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Gestern — 07. Juli 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Les « docteurs chômeurs» doivent-ils être intégrés d’office à la fonction publique ?

07. Juli 2025 um 13:08

Ils se disent «docteurs chercheurs», titre pompeux qui ne renvoie pas nécessairement à une compétence précise et/ou prouvée. Il se disent aussi «mouâttaline âla al-âmal», littéralement condamnés au chômage, et exigent d’être tous recrutés au sein de la fonction publique, laquelle souffre déjà, en plus d’un sureffectif que rien ne justifie, d’incompétence crasse et d’inefficacité chronique.

Ces chômeurs de longue durée, qui n’ont pu trouver un emploi dans le secteur privé en faisant valoir leurs compétences supposées, ont observé un énième sit-in ce lundi 7 juillet 2025, devant l’Assemblée des représentants du peuple, pour réclamer leur intégration directe (c’est-à-dire sans concours ni examen ni questionnaire) dans le corps de l’enseignement supérieur et de la recherche. Et ils trouvent, bien sûr, qu’ils sont dans leur droit, puisque l’Etat providence, plus populiste que jamais, leur fait comprendre par certaines de ses décisions que la compétence et l’expérience ne sont plus nécessaires ni exigées pour avoir un emploi «mosmar fi hit» (littéralement clou au mur) dans l’administration publique.  

Cette mobilisation coïncide avec la tenue, ce même jour, d’une séance plénière au Parlement consacrée à l’audition du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, Hamda Kouka, représentant des «docteurs chercheurs», a exprimé son étonnement face à la «politique d’opacité adoptée par le ministère concernant le nombre officiel d’inscrits sur la plateforme qui leur est dédiée» pour bénéficier d’un poste dans les établissements y afférents, rappelant que le ministère avait promis que le recensement des postes vacants serait achevé au plus tard le 21 mars, une promesse qui, selon lui, n’a toujours pas été tenue.

Hamda Kouka a également réitéré le refus des docteurs d’être détournés de leur parcours académique en étant affectés à des postes administratifs ne correspondant ni à leur niveau de qualification, ni à leurs compétences en matière de recherche, qualifiant cette orientation de véritable gaspillage de talents dont les institutions universitaires et scientifiques ont pourtant besoin.

Loin de mettre en doute les talents supposés de ces demandeurs d’emploi ni renier leur droit à des postes bien rémunérés dans la fonction publique, on doit cependant leur faire comprendre que ces postes sont accordés au mérite et que, dans un monde «normal», pas celui rêvé où il baignent, il leur incombe de prouver ce qu’ils valent réellement et ce qu’ils peuvent apporter à leurs employeurs pour espérer bénéficier d’un emploi bien rémunéré.

Les diplômes, on sait ce qu’ils valent, surtout lorsqu’ils sont agités par des «diplômés» qui, à l’essai, prouvent souvent l’ampleur de leur ignorance et de leur incompétence crasse.

L’administration publique, qui est déjà au bord de l’implosion, n’a pas besoin d’un surplus de bras cassés.   

A bon entendeur salut !

I. B.   

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Réforme du Code pénal tunisien : vers une réduction des peines pour abus de fonction

Von: walid
02. Juli 2025 um 10:46

La commission de législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté une version consensuelle pour les deux propositions de loi amendant l’article 96 du Code pénal, lors de sa réunion du lundi 30 juin. Ce texte prévoit notamment la réduction de la peine d’emprisonnement à six ans et l’introduction du critère intentionnel dans le délit d’abus de fonction.

Cette réforme, qui sera soumise au vote lors de la prochaine réunion, vise à corriger les lacunes de l’article en question qui sanctionne l’abus de fonction pour procurer un avantage injustifié. L’amendement exige désormais la preuve de l’intention délibérée, transformant ainsi l’infraction d’un délit matériel en délit intentionnel.

L’article 96 du Code pénal, qui concerne les violations commises par les fonctionnaires publics, fait l’objet de critiques depuis 2011 pour son application excessive ayant perturbé l’environnement administratif et découragé les investissements. Le texte actuel couvre six actes criminels liés à l’abus de fonction ou à la violation des règlements.

La version consensuelle, adoptée après consultation d’experts en droit pénal, prévoit une réduction de peine de dix à six ans de prison, l’introduction de la preuve de l’intention délibérée, la réduction de la peine maximale de dix à six ans avec possibilité de sursis ou d’amende.

Les professeurs Mongi Lakhdhar, Hatem Bellahmar et Najet Brahmi, auditionnés par la commission, ont unanimement soutenu la réforme. Ils recommandent notamment l’abandon du délit de “nuire à l’administration”, jugé trop flou et relevant davantage du disciplinaire que du pénal. Ils ont également plaidé pour l’introduction d’une enquête préalable avant toute suspension d’un fonctionnaire accusé, afin d’éviter les plaintes abusives. Il est également question de l’extension de la définition du fonctionnaire public pour couvrir davantage de cas.

Cette initiative législative s’inscrit dans une démarche de modernisation du droit pénal tunisien, visant à instaurer un climat de confiance entre citoyens et fonctionnaires, permettre aux agents publics d’exercer leur jugement sans crainte excessive, limiter les plaintes malveillantes, et se conformer aux standards internationaux de restriction de la criminalisation. La réforme traduit la volonté du législateur de trouver un équilibre entre la protection des deniers publics et la préservation d’un environnement administratif fonctionnel.

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