FIH2025 : « Osool »… univers musical alternatif et narration artistique imaginée!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – L’avant-dernier spectacle pour le clap de fin de la 59ème édition du Festival international de Hammamet (FIH, 11 juillet-13 août 2025) pour cette saison estivale a mis en lumière les couleurs et les sonorités de « OSOOL », un projet musical né entre Tunis et New York durant le confinement de 2020, porté par le saxophoniste franco-tunisien Yacine Boularès.
La passion pour la musique de Yacine Boularès n’a jamais été freinée par son parcours académique en philosophie. Bien au contraire, cette passion l’a conduit à l’Institut supérieur de musique de Paris, où il obtient son diplôme en jazz et musiques improvisées. C’est de là que débute son voyage artistique à travers le monde, qui le place aujourd’hui parmi les saxophonistes les plus remarquables de la scène contemporaine.
Dans la soirée du mardi 12 août 2025 au théâtre de plein air du Centre culturel international de Hammamet, les notes de saxophone ont résonné lors d’une soirée qui a transcendé les continents, alternant entre musiques tunisiennes traditionnelles (Mezwed, Stambeli, Chaâbi, Fazzani) et afro-américaines (jazz, soul, hip-hop).
Le spectacle « OSOOL » (Racines), puise son essence dans l’histoire et l’identité. De Carthage à La Nouvelle-Orléans en passant par l’Afrique de l’Ouest, Yacine Boularès signe une œuvre qui cherche à revisiter les traces de la légende du mythique Dizzy Gillespie à travers des performances artistiques explorant les liens profonds entre la musique tunisienne et les traditions musicales afro-américaines.
Pour cette création, Yacine Boularès était accompagné de Nesrine Jabeur au chant, du rappeur Mehdi WMD, et des musiciens Omar El Ouaer au piano, Hedi Fahem à la guitare, Youssef Soltana à la batterie et Nasreddine Chebli aux percussions. Ensemble, ils ont invité le public à découvrir un univers musical alternatif et une narration artistique imaginée, où se mêlent les sonorités du jazz et du funk aux rythmes traditionnels du Mezwed, du Fazzani et du Stambali.
Autour d’une célébration des valeurs de vie et d’amour, et d’un appel à la justice, à l’unité des peuples et au refus de la guerre menaçant la paix partout dans le monde, l’ensemble a offert un patchwork rythmique prônant la tolérance et l’acceptation de l’autre, dans un mélange harmonieux de jazz, soul et musiques africaines authentiques.
Ce métissage culturel n’est pas étranger à Yacine Boularès, tunisien de naissance, ayant vécu à Paris avant de s’établir à New York. Maîtrisant l’art de fusionner l’afrobeat et le jazz, il a pu franchir les frontières géographiques. Sa carrière internationale a décollé en 2006 lorsqu’il a remporté le prix du meilleur musicien au concours Spirit of Jazz, ce qui lui a ouvert les portes de collaborations avec de grands noms comme Chilla Jordan, Tabou Combo et Richard Bona.
Et c’est sur les derniers rythmes qui ont voyagé, portés par les voix ayant résonné avec « Osool », que la 59ème édition du Festival international de Hammamet s’apprête à accueillir sa dernière soirée, celle du 13 août 2025, jour de la Fête de la Femme tunisienne, avec la chanteuse tunisienne Nabiha Karaouli.