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Affaire des pommes de terre avariées : le scandale de trop…

27. November 2024 um 11:09

La découverte par les autorités douanières et sanitaires d’une cargaison de près de 2 780 tonnes de pommes de terre importées de Turquie et qui s’avère impropre à la consommation étant contaminée par deux types de bactéries, soulève bien des questions embarrassantes. Eclairage.

Ce n’est pas la première fois que les Turcs essayent de nous fourguer de la marchandise ne correspondant pas aux normes, voire dangereuse pour la santé publique. Déjà en août 2019, Abdelmajid Zar, l’ancien président de l’Union nationale de l’Agriculture et de la pêche (UTAP), déclarait en marge d’une visite de travail effectuée dans le gouvernorat de Sousse qu’environ la moitié des quantités de pommes de terre importées de Turquie étaient « contaminées et impropres à la consommation ».

Un danger pour la santé publique

Cinq ans plus tard, précisément le 18 novembre en cours, et dans un contexte de pénurie de cette denrée de base dans la cuisine tunisienne- où le kilo, vendu souvent sous le manteau, aura atteint la somme astronomique de trois dinars- un nouveau scandale éclate au port de Sousse, simple coïncidence. Et ce, suite à la découverte par les autorités douanières et sanitaires d’une cargaison de près de 2 780 tonnes de pommes de terre importées de Turquie, deuxième troublante coïncidence. Et qui s’avère contaminée par deux types de bactéries nocives pour la santé publique.

A noter que cette cargaison effectuée par une société privée et qui est arrivée récemment au port commercial de Sousse devait être injectée dans un certain nombre de marchés de gros de légumes, notamment à Sousse, Kairouan, Mahdia, El Jem et à Tunis. Et ce, afin de stabiliser le marché et pallier la pénurie alimentaire, tout en contribuer à baisser le prix fixé à 1 900 d le kilo.

Fort de ces éléments, le parquet a autorisé l’ouverture d’une enquête et a ordonné le déplacement de la brigade de police judiciaire de Sousse Médina en vue de révéler les détails de cette affaire. D’ailleurs, nous venons d’apprendre à l’instant que le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse, Wissem Cherif, a déclaré que le ministère public « a ordonné la mise en détention du responsable de l’importation du lot de pommes de terre avariées via le port de Sousse, dans le cadre de l’enquête en cours ».

Par ailleurs, face aux remous provoqués par ce scandale de trop, le président de la République a promptement réagi en nommant lundi 25 novembre un nouveau Directeur général de la Douane, Mohamed El-Hadi Safer, qui succède ainsi à Zouahyer Mejri qui a été limogé, une décision qui n’a pas été annoncée.

Sachant que lors de cette rencontre à Carthage, le chef de l’Etat a notamment mis en exergue « le rôle essentiel de la douane dans la préservation de la sécurité nationale ». Cette mission dépasse « les seules dimensions économiques pour inclure d’autres aspects, tels que le contrôle rigoureux des marchandises importées, dans le but de protéger la santé des citoyens et de renforcer la souveraineté nationale ».

« Terrorisme alimentaire »

« Terrorisme alimentaire », s’est écriée, euphorique, la députée Sonia Ben Mabrouk qui a demandé au demeurant l’ouverture d’une enquête judiciaire pour identifier les responsables et comprendre comment une telle cargaison a pu entrer dans le pays. Et ce, afin de faire la lumière sur les dysfonctionnements dans les circuits de distribution et de contrôle des produits alimentaires, tout en suscitant des interrogations sur la responsabilité des uns et des autres.

Pour sa part, le député Badreddine Gammoudi, membre du bloc La Ligne Nationale Souveraine, a révélé dans un statut, dimanche 24 novembre 2024, que des bactéries dangereuses avaient été détectées dans la cargaison. Et, après analyses, les autorités compétentes ont pris la décision soit de détruire la marchandise, soit de la réexporter vers son pays d’origine.

Cette cargaison, arrivée le 18 novembre et initialement présentée comme une solution pour stabiliser le marché « soulève des inquiétudes sur la fiabilité des contrôles des produits alimentaires et les mécanismes de régulation des importations en Tunisie. Notamment en période de crise, où les autorités doivent veiller à la fois à la qualité des produits et à leur disponibilité, écrit l’élu. A cet égard, il  « appelle à une révision des procédures pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs ». Tout en pointant « la responsabilité des entreprises privées dans la commercialisation de produits alimentaires ».

Pénurie, dites-vous

En attendant que l’enquête policière révèle les dessous de cette affaire et s’il s’agissait  de corruption, de négligence administrative ou encore de spéculation, il est légitime de s’interroger sur la pénurie qui frappe cette denrée essentielle.

Ainsi, selon les déclarations du directeur de l’Observatoire national de l’offre et des prix au ministère du Commerce, Ramzi Trabelsi, mercredi 20 novembre 2024 sur la Radio nationale, la disponibilité des pommes de terre serait insuffisante « en raison, notamment, de la période de creux automnale ». Il explique que cette situation a été particulièrement marquée cette année « en raison d’une baisse relative de la production, causée par la sécheresse ».

Pour sa part, le conseiller économique de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Fathi Ben Khalifa, a expliqué vendredi 15 novembre que « l’absence de stocks de régulation a contribué à l’augmentation du prix des pommes de terre et permis aux spéculateurs de contrôler le marché ».

Commentaire désabusé du post publié hier mardi sur FB par l’ancien député de l’Assemblée Constituante, Brahim Gassas, dans lequel il fustige à juste titre les responsables : « Qui ont fermé les congélateurs qui étaient remplis de pommes de terre toute l’année pour importer  des pommes de terre avariées de Turquie payées en devises. »

Autant en emporte… les pommes de terre.

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CPI – Mandat d’arrêt contre Netanyahu : entre soutien et rejet

25. November 2024 um 12:01

La Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi 21 novembre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense ainsi que le chef militaire du Hamas Mohammed Deif pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Cette décision historique sera-t-elle suivie d’effet? Il est permis d’en douter tant les divisions au sein des pays occidentaux sur cette question sont profondes.

Série noire pour le boucher de Gaza de plus en plus contesté à l’international et même dans son propre pays. Ainsi, des manifestations houleuses ont eu lieu hier dimanche à Tel Aviv pour exiger la libération des otages restants dans la bande de Gaza et la fin de la guerre. Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’obstine mordicus à poursuivre sa guerre génocidaire pour éliminer, selon son délire, le dernier combattant du Hamas.

« La Cour s’attaque désormais aux puissants »

Jeudi 21 novembre, le chef du Likoud et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant ainsi que le chef militaire du Hamas Mohammed Deif étaient visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Ainsi, pour la première fois depuis la création de cette institution, en 2002, des responsables politiques sont inculpés contre la volonté des Occidentaux. Les mêmes qui applaudirent à deux mains le mandat d’arrêt émis par la Cour de La Haye, vendredi 17 mars, contre le président russe Vladimir Poutine, pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.

« Il se passe quelque chose d’important. Avant, les personnes inculpées étaient toujours des responsables du tiers-monde. La Cour s’attaque désormais aux puissances », note Sévag Torossian, avocat pénaliste au barreau de Paris et auprès de la CPI.

« Un test pour la coopération internationale »

« C’est un test pour la coopération internationale en matière pénale », fait observer l’avocat auprès de la CPI. Car, « les 124 pays qui ont ratifié le Traité de Rome ont l’obligation d’arrêter Benyamin Netanyahu et de l’extrader à la Haye s’il se rend dans leur pays. Si les Etats-Unis, Israël, la Russie ou la Chine n’en sont pas signataires, tous les pays européens reconnaissent l’institution ».

« Cependant, aucune sanction n’est prévue si un Etat ne respecte pas la décision de la CPI. Preuve en a été faite en septembre dernier quand Vladimir Poutine s’est rendu en Mongolie – pays qui a ratifié le Traité de Rome – sans être arrêté par les autorités locales ».

La famine comme crime de guerre

Pour rappel, les deux Israéliens sont poursuivis pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour des faits allant du 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque perpétrée par le Hamas, jusqu’au 24 mai 2024, jour où le procureur de la CPI, Karim Khan, avait officialisé la demande de mandats d’arrêt à leur encontre.

Les juges estiment qu’ils ont trouvé « des motifs raisonnables » de croire que le premier ministre israélien et Yoav Gallant sont responsables de plusieurs actes : « Crimes de guerre de famine comme une arme de guerre, crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains ». Dans le même temps, la chambre a émis un mandat d’arrêt contre Mohammed Deïf, le chef de la branche militaire du Hamas, probablement mort dans un bombardement en juillet dernier, sans que son corps soit retrouvé.

Divisions

Au final, le Premier ministre de l’Etat hébreu sera-t-il jugé ?

En apprenant la décision de la CPI, le cabinet de Benjamin Netanyahu s’est empressé comme à  l’accoutumée de crier à « la haine antisémite d’Israël ». Allant même jusqu’à la comparer à « l’équivalent moderne de l’affaire Dreyfus ».

Alliés inconditionnels de l’Etat hébreu, les Etats-Unis « rejettent catégoriquement la décision de la Cour d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens ».

Pour sa part, Joe Biden juge cette décision « scandaleuse ». Alors que le futur conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a lui promis « une réponse forte » au « biais antisémite » de la CPI, quand le président élu prêtera serment en janvier.

Les Européens pour leur part sont profondément divisés sur cette question : ainsi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, a affirmé que les mandats d’arrêt devaient être « respectés et appliqués ».

L’Espagne compte « se conformer à ses engagements et obligations en vertu du Statut de Rome et du droit international ». Le gouvernement irlandais a indiqué dans un communiqué « soutenir fermement la CPI » et appelle « tous les Etats à respecter son indépendance et son impartialité, en s’abstenant de toute tentative d’affaiblir la Cour ». Tandis que les Pays-Bas ont également annoncé qu’ils respecteront la décision de la Cour pénale internationale, tout comme la Belgique.

Plus ambigüe est la position de la France qui par la voix du porte-parole Quai d’Orsay rappelle lors d’un point presse jeudi 21 novembre « l’importance de la CPI ». Tout en jugeant l’arrestation de Benyamin Netanyahu comme étant « un point juridiquement complexe ».

En Italie, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que son pays serait « obligé d’arrêter le Premier ministre israélien ou son ancien ministre en cas de visite dans le pays ». Mais dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s’est montré beaucoup plus prudent : « Nous évaluerons avec nos alliés la manière de réagir et d’interpréter cette décision. »

Le porte-parole du gouvernement allemand quant à lui a indiqué « avoir du mal à imaginer que les arrestations puissent être effectuées en Allemagne ».

En revanche, certains Européens sont totalement opposés à l’arrestation de Benyamin Netanyahu. En Autriche, le ministre des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg estime qu’ « il paraît absurde de placer sur le même plan les membres d’un gouvernement élu démocratiquement et le dirigeant d’une organisation terroriste ».

Par pure provocation, l’infréquentable Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, a invité son homologue israélien à visiter son pays et a promis que le mandat d’arrêt émis contre lui « ne serait pas appliqué ».

Pour résumer, il convient de rappeler que chacun des 125 États membres de la Cour internationale pénale, dont les États-Unis ne font pas partie, sont théoriquement contraints d’arrêter les deux responsables israéliens s’ils se trouvaient sur leur territoire. Cela étant, la Cour ne  disposant  d’aucune force de police pour faire appliquer ses mandats, compte sur le bon vouloir de ses États membres pour exécuter ses décisions.

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