Le contre-amiral Hatem Souissi, directeur général de l’enrôlement et de la mobilisation au ministère de la Défense nationale, a rappelé aux jeunes Tunisiens nés au troisième trimestre de l’année 2005, ainsi qu’à ceux nés entre 2000 et les années précédentes qui n’ont pas régularisé leur situation vis-à-vis de la loi sur le service national, que la troisième session d’enrôlement pour l’année 2025 débutera le lundi 1er septembre 2025 et se poursuivra jusqu’au vendredi 3 octobre 2025.
Invité de l’émission « Sabah El Ward » sur la radio Jawhara FM, Souissi a expliqué que « tout jeune Tunisien de 20 ans est tenu de se présenter à l’un des cinq centres d’enrôlement (Bouchoucha, Sousse, Kasserine, Béja, Gabès) pour accomplir son service militaire, ou pour déposer une demande de report ou d’exemption ». Il a ajouté que « la loi sur le service militaire concerne tout citoyen tunisien âgé de 20 à 35 ans, et s’applique directement aux jeunes nés entre 1990 et 2005 ».
Souissi a précisé que « les jeunes qui n’ont pas rejoint le service national pour des raisons de santé, d’études ou sociales, peuvent se rendre directement à la Direction générale de l’enrôlement et de la mobilisation à El Omrane, à Tunis, ou dans l’un des bureaux d’enrôlement répartis sur le territoire. Ils doivent présenter un dossier contenant les documents nécessaires pour bénéficier d’un report immédiat d’un an, renouvelable. »
Exemption
Le responsable a expliqué que « l’exemption est accordée pour des raisons de santé ou de handicap, après examen des dossiers par des commissions spécialisées ». Il a souligné que les décisions de ces commissions peuvent être « d’accorder l’exemption ou le report, ou de rejeter le dossier et de convoquer la personne concernée pour le service militaire ».
Régularisation de situation et exemption exceptionnelle
Le directeur a souligné que « il arrive que des jeunes soient arrêtés dans les aéroports en raison d’un avis de recherche émis contre eux pour non-régularisation de leur situation ». Il a insisté sur le fait que « l’arrestation sert uniquement à les informer du jugement par contumace, non pas à l’exécution de la peine, et ils sont ensuite libérés ».
Il a expliqué que « les jeunes concernés (entre 20 et 35 ans) qui ont fait l’objet de jugements de prison par contumace peuvent régulariser leur situation en obtenant une exemption exceptionnelle ». Pour cela, « ils doivent récupérer le document d’exemption et le présenter à l’un des tribunaux militaires (Tunis, Sfax, Le Kef) pour faire officiellement opposition au jugement. Une audience est alors fixée le même jour, après quoi la personne obtient un certificat de « levée de l’avis de recherche » qu’elle doit déposer auprès des services de sécurité. »
Tunisiens résidant à l’étranger
Souissi a indiqué que « cette catégorie de citoyens a le droit de demander un report ou une exemption, en soumettant un dossier à l’attaché militaire de l’ambassade tunisienne concernée ». Il a précisé que « le report immédiat est accordé à ceux qui sont en cours d’études ou de travail à l’étranger et n’ont pas encore 28 ans. S’ils dépassent cet âge, ils peuvent obtenir une exemption définitive, à condition de fournir des documents officiels prouvant une résidence légale et un contrat de travail à l’étranger. »