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FILT2025 : Hector Sonon, Seif Eddine Nechi, Kamal Zakour et Abir Gasmi défendent la BD africaine

28. April 2025 um 17:36

Quatre auteurs ont participé, dimanche, à une rencontre « autour de la Bande dessinée, illustration et caricature de presse en Afrique » organisée dans le cadre de la Foire internationale du Livre de Tunis.

Réunis au pavillon de l’Institut français de Tunisie, au parc des expositions du Kram, le Béninois Hector Sonon, l’Algériens Kamal Zakour et les Tunisiens Seif Eddine Nechi et Abir Gasmi, sont des auteurs qui viennent d’univers différents.
Cette génération de caricaturistes, illustrateurs, bédéistes, scénaristes et peintres, milite pour instaurer une forme d’art et d’expression peu valorisée par “les décideurs culturels et les éditeurs”.

Le rendez-vous a permis de jeter la lumière sur une expression artistique qui peine à trouver sa place en Afrique.

-Parcours croisés dans la BD et la caricature de presse

En visite en Tunisie pour la première fois, Hector Sonon est revenu sur les conditions ayant favorisé sa passion pour le dessin et la caricature de presse. “J’ai compris, très tôt, qu’avec le dessin, on peut s’exprimer…”, a déclaré le dessinateur béninois.

Enfant, ” je s’enfermait et dessinait beaucoup”, dit-il. Cependant, son orientation vers la BD s’est révélée dans un stade ultérieur de sa vie d’adulte. Son talent dans la caricature lui a permis de collaborer, depuis son jeune âge, avec un journal local où il commence à dessiner dans la presse à l’âge de 17 ans puis remporter des bourses pour perfectionner son art à l’étranger.

En plus de sa vocation d’artiste peintre, Hector Sonon travaille pour l’hebdomadaire satirique “Le Déchainé du Jeudi” paraissant à la ville de Cotonou, tous les jeudis. La peinture, le dessin de presse et la Bande Dessinée sont des disciplines qui n’ont pas de secret pour cet artiste au parcours diversifié.

Idem pour Seif Eddine Nechi qui a fait le même parcours précoce dans la caricature de presse quand il avait à peine 15 ans. “Je faisais des caricatures pour un quotidien dans la rubrique faits-divers”. Pour lui être caricaturiste, était une passion et un métier d’avenir, un rêve qu’il devra plus tard y renoncer.

Autour de sa passion pour la BD, Seif Eddine Nechi, psychologue de formation ayant fait ses débuts dans la publicité, explique : “après avoir fréquenté le milieu artistique, je me suis retrouvé, par hasard, dans le cinéma d’animation”, assurant une vocation qu’il devra aussitôt adopter et s’y investir pleinement.

Dessinateur de bande dessinée et illustrateur, l’Algérien basé à Tunis, Kamal Zakour, assure avoir toujours était intéressé par la BD, un art auquel il était assez accoutumé depuis son jeune âge. Actuellement son travail est beaucoup plus en tant qu’illustrateur que bédéiste.

■Quels défis pour la BD en Afrique ?

Cette génération d’artistes africains est en train de se frayer un chemin pour instaurer une forme d’art et d’expression peu valorisée par les décideurs culturels, les éditeurs et en manque de visibilité auprès du grand public.

Les jeunes sont beaucoup plus portés sur cet art en vogue dans les studios hollywoodiens et dans des pays comme le Japon, sa culture manga et son célèbre studio d’animation Ghibli fondé il y a quatre décennies.

Les jeunes sont beaucoup plus portés sur cet art très en vogue dans les studios hollywoodiens et dans des pays comme le Japon, sa culture manga et son célèbre studio d’animation Ghibli.

En Afrique et dans le monde arabe, la réalité est toute autre. Abir Gasmi, scénariste plusieurs fois primée, membre d’un collectif de la BD, a parlé de “l’effervescence générale ayant suivie le printemps arabe et la naissance de beaucoup de collectifs de Bande dessinée..”.

Ce qui unit ces quatre artistes est la même question celle de comment promouvoir un art en quête de reconnaissance, comme elle l’a déclaré Abir Gasmi tout en affichant son regret du fait que “les autorités culturelles ne considèrent pas la Bande Dessinée en tant que discipline artistique ».

Ce genre d’art, la BD, est face à « un marché désorganisé et un manque de données sur les tendances dans le secteur de l’édition, comme l’a expliqué Seif Eddine Nechi, constatant la perception générale de ce qu’est vraiment la Bande Dessinée, absente du registre officiel comme étant une forme d’art à part entière, et souvent assimilée à un genre destiné uniquement à l’enfance ».

Le problème de distribution constitue un handicap pour ces auteurs au niveau de la créativité et la distribution de leurs créations, surtout avec la réticence des éditeurs à publier des livres de BD, a fait constater l’artiste béninois.

« La BD africaine n’existe pas. Les auteurs ne manquent pas, c’est plutôt une question en lien avec toute la chaîne du livre qui fait défaut », a-t-il estimé. « Face à cette situation assez complexe, il a affirmé que les auteurs de la Bande Dessinée continuent à exister grâce à d’autres métiers parallèles et leur passion ».

Malgré la tentative de certains éditeurs à publier pour des bédéistes, la réalité de la BD en Algérie est identique et le manque des financements, a également indiqué Kamal Zakour.

Dans un monde de plus en plus dominé par l’Intelligence Artificielle, le métier de dessinateur et caricaturiste est face à de véritables défis. Le Japon, par exemple, cherche à instaurer un cadre législatif sur les droits d’auteurs et la réglementation de l’usage de l’IA, a-t-on indiqué.

Les conférenciers ont souligné la nécessité d’intégrer cet art dans les manuels d’enseignement et l’adoption d’approches pédagogiques. En parallèle, ils ont préconisé davantage d’implication des mécènes et la mise en place d’une politique qui encourage à initier et à éduquer les gens à cet art.

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