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Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne

22. Mai 2025 um 08:30

Tout au long de la campagne électorale américaine, Donald Trump n’a cessé de marteler que s’il retourne au pouvoir, il mettra fin en seulement 48 heures à la guerre russo-ukrainienne car lui c’est un dur qui sait parler à Vladimir Poutine et non un faible comme Joe Biden. Quatre mois après son retour à la Maison-Blanche, cette guerre continue et le président russe Poutine souffle le chaud et le froid. Pire, Trump ne sait plus comment se comporter avec le maître du Kremlin pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Et pendant ce temps, l’Ours russe est plus gourmand que jamais, il gagne du temps et veut toujours plus. 

Imed Bahri

Suite à l’appel téléphonique de deux heures entre les dirigeants des États-Unis et de la Fédération de Russie le lundi 19 mai 2025, The Economist a indiqué que le président américain n’avait pas lancé d’ultimatum à son homologue russe mais avait plutôt proposé de nouveaux pourparlers de paix. Le magazine britannique qualifie d’étrange la réticence de Trump à se montrer ferme avec son homologue russe.  

The Economist estime que cela est dans l’intérêt de la Russie car son président insiste sur la nécessité de s’entendre d’abord sur les termes d’un accord de paix avant que les armes ne se taisent alors même que ses forces progressent sur le terrain. Poutine souhaite que l’Ukraine capitule que ce soit sur le champ de bataille ou à la table des négociations.

En revanche, l’Ukraine, qui bénéficie du soutien des dirigeants européens, souhaite un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de 30 jours suivi de négociations sur un règlement permanent du conflit.

Pour sa part, Trump ne voit pas que les choses n’avancent pas. Il a qualifié d’excellent l’appel téléphonique avec Poutine, publiant sur sa plateforme Truth Social lundi, «la Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations pour un cessez-le-feu et, plus important encore, pour la fin de la guerre».

L’argument commercial sur la balance

The Economist rapporte que le président russe semblait satisfait notant que les choses étaient «généralement sur la bonne voie et que la Russie est prête à travailler sur un mémorandum pour un éventuel futur traité de paix qui définirait un certain nombre de positions».

Le magazine indique que les positions auxquelles Poutine fait référence incluent sa demande que l’Ukraine lui remette les territoires qu’elle détient encore dans quatre provinces que la Russie a envahies et revendiquées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté ces demandes soulignant dans un message sur la plateforme X la nécessité d’imposer des sanctions plus sévères à Moscou s’il n’est pas disposé à cesser les hostilités, en disant que faire pression sur la Russie la poussera vers une paix réelle.

Le magazine britannique a qualifié cette publication de délibérée et révélatrice du désir de Zelensky de gagner les faveurs de Trump après leur dispute dans le bureau ovale à Washington en février dernier. The Economist a ajouté que Trump se demandait ces dernières semaines si Poutine le manipulait constamment.

Trump dont la fascination pour le président russe est notoire demeure hésitant concernant l’approche à adopter. Il y a trois options: soit être plus accommodant, soit capituler, soit devenir hostile à la Russie.

The Economist indique que le président américain pourrait décider de rencontrer Poutine personnellement pour parvenir à une conclusion notant qu’il parie sur les avantages économiques du commerce avec l’Amérique si la guerre prenait fin. Il pense que cet argument peut peser pour amener Poutine à conclure un accord.

Des négociations sans fin

Dans son analyse, le magazine britannique considère que Trump pourrait finalement paraître faible avec des négociations sans fin d’autant plus que celles-ci pourraient simplement donner à la Russie le temps de réaliser de nouveaux gains sur le champ de bataille.

Cependant, l’administration américaine est de plus en plus préoccupée par le fait qu’une diplomatie infructueuse pourrait transformer ce que Trump appelait autrefois «la guerre de Joe Biden» en un échec trumpien incitant certains à envisager d’abandonner complètement les efforts de médiation.

En même temps, l’abandon de la médiation en raison de la déception envers la Russie pourrait avoir l’effet inverse et renforcer davantage Poutine. 

En définitive, Trump avait beau répéter qu’en cas de retour à la Maison-Blanche il mettrait fin à la guerre russo-ukrainienne en 48 heures, voilà quatre mois qu’il est de retour aux affaires et il n’y est pas parvenu. Pire, il n’a su trouver ni la méthode ni la solution pour y parvenir. Pour le moment, il ne sait pas comment s’y prendre avec le madré Poutine qui, lui, continue de gagner du temps. Et comme le précise The Economist, la cour qu’il fait au Russe n’arrêtera pas la guerre. Le maître du Kremlin se sent aussi le maître de la situation et voudra engranger davantage de gains et obtenir toujours plus.

Le prix Nobel de la paix que M. Trump convoite peut donc attendre…

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