La Tunisie à l’honneur du festival Terres de Paroles 2025 en France
La Tunisie sera à l’honneur à la 14ème édition du festival “Terres de Paroles” qui se déroulera du 17 au 24 mai 2025, en Seine-Mairitme (France), à travers une riche programmation entre littérature, arts visuels et performances artistiques.
Ce cycle de regards croisés sur la Tunisie contemporaine sera inauguré par une rencontre, le 17 mai, avec & Azza Filali, Marie Nimier et Eva Marzi. La rencontre intitulée “Raconter la Tunisie, autrement” offrira des regards croisés de ces trois autrices qui explorent les trajectoires intimes, révélant la complexité d’une Tunisie plurielle.
Azza Filali, figure majeure de la littérature tunisienne, dresse dans Malentendues (Elyzad), un portrait saisissant de la condition des femmes dans le pays quand Marie Nimier, avec ses Confidences tunisiennes (Gallimard), recueille les secrets d’inconnus, récits empreints d’humanité, tour à tour drôles et poignants. Avec Hippocampe (La Veilleuse), Eva Marzi, poétesse suisse, retrace quant à elle le parcours d’un jeune migrant tunisien à travers l’Europe, devenu amnésique après un accident. Un voyage littéraire au cœur des destins et des voix de la Tunisie d’aujourd’hui.
“Malentendues”, un opus de 344 pages Editions Elyzad, 2023) lauréat du Comar d’or 2024 de la compétition du roman en langue française. Le jury du Comar d’Or a récompensé “un roman qui se distingue par sa maîtrise des techniques de la narration romanesque. Le récit puise sa force dans une galerie de portraits féminins aussi complexes qu’attachants de sincérité et de vérité. En situant l’action de son roman dans le cadre idyllique de l’île de de Djerba, l’auteure fait ressortir le contraste entre la carte postale et les blessures des femmes qu’elle croise et dont elle nous décrit les velléités de rébellion contre un ordre établi, étouffant et injuste.”
“Malentendues” est l’histoire de “Emna, la quarantaine, avocate tunisienne, mariée, est chargée d’une mission visant à évaluer le degré de civisme et d’autonomie des femmes rurales dans un village conservateur de l’île de Djerba.
“Le temps creuse même le marbre” est une exposition placée sous le commissariat de Victoria Jonathan qui aura lieu du 17 au 21 mai. Cette exposition collective réunit onze artistes de la scène contemporaine tunisienne qui explorent les thèmes de l’histoire et de la mémoire à travers les arts visuels. Qu’ils se réapproprient des archives, des rites ou des savoir-faire vernaculaires, ils partent sur les traces d’un passé méconnu pour mieux s’en affranchir, révéler ce qui résiste de manière invisible et inventer d’autres langages.
“Wled el Machta I” (Les enfants de la Machta) est une performance de performance chorégraphique de Amira Lamti & le danseur Rochdi Belgasmi. En lien avec ses œuvres présentées dans l’exposition autour de la symbolique et des gestes de la machta (femme qui prépare la mariée au rite nuptial traditionnel dans la région du Sahel), la plasticienne Amira Lamti fait appel à Rochdi Belgasmi, danseur et chorégraphe qui déconstruit les représentations de genre dans la danse populaire tunisienne, pour créer à quatre mains une performance mêlant danse, musique et poésie.
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