Les flops… des prix à la consommation!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – La fixation des prix des produits de première nécessité, comme les légumes et les fruits, les produits alimentaires et autres, ne semble pas être le for de nos décideurs économiques qui sont en train de saper à la base la confiance -certes qui n’a pas toujours régné- entre les politiciens et les consommateurs qui ne semblent pas vivre sur la même planète !!!
Des tentatives, certes, louables ont été faites, afin de juguler la frénésie de la hausse des prix… mais, le mal est qu’à chaque intervention du ministère du commerce, c’est le contraire qui se passe et on est contraint de faire face aux méfaits des spéculateurs qui ont les ficelles nécessaires pour échapper aux campagnes de contrôle économique -si on peut appeler ce qui se passe… un contrôle !!!- et qui sont, toujours gagnants dans leur bras-de-fer, avec l’autorité de tutelle, au grand dam du pauvre citoyen qui peine à joindre les deux bouts.
Ce qui a provoqué cette réflexion, ce sont les prix atteints par les pommes de terre… et les circonstances ayant entouré l’importation de quantité infectes de ce produit agricole… sans qu’on nous explique si les auteurs de ces méfaits ainsi que ceux qui avaient conclus ces marchés ont été sanctionnés.
Nous avions connu l’affaire des pommes qui, à un certain moment, étaient vendus à moins de cinq dinars… et il a suffi de l’intervention du ministère du commerce pour fixer un prix maximum, pour que les coûts s’envolent, jusqu’au triple et même plus… à tel point que les propriétaires des étals des fruits et légumes ont honte d’afficher les prix, avec les pommes de Sbiba -un produit local- commercialisée à près de dix dinars le kilo.
Et venue, par la suite, l’affaire des bananes dont le prix était, aussi, à moins de cinq dinars le kilo… et avec la limitation des prix à 4,5 DT… c’est l’envolée frénétique avec des coûts qui ont dépassé les 20 dinars, à un certain moment… et le pire est que les bananes importées par l’Office du commerce sont vendues à sept dinars le kilo, dans les grandes surfaces… ce qui implique que le ministère est en infraction avec les décisions qu’il émet.
Pour revenir aux pommes de terre… le même ministère a limité le prix du kilo à 1,600 DT le kilo… malheureusement, aujourd’hui le coût s’est envolé à plus du double et il dépasse, parfois les 3,500 DT le kilo, ce qui est une aberration… et cela se passe au vu et au su de tout le monde !!!
D’autres produits ont suivi le même rythme… a tel point qu’on ne peut plus acheter n’importe quel fruit à moins de cinq dinars, le kilo… et lorsqu’on regarde les tarifs appliqués pour les pastèques et les melons, on n’a plus qu’à se cacher la tête dans son oreiller… pour ne pas risquer de sortir de chez soi, et voir pareils massacres !!!
P.S. Pour votre gouverne, sachez que ces marchands de fruits et légumes sont les commerçants qui paient le moins de taxes à l’Etat et, parfois, ils utilisent des subterfuges pour écouler ces produits « prohibés » grâce à des camionnettes qui peuvent s’enfuir lorsque les agents de contrôle économique arrivent… et c’est le client qui casque !!!
Faouzi SNOUSSI