Tunisie : le président Saïed n’est pas satisfait de la marche de justice
En recevant la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, mercredi 8 janvier 2025, au Palais de Carthage, Kaïs Saïed a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de réduire le délai de traitement des affaires par les tribunaux. Si le président de la République lui-même n’est pas satisfait de la marche de la justice, que dire alors des justiciables ?
Cité dans un communiqué, Saïed a souligné que les procédures ne sont pas une fin en soi, mais des moyens pour que chacun puisse obtenir ses droits, conformément à la loi qui place tous les justiciables sur un pied d’égalité.
Le chef de l’Etat a également affirmé que le peuple tunisien aspire à la justice, souhaite connaître la vérité dans son intégralité, et exige une reddition de comptes pour tous les abus commis.
Les reports successifs de certaines affaires en instance depuis plus d’une décennie deviennent une forme de déni de justice, a averti Saïed, dans ce qui ressemble à une critique directe du système judiciaire, trop procédurier, trop lent et dont peu de citoyens se disent satisfaits.
Reste que cette critique ne date pas d’hier; elle a souvent été exprimée par le président de la république depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême, fin 2019, et on ne peut pas dire que les choses ont évolué, depuis, dans le bon sens.
Où se situe le hiatus? Mme Jaffel, magistrate de son état, en poste depuis octobre 2021, s’est rarement exprimée sur ce sujet. Elle a sans doute une idée sur les causes de la lenteur du système judiciaire et, surtout, sur les moyens d’en simplifier les procédures et d’en raccourcir les délais. Et on serait bien curieux de l’entendre.
I. B.
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