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ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes 2/3 : Les politiques économiques de Trump… Entre chaos et réajustement

11. April 2025 um 05:30

L’ère de Donald Trump à la présidence des États-Unis a-t-elle été marquée par des décisions économiques controversées ayant profondément influencé le paysage économique américain et redéfini les relations commerciales internationales? Dans quelle mesure les principales thématiques liées à ses politiques contribuent-elles au chaos économique, à l’organisation de ce chaos, et quelles en sont les implications pour l’avenir?

De l’instabilité des marchés à la crise de confiance

La guerre commerciale initiée par Trump a provoqué une instabilité significative sur les marchés financiers. L’imposition de nouveaux droits de douane sur une variété de produits, particulièrement ceux en provenance de Chine, a entraîné une réaction immédiate des marchés.

Par exemple, le Dow Jones a subi des pertes de 1 000 à 1 500 points en quelques jours, illustrant une peur généralisée parmi les investisseurs. Cette réaction ne se limite pas à des chiffres ; elle reflète une anxiété profonde concernant la direction économique du pays.

Les critiques des décisions de Trump soulignent souvent leur incohérence et leur manque de fondement, amplifiant ainsi le sentiment de chaos. Les médias ont joué un rôle crucial en soulevant des questions sur la viabilité des choix économiques de l’administration. Au final, la guerre commerciale ne s’est pas seulement limitée à des conflits économiques ; elle a également engendré un débat politique intense sur la stratégie économique du pays. Les commentateurs ont souvent mis en avant les effets négatifs de cette approche sur la confiance des investisseurs, soulignant qu’une telle volatilité pouvait avoir des conséquences à long terme sur la croissance économique.

Le chaos, une vision stratégique?

Au-delà des répercussions immédiates sur le marché, l’équipe de Trump a tenté d’établir un lien entre la position du dollar et la compétitivité industrielle des États-Unis. Le déclin de l’importance de l’industrie, dont les emplois ne représentent plus que 10 % des postes, est attribué à une financiarisation excessive de l’économie au détriment de la production. Les critiques formulées par Trump concernant le « privilège exorbitant » du dollar mettent en lumière une réalité complexe : la position du dollar pourrait devenir un fardeau pour l’économie américaine.

 

La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques.

 

Les déficits commerciaux, souvent désignés comme les « twindeficits », soulèvent des préoccupations quant à la solvabilité des États-Unis et à la crédibilité du dollar. La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques. Cette situation a conduit l’administration Trump à envisager des mesures tarifaires comme un moyen de protéger les emplois et de stimuler la production locale. Mais ces actions ont aussi soulevé des inquiétudes quant aux tensions internationales et à la possibilité de représailles commerciales.

Un avenir économique incertain

L’avenir économique des États-Unis sous la présidence de Trump est marqué par une incertitude croissante. Bien que son approche soit perçue comme chaotique, elle pourrait également être interprétée comme une tentative de rétablir un contrôle économique. Toutefois, les conséquences de ses décisions sur les classes moyennes et inférieures, ainsi que sur la stabilité de l’économie mondiale, ne doivent pas être négligées.

La volonté de dévaluer le dollar et de réformer les politiques fiscales et commerciales, bien que justifiée dans le contexte d’un déclin économique, ne pourrait-elle pas également entraîner des résultats imprévus?

Le mantra « short-term pain for long-term gain » résume la philosophie de l’administration Trump, qui semble prête à accepter des sacrifices immédiats pour des bénéfices futurs. Cela soulève des questions sur la viabilité d’un tel modèle de gouvernance économique. Les critiques soutiennent que des mesures à court terme, comme l’imposition de droits de douane, pourraient nuire à la compétitivité à long terme des États-Unis en augmentant les coûts pour les consommateurs et en perturbant les chaînes d’approvisionnement.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique. Le débat autour de ces politiques souligne la complexité des relations économiques internationales et la nécessité de repenser les stratégies commerciales pour assurer une croissance équilibrée.

Alors que Trump a cherché à bouleverser l’ordre économique établi, les véritables défis et répercussions de ces ruptures pourraient se prolonger bien au-delà de son mandat. Les futurs décideurs américains devront naviguer dans un monde interconnecté, où l’adaptation des politiques économiques est essentielle non seulement pour répondre aux besoins immédiats, mais aussi pour anticiper les défis futurs.

La redéfinition du rôle des États-Unis dans l’économie mondiale pourrait être nécessaire pour favoriser une coopération qui profite à toutes les parties impliquées. Dans ce contexte de changements rapides, il est impératif que les États-Unis intègrent des approches plus pragmatiques et collaboratives, capables de répondre aux enjeux complexes de l’économie mondiale contemporaine.

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A suivre…

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes (1/3)

10. April 2025 um 05:00

Le compte-rendu de la réunion des 21-22 mars de la Réserve fédérale américaine (Fed) met en exergue une posture toujours empreinte de prudence. Si le scénario de base prévoit encore deux baisses de taux en 2025, les responsables de la Fed insistent sur la persistance des risques haussiers sur l’inflation, principalement en raison de l’évolution des politiques commerciales américaines.

Une inflation plus tenace que prévu

Les membres du FOMC reconnaissent que l’inflation sous-jacente n’a pas reculé au rythme escompté en 2024, ce qui complique les perspectives d’assouplissement monétaire. La Banque centrale s’inquiète de la résilience des pressions sur les prix, alimentées par des facteurs structurels, mais aussi par des décisions politiques, notamment dans le domaine commercial.

Tarifs douaniers : un facteur de perturbation majeur

Un facteur d’incertitude supplémentaire réside dans l’évolution des tarifs douaniers. Le président Trump vient d’annoncer une suspension de 90 jours des droits de douane pour les pays qui n’ont pas encore riposté aux mesures américaines. La Chine, en revanche, est frappée d’un tarif accru de 125 %, après avoir répondu aux nouvelles taxes américaines.

Les responsables de la Fed redoutent que cette escalade protectionniste ne relance les tensions inflationnistes, comme cela avait été le cas entre 2021 et 2022. Austan Goolsbee (Fed de Chicago) a alerté sur le risque d’un retour à une inflation hors de contrôle si une spirale de représailles tarifaires devait s’enclencher.

Des perspectives de taux désormais incertaines

Malgré un maintien des taux directeurs entre 5,25 % et 5,5 % en mars, la Fed conserve, pour l’heure, sa prévision de deux baisses de taux cette année. Toutefois, certains responsables, à l’instar de Raphael Bostic (Fed d’Atlanta), ne tablent plus que sur une seule baisse, illustrant les divergences internes face à une situation économique ambiguë.

Des données économiques mitigées

Le marché du travail reste solide, comme le montre le dernier rapport sur les créations d’emplois, supérieur aux attentes. Mais cette vigueur de l’emploi complique la tâche de la Fed, qui doit composer avec une économie encore dynamique, mais soumise à des tensions potentielles sur les prix.

Quels impacts pour les marchés émergents et la Tunisie ?

Cette prudence prolongée de la Fed pourrait avoir des conséquences notables sur les économies émergentes, dont la Tunisie. En maintenant des taux élevés plus longtemps, la Banque centrale américaine rend le dollar plus attractif, ce qui exerce une pression sur les monnaies locales, renchérit le coût du service de la dette extérieure et alimente l’inflation importée, notamment via les matières premières libellées en dollars.

Dans le cas tunisien, où les besoins de financement extérieur sont importants et la pression sur les réserves de change constante, toute prolongation de la politique monétaire restrictive de la Fed accroît les fragilités. Elle complique également la marge de manœuvre de la Banque centrale de Tunisie, déjà confrontée à une inflation élevée, à un dinar sous pression et à un besoin de relancer une croissance atone.

Une Fed sur ses gardes

Le compte-rendu de mars confirme que la Fed ne souhaite ni brusquer les marchés ni relâcher trop vite sa vigilance. Entre tensions commerciales, incertitudes géopolitiques et données économiques contrastées, elle choisit la voie de la prudence. Pour les pays émergents, cette indécision prolongée pourrait maintenir un climat de vulnérabilité financière et d’instabilité des capitaux à court terme.

Guerre commerciale : un impact limité sur l’inflation en Europe… ?

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré mercredi que la guerre commerciale initiée par les États-Unis aurait peu d’effet sur l’inflation en Europe, tout en soulignant que la Banque centrale européenne (BCE) disposait encore d’une certaine marge de manœuvre pour abaisser ses taux d’intérêt.

Lors d’une conférence de presse, Villeroy de Galhau a noté que cette guerre commerciale aurait un impact direct sur la croissance, estimé à une baisse de 0,25 point de PIB pour la zone euro, mais « peu ou probablement pas sur l’inflation ». Il a précisé que les augmentations tarifaires influenceraient moins l’inflation européenne que celle des États-Unis.

Dans ce contexte, il a affirmé que la BCE pourrait encore réduire ses taux, et que la décision concernant le rythme et l’ampleur de cette baisse serait guidée par un « pragmatisme agile ». Depuis juin 2024, la BCE a déjà engagé un assouplissement monétaire.

Selon lui, les pressions inflationnistes dues aux hausses de tarifs imposées par le président américain Donald Trump devraient être « moindres » pour plusieurs raisons : la désinflation en Europe est plus avancée, il n’y a pas de goulets d’étranglement dans l’économie européenne, et les éventuelles contre-mesures de l’UE seraient limitées aux importations en provenance des États-Unis, contrairement aux mesures américaines qui touchent plusieurs pays.

En outre, il a mentionné que certains facteurs pourraient être propices à une baisse des prix, tels que la baisse des prix des matières premières, une demande faible et une possible dépréciation de l’euro, bien qu’actuellement la tendance soit inverse pour la monnaie unique.

Il a également exprimé sa conviction que l’euro représente une force face à cette tempête, offrant des opportunités pour accroître progressivement son rôle sur la scène internationale.

En mars, la Banque de France avait revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2025 à 0,7 %, en raison des incertitudes internationales élevées. Le gouverneur a cependant mis en garde contre une révision trop rapide de ces prévisions dans un contexte de forte volatilité, précisant que l’institution mettrait à jour ses prévisions macroéconomiques en juin.

 

A suivre…

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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