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“Sudan, remember us” de Hind Meddeb reçoit une mention spéciale à Casablanca

Von: walid
24. Juni 2025 um 10:15

L’acteur Mohamed Mrad et le documentaire « Sudan, remember us » de Hind Meddeb ont été primés à la 6ème édition du Festival du film arabe de Casablanca, au Maroc, dont le Palmarès a été dévoilé vendredi soir.

Mohamed Mrad a remporté le prix de l’interprétation masculine pour son rôle dans “JAD” de Jamil Najjar. Ce premier long-métrage du réalisateur tunisien a été tourné au cours de la saison estivale de 2024. Après sa sortie récente dans les salles tunisiennes, JAD a fait sa première arabe au Festival du film arabe de Casablanca, tenu du 13 au 20 juin 2025.

« Sudan, remember us » (Soudan, Quand les poèmes s’effondrent) a eu une mention spéciale. Ce documentaire de 76m est une coproduction de 2024 tuniso-franco-qatarie.

Synopsis : “Au printemps 2019, la cinéaste Hind Meddeb capture un moment jubilatoire de défi parmi les jeunes militants soudanais à Khartoum après le renversement d’une longue dictature, puis relate la répression militaire qui a suivi”.

Ce film dresse le portrait d’une jeune génération soudanaise luttant pour la liberté avec ses propres paroles, poèmes et chansons, une jeunesse déterminée à renverser la dictature et à faire triompher ses rêves de liberté. En 2024, il a été sélectionné dans divers festivals dont la 21ème édition des “Giornate degli autori”, sélection parallèle de la 81ème Mostra de Venise (28 août au 9 septembre) et la 49ème édition du Festival international du film de Toronto (TIFF, 5-15 septembre), au Canada.

Initialement reporter à France Info et pour le magazine Tracks sur Arte, Hind Meddeb a réalisé des documentaires des reportages au Maroc, en Tunisie, en Egypte et au Liban dont » Our Voices As Only Weapons » et » Paris Stalingrad » (2019), Kids on the road et Storie Vere di Palermo (2018), Get Organized ! (2016), Tunisia Clash (2015), Electro Chaabi (2013) et Au pays de Glissant (2011) et Casablanca, one way Ticket to paradise (2007).

Le grand prix du festival du film arabe de Casablanca est revenu au film “The Ant That Crossed My Sketchbook ”du Libanais Chris Akouri. 12 films étaient dans la compétition des longs-métrages de fiction et documentaires et 19 autres dans la compétition des courts-métrages de fiction et documentaires.

Le Festival du film arabe de Casablanca est organisé par l’Association Imtidad pour la Culture et le Développement, en partenariat avec le Conseil de la commune de Casablanca et le Centre Cinématographique Marocain (CCM).

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‘‘Vers l’Orient’’ │ Abdelwahab Meddeb en marche vers la lumière

12. Juni 2025 um 08:05

Abdelwahab Meddeb n’est plus, mais il écrit encore. Dix ans après sa disparition, ses carnets refont surface et composent un livre bouleversant de beauté et d’érudition : ‘‘Vers l’Orient. Carnets de voyage de Tanger à Kyoto’’, publié aux éditions Stock. Plus de cinq cents pages de manuscrits, de dessins, de méditations poétiques, de pensées sur l’histoire, les civilisations, les villes et les âmes.

Djamal Guettala

Il y a des auteurs qui écrivent pour publier. Meddeb écrivait pour marcher, pour respirer, pour exister. Dans ses carnets retrouvés par son épouse Amina et sa fille Hind, il y a le monde. Pas le monde qu’on traverse en touriste, mais celui que l’on arpente en lecteur, en mystique laïc, en poète en quête de correspondances.

De Tanger à Kyoto, en passant par Fès, Tolède, Kairouan, Alexandrie, Sarajevo ou Jérusalem, l’auteur trace une carte intérieure où les civilisations dialoguent en silence.

Érudition en mouvement

Chaque étape du voyage est une méditation. Chaque ville, un palimpseste. Meddeb lisait les pierres comme d’autres lisent les livres. Il consigne, en français comme en arabe, dans une graphie soignée, ses impressions, ses émerveillements, ses colères aussi. Les pages sont ornées de croquis, de plans d’architecture, de fleurs séchées ramassées au bord d’un chemin. L’objet-livre est un trésor en soi, magnifiquement préfacé par Arthur H.

Ce ‘‘Vers l’Orient’’ n’est pas une fuite mais un retour. Un retour aux sources, à l’origine du souffle poétique, aux croisements oubliés où l’Islam et l’Europe, l’Afrique et l’Asie se sont fécondés mutuellement.

Meddeb rappelle, sans jamais le dire frontalement, que l’Orient n’est pas l’Autre, mais une part de nous-mêmes. Que la culture musulmane n’est pas un bloc figé mais une vibration, une traversée, une lumière qui voyage.

Le legs d’un passeur

Abdelwahab Meddeb fut poète, romancier (‘‘Talismano’’, ‘‘Phantasia’’), essayiste (‘‘La Maladie de l’islam’’), critique d’art, historien, traducteur, animateur de l’émission ‘‘Cultures d’islam’’ sur France Culture. Il a aussi contribué à la redécouverte de la littérature arabe classique, à la traduction des grands textes soufis, et à l’exploration des liens entre peinture, mystique et modernité.

Ses carnets, patiemment assemblés par son épouse et sa fille, ne forment pas un journal intime mais une géographie mentale. Un texte-monde. Un anti-GPS poétique. On y entre comme on entre dans une bibliothèque ancienne ou une médina endormie. On en ressort avec la sensation d’avoir appris à regarder autrement.

Un livre d’avenir

Ce livre arrive à point nommé. À l’heure où les crispations identitaires et les replis dogmatiques réduisent la pensée à des slogans, ‘‘Vers l’Orient’’ ouvre des fenêtres. Il rappelle que le voyage est un acte de culture, que l’islam n’est pas un mur mais un pont, que la beauté sauve parfois ce que la politique détruit.

Pour tous ceux qui aiment la langue, la lenteur, la marche, la poésie et la civilisation, ce livre est un événement. Meddeb, l’écrivain-marcheur, l’amoureux des livres et des lieux, n’est pas mort. Il nous parle encore. À nous de tendre l’oreille.

‘‘Vers l’Orient. Carnets de voyage de Tanger à Kyoto’’, de Abdelwahab Meddeb, préface  Arthur H, éditions Stock, collection «La Bleue», Paris le 21/05/2025, 512 pages.

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