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69ème anniversaire de l’indépendance : trois hommes qui ont compté dans la lutte contre l’occupant

20. März 2025 um 13:00

Ali Ben Khélifa Nefati, Chedly Kallala et Mokhtar Ben Attia. Trois profils de militants pour l’indépendance dont il faut se rappeler.

« Dès à présent, l’obéissance au Bey devient un péché ». Les écoliers tunisiens ont eu connaissance, en apprenant l’histoire de leur pays, de cette phrase qui marque un des premiers pas de la lutte contre la colonisation française qui s’est installée en 1881. Une phrase que l’on doit à Ali Ben Khélifa Nefati, un des pères de la lutte anticoloniale de la première heure.

Prononcée à Gabès, elle marque le déclenchement de la lutte armée contre les troupes françaises et Sadok Bey qui a accepté de signer le Traité du Bardo instituant le protectorat de la France sur la Tunisie du 12 mai 1881.

La bataille d’« El Mehadhba »

Né en 1807, dans l’oasis de Chenneni, à Gabès, l’homme issu de la tribu des « Neffet », une tribu arabe, issue des Banu Sulaym, et que les historiens disent se trouver « dans les régions de Menzel Bourguiba, de Tunis et autour de Sfax » et est « venue lors de la migration des « Banu Hilal», était un officier de l’armée beylicale et gouverneur de contrées du sud tunisien.

C’est du reste à Sfax qu’il se distingua du reste dans la lutte contre l’armée coloniale française. Et les historiens évoquent, à ce sujet, son courage et celui des cavaliers sous ses ordres, en juin 1881, dans la bataille d’« El Mehadhba ».

L’historien militaire français André Martel soutient que son acharnement au combat a acculé les soldats coloniaux à rester dans leurs navires pendant quinze jours avant de réussir à prendre la capitale du sud, le 17 juillet 1881. Il se distingua au combat également à Gabès à la fin du mois de juillet de la même année.

Et c’est à la suite de la prise de Gabès qu’il s’installe en Libye où il meurt en juillet 1885 à la Zaouiya occidentale (40 Km de la capitale, Tripoli). Il espérait pouvoir s’y installer un temps avant de poursuivre la guerre entamée contre l’occupant. Sa mort étant survenue alors qu’il se trouvait sur son cheval de combattant pour la liberté.

Compagnon d’Habib Bourguiba

Compagnon de la première heure d’Habib Bourguiba, le premier président de la République, Chedly Kallala, né en 1898, a créé et présidé la première cellule destourienne à Monastir, dont il est originaire, en 1933, et qu’il dirigea jusqu’à sa mort en 1962.

Habib Belaïd parle dans son livre d’un homme au courage inouï. Rappelant, à ce juste propos, comment il s’est interposé, en septembre 1934, à Monastir, lors d’une tentative d’arrestation de Bourguiba. Il s’est allongé sur le sol en annonçant ceci : « On prendra Habib Bourguiba après qu’on eût marché sur mon cadavre ».

« Se débarrasser de la colonisation française »

Habib Belaïd qui lui consacra un ouvrage, en 2022, déclare que les deux hommes se sont rencontrés, en 1924, à Paris, après s’être fréquentés un temps dans leur ville natale, où Chedly Kallala travaillait dans l’industrie automobile et Habib Bourguiba poursuivait ses études supérieures. Et c’est là que « les deux hommes se sont promis de se débarrasser de la colonisation française », assure Habib Belaïd.

Habib Belaïd parle dans son livre d’un homme au courage inouï. Rappelant, à ce juste propos, comment il s’est interposé, en septembre 1934, à Monastir, lors d’une tentative d’arrestation de Bourguiba. Il s’est allongé sur le sol en annonçant ceci : « On prendra Habib Bourguiba après qu’on eût marché sur mon cadavre ».

Coups de génie

Rien d’étonnant dans ces conditions qu’il fasse de longs séjours en prison à partir de 1938. Et qu’il fût exilé en France, en 1940, avec des militants notoires comme Hédi Chaker, Youssef Rouissi, Habib Bougatfa et Ali Dargouth.

Le militant Kallala a, par ailleurs, largement contribué à être un pont entre la direction du parti destourien et les fellagas. Usant souvent de coups de génie pour ne pas attirer les soupçons des autorités françaises. Il se déplaçait ainsi, en transportant des armes et des munitions, sur des montures en rase campagne et changeait de tenues vestimentaires.

Alors qu’il n’était pas sur le sol national

Il va sans dire que Chedly Kallala et sa famille ont longuement souffert de l’absence de ce militant. Habib Belaïd affirme que Chedly Kallala a appris, par exemple, le décès de son fils, Habib, mort à l’hôpital de Sousse, et né après l’une de ses arrestations, alors qu’il n’était pas sur le sol national.

Vingt ans de travaux forcés

La prison et la souffrance ce fut aussi le lot d’autres militants comme Mokhtar Ben Attia. Né à Houmet souk, dans l’ile de Djerba, en 1917, il a poursuivi des études à la Mosquée de La Zitouna. Avant de choisir de s’engager dans le commerce.

Il ne tardera pas à emprunter la voie du militantisme : il s’engage dans le mouvement destourien en 1937. Il connaît la prison et est condamné, en 1938, à vingt ans de travaux forcés, quinze ans de privation de séjour comme il se fait déposséder de tous ses biens.

Il connut la prison autant en Tunisie qu’en Algérie. Avant qu’il ne soit libéré au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. Il revient au plus vite à la lutte tout en assurant une activité commerciale dans les tissus.

Membre de la mouvance « youssefiste »

Et c’est dans son magasin du quartier de Bab Al Jazira, à Tunis, qu’il fut assassiné un certain 23 décembre 1955. Un assassinat qui survient lors de la crise qui frappe le pays née des dissensions et du divorce entre les deux leaders destouriens, Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef.

Membre de la mouvance « youssefiste » du parti destourien, son assassinat n’est pas étranger aux divisions qui ont marqué cette période de l’histoire du mouvement national.

Et c’est dans son magasin du quartier de Bab Al Jazira, à Tunis, qu’il fut assassiné un certain 23 décembre 1955. Un assassinat qui survient lors de la crise qui frappe le pays née des dissensions et du divorce entre les deux leaders destouriens, Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef.

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Championnat de football : Comment expliquer cette course serrée vers le titre ?

17. März 2025 um 08:11

Qui pourrait parier sur le nom du club qui remportera le titre du championnat national de football ? Difficile. A quelques encablures de la fin du championnat national de football cinq clubs sont dans un mouchoir de poche et peuvent tous logiquement prétendre de se faire sacrés champion. Pourquoi ?

C’est loin d’avoir été le cas jusqu’ici dans notre football national. A quelques encablures de la fin du championnat national de football, cinq clubs sont dans un mouchoir de poche et peuvent tous logiquement prétendre de se faire sacrés champion. Et il suffit que l’un ou l’autre des cinq prétendants fasse un ou deux faux pas pour qu’il quitte le navire. Le titre prendrait une destination inattendue, là où on ne l’attendait pas.

D’ailleurs, des observateurs notent que deux des prétendants au titre n’ont jamais gagné le trophée du championnat. Et l’un d’entre eux encore vient juste d’accès à la Ligue 1. Certes, il ne s’agit pas d’un club inconnu au bataillon ; il a déjà gagné une coupe de Tunisie et a fait des passages parmi l’élite. Mais il y a seulement une année il était en division 2 !

Drôle de championnat qui ne finira pas de nous étonner. Car, la course qui s’annonce folle a déjà largement fait des dégâts, pour ainsi dire. Trois des prétendants ont perdu leur entraîneur. Ou s’en sont même débarrassés. De peur sans doute que les dégâts soient plus dramatiques. Et que l’irréparable arrive.

De nombreuses raisons pourraient en être la cause

Il n’y avait pourtant pas le feu. Car, le « licenciement » s’est opéré quelquefois après un match nul. L’un des cinq prétendants a même « licencié » deux de ses techniciens. Dont l’un – tout le monde le reconnaîtra – a atterri très vite chez un des plus grands clubs du continent africain. De plus, un sérieux prétendant de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF).

Et beaucoup s’intéressent sur le pourquoi de la chose ? Qu’est-ce qui fait donc que la course pour le championnat national de football soit aussi serrée ? Comme pour tout phénomène, football ou pas, de nombreuses raisons pourraient en être la cause.

 

Les choses ont évolué depuis quelque temps

A commencer par les recrutements devenus des plus difficiles y compris pour les clubs qui régnaient sans partage. Il s’agit évidemment des grands joueurs subsahariens qui ne seraient plus tentés par la Tunisie.

C’est que nous explique un technicien qui connaît les arcanes de notre football : les choses ont évolué depuis quelque temps. Des clubs subsahariens ont conclu des partenariats avec des clubs européens pour les aider à créer des centres de formation. Avec, bien évidemment, des accords pour recruter leur élite.

Ceux qui percent sont vite repérés

« Depuis quelques années, et sans compter les exceptions, il n’est plus difficile d’avoir des joueurs comme Kenneth Malitoli, l’international zambien, ou encore le nigérian Garba Lawal », nous assure-t-il. « Et ceux qui percent, comme le joueur du Stade Tunisien, Youssouf Oumarou, sont vite repérés et prennent la poudre d’escampette ! », ajoute-t-il.

 

« Depuis quelques années, et sans compter les exceptions, il n’est plus difficiles d’avoir des joueurs comme Kenneth Malitoli, l’international zambien, ou encore le nigérian Garba Lawal ».

 

Et si l’image renvoyée par notre football n’offrait plus d’attrait pour des joueurs africains qui remarquent que notre équipe nationale de football ne réussit plus à se distinguer, multipliant les défaites internationales dans les compétions ? Et que dire des valses des entraîneurs qui sont remerciés au premier faux pas ? Ou encore ces contestations qui font jour pour l’arbitrage des rencontres de notre championnat et cette quasi absence de nos arbitres parmi le gotha international ?

Les talents existent partout

Et puis, les talents existent partout dans nos régions. L’argent, qui est le nerf de la guerre, finit par être trouvé. Certaines contrées de notre République ont des entreprises qui peuvent aider et disposent d’une diaspora encore attachée au terroir. Observez la récente liste des joueurs de l’équipe nationale. Où sont les footballeurs des grands clubs qui trustaient la composition du team national ?

 

Observez la récente liste des joueurs de l’équipe nationale, où sont les footballeurs des grands clubs qui trustaient la composition du team national ?

 

L’impossibilité de faire des recrutements, qui a été, ces dernières années, imposée par la Fédération internationale de football amateur (Fifa), à certains clubs de l’élite, est-elle pour quelque chose dans ce « nivellement » constatée au niveau de la qualité des joueurs ? Peut-être. A ne pas omettre de mentionner que les problèmes de trésorerie, qui ont occasionné retards dans le règlement des joueurs, y compris étrangers, a également pesé de tous leurs poids.

« Et les parents veulent toujours plus »

Et que dire de ces centres de formation, sur lesquels on a toujours compté, mais qui n’ont pas toujours donné les fruits escomptés. Là aussi, c’est une affaire de sous : les charges sont importantes pour les clubs lorsqu’il s’agit surtout de faire venir des poulains de bien loin. Et donc de leur payer logement, nourriture et scolarité. « Et les parents veulent toujours plus pour leur ouaille », nous dit notre technicien.

Celui qui cherche trouve, nous enseigne un proverbe français. Autant dire qu’en creusant davantage, on risque de trouver bien d’autres causes !

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