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Heute — 23. Mai 2025La Presse de Tunisie

La Tunisie participe à la 5ᵉ Conférence francophone des ministres de la Culture à Québec

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 18:56

La ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, participe à la 5ᵉ Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie, qui se tient du 22 au 24 mai 2025 à Québec, au Canada, selon un communiqué publié vendredi après-midi par son département.
Dans le cadre de la participation tunisienne à cette conférence organisée sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du gouvernement du Québec, la ministre, accompagnée de l’ambassadeur de Tunisie au Canada, Lassad Boutara, a assisté aux événements marquant l’ouverture officielle, jeudi.
En marge de la conférence, Amina Srarfi a eu des entretiens bilatéraux avec plusieurs ministres canadiens, notamment Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et de la région de l’Outaouais ; Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes ainsi que des Langues officielles ; et Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie auprès du gouvernement du Québec.
Elle s’est également entretenue avec son homologue congolaise, Marie France Lydie Hélène Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.
L’avenir des cultures dans l’espace francophone, ainsi que celui de la langue française à l’ère numérique, est au cœur de cette 5ᵉ Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie. Huit ans après la précédente édition tenue à Abidjan en 2017, ce rendez-vous est présenté par l’OIF comme un moment clé, à la croisée de la diplomatie culturelle et des politiques publiques francophones.
Cette conférence vise à réfléchir collectivement aux enjeux culturels mondiaux de l’espace francophone, en particulier à l’élaboration de solutions pour renforcer la visibilité, la diversité et la vitalité des expressions culturelles en langue française dans un environnement numérique en mutation.
Il est également question d’évaluer les progrès réalisés en matière de reconnaissance des industries culturelles comme vecteur de croissance économique, tout en poursuivant les efforts pour améliorer l’employabilité des jeunes.
Face à l’hégémonie des plateformes numériques, la Francophonie entend jouer un rôle de premier plan dans la défense et la promotion de la diversité culturelle. Pour relever ce défi, la conférence réunit un large éventail d’acteurs — artistes, représentants du secteur privé et partenaires techniques — afin d’accompagner les États et gouvernements dans la mise en œuvre de stratégies de découvrabilité.
Rappelons que l’OIF regroupe 93 États et gouvernements, dont 56 membres, 5 membres associés et 32 observateurs.

Crédit en Tunisie : bientôt un plafond légal pour les garanties exigées par les banques ?

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 18:51

Un groupe de députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a récemment présenté une proposition de loi visant à fixer un plafond légal pour les garanties exigées dans le cadre des prêts bancaires.
Cette initiative législative, qui porte sur la problématique des garanties bancaires, intervient dans un contexte où le système de crédit en Tunisie est confronté à de sérieuses difficultés, notamment en raison des conditions excessives imposées par les établissements financiers. Ces derniers exigent souvent des garanties dépassant 150 % du montant emprunté (capital et intérêts).

Ces garanties bancaires excessives vont à l’encontre du principe de proportionnalité, implicitement prévu par la législation tunisienne, et représentent un véritable fardeau pour les demandeurs de financement, en particulier les propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME).

La proposition de loi met également en lumière le manque de transparence dans l’évaluation des garanties exigées. Les banques ne sont actuellement pas tenues de justifier leurs exigences auprès des clients, selon le document présenté à la Commission des finances et du budget du Parlement.

L’article 4 de cette proposition de loi prévoit un plafond légal clair pour les garanties, qui ne pourrait dépasser 100 % du montant principal du prêt, hors intérêts et commissions. Cette mesure vise à instaurer un équilibre contractuel et à protéger les droits de la partie la plus vulnérable dans la relation bancaire.

Le texte impose également aux établissements bancaires l’obligation de justifier la valeur des garanties demandées et d’en informer leurs clients. Toute clause contractuelle contraire serait considérée comme nulle et non avenue.

Selon la proposition, l’autorité réglementaire serait habilitée à définir les cas d’exception. Le texte qualifie cette mesure de « nécessaire » pour protéger les emprunteurs et renforcer leur confiance dans le système bancaire.

L’objectif principal du projet est de mieux encadrer les garanties des prêts bancaires afin d’assurer un équilibre entre les intérêts des établissements financiers et ceux des emprunteurs. Il s’agit aussi de garantir la durabilité du système financier et de soutenir la croissance économique.

Il convient de rappeler que l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME) a déjà appelé à une révision et à une modernisation du cadre législatif régissant le financement des PME, afin d’assurer l’équité et l’efficacité dans l’octroi des crédits aux bénéficiaires légitimes, notamment ceux classés dans les catégories 0, 1 et 2.

Dans un communiqué publié le 8 avril 2025, l’association a exprimé sa vive préoccupation face aux difficultés rencontrées par les PME pour accéder au financement bancaire, malgré leur rôle crucial dans la relance économique et le développement durable.

78e édition du festival de cannes – Demain la cérémonie de clôture : En attendant demain le Palmarès

23. Mai 2025 um 18:50

Les pronostics vont bon train sur la Croisette, mais c’est le jury de cette édition présidé par l’actrice française Juliette Binoche qui aura le dernier mot. 

La Presse — Clap de fin demain sur la 78e édition du festival international de Cannes après onze jours de célébration du cinéma à travers des films de tous les continents, toutes sections confondues. Les 19 films en lice pour la Palme d’Or ont exploré des thèmes récurrents centrés notamment sur la mémoire, l’identité, la répression politique et les blessures intimes laissées par l’histoire. Qui remportera la Palme d’Or ? Les pronostics vont bon train sur la Croisette, mais c’est le jury de cette édition, présidé par l’actrice française Juliette Binoche, qui aura le dernier mot en dévoilant son Palmarès lors de la cérémonie de clôture. 

Un simple accident de l’Iranien Jafar Panahi

 

En attendant le Palmarès, focalisons-nous sur le reste des films de la compétition qui s’égrènent au fil des jours : «Sentimental value» (Valeur sentimentale) du Norvégien Joachim Trier  met en scène les relations complexes au sein d’une famille artistique. Nora, actrice norvégienne, voit son père Gustav, autrefois metteur en scène célèbre, revenir dans sa vie après le décès de sa mère. Il lui propose le rôle principal dans son nouveau film autobiographique, mais elle refuse. Il offre alors le rôle à Rachel Kemp, une star hollywoodienne. Ce qui ravive les tensions familiales et oblige chacun à confronter les blessures du passé. 

Le film aborde plusieurs thèmes, dont notamment la réconciliation familiale, l’héritage artistique et les relations intergénérationnelles. Sa narration nuancée, dans un style mi-tragique, mi-humoristique, sa mise en scène maîtrisée ainsi que la superbe interprétation des comédiens, notamment l’actrice Reinsve, font de lui un sérieux candidat pour la récompense suprême. Sans compter que l’actrice Renate Reinsve peut également prétendre à un prix d’interprétation féminine, grâce à son jeu si maîtrisé. 

«Un simple accident» de l’Iranien Jafar Panahi, de retour sur la Croisette après 20 ans d’absence, met en scène un accident où un homme heurte un chien avec sa voiture. Ce qui déclenchera  une série d’événements absurdes en apparence, mais  des plus tragiques, au fond. La forme se décline dans un style entre satire et comédie noire afin de dénoncer l’oppression, la corruption et la répression. Mais le recours appuyé au discours direct, dans la dernière partie du film, atténue la puissance de l’ensemble. 

Liberté, humour et nostalgie 

«Fuori» de l’Italien Mario Martone force l’adhésion, grâce à son originalité et à sa légèreté insoutenable. Adapté du roman autobiographique de l’écrivaine italienne Goliarda Spasienza, le film retrace son arrestation pour vol, en 1980, quand elle est incarcérée dans la prison de Rebibbia à Rome où elle tisse des liens profonds  avec d’autres détenues, notamment Roberta, une activiste politique. Après leur libération, elles continuent de se rencontrer en entretenant des liens qui «défient les normes sociales et intellectuelles de l’époque» . 

Sentimental value du Norvégien Joachim Trier

Certes, «Fuori» relève du genre biopic, mais il n’adopte guère la forme traditionnelle, original dans son approche il se focalise surtout sur la relation entre Goliarda et Roberta afin de mettre en lumière le parcours singulier de l’écrivaine qui a eu tant de mal pour être enfin lu et reconnu. Car, son chef-d’œuvre «l’Art de la joie» a été rejeté durant 10 ans par les maisons d’édition, et c’est sa rencontre avec cette détenue respirant l’énergie qui lui redonnera le désir de vivre et de reprendre l’écriture. Le propos est notamment centré sur la liberté personnelle, l’écrivaine considérant que les conditions de vie sont pratiquement les mêmes que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des murs de la prison. Les thèmes de la sororité et de la solidarité féminine sont également soulignés. 

Le traitement adopte un ton humoristique et nostalgique, notamment à travers la reconstitution remarquable de la Rome des années 1980. Enfin, le jeu des actrices (Valeria Golino dans le rôle de l’écrivaine et Matilda De Angeli dans celui de Roberta) tout en nuances et en sensibilité, confère au film davantage de profondeur. Ce duo féminin peut aspirer, d’ailleurs, à un prix d’interprétation.

Maintenant, on constate que les films les plus cités dans les pronostics de la critique internationale afin de briguer la Palme d’Or sont «Sentimental Value», outre «The secret Agent» du Brésilien Kleber Mendoça Filho, un thriller politique déroulant le thème de la mémoire historique, la répression politique et l’identité dans une esthétique des années 1970. Et, enfin, «Sirat» d’Olivier Laxe, qui suit un père en quête de sa fille disparue dans le contexte des raves marocaines, un prétexte pour explorer les relations humaines de manière introspective et immersive. 

 

Le Prix Ibn Khaldoun 2025 : Mémoire, pensée et transmission

23. Mai 2025 um 18:40

Le prestigieux prix international consacré à la recherche en sciences humaines et sociales revient à Tunis pour une édition 2025 d’envergure. Le Centre des Arts, de la Culture et des Lettres de Ksar Saïd accueillera la cérémonie le 27 mai, marquant une nouvelle étape dans la valorisation de l’héritage d’Ibn Khaldoun, entre ancrage local et rayonnement global.

La Presse — Le mardi 27 mai 2025, le Centre des Arts, de la Culture et des Lettres, sis au palais historique de Ksar Saïd à Tunis, accueillera la cérémonie de remise du Prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines, une distinction qui honore les travaux intellectuels majeurs dans l’espace méditerranéen et au-delà. Cet événement revêt une portée symbolique particulière : il relie le passé savant de la région à une dynamique contemporaine de réflexion et de partage des savoirs.

Créé en 2014 à l’initiative de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de Tunisie et le réseau MED 21, ce prix s’inscrit dans une volonté claire de réhabiliter les sciences humaines et sociales comme outils fondamentaux de compréhension du monde, à l’image de l’œuvre visionnaire d’Ibn Khaldoun, figure intellectuelle emblématique de la civilisation arabo-musulmane.

Pour cette édition 2025, le jury — composé des historiens Abdelhamid Larguèche (président), Latifa Lakhdar et Faouzi Mahfoudd — a choisi de distinguer trois chercheurs dont les travaux incarnent l’esprit du prix : Karima Kim (Corée du Sud), Prix Ibn Khaldoun international, pour sa contribution à la diffusion critique de la pensée arabe classique en Asie orientale. Mehdi Kouirkat (Maroc-France), Prix Ibn Khaldoun Méditerranée, dont les recherches croisent philosophie politique et migrations dans l’espace euro-maghrébin. Et Moncef M’henna (Tunisie), Prix Ibn Khaldoun du pays hôte, pour son travail d’analyse interdisciplinaire sur l’identité culturelle tunisienne contemporaine.

Deux prix honorifiques seront également décernés à Ahmed Abdessalem et Abou el Kacem Mohamed Kerrou, pour l’ensemble de leur œuvre académique et leur rôle moteur dans le dialogue intellectuel au sein du Maghreb.

Le choix du Centre des Arts, de la Culture et des Lettres de Ksar Saïd comme lieu d’accueil marque une évolution majeure. Après avoir été hébergée pendant plusieurs années par la Bibliothèque de la Khaldounia, dans la Médina de Tunis, la cérémonie trouve cette année un nouvel écrin chargé d’histoire. Ce déplacement souligne également le rôle grandissant de la Chaire Icesco « Ibn Khaldoun pour la culture et le patrimoine », récemment installée dans ce centre, et qui joue un rôle central dans l’organisation du prix.

Rattachée à l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco), cette chaire est dédiée à l’étude, la valorisation et la diffusion de l’œuvre d’Ibn Khaldoun, notamment à travers des colloques, conférences, programmes pédagogiques et projets patrimoniaux.

Parmi les moments forts de la cérémonie : la présentation du projet d’inscription de la Muqaddima d’Ibn Khaldoun au registre de la Mémoire du Monde de l’Unesco. Ce projet ambitieux vise à faire reconnaître l’œuvre comme patrimoine intellectuel universel, en s’appuyant sur un réseau international d’universitaires, d’archivistes et de traducteurs.

« Ce que nous proposons, c’est une inscription conjointe, portée par tous les pays qui conservent des manuscrits, ont traduit ou analysé cette œuvre fondamentale », explique l’un des membres du collectif. L’objectif : faire de la pensée d’Ibn Khaldoun un bien commun, un outil de lecture du monde au-delà des frontières et des identités.

Ce prix s’inscrit dans le cadre du programme MED 21, un réseau lancé à Rome en 2010, qui regroupe aujourd’hui 22 distinctions couvrant des champs aussi variés que la philosophie, les sciences, l’architecture, la musique ou la littérature. À travers une logique trinitaire (un lauréat du nord, un du sud, un du reste du monde), ces prix encouragent l’excellence académique et la coopération culturelle.

Les Prix MED 21 sont aujourd’hui présents dans dix pays méditerranéens, avec des cérémonies organisées dans des villes symboliques, telles qu’Istanbul, Palerme, Casablanca, Marseille ou Belgrade. Leur objectif : construire une mémoire méditerranéenne partagée, où l’intelligence, l’art et la recherche deviennent des vecteurs de paix et de dialogue.

Au-delà de la remise de prix, cet événement incarne la vitalité du débat intellectuel tunisien, et plus largement, le rôle crucial de la Tunisie dans la promotion d’une culture méditerranéenne ouverte, critique et enracinée dans ses héritages multiples.

En Bref

23. Mai 2025 um 18:30

Rencontre avec Zeineb Ben Haouala  

A l’occasion de L’Atelier Central – Edition spéciale Protocole, Zeineb Ben Haouala invite le public à découvrir ses recherches récentes autour de l’illustration, de l’objet et de la narration visuelle, lors d’un moment d’échange artistique convivial et ouvert. L’Atelier Central, c’est l’occasion de découvrir une artiste de l’intérieur: son processus, ses inspirations, ses projets en cours — et de créer à ses côtés dans une atmosphère conviviale.

Au programme, l’exposition Open Studio pour découvrir ses travaux récents, ses recherches autour de l’objet, du livre jeunesse et de la narration illustrée. Une  Rencontre & Talk ouverte sur son parcours, ses expérimentations et sa démarche artistique, modérée par Elsa Despiney, historienne de l’art et co-auteure du livre ‘‘Artistes de Tunisie’’.

 Rappelons que Zeineb Ben Haouala est illustratrice, autrice visuelle et exploratrice d’objets dessinés. Lauréate du Mahmoud Kahil Award 2024, elle est également cofondatrice de l’atelier créatif Glibett. Son univers graphique est nourri de poésie, d’observation et d’intimité: elle s’attache à révéler les récits cachés derrière les formes, les gestes et les objets.

Zeineb travaille à la fois pour l’édition jeunesse, la micro-édition, les ateliers participatifs et la création d’œuvres originales.

Rendez-vous aujourd’hui  vendredi 23 mai 2025 de 17h30 à 19h30 au Central Tunis, 15 avenue de Carthage. 

«Mon Amie la Rose» au Violon Bleu 

«Mon Amie la Rose»-suite, par l’artiste Najia Mehadji, figure majeure de la scène artistique nord-africaine. A travers un parcours d’œuvres puissantes et méditatives, l’exposition dévoile l’univers singulier de Najia Mehadji, entre abstraction gestuelle, spiritualité et résonances culturelles. Ses toiles, où le souffle du geste rejoint la profondeur du symbole, invitent à une contemplation sensible et vibrante.

«Mon Amie La Rose»- suite par Najia Mehadji du 2 juin au 15 juillet 2025

«Brut-Regards croisés»

Du 22 mai au 5 juin 2025 (De 10h00 à 19h00 à l’Institut français de Tunisie, 10 artistes, une exposition et plus de 130 créations originales pour rendre hommage au patrimoine vivant tunisien. Brut célèbre la Terre, le Marbre, l’Argile, la Céramique, la Poterie, la Peinture, le Tissu et la Pierre, à travers un parcours atypique inspiré par la nature et le vivant.

Avec Samia Achour, Asma Ben Aïssa, Mehdi Benedetto, Sellama Goucha Essayem, Skander Khelil, Irane Ouanès, Olivia Grasshoff Rassas, Reem Saâd, Hada Saïdani, Laurence Bauza Peyron. 

David Lynch au Rio 

 

Le Ciné Club de Tunis, en partenariat avec Le Rio, rend hommage à David Lynch, l’un des cinéastes majeurs du XXIe siècle, dont l’œuvre, encore auréolée de zones d’ombre, continue de défier les lectures simplistes. Ce cycle, intitulé David Lynch : Over Realism, se propose de revisiter son cinéma, non pas comme un simple objet d’admiration, mais comme une expérience immersive qui interroge l’américanisme, le mainstream hollywoodien et leurs impacts délétères sur le monde. Loin des évidences, Lynch nous plonge dans un réalisme exacerbé, où la surcharge sensorielle, la violence crue et les fantasmes débridés percent les écrans pour révéler les failles d’un monde capitaliste où tout semble permis.

A travers une caméra qui abolit les frontières entre réalité et illusion, Lynch expose un univers fracturé : oreilles coupées, corps monstrueux, regards exorbités, extases masochistes ou sadiques, symboles oppressants d’une horreur imminente ou déjà advenue. Sa mise en scène, saturée de contrastes rouge-bleu et d’un montage provocateur, arrache le voile des apparences pour révéler les trous noirs de l’âme humaine, les pulsions dévorantes et les dérives d’une industrie hollywoodienne rongée par la pornographie, la politique libidinale et l’obsession pathologique. Mais Lynch ne se contente pas de critiquer : il se moque, il exulte dans l’excès, invitant les corps à exploser et à brûler sous sa lentille.Ce cycle ambitionne de redécouvrir ce cinéma autrement, à travers des projections emblématiques, mais aussi des ateliers qui exploreront l’univers sonore si singulier de Lynch et la plasticité de son esthétique. Rejoignez-nous pour plonger dans cet espace paradoxal, où le réel se fissure pour laisser place à l’indicible.

Regards au quotidien à l’Espace «Aïn»

Exposition personnelle d’arts plastiques de Bady Chouchene. Artiste peintre né en 1946, connu pour son style expressif et son utilisation de la couleur. Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis et est souvent associé à la galerie Aïn, où il expose régulièrement. Le voilà qui revient aujourd’hui pour y exposer ses dernières créations dans une exposition personnelle qui se poursuivra jusqu’au 10 juin. Ses œuvres mettent en scène la Médina de Tunis et son architecture islamique, ainsi que des thèmes plus personnels liés à la vie quotidienne et aux émotions. Elles sont faites souvent à la peinture à l’huile et traitées souvent dans un style plus proche de l’abstrait que du figuratif et elles témoignent d’une bonne maîtrise et d’une grande adresse d’un artiste de talent qui évolue sans cesse aussi bien dans son inspiration que dans sa créativité.

BH Bank, BEI et UE : Un programme commun pour renforcer la compétitivité des PME tunisiennes

23. Mai 2025 um 18:20

La BH Bank, la BEI et l’Union européenne ont organisé, hier à Tunis, une journée dédiée aux PME tunisiennes pour les aider à devenir plus compétitives, durables et prêtes à affronter les nouvelles exigences des marchés européens.

La Presse — La BH Bank, en coopération avec la Banque européenne d’investissement (BEI) et grâce au soutien financier de l’Union européenne, a ainsi tenu une journée de sensibilisation et d’accompagnement destinée aux entreprises engagées dans l’export et la durabilité. L’événement s’inscrit dans le cadre du «Trade and Competitiveness Program» (TCP), qui ambitionne de hisser les entreprises locales au niveau des standards internationaux.

«Il ne s’agit plus seulement de produire mieux ou moins cher, mais de produire durablement. Donc, pour notre institution, investir dans la compétitivité verte des PME, c’est investir dans l’avenir de notre économie», a déclaré Lotfi Ben Hamouda, directeur général par intérim de la BH Bank.

La rencontre a également mis en lumière les défis posés par la transition énergétique, la décarbonation et les nouvelles réglementations européennes, comme la future taxe carbone aux frontières. Trois filières ont été spécifiquement ciblées : l’agroalimentaire, le textile et les composants automobiles, qui concentrent une large part des exportations tunisiennes vers l’Union européenne.

Dans ce contexte, le DG par intérim a précisé que la stratégie 2023–2026 de la banque repose sur trois axes fondamentaux : digitalisation, durabilité et proximité. À travers des lignes de financement vert, des produits adaptés et un appui technique renforcé, la banque entend faire émerger une nouvelle génération de PME capables de relever les défis environnementaux et économiques contemporains.

«Nos PME sont vulnérables, mais agiles. Elles peuvent devenir les champions de la transition écologique si elles sont soutenues, valorisées et accompagnées», a-t-il ajouté.

170 millions d’euros pour innover, se verdir et croître

Jean-Luc Revéreault, chef de la Représentation de la BEI en Tunisie, a de son côté annoncé le lancement opérationnel d’une ligne de crédit de 170 millions d’euros dédiée aux petites et moyennes entreprises tunisiennes.

Ce financement s’inscrit lui aussi dans le cadre du programme «Trade and Competitiveness», une initiative régionale portée par l’Union européenne pour aider les entreprises à répondre aux exigences internationales, notamment environnementales, et à mieux accéder aux marchés étrangers.

«Ce partenariat avec la BH Bank marque une étape importante. Nous voulons donner aux PME tunisiennes les moyens d’investir, de se moderniser et de répondre aux exigences croissantes en matière de durabilité, notamment avec l’arrivée de la taxe carbone aux frontières», a déclaré Jean-Luc Revéreault.

La ligne de crédit, conclue avec l’État tunisien en 2023, a été récemment activée par la Banque centrale de Tunisie. La BH Bank fait partie des institutions financières chargées de sa mise en œuvre, sous forme de crédits bonifiés et à conditions avantageuses, afin de faciliter l’investissement et d’encourager des pratiques responsables.

Parallèlement, la BEI prévoit de lancer une ligne de garantie, également financée par l’Union européenne, afin d’inciter les banques locales à appuyer des projets à fort potentiel, mais perçus comme plus risqués.

Un autre volet fondamental de cette initiative porte sur l’assistance technique. Plusieurs millions d’euros y sont alloués, permettant aux PME de bénéficier d’un accompagnement sur mesure : élaboration de business plans bancables, conseils pour la transition énergétique et mise en conformité avec les normes internationales.

«Le soutien aux PME est un pilier de notre engagement en Tunisie. Il s’agit de les aider à surmonter les défis liés à la crise climatique, aux tensions géopolitiques et à la compétitivité globale», a poursuivi Jean-Luc Revéreault, en soulignant que ce programme complète les efforts de l’Union européenne et de ses partenaires pour construire un tissu économique tunisien plus résilient et aligné sur les objectifs de développement durable.

L’UE mise sur une croissance inclusive en Tunisie

Un constat partagé par Marco Stella, chef de section Développement économique à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, qui a rappelé l’importance stratégique du soutien européen au secteur privé tunisien.

«Cette journée est très importante pour l’Union européenne. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien à l’économie tunisienne, au-delà de l’appui financier apporté via la BEI et la BH Bank. Il s’agit de renforcer durablement la capacité des PME à innover, exporter et accéder au financement», a-t-il souligné.

Il a également précisé que l’UE mobilise un ensemble d’outils complémentaires : appui budgétaire direct à l’État tunisien, financement de projets dans des filières porteuses (agroalimentaire, textile, mécatronique) et soutien ciblé aux entreprises dirigées par des jeunes, des femmes ou localisées dans les zones défavorisées.

«Notre soutien vise à créer un écosystème favorable à l’innovation, à la transition verte et à l’inclusion économique. Ce programme est un exemple de ce que nous appelons «l’Équipe Europe» : une approche coordonnée et multisectorielle entre la Commission européenne, la BEI et les États membres», a-t-il expliqué.

Marco Stella a par ailleurs mis en avant le potentiel du secteur privé tunisien, moteur essentiel de l’emploi et de la croissance, tout en reconnaissant les freins existants : accès difficile au crédit, faible longévité des PME et inégalités territoriales.

«L’Union européenne est résolument engagée à renforcer le climat des affaires, à soutenir l’investissement vert et à accompagner les entreprises vers des chaînes de valeur durables et globales. Le programme «Trade and Competitiveness» constitue l’un de nos principaux leviers en ce sens», a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que ce programme, mis en œuvre conjointement par la BH Bank, la BEI et l’Union européenne, vise à accélérer la transition énergétique des PME tunisiennes et à les préparer aux nouvelles normes européennes, en particulier dans les secteurs qui concentrent l’essentiel des exportations du pays.

La journée organisée à Tunis a permis de sensibiliser les entreprises aux enjeux liés à la durabilité et à la décarbonation, à travers des ateliers pratiques et des échanges directs avec des experts. Plus de 150 participants y ont pris part. L’assistance technique a été assurée par la «Frankfurt School of Finance & Management», mandatée par la BEI pour accompagner les entreprises tunisiennes vers une croissance plus verte et plus durable.

Des faits et des chiffres

23. Mai 2025 um 18:10

28,9 %

La chute de 28,9 % des recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne à 2.442,4 millions de dinars au cours des six premiers mois de la campagne 2024-2025, malgré une hausse de 40,1 % des volumes exportés, révèle une problématique préoccupante : la dévalorisation du produit sur les marchés internationaux.

Cette baisse de revenu, largement expliquée par un effondrement des prix moyens (-48,9 % en avril), met en lumière la forte dépendance du secteur à la vente en vrac, qui représente encore 88,1 % des volumes exportés. Seule une faible part des exportations (17,7 %) provient d’huile conditionnée, pourtant bien plus rémunératrice.

Le paradoxe est frappant : plus d’huile vendue, mais moins d’argent perçu. Cette situation met en évidence la nécessité stratégique de monter en gamme, en valorisant davantage l’huile tunisienne à travers le conditionnement, la labellisation (notamment biologique) et une meilleure présence sur les marchés haut de gamme. La faible part de l’huile conditionnée, même biologique (5 %), témoigne d’un manque de structuration dans la chaîne de valeur.

Face à cette dynamique défavorable, l’avenir du secteur passe par une transformation profonde de son modèle d’exportation, axée sur la qualité, la traçabilité et la marque « Tunisie ».

7.400

7.400 milliards de dollars, c’est la valeur attendue du marché mondial du e-commerce d’ici fin 2025, soit 24 % des ventes de détail mondiales. Ce chiffre spectaculaire illustre à quel point le commerce en ligne est devenu une force motrice de l’économie mondiale. En représentant près d’un quart des ventes de détail mondiales, le e-commerce dépasse aujourd’hui le simple canal de vente pour s’imposer comme un véritable écosystème économique, culturel et technologique.

Cette croissance fulgurante s’explique par une convergence de facteurs : l’essor de l’intelligence artificielle qui permet une personnalisation inédite, l’explosion du social commerce, ou encore l’adoption massive des smartphones dans les marchés émergents. Mais ce chiffre cache aussi une mutation des attentes consommateurs : rapidité, durabilité, fluidité et engagement. A l’échelle mondiale, ce sont les acteurs capables de s’adapter à ces nouvelles exigences qui façonneront l’avenir du commerce.

Il ne s’agit plus simplement de vendre en ligne, mais de réinventer l’expérience client dans un monde en transformation. Derrière ces 7.400 milliards se dessinent donc des opportunités colossales, mais aussi des défis stratégiques majeurs, notamment en matière de logistique, de respect de l’environnement et de souveraineté numérique.

687,1

687,1 millions de dinars est le montant des recettes générées par les exportations de dattes tunisiennes au cours des sept premiers mois de la campagne 2024-2025, marquant une baisse de 4,3 % par rapport à la campagne précédente.

Cette baisse, bien qu’elle puisse sembler modérée, révèle des tensions plus profondes dans un secteur stratégique pour l’économie agricole du pays. Avec 687,1 millions de dinars générés à fin avril 2025, les dattes demeurent une source de revenus importante, mais la baisse des quantités exportées (-6 %) signale un recul de la compétitivité sur certains marchés.

La variété «Deglet Ennour», fleuron de la production tunisienne, représente toujours 85,4 % des volumes exportés, mais son prix moyen de 7 DT le kilo ne suffit pas à compenser le recul des volumes. Autre indicateur préoccupant : la chute de 21,6 % des recettes issues des dattes biologiques, malgré une légère hausse des quantités exportées. Cela laisse penser à une pression sur les prix et à un positionnement insuffisamment valorisé à l’international, notamment face à une concurrence marocaine ou algérienne plus agressive.

Les principaux marchés — UE, Afrique et Asie — restent des débouchés essentiels, avec le Maroc en tête des importateurs. Toutefois, pour inverser cette tendance baissière, la filière devra miser sur la diversification des produits dérivés, l’optimisation logistique et une montée en gamme, notamment dans le segment bio.  

Vacances : L’été est à nos portes

23. Mai 2025 um 18:00

On dit que «l’été arrive et la vie est facile». Facile ? Les services météorologiques ne sont pas de cet avis. Ils l’annoncent bien torride.

La Presse — Avec le mercure qui a déjà grimpé à plus de trente degrés, il y a forcément des habitudes qui changent, des vêtements que l’on range au placard, des plats que l’on remplace par d’autres.

Ne parlons pas de ceux qui se préparent à changer leurs lieux de résidence pour estiver sur les côtes, ou passer leurs vacances en dehors du pays.

Ce qui n’est pas, ou plus, à la portée de tout le monde. Les billets d’avion augmentent et les séjours de même. Heureusement que nous possédons un beau pays où il est possible de passer ses vacances  au bord de la mer, dans les montagnes bordées de bois frais et touffus ou ….simplement chez soi en sachant s’y prendre.

Mais l’été, ce sont beaucoup plus les habitudes culinaires qui changent. Finis les plats chauds, fortement épicés et bonjour les petits en-cas rapides, sur l’ongle, avec des boissons fraîches et des fruits de saison, qui sont actuellement très chers, en dépit de leur quantité et de leur bonne  qualité, il faut l’avouer.

Ce qui nous intéresse le plus, c’est justement la préservation de ce que le Tunisien met dans son assiette.

Un pharmacien reconnaît qu’en été, les demandes en médicaments baissent au niveau de la variété, mais augmentent en quantités pour tout ce qui est ciblage des ennuis estivaux. Ce sont ceux ingurgités pour des maux d’estomac, de vomissements, de la fièvre subite et des brûlures solaires qui sont en tête.

«Ce qui est le plus inquiétant c’est le manque de discipline. Le ministère de la Santé multiplie les mises en garde contre les crèmes solaires importées et bon marché. Le consommateur continue à en acheter et il a immédiatement des problèmes avec des éruptions cutanées, des brûlures, qu’il faut traiter et qui font mal», nous précise un pharmacien de la banlieue nord.

Indépendamment de cet aspect, ce sont les raisons de ces alertes qui nous intéressent.

En hiver  en effet, on n’accorde pas beaucoup d’importance à la préservation de la chaîne du froid. Cela ne peut être le cas en été.

Cette rupture est catastrophique, aussi bien pour le vendeur que pour le consommateur.

Le poisson, les viandes dans toutes leurs variétés deviennent délicats.

Un agent de contrôle de la qualité, rencontré dans une grande surface, où on a déjà engagé des transformations pour présenter des produits, des appareils et des bricoles censées attraper les moustiques et les mouches, a été  on ne peut plus explicite.

«Lorsqu’il s’agit des grandes surfaces, il n’y a pas de gros soucis à se faire. Mais dès que l’on est dehors, la température devient insupportable. Que dire lorsqu’il s’agit d’une marchandise débarquée sur le trottoir et que l’on met plus d’une heure à ranger. La qualité bien entendu s’en ressent, mais aussi les conséquences de ce stockage rudimentaire, insalubre et ne répondant en aucun cas à ce qu’il devrait être pour une marchandise sensible.

Je crois que les municipalités devraient instaurer des services mobiles,  pour saisir  toute marchandise non emmagasinée sur-le-champ. Son propriétaire fautif est automatiquement sanctionné par une fermeture temporaire  ou définitive.

Ce sont bien entendu les enfants qui sont les plus vulnérables, nous précise le pharmacien. Des vomissements ou des diarrhées sont fréquentes».

Cela pourrait être une question de stockage à l’intérieur ou à l’extérieur. Les dommages sont les mêmes.

Pour les différentes sortes de laitages, c’est aussi un problème avec surtout les épiceries qui ont la manie d’éteindre leurs frigos la nuit. La qualité se détériore et ce sont les enfants qui sont les premières victimes.

A notre sens, les producteurs de ces laitages devraient prendre leurs responsabilités comme ce fut le cas à une certaine époque. Des agents de leurs services qualité devraient rendre des visites impromptues pour contrôler et protéger les consommateurs. De toutes les façons, le consommateur qui se fait piéger une fois est perdu pour ceux qui se limitent à vendre quelles que soient  les conditions de vente.

«Des traitements pour diarrhées ou insolation sont fréquemment à l’ordre du jour en été».

Restent ceux qui en été se transforment en vendeurs de glaces.

Ils travaillent surtout pour ceux qui vont en vendre sur les plages. Ces «frigolos» ont eu le temps de fondre et de se recongeler de nombreuses fois avant d’être vendus. Cela représente un danger, et au niveau du profit sur la santé c’est nul. Du sucre et des arômes qui barbotent dans du n’importe quoi

Mais… il n’y a pas de plage sans les «frigolo» et les… «bambaloni» ou les yoyos vendus également un peu partout avec les bricks et les fricassées.  Ce sont souvent des marchands de beignets qui se transforment en fournisseurs de ces spécialités estivales.

C’est toujours au niveau de la conservation que le danger se précise.  Il y a souvent des négligences coupables qu’il faut débusquer pour protéger les consommateurs.

Autant dire qu’en attendant… les pirouettes du Mouled, dans un peu plus de deux mois et les grands écarts  de la rentrée scolaire, les services de contrôle de la santé ou ceux des services de contrôle économique ne chômeront pas.

Tozeur : Un soutien psychologique novateur pour les candidats au baccalauréat

23. Mai 2025 um 17:50

La Presse—Dans une démarche aussi louable qu’avant-gardiste, la Direction régionale de la santé de Tozeur se distingue par une initiative d’une importance capitale : la mise en place d’un programme d’accompagnement psychologique spécifiquement conçu pour les élèves des classes terminales, à l’aube de l’examen national du baccalauréat 2025. Cette action, loin d’être un simple ajout, représente une véritable reconnaissance de l’impact du bien-être mental sur la performance académique et la réussite des jeunes.

L’Intelligence émotionnelle au cœur de la réussite

Le coup d’envoi de ce programme sera donné aujourd’hui vendredi 23 mai, au cœur du complexe de la Jeunesse et de l’Enfance de Tozeur. La première session, prévue pour la matinée, sera animée par le Dr Nessim Chakmani, un expert reconnu, et portera sur un thème d’une pertinence cruciale : «Intelligence émotionnelle et gestion du stress.»

Ce choix thématique n’est pas anodin. À l’approche du baccalauréat, de nombreux élèves sont confrontés à des niveaux de stress et d’anxiété qui peuvent sérieusement entraver leur capacité à apprendre, à mémoriser et à performer le jour de l’examen. Le Dr Chakmani fournira des outils concrets et des stratégies éprouvées pour aider les élèves à identifier et à gérer leurs émotions, à transformer le stress en moteur plutôt qu’en frein, et à développer une résilience psychologique indispensable pour traverser cette période intense. L’intelligence émotionnelle, souvent sous-estimée, est pourtant une compétence clé qui permet non seulement de mieux se préparer aux examens, mais aussi de surmonter avec succès les défis de la vie.

Une démarche inclusive et un engagement communautaire fort

Cette initiative dépasse le cadre purement académique pour s’inscrire dans une vision plus large du soutien à la jeunesse. L’objectif est clair : vulgariser la santé mentale, la rendre accessible et montrer aux élèves qu’ils ne sont pas seuls face à leurs appréhensions. En leur offrant des techniques pratiques pour gérer le stress et l’anxiété, la Direction régionale de la santé de Tozeur leur donne les moyens de libérer leur plein potentiel et de maximiser leurs chances de réussite à cette étape déterminante de leur parcours.

L’invitation à cette séance est chaleureusement étendue à tous les candidats au baccalauréat, sans distinction. Pour s’assurer que l’éloignement géographique ne soit pas un obstacle, le Conseil local de développement s’est engagé à un effort logistique remarquable : la mise en place de transports collectifs au départ des lycées de la délégation. Cette solidarité communautaire souligne l’importance accordée à cette initiative par l’ensemble des acteurs locaux, désireux d’offrir les meilleures conditions de réussite à leurs jeunes concitoyens.

Un partenariat exemplaire pour l’avenir de nos jeunes

Cette initiative témoigne d’une vision proactive et d’une volonté réelle d’investir dans le capital humain de la région de Tozeur. Elle marque un tournant prometteur dans l’approche de la préparation aux examens, plaçant le bien-être psychologique au cœur de la stratégie éducative.

Pourquoi : Où est le savoir-vivre !

23. Mai 2025 um 17:40

A l’arrivée du métro, du train, du bus…, les voyageurs, qui attendent à l’arrêt, se ruent sur les portières dans l’espoir de dénicher un siège inoccupé, causant ainsi un tohu-bohu indescriptible menant à des échauffourées avec les usagers qui doivent descendre et qui ne le peuvent pas. Ce qui dénote un manque de savoir-vivre des uns et des autres, d’ailleurs !

Un peu de patience et de bon sens ne serait pas de trop.

Municipalités tunisiennes : pourquoi la loi sur les PPP peine à s’appliquer ?

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 17:38

Le ministère de l’Intérieur a révélé, dans une réponse écrite adressée à trois députées de l’Assemblée des représentants du peuple, que la non-application effective du partenariat public-privé (PPP) au niveau des municipalités tunisiennes résulte de plusieurs obstacles structurels, dont le manque de ressources humaines et financières, l’absence de planification stratégique, des lacunes juridiques, ainsi qu’une crise de confiance entre les secteurs public et privé.

Cette clarification fait suite à une question parlementaire posée le 7 mars dernier par les députées Asma Derouish, Rim Sghir et Maha Amer, au sujet de l’inapplication de la loi n°49 du 27 novembre 2015 relative aux contrats de partenariat public-privé dans les projets municipaux.

Le ministère a souligné que, malgré l’adoption du cadre légal, sa mise en œuvre demeure limitée. Pour y remédier, plusieurs axes stratégiques sont en cours de développement, notamment : la simplification des procédures administratives pour l’obtention de licences, le renforcement des financements, en particulier dans les domaines de la propreté et de l’environnement, la révision du cadre réglementaire, incluant l’introduction de la négociation directe dans les PPP et l’accompagnement technique des collectivités locales, à travers des programmes de formation des cadres municipaux.

Le ministère appelle également à stimuler le secteur privé par des incitations fiscales et procédurales afin de restaurer la confiance et encourager son implication dans la gestion locale.

Il a par ailleurs souligné que la loi confie la responsabilité de conception, suivi et évaluation des projets PPP au Conseil stratégique et à l’Instance générale du PPP relevant de la présidence du gouvernement, avec l’appui d’experts.

Parmi les freins identifiés figurent : le déficit en personnel qualifié, entravant l’élaboration de contrats conformes aux principes de transparence et d’équité, la faiblesse des ressources propres des municipalités et l’absence d’une planification à long terme, conduisant à des projets ponctuels, dépendants de financements extérieurs.
Le ministère déplore en outre un vide juridique autour des textes d’application et des incohérences légales, notamment entre la loi sur les PPP et les textes régissant la commande publique (décret n°1039 de 2014).

Enfin, il reconnaît que la méfiance du secteur privé – nourrie par la bureaucratie, la multiplicité des autorisations, et les différences d’objectifs entre acteurs publics et privés – freine les initiatives.

Malgré cela, plusieurs municipalités ont expérimenté avec succès le modèle PPP, à l’instar de la municipalité du Kram, ayant conclu un partenariat avec une start-up pour la gestion des parkings, ou encore la municipalité de Sousse, qui a collaboré avec le secteur privé pour la gestion de syndicats de copropriété.
Le ministère a affirmé sa volonté de poursuivre les efforts de réforme, afin de faire du PPP un levier de développement local durable.

Transition numérique : vers un registre foncier 100 % digital en Tunisie

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 17:30

Le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedhili, a annoncé vendredi à Tunis que son département entamera, dans la prochaine phase, la transition vers l’enregistrement électronique et les signatures électroniques dans tous les domaines liés au registre foncier.
Intervenant lors de la journée d’information intitulée « La transition numérique du registre foncier : moteur du développement économique et social », le ministre a souligné que cette avancée s’inscrit dans la continuité du succès de l’Office national de la propriété foncière (ONPF) dans la mise en place de services publicitaires électroniques, désormais dissociés du principe de référence territoriale.
Ces nouveaux services concernent plusieurs types de documents tels que les certificats de propriété, de copropriété, de non-propriété, ainsi que les données cadastrales. Cette évolution a été rendue possible grâce à la mise en place d’un système informatique intégré couvrant l’ensemble des services de l’ONPF.
Wajdi Hedhili a précisé que la numérisation du registre foncier constitue un pilier de la transition numérique dans le secteur économique. Elle représente une opportunité majeure pour stimuler l’investissement, améliorer la transparence des transactions foncières, simplifier les procédures, réduire les délais de traitement et élever la qualité du service public.
Il a également évoqué la mise en œuvre d’un portail immobilier national, développé en coordination avec le Centre national de télédétection et de cartographie, l’Office du cadastre et le ministère des Technologies de la communication. Ce portail, basé sur une carte numérique intelligente, sera mis à jour automatiquement via l’interconnexion avec les systèmes de gestion des biens de l’État et les registres électroniques.
Par ailleurs, le renforcement de l’interconnexion entre la Plateforme nationale d’investissement, le registre foncier national et les agences immobilières est en cours, afin de traiter rapidement les demandes des investisseurs. Un effort est aussi déployé pour numériser les registres des biens de l’État à partir des résultats du programme national d’inventaire foncier.
Le conservateur de la propriété foncière, Wadii Rhouma, a, de son côté, affirmé que l’ONPF s’engage à offrir un large éventail de services électroniques, s’appuyant notamment sur des initiatives comme le programme de contrat électronique et le projet « zéro documents internes », visant à réduire la paperasserie administrative.

Le Chef de l’État reçoit deux jeunes de Mezzouna et de Bizerte : Une preuve du maintien du lien direct et étroit avec les Tunisiens

23. Mai 2025 um 17:30

Confirmant son approche consistant à être constamment à l’écoute du peuple, le Président de la République prouve qu’il s’agit d’une manière efficace permettant de traiter les affaires du pays sans intermédiaire afin de pouvoir répondre illico presto aux attentes des Tunisiennes et des Tunisiens où qu’ils se trouvent.

La Presse — C’est dans cet esprit, donc, que le Chef de l’Etat a reçu, mercredi au Palais de Carthage, deux jeunes, Walid Jedd de Mezzouna du gouvernorat de Sidi Bouzid, et Wissam Mejdi du gouvernorat de Bizerte, ce qui dénote la volonté présidentielle de maintenir le contact direct et les rencontres régulières avec les citoyens afin d’être constamment à l’écoute de leurs préoccupations.

Cette rencontre n’est pas la première du genre et constitue, non pas un simple fait événementiel, mais bel et bien une pratique destinée à ancrer des habitudes nouvelles pour l’édification d’une Tunisie nouvelle où tous les Tunisiens dans toutes les régions bénéficient des mêmes avantages et des mêmes prestations de service, loin de toute discrimination et autre exclusion que certains veulent faire perdurer depuis des décennies.

Le Président Kaïs Saïed assure que ses visites sur le terrain ne représentent pas une fin en  soi, mais elles doivent être suivies d’actions, voire carrément de décisions répondant aux revendications du commun des citoyens tunisiens, loin des tentatives de déstabilisation et autres manipulations menées sur les réseaux sociaux par de faux profils et des pages dites sponsorisées et payées par des lobbies obscurs et aux agendas menés dans l’ombre.

Et encore une fois, le Président de la République a été catégorique en affirmant que ces forces, tirant vers l’arrière veulent se repositionner dans le paysage du pays, mais qu’elles ont été, d’ores et déjà, bannies par le peuple qui, en menant une guerre de libération nationale, les a “jetées dans les poubelles de l’histoire”, d’où l’annonce, prochainement, de mesures soutenant l’emploi et la relance des projets bloqués. 

Il faut dire que la politique de proximité, érigée en méthodologie dans la conduite de la chose publique, a permis de démontrer, clairement, l’attachement de l’Etat au rôle social devant être joué au profit de toutes les couches de la population, plus particulièrement la jeunesse, grâce à une gouvernance marquée par la transparence, l’équité et l’égalité des chances pour tous.

D’ailleurs, dans le même ordre d’idées, le Chef de l’Etat a rappelé que les solutions doivent émaner du peuple et pour le peuple avant d’être soutenues par les institutions nationales avec l’engagement ferme de concrétiser les initiatives citoyennes appelées à êtres respectées et mises en pratique, confirmant, de la sorte, la sacralité des propositions émanant de la base.

Le Président Saïed a réitéré, lors de cette audience, la nécessité de poursuivre la mise en avant du rôle essentiel et crucial des jeunes en leur qualité de porteurs d’espoir et de synergie patriotique, ce qui leur permettrait d’incarner, parfaitement, l’alternative positive face aux blocages obstruant l’avancée en vue d’un développement durable et global.

En effet et tout en mettant en exergue l’effet que peuvent avoir les bras et les esprits des patriotes libres, capables d’inventer l’Histoire, le Chef de l’Etat a fustigé, ouvertement, les entraves administratives causées par certains milieux qui veulent freiner le bon fonctionnement de l’appareil étatique. 

En définitive, en accordant aux citoyens ces entretiens directs, qui ne sont pas les premiers du genre, le Président de la République traduit sa détermination à innover et à rompre avec les mécanismes archaïques que les observateurs avertis qualifient d’élitistes et déconnectés de la réalité du peuple, d’où cette volonté de maintenir un lien direct et étroit avec les Tunisiens, l’objectif final et évident étant de faire émerger une gouvernance basée sur la légitimité populaire et non sur les seuls appareils partisans.

Mobilité hybride : ADEV Nissan lance le Qashqai e-Power en Tunisie avec des offres exclusives

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 17:26

ADEV Nissan a organisé aujourd’hui une journée portes ouvertes au sein de son showroom pour présenter au public et à la presse la nouvelle Nissan Qashqai e-Power, un SUV compact à technologie hybride innovante. Cet événement a permis aux visiteurs d’explorer de près le véhicule, de l’essayer sur route et d’interagir directement avec les experts de la marque.
La journée a aussi servi de tremplin pour introduire l’avenir de la mobilité hybride chez ADEV Nissan. À cette occasion, Mme. Myriam Mzabi, Directrice Marketing et Communication, a annoncé une remise exceptionnelle de 3 000 dinars sur le Qashqai e-Power, ramenant son prix à 152 900 DT TTC. Les premiers acheteurs bénéficieront également de trois vidanges gratuites, d’un report de paiement de 90 jours pour les financements en leasing, ainsi que de trois mois d’assurance gratuite en partenariat avec Assurance MARÉ.
Dotée de la technologie e-Power exclusive à Nissan, le Qashqai combine un moteur thermique de 1,5 L (cycle Atkinson) servant de générateur, à une batterie de 1,8 kWh alimentant un moteur électrique de 190 ch et 330 Nm de couple. Ce système offre une conduite fluide et réactive, intégrant la fonctionnalité innovante « One Pedal » pour simplifier la conduite et maximiser la récupération d’énergie.
Côté sécurité, le modèle embarque les dernières technologies : systèmes ADAS, LKA, ABS, ESP, régulateur de vitesse, avertisseur d’angle mort, freinage d’urgence automatique, et alerte de franchissement de ligne, renforçant ainsi son positionnement comme SUV hybride de référence.

La Presse avec Communiqué

La Semaine de la cuisine turque s’installe à Tunis : Un pont culturel et culinaire entre la Turquie et la Tunisie

23. Mai 2025 um 17:20

La Semaine de la cuisine turque, célébrée chaque année du 21 au 27 mai dans le monde entier, fait escale cette année en Tunisie, dans un format inédit. Pour cette édition 2025, l’événement est accueilli non pas dans une ambassade ou un hôtel, comme le veut la tradition, mais dans un lieu emblématique de la gastronomie tunisienne : Gourmandise, aux Berges du Lac à Tunis.

La Presse — L’initiative est portée par l’ambassade de la République de Turquie et vise à mettre en lumière le riche patrimoine culinaire turc, fondé sur des millénaires d’échanges culturels, de pratiques durables et de traditions locales profondément enracinées.

Placée sous le thème “Les plats classiques de la cuisine turque”, cette édition rend hommage aux fondements de la gastronomie turque : une cuisine authentique, généreuse, familiale et profondément connectée à son terroir. Des plats faits maison, préparés à partir d’ingrédients locaux, saisonniers et transmis de génération en génération, sont mis à l’honneur, incarnant l’essence de l’art culinaire turc.

«Cette initiative vise à mettre en lumière le riche patrimoine culinaire de la Turquie, façonné par des milliers d’années d’échanges culturels, de pratiques durables et de traditions gastronomiques profondément enracinées», a indiqué S.E.M. Ahmet Misbah Demircan, ambassadeur de Turquie en Tunisie, dans une déclaration accordée à La Presse.

Entre dégustation, transmission et découverte

En effet, tout au long de la semaine, l’institution proposera aux visiteurs une immersion dans la cuisine turque : dégustations gratuites de mini-plats et de pâtisseries turques, petits-déjeuners typiquement turcs le week-end, et même des masterclass animées par des chefs turcs, notamment autour de la baklava, emblème de la pâtisserie ottomane.

Ces échanges ne sont pas qu’une simple vitrine : ils s’inscrivent dans un processus de transmission et de formation. L’objectif est clair : si l’accueil du public tunisien est favorable, certaines recettes turques pourraient intégrer durablement la carte de Gourmandise.

L’événement a également rassemblé de nombreux invités de marque lors de son inauguration : diplomates, journalistes, personnalités du monde des affaires. Une manière pour l’ambassade de Turquie de faire rayonner sa culture par la voie de la convivialité et de la gastronomie, deux valeurs fondamentales de l’Anatolie.

Cette semaine est aussi l’occasion de faire découvrir la grande diversité régionale de la cuisine turque. Des plats méditerranéens à base d’huile d’olive aux spécialités du Sud-Est épicées, en passant par la cuisine riche en poissons de la mer Noire, chaque région turque apporte sa propre palette de saveurs. Les visiteurs peuvent ainsi parcourir la Turquie à travers ses mets, et mieux comprendre les réalités culturelles de ses provinces.

«Si nous voulons rapprocher les sociétés, nous devons le faire à travers la culture. Et la gastronomie est la porte d’entrée la plus naturelle, car elle touche à l’essentiel: partager un repas, une tradition, une histoire», a encore souligné l’ambassadeur.

Il a ajouté que chaque année, environ 2.000 Tunisiens voyagent en Turquie, témoignant d’un lien croissant entre les deux nations. Il a aussi exprimé son souhait d’approfondir cette relation à travers la culture, l’éducation, le commerce et l’industrie.

«La gastronomie est l’un des piliers de la culture. Elle rassemble les gens, tout comme la musique, les vêtements ou l’architecture. Mais c’est surtout à travers la cuisine que nous partageons notre quotidien et notre identité», a-t-il encore précisé.

Vers de futurs partenariats culinaires?

Au-delà de l’événement, cette collaboration pourrait marquer le début d’un partenariat durable. Radhia Kamoun évoque déjà la possibilité d’exporter Gourmandise en Turquie, et envisage même de proposer à l’ambassade une semaine gastronomique tunisienne en Turquie, afin de faire découvrir à son tour les richesses culinaires du pays du Jasmin.

Pour elle, la gastronomie devient ainsi un outil de diplomatie culturelle à part entière, créant des ponts entre les peuples tout en valorisant le savoir-faire et les traditions de chacun.

«C’est une grande opportunité pour nous, à la fois en termes de visibilité internationale et de rapprochement culturel… Cet événement nous permet non seulement d’ouvrir nos portes à une culture culinaire millénaire, mais aussi de nous inscrire dans une logique d’ouverture stratégique à l’international», a-t-elle encore précisé, tout en ajoutant que ce partenariat symbolise en outre un dialogue culinaire et culturel inédit, tout en ancrant davantage la gastronomie comme vecteur d’échange et d’influence entre nations.

Protection du patrimoine : Une identité plurielle nourrie des arômes de la terre

23. Mai 2025 um 17:10

C’est à Salakta que la ministre des Affaires culturelles, Amel Srarfi, a annoncé, dimanche 18 mai, la candidature du costume traditionnel de la région de Mahdia ainsi que de la jebba tunisienne pour une inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

La Presse —Cette déclaration, faite lors de la clôture de la 34e édition du Mois du patrimoine, revêt une symbolique forte. Le choix du musée de Salakta n’est pas anodin : il incarne la volonté de lier mémoire et modernité. En accueillant une version locale du hackathon (marathon de programmation), le musée s’est transformé en un véritable laboratoire d’idées, où vingt jeunes entreprises culturelles ont investi les lieux avec images, hologrammes et dispositifs immersifs pour revisiter l’histoire locale. Une initiative applaudie par un large public, dont de nombreux artistes, et qui s’est conclue par une cérémonie de remise de prix suivie d’une représentation artistique retraçant les civilisations passées de Salakta.

Un retour à soi, en douceur mais avec certitude

Il y a des vérités qu’un pays redécouvre à voix basse, comme un murmure familier qui revient hanter les silences. En Tunisie, l’une d’elles refait surface avec une évidence sereine : la véritable richesse réside dans ce qui la distingue, dans ce qui l’ancre. Sans tapage, avec une tranquille fermeté, la tunisianité se redéploie vivante, plurielle et assumée.

Ce mouvement ne vient pas seulement d’en haut. Il émane du cœur même du peuple. Dans les festivals, sur les réseaux sociaux, à travers la mode, la cuisine, la langue et la musique, les Tunisiens célèbrent de plus en plus ce qu’ils sont, avec fierté. 

Prenons les mariages. Longtemps influencées par des esthétiques venues d’ailleurs, les cérémonies tunisiennes retrouvent aujourd’hui leurs couleurs d’origine. Le hammam de la mariée, autrefois relégué au second plan, reprend toute sa place. Accessoires brodés, chants traditionnels, parfums de henné et de bkour (encens) réinvestissent l’espace. Les habits anciens et les bijoux ne sont plus des clins d’œil folkloriques, mais des parures d’enracinement, portées avec élégance et fierté.

Une cuisine audacieuse, enracinée dans le goût et la mémoire

Notre gastronomie parle aussi de nous. Par le raffinement d’un ragoût salé-sucré, la marka hloua, par l’indétrônable mloukhiya tunisienne, ou encore par cette spécialité raffinée et régionale propre à la ville de Monastir : le couscous au chirkaw. Ce dernier exige une maîtrise parfaite des cuissons, notamment celle du poisson, qui doit rester moelleux, et est souvent servi lors de repas de réception. Une cuisine qui s’épanouit dans une diversité joyeuse.

Cuisine de rue ou de fête, revisitée ou ancestrale, salée ou sucrée, elle est portée par une nouvelle génération de passionnés. Influenceurs, mères de famille, chefs confirmés ou en devenir partagent leurs recettes comme autant de fragments d’identité. C’est une cuisine de caractère, à l’image de son peuple : audacieuse, vivante, chaleureuse.

En ce moment même, les maisons du Cap Bon sont embaumées de fleur d’oranger, de géranium, de rose… C’est la saison des eaux florales, des gestes transmis discrètement de mère en fille. Chaque goutte distillée porte en elle un éclat de mémoire, un geste d’amour silencieux, une fidélité à ce que nous sommes.

Ce retour aux sources traverse les générations. Même les plus jeunes s’en emparent avec créativité. Sur TikTok, la danse populaire tunisienne refait surface, portée par des sons anciens réactualisés. Le mezoued, avec sa pulsation reconnaissable entre toutes, crée un lien immédiat, un sourire, un mouvement du corps, une complicité. Il est difficile d’être tunisien et de rester de marbre face à cette musique-là.

Une résistance douce dans un monde sans repères

Dans un monde saturé d’images et d’influences, l’identité tunisienne devient une forme de résistance tranquille. Elle ne s’impose pas par le conflit, mais par l’évidence. Elle s’exprime dans les odeurs, les sons, les gestes, les objets.

Être soi, aujourd’hui, en Tunisie, c’est choisir l’ancrage sans tourner le dos à l’ouverture. Ce n’est pas s’opposer à la modernité, mais dialoguer avec elle, avec assurance et souplesse. Dans chaque acte, chaque célébration, chaque geste ancestral, c’est une Tunisie vivante qui se raconte à elle-même et au monde. À ce titre, l’annonce de la candidature de la jebba tunisienne a fait l’unanimité, tant elle symbolise cette identité commune et partagée. Mais la désignation du costume traditionnel de Mahdia a suscité des réactions : pourquoi Mahdia et pas Hammamet ? Pourquoi pas Kairouan ? Pourquoi pas le Nord ? Pourquoi pas le Sud ?

La force dans la diversité

Ces interrogations sont légitimes, mais ne doivent pas nous diviser. Au contraire, elles doivent nourrir une conscience collective, car chaque dossier déposé, chaque élément régional reconnu, est une victoire pour tout le pays. Une jebba, une fouta, une blousa, un bijou, une recette, une danse — et même le caftan carthaginois, fruit d’une inspiration puisée dans les statues du musée du Bardo et de Carthage, qui le distingue du caftan marocain. Tous ces fragments de patrimoine, lorsqu’ils sont protégés, ne sont pas des trophées locaux, mais des piliers d’un même édifice. Celui d’un terroir national riche de ses nuances, et d’un peuple qui a compris que sa force réside dans la diversité de ses racines. Un parfum d’identité nourri des arômes de la terre, qui n’appartient à personne, car il appartient à tous.

Mais cette richesse, si vaste soit-elle — vestimentaire, culinaire, architecturale ou immatérielle — est aujourd’hui en péril. Le patrimoine tunisien est d’une telle abondance qu’il en devient vulnérable. Il est urgent que les autorités agissent avec détermination pour le recenser, le préserver, le promouvoir.

Makroudh de Kairouan, charmoula de Sfax, bourzgane du Kef. Il y a, dans chaque ville, chaque foyer, un goût, un geste, une parure, un savoir transmis à voix basse. Les tenues du Sud comme El Houli, celles du Nord comme à Rafraf ou Ras Jbel, les bijoux anciens qu’on garde comme des secrets, tout cela mérite d’être protégé. Non par fierté régionale, mais par devoir de mémoire. Car ce qui n’est pas reconnu finit par disparaître. Ce qui n’est pas transmis s’efface. Il est temps que la Tunisie se lève, unie, pour faire de cette richesse éclatée une force commune. Que notre diversité ne soit plus dispersée, mais portée haut, comme un héritage vivant à inscrire au patrimoine de l’humanité.

L’administration, maintenant…

23. Mai 2025 um 17:00

LE grand mérite que les Tunisiens doivent au Président Kaïs Saïed, au-delà du processus salvateur qu’il a conduit un certain dimanche 25 juillet 2021, réside bien dans sa capacité à intervenir, au moment opportun, dans le débat général. Et de le recentrer sur les véritables enjeux à gagner et les défis réels à remporter, afin que les pistes ne se brouillent pas et que les rôles des uns et des autres, en premier lieu au sein des sphères du pouvoir ou de celles soi-disant proches ne s’entremêlent, pour que les acquis réalisés après tant de sacrifices ne s’effacent ou ne paraissent insignifiants.

Avec l’adoption de l’amendement du Code du travail dans le sens de l’éradication, à jamais, du système de la sous-traitance et dans l’objectif de rendre à des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs leur droit absolu, le Chef de l’Etat a vu, encore une fois, juste et a choisi de parler aux Tunisiens le langage de la vérité, de la transparence et aussi de l’audace. Celle de reconnaître qu’on a réussi à franchir une étape, celle de rendre la sous-traitance illégale, illicite et passible de lourdes peines de prison pour les contrevenants. Il reste une autre étape encore plus importante et plus stratégique, si l’on ose s’exprimer ainsi. Celle de vaincre les réticences légendaires de l’administration et d’amener celles ou ceux qui y tiennent toujours le pouvoir de concrétiser les dispositions contenues dans les nouveaux articles du Code du travail.

La révision de ce même Code est historique comme l’ont écrit les sympathisants du 25-Juillet et également ceux de l’opposition qui ont encore la tête sur les épaules et savent toujours séparer le bon grain de l’ivraie.

Il demeure, cependant, impératif de gagner le pari de la révolution administrative après avoir relevé celui de la révolution législative et réussi à neutraliser les lobbies et les groupes de pression qui ont failli faire tomber, au palais du Bardo, le projet d’amendement. En s’appuyant sur de faux calculs dont les objectifs et les commanditaires n’échappent plus à personne, même parmi les députés dont certains ont paru mordre à l’hameçon et n’ont pas hésité à faire montre de leurs «réserves professionnelles».

Le Président de la République l’a clairement indiqué : «La révolution législative a démarré. Il faut s’en réjouir. Mais pour que les Tunisiens en sentent les effets, il est urgent que l’administration suive le courant et réalise sa révolution».

Le Dr Majed Zammni remporte le Prix Nelson Mandela pour la santé : une consécration mondiale pour la Tunisie

Von: La Presse
23. Mai 2025 um 16:29

Le Dr Majed Zammni, représentant de la Tunisie, a été distingué ce vendredi à Genève par le Prix Nelson Mandela pour la promotion de la santé, décerné par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce prix prestigieux salue une carrière exceptionnelle consacrée au développement du secteur de la santé et aux réformes durables en santé publique.

Le Dr Zammni devient ainsi l’un des rares lauréats de l’édition 2025, la Tunisie figurant parmi les cinq pays seulement honorés cette année. Ce choix témoigne d’une reconnaissance internationale croissante envers la qualité du système de santé tunisien et son rayonnement régional.

Dans son allocution, le directeur général de l’OMS a salué les progrès réalisés par la Tunisie dans le domaine médical, soulignant l’engagement continu du pays en faveur de l’innovation, de l’accessibilité des soins et de l’excellence clinique.

Cette distinction vient renforcer la position de la Tunisie comme acteur de référence en matière de santé publique, confirmant sa détermination à poursuivre les réformes structurelles et à promouvoir l’excellence dans ses politiques sanitaires.

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