Les projecteurs du grand Théâtre antique de Carthage se sont allumés une dernière fois, dans la soirée du jeudi 21 août 2025, pour marquer la clôture de la 59ᵉ édition du Festival international de Carthage (FIC). Dans cette arène millénaire, chargée d’histoire et de mémoire, la star du Golfe, la chanteuse émiratie Ahlam, a signé un retour très attendu, vingt-huit ans après sa première apparition en 1997. Un come-back exceptionnel et des retrouvailles marquantes, portés par le dernier concert de cette édition, qui restera comme l’un des temps forts de l’été 2025.
Plus qu’un simple spectacle, la soirée s’est muée en un hommage vibrant : hommage à la Tunisie, à l’amphithéâtre romain de Carthage et à ce public fidèle qui, en 1997, avait accueilli la jeune chanteuse avec chaleur et bienveillance, contribuant ainsi à lancer une carrière aujourd’hui couronnée de succès.
« Carthage restera toujours le point de départ de mon parcours », a confié Ahlam avec émotion, affirmant que c’est cette scène mythique qui l’a propulsée vers la célébrité.
De sa voix puissante et nuancée, portée par une générosité et une spontanéité captivantes, l’artiste, accompagnée de sa troupe sous la direction du maestro Walid Fayed, a su instaurer une véritable complicité avec son public. À travers des gestes pleins de délicatesse, des mots chargés de reconnaissance, et des morceaux soigneusement choisis de son vaste répertoire, elle a chanté l’amour, la loyauté, la nostalgie et la beauté. Passant avec aisance des ballades intimistes aux rythmes plus enlevés, Ahlam a enchaîné avec “Tedri Lich”, reprise en chœur par l’auditoire, tout en improvisant un refrain vibrant dédié à la Tunisie et à l’amour qu’elle porte à ce pays.
Virevoltante sur scène, Ahlam a, pendant plus de deux heures et demie, su surprendre en mêlant ses propres succès à des chansons profondément ancrées dans la mémoire musicale tunisienne. Des morceaux comme “Ghanni li chouwaya chouwaya” ou “Koul Alaya Ma Tkoul” ont fait monter l’ambiance crescendo. L’interprétation en dialecte tunisien de “Megyess” de Zied Gharsa ou encore du classique “Ya Khlila” a séduit un public doublement conquis. Le tout a été sublimé par des tableaux chorégraphiques folkloriques qui ont transformé la soirée en une véritable célébration populaire.
Diffusé en direct sur les chaînes MBC et El Wataniya, ce concert n’a pas seulement clôturé une édition : il a ravivé l’essence même du Festival international de Carthage – un lieu de communion artistique où se rencontrent émotion, mémoire et modernité. Avec Ahlam, le festival s’est terminé sur une note de nostalgie, de gratitude et d’émotion, tout en éveillant déjà la curiosité autour de la 60ᵉ édition-anniversaire, qui s’annonce comme un rendez-vous incontournable de l’été 2026 en Tunisie.