Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 10. Juli 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Persistance de la crise des finances publiques

10. Juli 2025 um 07:47

La Tunisie continue de faire face à une crise persistante des finances publiques, malgré une modeste réduction prévue de son déficit budgétaire pour 2025 à 5,5 % du PIB, contre 6,3 % en 2024, grâce à des hausses ciblées des impôts sur les sociétés et les hauts revenus. Néanmoins, la dette publique devrait rester élevée, atteignant environ 80,5% du PIB d’ici fin 2025, contre 82,2% en 2024.

Imed Bahri

Le projet de budget 2025 prévoit un déficit d’environ 9,8 milliards de dinars, avec des dépenses prévues de 59,8 milliards et des recettes limitées à 50 milliards de dinars. Il reste qu’à mi-parcours, les engagements financiers pris par l’Etat au cours des derniers mois et qui n’étaient pas prévus dans son budget pour l’exercice en cours risquent de sérieusement hypothéquer l’atteinte de ces objectifs.

La politique budgétaire à connotation sociale vise à alléger la charge des ménages à faibles revenus tout en augmentant les impôts des particuliers et des entreprises les plus aisés générant plus de 20 millions de dinars de chiffre d’affaires annuel, désormais imposés à 25%.

Besoins importants de financement

Face à des dépenses publiques élevées et à une stabilité monétaire fragile, due en partie à une dépendance accrue à la Banque centrale, les banques sont fortement sollicitées, ce qui limite leur capacité à soutenir le secteur privé et retarde la relance espérée pour sortir du cycle d’une croissance atone où le pays est engagé depuis la chute du régime de Ben Ali en 2011.

Alors que les prévisions officielles tablent sur une croissance de 3,2% en 2025, la Banque mondiale propose une prévision plus prudente et plus réaliste de 1,9%, évoquant une faible amélioration économique, et un contexte international de plus en plus défavorable.

Les négociations avec le FMI étant au point mort depuis octobre 2023, cela a privé la Tunisie d’un soutien financier essentiel. Et la note souveraine du pays («Caa1», perspective stable) continue d’entraver son accès à d’autres sources de financement, et même si plusieurs bailleurs de fonds continuent de faire confiance à la signature tunisienne mais les prêts sont accordés à des taux d’intérêt relativement élevés.

Pour un rétablissement de la confiance des investisseurs

En résumé, si la trajectoire budgétaire de la Tunisie montre de légers signes d’amélioration, avec notamment de meilleures recettes fiscales, une stabilité financière durable reste difficile à atteindre sans réformes structurelles, un accès renouvelé aux financements internationaux et un rétablissement de la confiance des investisseurs, autant de facteurs qui sont loin d’être actuellement réunis. D’autant plus que, dans un souci d’autonomie de décision, le gouvernement résiste à ce que le président Kaïs Saïed appelle les «diktats» des bailleurs de fonds internationaux, refuse de mettre en œuvre certaines réformes structurelles préconisées par les experts et poursuit ses politiques sociales volontaristes et budgétivores en faveur des classes démunies.

L’article Tunisie | Persistance de la crise des finances publiques est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌