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Donald Trump et ses velléités hégémoniques

27. Dezember 2024 um 11:52

A l’occasion des vœux de Noel adressés à ses compatriotes, le futur 47ème président des Etats-Unis en profita pour proposer de racheter le Groenland, de restituer le canal de Panama. Et pourquoi ne pas faire du Canada le 51ème état américain. Et quoi encore?

À quoi joue Donald Trump? Le futur président des États-Unis vient successivement de proposer le rachat du Groenland, la récupération  de la possession du canal de Panama et de faire du Canada le 51ème état américain. Aurait-il des velléités expansionnistes sur ces trois territoires étrangers, administrés librement, mais très stratégiques et situés à proximité des États-Unis : le Canada et le Groenland au nord, le canal de Panama au sud?

Alors que le président encore en exercice, Joe Biden, adressait mercredi 25 décembre des vœux paisibles de Noël au peuple américain, souhaitant que le pays continue « à rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence »; en revanche, Donald Trump a pour sa part envoyé une série de messages agressifs sur son réseau Social Truth pour réitérer ses propos délirants sur le canal de Panama, le Canada et le Groenland.

La loi du plus fort

Estimant que le Panama est  un « un pays qui nous arnaque bien au-delà de leurs rêves les plus fous », et que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal de Panama- une voie d’eau stratégique reliant le Pacifique à l’Atlantique et construite par les États-Unis et inaugurée en 1914 avant de passer aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999 en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter- le milliardaire républicain avait ouvertement menacé de reprendre le contrôle de ce canal. Accusant à l’occasion Pékin de contrôler ce détroit stratégique et raillant « ces merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama ».

C’est que pour le milliardaire républicain, ce détroit représente « un atout national vital pour les États-Unis ».

« En raison de son rôle essentiel dans l’économie et la sécurité nationale du pays et vu qu’il n’est pas suffisamment sécurisé; alors nous exigerons qu’il nous soit intégralement restitué », a-t-il martelé.

Réponse cinglante de la part du président du Panama, José Raúl Mulino : « Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, non plus par les États-Unis et encore moins par toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », a-t-il rétorqué.

Le Canada 51ème Etat américain pour Donald Trump?

Et ce n’est pas tout puisque le futur locataire de la Maison-Blanche Donald Trump remet en cause l’existence même d’un pays souverain, le Canada- dont la Nouvelle-France est colonisée par les Français en 1600 et la Terre-Neuve par les Britanniques en  583 et qui rejoint en tant qu’État indépendant le Commonwealth britannique en 1931.

Ainsi, considère-t-il ce pays-continent comme un possible « 51ème Etat », qualifiant le Premier ministre Justin Trudeau de « gouverneur ». D’ailleurs il a poussé la plaisanterie de mauvais goût jusqu’à faire miroiter que « si le Canada devenait notre 51ème État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60%, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde » !

Enfin, dans une ultime provocation, Donald Trump suggéra même de remplacer l’actuel Premier ministre Justin Trudeau « le gouverneur du Canada », par Wayne Gretzky, un joueur professionnel canadien de hockey sur glace qui possède aussi la nationalité américaine et qui est considéré comme l’un des plus grands hockeyeurs de tous les temps. « Je lui ai dit :  – Wayne, pourquoi ne te présenterais-tu pas comme Premier ministre du Canada, un poste qui sera bientôt connu comme gouverneur du Canada? », explique le président élu américain dans un deuxième message sur son réseau social. Avant d’ajouter : « Tu gagnerais facilement, tu n’aurais même pas besoin de faire campagne. » L’humiliation de trop.

Le Groenland convoité par Donald Trump

Reste le Groenland qui est dans le collimateur de M. Trump puisqu’il considère que ce désert de glace grand comme quatre fois la France est « stratégique » pour sa sécurité nationale.

« Les habitants du Groenland dont les Etats-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les Etats-Unis soient présents et nous le serons! », a-t-il  ainsi insisté. Sachant que dès 2021, il avait déjà proposé de racheter ce territoire autonome appartenant au Danemark.

Encore une réponse indignée de la part de Mute Egede, le Premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark : « Le Groenland est à nous » et n’est « pas à vendre ».

Au final, quel crédit faut-il accorder aux propos provocateurs du vainqueur de l’élection présidentielle du 5 novembre dernier? Selon les observateurs familiers de la méthode Trump, il s’agit de coups de bluffs destinés à préparer les esprits pour des négociations futures sur ces territoires convoités.

En d’autres termes : il s’agit de solliciter quelque chose de déraisonnable pour être en mesure d’obtenir quelque chose de moins déraisonnable. Une stratégie commerciale habile dont le magnat de l’immobilier connait les astuces sur le bout des doigts.

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Trump menace de reprendre le contrôle du canal de Panama

23. Dezember 2024 um 14:21

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a exprimé son indignation face aux frais de passage « exorbitants ». Et il a promis de garder la route commerciale maritime hors des « mauvaises mains ».

Donald Trump pourrait chercher à reprendre le contrôle du canal de Panama si ce pays d’Amérique centrale continue d’imposer des frais « exorbitants » aux navires américains pour utiliser la voie navigable. C’est ce qu’a averti le président élu américain.

Dans un article publié samedi 21 décembre sur le réseau social Truth, Trump a déclaré que « les frais facturés par le Panama sont ridicules. Surtout compte tenu de l’extraordinaire générosité dont les États-Unis ont fait preuve à l’égard du Panama ». Et il a qualifié la situation actuelle de « véritable arnaque ».

Les droits de passage sur le canal, qui assure environ 5 % du commerce mondial, varient de 0,50 $ à 300 000 $, selon le type de navire et sa cargaison. Construite sous la direction de Washington en 1914, cette route commerciale est depuis lors vitale pour les États-Unis : plus de 70 % des marchandises qui transitent par le canal proviennent ou sont destinées aux États-Unis.

En 1999, les États-Unis ont transféré le contrôle total du canal au Panama, conformément au traité de 1977 signé par le président américain d’alors, Jimmy Carter.

Mais Trump a qualifié la décision de Carter de stupide. « Lorsque le président Jimmy Carter a bêtement cédé l’argent pour un dollar, pendant son mandat, c’était uniquement au Panama de le gérer, pas à la Chine, ni à qui que ce soit d’autre », a-t-il déclaré.

Il accuse le Panama d’abuser de son contrôle en faisant payer des frais excessifs aux États-Unis, notamment à sa marine et à ses entreprises. « Il n’était pas non plus permis au Panama de faire payer aux États-Unis des prix et des tarifs de passage exorbitants », a-t-il déclaré.

En outre, il a averti que si le Panama ne respectait pas les principes moraux et juridiques découlant de ce qu’il a appelé de « geste magnanime de générosité ». Alors Washington « exigerait que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité et sans aucun doute ».

Selon Trump, Washington ne permettra pas que le contrôle de cette artère stratégique « tombe entre de mauvaises mains ». Ses commentaires ont mis en évidence les inquiétudes suscitées par le fait que plusieurs installations portuaires proches du canal soient exploitées par des entreprises chinoises.

A cet égard, l’histoire du canal est marquée par une importante implication militaire américaine. En 1989, le Panama est devenu la cible d’une invasion américaine visant à destituer le général Manuel Noriega, alors dirigeant de facto du pays d’Amérique centrale et recherché par Washington pour trafic de drogue.

Les forces de défense panaméennes n’ont eu aucune chance face à l’armée américaine, largement supérieure. Ce qui a ouvert la voie à la capture et à l’extradition de Noriega. Malgré la brièveté des combats, les États-Unis ont été critiqués pour avoir laissé des victimes civiles, estimées à des centaines, voire des milliers.

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