Rwanda : de la guerre civile à une success story continentale
En 1994, le Rwanda était déchiré par une guerre civile atroce, marquée par un génocide qui a détruit des milliers de vies. Trente ans plus tard, ce pays enclavé, six fois plus petit que la Tunisie et peuplé de 14 millions d’habitants, organise la Coupe du Monde de cyclisme, devenant ainsi le premier pays africain à accueillir cet événement.
Le politologue Sami Jallouli observe avec admiration ce qui semblait alors impossible : un peuple aux rues larges, propres, civilisé et discipliné, qui a su dépasser les séquelles d’une tragédie profonde. Pour lui, la prospérité ne dépend pas de la taille ou de la population, mais de la gouvernance et du civisme.
Il évite les comparaisons directes, mais souligne la fracture entre le potentiel géographique, historique et civilisationnel de la Tunisie, et sa réalité politique et sociale. Pour Jallouli, « la responsabilité est claire : ni complots ni ingérences étrangères, mais un mal interne ».
« Le jour où nous affronterons nos démons avec courage, en mettant de côté les intérêts sectoriels et la mentalité de l’autodestruction, alors seulement nous pourrons envisager une Tunisie nouvelle », conclut-il, appelant à une prise de conscience collective.
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