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A vos masques, le coronavirus revient !

05. Januar 2025 um 08:44

En ce début de 2025, les symptômes du Covid-19 sont toujours ceux liés à la circulation du variant Omicron (et ses sous-lignages), majoritaire dans le monde. Les plus fréquemment observés sont la fatigue, le mal de tête, la fièvre, la toux et l’écoulement nasal. Les nouvelles souches sont certes moins dangereuses que celles d’il y a cinq ans, mais elles peuvent être mortelles, avertissent les responsables de la santé publique à travers le monde. Il ne fallait pas plus pour voir fleurir de nouveau les masques dans les lieux publics.

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Il y a cinq ans, en janvier 2020, le Covid-19 a envahi le monde et chamboulé la vie de l’humanité entière. Le danger est venu de l’infiniment petit et il a causé d’énormes dégâts : plus de 20 millions de morts d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cinq ans après, cette pandémie n’a pas encore livré tous ses secrets. Certaines questions restent toujours sans réponses.

Pour les chercheurs et les scientifiques, le coronavirus a été  un accident de la nature, ce qui n’est pas l’avis des théoriciens du complot qui affirment qu’il est le résultat d’une manipulation humaine voulue et planifiée, sans apporter la moindre preuve.

Au départ, il y a eu un vecteur animal, probablement le pangolin qui contamine une personne sur un marché public à un endroit situé près d’un laboratoire de biologie à très haute sécurité à Wuhan en Chine. Cette personne va à son tour contaminer des dizaines, des milliers et des millions d’autres… Bientôt, c’est toute l’humanité qui sera concernée, le virus ayant trouvé un terrain propice à sa propagation rapide, par contaminations successives, et à une vitesse devenue incontrôlable.

La vie sur terre s’est figée

La pandémie va profiter de l’ignorance, de l’inexpérience, de l’inconscience, de la négligence, ainsi que de la grande mobilité des personnes et de leurs rassemblements (avions, bateaux, trains, autobus, stades, cinémas, réunions, marchés, concerts, fêtes…) pour se propager à la vitesse de l’éclair. La densité des populations aidant, de villages en villes, de régions en territoires, de pays en continents, la pandémie a pris son envol et gagné toutes les régions du monde, même les plus reculées et les plus enclavées.

Avec l’installation de la pandémie, la vie sur terre s’est figée, en attendant que le miracle se produise. Et avant le développement des premiers vaccins, il a fallu un an de confinement, de distanciation sociale, du port de masque, d’attente fébrile et de sacrifices. C’était, souvenons-nous, un vrai cauchemar planétaire.

Pour endiguer cette terrible pandémie qui risquait de tout emporter, il fallait trouver le plus vite possible un vaccin capable d’en venir à bout. Des dizaines de laboratoires à travers le monde se sont lancés dans une course contre la montre pour développer ledit vaccin. Et en un an à peine, le miracle s’est produit. Pour y parvenir, Pfizer et Moderna ont utilisé une nouvelle technologie, l’ARN messager. Des années de recherche antérieures – y compris des découvertes récompensées par un prix Nobel – ont été essentielles au fonctionnement de cette nouvelle technologie.

Les vaccins développés ont été très utiles et ont prouvé leur efficacité, malgré le scepticisme affiché par certains. Ils ont, en tout cas, réussi à limiter la propagation de la pandémie, à prévenir ses formes graves et à éviter beaucoup d’hospitalisations et de décès.

Par ailleurs, en cinq ans, au moins cinq variants du coronavirus ont émergé et ont été classés comme préoccupants par l’OMS : Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Omicron et font l’objet d’une surveillance très accrue parce qu’ils sont plus contagieux, résistants à la vaccination et parfois associés à un risque accru de maladie grave.

Des questions encore sans réponses

Dans ce contexte, deux questions taraudent encore l’esprit des chercheurs et auxquelles on n’a pas pu répondre scientifiquement.

1- Pourquoi le Covid-19 a-t-il épargné les enfants? Plusieurs hypothèses ont été émises à ce propos mais qui ne sont pas encore étayées par des études sérieuses et des preuves irréfutables.

2- Pourquoi la catastrophe annoncée dans les pays africains n’a-t-elle pas eu lieu? Vu l’extrême pauvreté sévissant dans les pays africains, le peu de moyens dont ces pays  disposent et leurs systèmes de santé défaillants et mal préparés, des experts de tous bords ont prévenu contre une hécatombe en Afrique avec des dizaines de millions de morts. Il n’en fut rien. L’Afrique a été le continent le moins touché. Et c’est dans les pays développés, plus organisés et mieux équipés, que le virus a fait le plus de ravages. Comment  expliquer ce paradoxe?

Au moment où l’on agite à nouveau la menace d’un possible retour de la pandémie avec des virus mutants et où les masques reviennent en force dans les lieux publics partout dans le monde, ces questions reviennent au cœur de l’actualité. Seule consolation : aujourd’hui, on est mieux préparés et mieux outillés pour faire face à toute éventualité.

* Médecin.   

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