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Tunisie : 200.000 employés dans la friperie, dont 8.000 diplômés
Le secteur de la friperie en Tunisie, bien que méconnu et souvent sous-estimé, occupe une place prépondérante dans l’économie informelle, employant environ 200.000 personnes à travers le pays.
Parmi ces travailleurs, environ 8.000 sont des diplômés de l’enseignement supérieur, un chiffre qui témoigne de la réalité complexe du marché du travail tunisien, où des jeunes diplômés se tournent vers des secteurs informels en raison du manque d’opportunités dans leurs spécialisations.
Le constat a été dressé par Sahbi Maâlaoui, président de la chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, ce Vendredi 22 Novembre 2024.
Selon lui, ce secteur, qui regroupe près de 54 entreprises spécialisées, traverse une période difficile, avec seulement 34 d’entre elles en activité. Les 20 autres ont fermé leurs portes en raison de sanctions financières lourdes ou d’incidents tels que des incendies. Cette situation souligne une fragilité préoccupante, alors que la friperie, à la fois source de revenus pour des milliers de familles et d’opportunités pour de jeunes diplômés, peine à se maintenir à flot.
La friperie, qui regroupe le commerce des vêtements d’occasion, est un secteur en pleine croissance à l’échelle mondiale, en raison de son caractère durable et économique.
En Tunisie, elle constitue une bouée de sauvetage pour de nombreux ménages, tout en offrant une alternative à la mode jetable et polluante. Cependant, malgré son importance pour l’économie informelle et les emplois qu’elle génère, elle souffre d’un cadre légal obsolète et souvent inadapté.
Maâlaoui a ainsi souligné l’urgence d’une révision des textes législatifs régissant ce domaine, afin de permettre aux commerçants de développer leurs activités au-delà de leur gouvernorat d’origine. Cette contrainte géographique limite considérablement le potentiel de croissance du secteur, malgré que de nombreux tunisiens sont prêts à investir dans la vente de fripes dans des régions où l’offre est faible.
Le secteur de la friperie se distingue également par son aspect exportateur, avec cinq entreprises qui concentrent leurs activités sur les marchés internationaux. Toutefois, les défis économiques et législatifs locaux freinent l’essor de ces entreprises, malgré leur potentiel d’exportation qui pourrait non seulement dynamiser le secteur, mais aussi contribuer à l’amélioration de la balance commerciale du pays.
L’enjeu est désormais de taille: comment réformer un secteur vital tout en l’intégrant davantage dans le tissu économique formel? Les appels à une révision des lois et à une modernisation du cadre de régulation se multiplient, mais l’avenir de la friperie en Tunisie dépendra aussi de la capacité des autorités à offrir un environnement propice à la croissance et à la durabilité de ce secteur souvent ignoré, mais pourtant essentiel à la vie économique du pays.
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- Leconomiste Maghrebin
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Friperie en Tunisie : pourquoi le secteur a-t-il besoin d’une réforme législative urgente?
Le président de la Chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie, Sahbi Maâlaoui, est récemment intervenu sur les ondes de la Radio nationale pour discuter de la situation actuelle du secteur de la friperie en Tunisie, en particulier du niveau éducatif des employés du secteur.
Sahbi Maâlaoui a indiqué que le secteur de la friperie emploie actuellement 200 000 personnes, dont seulement 8 000 diplômés de l’enseignement supérieur. Il a souligné la nécessité de réformer les textes de loi existants, qu’il juge archaïques. Et ce, afin de permettre aux vendeurs de travailler dans le gouvernorat de leur choix et d’améliorer les conditions de travail dans ce secteur vital pour l’économie tunisienne.
Révisions législatives urgentes pour soutenir le secteur de la friperie
Selon M. Maâlaoui, les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour réviser les lois sur la friperie, afin d’encourager une meilleure organisation et une plus grande flexibilité dans le secteur. Cette réforme législative serait cruciale pour garantir des conditions de travail plus adaptées et promouvoir le commerce de friperie en Tunisie.
Friperie en Tunisie : un secteur en difficulté, mais avec une forte demande
Actuellement, seulement 34 entreprises de friperie sont opérationnelles en Tunisie. Tandis que 20 autres ont été contraintes d’arrêter leurs activités en raison de sanctions financières sévères ou des destructions causées par des incendies. Cependant, malgré ces difficultés, le secteur reste crucial pour la population tunisienne.
94 % des Tunisiens se vêtissent de friperie, mais les prix augmentent
Selon Anadolu Agency, une étude révèle que 94 % de la population tunisienne se vêtit de friperie. Toutefois, le coût des vêtements dans les friperies ne cesse d’augmenter, rendant l’accès à ces vêtements plus difficile pour les personnes les plus démunies. Cette hausse des prix met en péril l’objectif du secteur de rendre les vêtements abordables pour tous.
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