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ECLAIRAGES – Le salut par une politique social-responsable

19. Februar 2025 um 06:16
  • L’économie tunisienne a enregistré une croissance de 1.4% au cours de l’année 2024
  • Les échanges commerciaux ont atteint au mois de janvier 2025 5 025,8 MDT à l’exportation et 6 791,3 MDT à l’importation. Au niveau des exportations (-2,4 %) et des importations (+18,6 %), le déficit commercial s’établit à un niveau de (-1 765,5 MDT) contre (-577,6 MDT) en janvier 2024. Le taux de couverture s’est établit à un niveau de (74 %) contre 89,9 % en janvier 2024.
  • L’inflation au mois de janvier 2025 se replie à 6 %.
  • Taux de chômage stable à 16,0 %, mais légère augmentation du nombre de chômeurs.

Sources : https://www.ins.tn/communique-de-presse

 

 

La problématique particulière de la transition politique, ainsi que celle de notre époque récente en général, peut être résumée par une diminution inévitable de la capacité industrielle de l’ensemble des économies, y compris celle de la Tunisie.

En d’autres termes, la capacité d’offre, en amont, en déclin, est fondamentalement responsable de notre croissance économique atone, souvent masquée par l’augmentation des endettements.

Peut-on espérer que l’accélération des dépenses sur les marchés émergents ou l’accroissement de nos dettes puisse vraiment nous sauver ?

Ces facteurs pourront-ils relancer la croissance tunisienne ?

L’environnement économique et financier actuel est-il réellement propice à une croissance saine et stable à long terme ? Quelles sont les vulnérabilités qui en découlent ?

Il ne faut pas se tromper sur les véritables causes de la stagnation et des difficultés économiques rencontrées par des pays comme la Tunisie, notamment depuis les changements de 2011. La chute des coûts de financement a favorisé le développement de projets soutenus par la dette, mais cette dynamique optimiste a pris fin avec la crise économique endémique, qui a gravement affecté l’État, les collectivités locales et le secteur privé.

Parallèlement, l’accumulation des déficits a fonctionné comme un anesthésiant, empêchant ainsi de poser les bonnes questions, encore aujourd’hui, concernant le modèle socioéconomique, où la problématique de la répartition équitable des bénéfices de la croissance économique est négligée…

La croissance est à l’arrêt… La productivité stagne… Elle n’a pas été améliorée malgré les apports financiers, car l’argent facile a masqué les lacunes, entraînant une détérioration de la compétitivité dans de nombreux secteurs.

Contrairement à d’autres nations, la Tunisie a vu ses opportunités se réduire, et le coût de financement a souvent été élevé, freinant ainsi la relance économique. La vague d’endettement privé, notamment dans un secteur immobilier spéculatif, a provoqué une perte de confiance généralisée.

C’est dans ce contexte que l’intervention des banques centrales en général et de la BCT en particulier, prend une importance capitale. Or, si ces banques centrales ont su répondre aux attentes des marchés en facilitant l’accès aux liquidités, il est légitime de se demander si ces mesures massives n’ont pas, justement, accentué les vulnérabilités du système économique en général et l’économie tunisienne en particulier.

Par ailleurs, il est difficile de ne pas s’inquiéter de la chute continue de la part des revenus du travail dans la richesse nationale et dans le produit intérieur brut (PIB). Ce lien entre la part du travail et le coût d’accès au capital est évident. Il semblerait que les politiques peu conventionnelles adoptées afin de lutter contre le chômage se soient retournées contre l’emploi lui-même. En surinvestissant dans des secteurs sensibles aux taux d’intérêt bas, ces mesures pourraient créer un climat où l’emploi devient peu rentable.

Devant cette situation, il est important de se demander pourquoi les décideurs politiques se sont souvent montrés hésitants à prendre des mesures audacieuses face à ces défis économiques. La crainte des répercussions politiques les pousse à éviter des décisions difficiles et à laisser les banques centrales jouer un rôle de premier plan.

Dans un pays comme la Tunisie, où les débats publics sont souvent limités, il est impératif de restaurer le rôle du politique pour atténuer les vulnérabilités de notre économie.

En somme, si les banques centrales jouent un rôle décisif pour maintenir l’économie à flot, cela ne doit pas se faire au détriment de la responsabilité politique.

Seul un retour à un véritable débat public et à une gouvernance efficace permettra de traiter les inégalités et de canaliser le système financier de manière durable.

Le « politique socialement responsable » doit redevenir le moteur de notre développement inclusif.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

 

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ECLAIRAGES – La flambée des prix en Tunisie – Des filières commerciales, aux lobbies 

17. Februar 2025 um 06:22

La Tunisie traverse une période de forte inflation qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Face à la montée incessante des prix alimentaires, un mouvement de protestation commence à prendre forme, incitant les consommateurs à boycotter certaines filières commerciales spéculatives.

Ce phénomène, déjà observé dans d’autres pays d’Europe de l’Est, résonne particulièrement dans le contexte tunisien, où la crise économique et le quotidien des Tunisiens sont fortement impactés par la hausse des prix.

Un contexte économique difficile

Au cours des dernières années, la Tunisie a connu une détérioration de sa situation économique, exacerbée par des facteurs internes et externes. Les taux d’inflation ont atteint des niveaux alarmants, dépassant les 10% en 2024 après un pic de 15% en 2022. Ces chiffres, certes en décélération, illustrent très mal une pression croissante sur les budgets des ménages, en particulier pour les produits de première nécessité tels que les fruits, les viandes, légumes et les produits laitiers toujours en hausse.

Lire aussi: ECLAIRAGES – Inflation en Tunisie : De la désinflation à la stabilisation en 2025 ?

Les économistes de la place, expliquent cette inflation par plusieurs facteurs. Au-delà des variations conjoncturelles des marchés, la dévaluation du dinar tunisien a renchéri le coût des importations, augmentant ainsi le prix des produits étrangers. Par ailleurs, l’endettement public élevé et une gestion économique jugée inefficace, notamment au niveau des circuits de distribution, alimentent un climat d’incertitude qui pèse sur la confiance des consommateurs et des investisseurs.

Boycott ? une réponse citoyenne, mais…

Conscients des difficultés croissantes, des organisations de la société civile appellent, très timidement, à un boycott de filières commerciales contrôlées par des lobbies. L’objectif est d’inciter les Tunisiens à privilégier les marchés traditionnels et les petits commerces locaux qui proposent souvent des produits à des prix plus raisonnables et soutiennent l’économie locale.

À l’approche du mois de Ramadan, des figures publiques, des syndicalistes et des membres de la société civile s’organisent pour relayer ce message. Sur les réseaux sociaux, des campagnes de sensibilisation se multiplient, appelant à une mobilisation collective pour défendre les droits des consommateurs. Les appels au boycott de grandes surfaces et autres commerces spéculatifs portés par des hashtags de plus en plus viraux, gagnent du terrain, tandis que de nombreux internautes partagent leurs témoignages sur la flambée des prix dans les supermarchés, exprimant ainsi leur mécontentement.

Lire également : Baisse du taux d’inflation à 6 % en janvier 2025

Les conséquences des boycotts

Bien que le boycott ciblé puisse sembler une réponse logique à la hausse des prix, il soulève également des préoccupations. Le gouvernement tunisien, tout en reconnaissant la légitimité des revendications des consommateurs, met en garde contre les effets néfastes d’une telle initiative. Les grandes surfaces, en particulier, jouent un rôle essentiel dans la distribution de nombreux produits alimentaires, et un boycott prolongé pourrait nuire aux petits producteurs qui dépendent également de ces canaux de vente.

De plus, cette situation pourrait conduire à une pénurie de certains produits, rendant encore plus difficile l’accès à des aliments abordables pour les populations vulnérables. Les responsables gouvernementaux soulignent la nécessité d’adopter des mesures équilibrées, telles que l’encouragement de la production locale et le plafonnement des prix sur certains produits essentiels, pour répondre aux préoccupations des consommateurs sans nuire à l’économie.

Un mouvement à suivre

La tendance actuelle en Tunisie est révélatrice d’un mécontentement croissant au sein de la population. Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact de boycotts ciblés sur le marché et la réaction des décideurs. Les citoyens, de leur côté, espèrent que cette dynamique de protestation contribuera à faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures concrètes en faveur du pouvoir d’achat et de la protection des producteurs locaux.

Dans ce contexte, il devient essentiel pour les acteurs politiques et économiques de rester attentifs aux attentes de la population et d’agir de manière proactive pour restaurer la confiance et améliorer la situation économique du pays, via un assainissement effectif des circuits de distributions.

Le boycott ciblé de filières commerciales pourrait être le catalyseur d’un changement nécessaire, mais il devra s’accompagner de dialogue et de solutions durables pour garantir la stabilité et le bien-être des Tunisiens.

 

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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