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Bahaeddine Rabii : 90% des jeunes médecins tunisiens envisagent de quitter le pays

05. Februar 2025 um 14:36

L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) appelle les résidents à ne pas exercer leur travail au sein du service de radiologie à l’hôpital Taher-Sfar à Mahdia. La raison avancée par le vice-président de l’organisation, Bahaeddine Rabii, est qu’il n’y a aucun chef de service pouvant encadrer les résidents, ce qui est contraire à la loi en vigueur. Cette situation, qui se poursuit depuis deux semaines, expose les patients et les stagiaires à des dangers médicaux et légaux.

Invité sur le plateau de l’émission “Echaraa ettounsi” sur radio Express FM, ce mercredi 5 février 2025, le vice-président de l’OTJM, Bahaeddine Rabii, lance une alerte à propos de la fuite massive des médecins tunisiens. Selon lui, 90% des jeunes praticiens planifient de quitter le pays.

À ce titre, il estime que la migration s’impose désormais comme une réalité indubitable pour les médecins, avec pour motivation première : l’amélioration de leurs conditions de vie, ce qui ne peut leur être reproché d’ailleurs.

Ces médecins quittent le secteur public pour le privé mais aussi le pays. En effet, en plus de vouloir profiter d’une meilleure qualité de vie, ces jeunes médecins déplorent entre autres les conditions de travail, très souvent précaires dans plusieurs services des hôpitaux du pays. Une cause majeure qui les pousse à vouloir quitter la Tunisie.

Un salaire de 1 200 dinars

Poursuivant dans le même registre, Bahaeddine Rabii a indiqué qu’un jeune médecin ne perçoit que 1 200 à 1 300 dinars, après qu’il a passé sept années à faire des études et des stages.

Quant aux gardes, elles ne sont rémunérées qu’à hauteur de seulement 1,1 dinar de l’heure, mais encore faut-il qu’elles soient payées. Deux tiers des hôpitaux, assure-t-il, n’accordent pas de compensations pour les gardes aux jeunes praticiens, même s’ils peuvent travailler jusqu’à 80 ou 90 heures par semaine, dépassant largement la limite légale de 48 heures.

Multiplication des agressions

En plus de cela, les agressions contre le corps médical ont connu une hausse après la révolution en 2011.

Face à ces défis, il est compréhensible que les jeunes médecins, une fois leur spécialité achevée, recherchent de meilleures conditions en dehors du pays.

Par ailleurs, l’Organisation garde un contact permanent avec le département de la Santé, et ce, en vue de pouvoir trouver les solutions adéquates et mettre un terme à ce phénomène, qui est considéré comme une menace pour la sécurité nationale. Bahaeddine Rabii conclut en tirant la sonnette d’alarme et appelle à mettre en place des mesures urgentes et de surcroît agir sur les causes profondes du problème et ne pas uniquement rafistoler à travers des demi-mesures.

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90% des jeunes médecins tunisiens prêts à partir : Un signal alarmant pour la santé publique

Von: La Presse
05. Februar 2025 um 12:52

Le Dr Bahaa Eddine Rabai, vice-président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, a annoncé ce mercredi 5 février 2025 que l’organisation a pris la décision d’appeler à l’arrêt du travail par mesure de précaution au service de radiologie de l’hôpital Taher Safar de Mahdia.

Lors de son passage sur Express Fm, il a exposé plusieurs problématiques au sein de ce service, telles que la présence de médecins résidents sans encadrement par des professeurs hospitaliers, l’absence de la cheffe de service, en congé de travail, et la dégradation des équipements médicaux, comme il l’a précisé.

Le Dr Rabai a aussi souligné que ces défaillances risquent de compromettre la vie des patients et de les priver de soins de qualité. Il a ajouté que cela impacte également la formation des médecins résidents dans cette spécialité, les exposant à des erreurs graves en raison du manque de supervision des professeurs hospitaliers.

« Cette situation dépasse les cadres légaux en vigueur et pourrait exposer nos collègues à des poursuites judiciaires en vertu de la législation sur la responsabilité médicale », a-t-il averti.

Pour garantir la prise en charge des urgences, le vice-président de l’organisation a précisé qu’il a été décidé d’assurer les gardes sous la supervision de Shiraz Hafsa, cheffe du service de radiologie de l’hôpital de Monastir. Cependant, l’arrêt des gardes du matin à l’hôpital Taher Sfar de Mahdia se poursuivra jusqu’à nouvel ordre.

Il a également précisé qu’une réunion de travail est prévue dans les jours à venir pour étudier la possibilité de renforcer le service de radiologie de l’hôpital Taher Safar avec des professionnels du secteur universitaire, ainsi que pour rétablir les services d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et améliorer les conditions de travail.

Le Dr Rabai a attribué en partie ce manque de personnel médical à l’émigration des médecins, soulignant le faible salaire des jeunes médecins. Il a précisé que l’heure de travail pour les gardes est rémunérée à seulement 1 100 millimes, et que deux tiers des hôpitaux publics ne rémunèrent pas ces heures supplémentaires.

Il a également évoqué la problématique des longues heures de travail, qui peuvent atteindre 100 heures par semaine, alors que la législation impose une durée maximale de 48 heures par semaine. En outre, il a dénoncé la violence à laquelle sont confrontés les médecins dans les hôpitaux publics.

Enfin, le Dr Rabai a révélé que 90 % des jeunes médecins envisagent l’émigration, une situation qui souligne l’urgence d’une réforme profonde du secteur de la santé en Tunisie.

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