de l’hiver au nord ouest du pays.
Des conditions météorologiques instables sont annoncées dans toutes les régions de la Tunisie et l’ONSR a aussitôt publié un communiqué pour appeler les automobilistes à être prudents et à notamment réduire la vitesse et à respecter la distance de sécurité.
Les précipitations ainsi que la grêle diminuent, sensiblement, la stabilité du véhicule sur la route et il est essentiel de doubler la distance de sécurité, de vérifier l’état des essuie-glaces et des feux et de faire attention aux rafales de vent, surtout lors de la traversée de ponts ou de zones ouvertes, lit-on encore dans le communiqué.
L’ONSR a également appelé à éviter les zones basses en cas de fortes pluies afin d’éviter le risque d’accumulation d’eau qui augmente rapidement.
Notons que les températures sont en baisse remarquable en Tunisie, notamment à Jendouba, où la neige se poursuit sur les hauteurs
L’Observatoire national de la sécurité routière a appelé les automobilistes à réduire la vitesse et à respecter la distance de sécurité, en raison des conditions météorologiques instables que connaît le pays dans toutes les régions de la République, les zones côtières en particulier. Dans un communiqué, l’Observatoire alerte que les fortes précipitations ainsi que la […]
Pour limiter les embouteillages, les autorités recommandent plusieurs parcours de substitution :
Par la route nationale n°1 : emprunter la bretelle en direction du stade de Radès, puis passer par le carrefour de la Nouvelle Médina et celui de Radès-Choucha, avant de rejoindre le pont Radès–La Goulette. Cet itinéraire permet d’accéder aussi bien au centre de Tunis qu’à la banlieue nord. Une autre option consiste à utiliser la bretelle située près de la Banque de l’Habitat, menant également au pont Radès-Choucha.
Par le pont de La Cagna : traverser ensuite les carrefours Ouardia 1 et 2 en direction de la place Bab Alioua, puis emprunter le pont Révolon, la rue Moncef Bey et enfin la rue du Maghreb arabe (route Z4).
Appel à la vigilance et à la discipline routière
Le ministère de l’Intérieur exhorte tous les usagers de la route à respecter le code de la route et les règles de sécurité. Des équipes et moyens matériels supplémentaires ont été mobilisés afin de fluidifier le trafic et assister les automobilistes.
En cas de besoin, les usagers peuvent contacter les services compétents aux numéros suivants : 71.343.201 ou 71.342.787.
Le comité de pilotage multisectoriel s’est réuni, mercredi, pour finaliser la « Stratégie nationale pour la sécurité routière », visant à rendre les routes plus sûres pour tous.
Selon un communiqué de l’Observatoire national de la sécurité routière, cette stratégie repose sur des interventions globales touchant plusieurs secteurs essentiels, notamment l’aspect légal et législatif, avec la révision et le développement des lois pour renforcer la dissuasion et la sécurité.
Elle met également l’accent sur la formation et le perfectionnement afin d’améliorer les compétences de tous les acteurs du secteur du transport, qu’ils appartiennent aux ministères ou aux différentes institutions.
La stratégie prévoit aussi des investissements dans les infrastructures et les véhicules, afin d’améliorer l’état des routes et de garantir que les véhicules, qu’ils soient fabriqués localement ou importés, respectent les normes de sécurité et soient plus sûrs.
Les ateliers de travail ont porté sur cinq axes principaux : l’infrastructure et les vitesses sûres, en concevant des routes adaptées et en définissant des limitations de vitesse appropriées ; les comportements des usagers de la route, via la sensibilisation et la modification des comportements à risque des conducteurs et des piétons ; le développement et la promotion de transports publics sûrs ; le renforcement du contrôle des normes de sécurité des véhicules ; et enfin, la gestion post-accident, pour améliorer la rapidité et l’efficacité des interventions et sauver des vies.
Le communiqué souligne que cette stratégie nationale, qui prend en compte l’ensemble des acteurs impliqués, poursuit un objectif ambitieux : réduire de 50 % le nombre de victimes d’accidents de la route d’ici 2034.
En Tunisie, les accidents de la route ont déjà coûté la vie à plus de 760 personnes entre janvier et août 2025. Cela représente une hausse de près de 9 % par rapport à 2024. Derrière ces chiffres, des familles brisées, des drames humains et une facture économique de 8 000 millions de dinars. Pourquoi nos routes continuent-elles d’être parmi les plus meurtrières ?
Ces récits, invisibles dans les bilans officiels, rappellent que la crise routière n’est pas qu’un problème de chiffres mais une plaie sociale et psychologique qui touche des milliers de familles chaque année.
Le facteur humain : inattention, téléphones, vitesse
Selon l’Observatoire de la sécurité routière, 40 % des accidents en 2025 sont liés à l’inattention. Cela inclut :
Appels et messages au volant,
Fatigue au retour du travail,
Excès de vitesse et imprudence.
Rien qu’entre janvier et août, 237 morts sont directement attribués à ce manque de vigilance.
« La première cause des accidents reste l’inattention et le téléphone au volant. »
L’excès de vitesse constitue par ailleurs la principale cause de mortalité, étant responsable de près de 30-33 % des décès sur les routes.
Autres causes des accidents de la route (par ordre d’importance)
Distraction et imprudence des conducteurs
Excès de vitesse
Traversée piétonne imprudente
Non-respect des règles de priorité
Défaillances des infrastructures routières
Infractions diverses, telles que le non-port de la ceinture de sécurité, conduite sous influence de l’alcool ou dépassements dangereux
Faiblesse des contrôles routiers et application insuffisante des lois
Le coût caché des accidents
Les routes tunisiennes tuent, mais elles ruinent aussi. Chaque année, les pertes économiques liées aux accidents sont estimées à 8 000 millions de dinars, soit 5,6 % du PIB national. Cela inclut :
Frais médicaux et hospitaliers,
Pertes de productivité,
Dégâts matériels et infrastructures.
En comparaison, c’est plus que le budget annuel de la Santé.
Que faire ? L’échec des politiques de prévention
Depuis dix ans, les campagnes de sensibilisation se succèdent, mais les résultats restent limités. Les experts pointent :
Le manque d’entretien des routes,
L’insuffisance des contrôles,
L’absence de pédagogie dans la formation des conducteurs.
En résumé :
En 2025, la Tunisie a déjà enregistré 761 morts sur les routes (janv–août), en hausse de 9 % par rapport à 2024.
La tendance inquiétante avait commencé en 2023 : moins d’accidents mais plus de morts.
L’inattention reste la première cause (40 % des cas).
Les pertes économiques annuelles s’élèvent à 8 000 millions de dinars.
Les familles endeuillées et les experts demandent une réforme structurelle et non plus des mesures ponctuelles.