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Tunisie : quand l’enseignement prend un virage british !

31. Juli 2025 um 15:31

La génération Z, bien connue pour son utilisation accrue du numérique et son ouverture sur le monde, délaisse petit à petit la langue de Molière et proclame ouvertement et fièrement sa préférence ainsi que sa maîtrise de l’anglais.

C’est bien clair dans notre vie quotidienne : les jeunes sont de plus en plus familiarisés avec la langue anglaise, aux côtés de l’arabe et du français. Leurs discours sont parsemés de mots anglais témoignant d’une transition culturelle qui se met en place et qui va, certainement, se renforcer dans l’avenir.

Cette anglicisation a aussi trouvé sa voie dans les universités tunisiennes.

Au cours des deux dernières décennies, des programmes d’enseignement supérieur en anglais ont ainsi vu le jour en Tunisie. South Mediterranean University (SMU), une université privée, a ouvert la voie, allant même jusqu’à créer campus qui regroupe une école de commerce, à savoir la Mediterranean School of Business (MSB), et une école d’ingénieurs, la MedTech.

Pour sa part, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’est pas en reste. En effet, en 2010, il a fondé une école de commerce publique enseignant en anglais, Tunis Business School (TBS).

Cette initiative s’est propagée progressivement et a englobé d’autres disciplines scientifiques. Ainsi, depuis l’année universitaire 2019-2020, la Faculté de médecine de Sousse a mis en place un programme de formation médicale en anglais visant à intégrer les médecins tunisiens dans les milieux académiques et médicaux à l’échelle mondiale.

En 2022, la Faculté de médecine dentaire de Monastir a elle aussi offert à ses étudiants la possibilité de suivre un cursus académique en anglais.

Ces tentatives d’innovation profiteront sans doute aussi bien aux étudiants qu’au pays. Ceux qui choisissent l’anglais vont être en contact avec les tendances mondiales et les récentes recherches.

En plus, ils vont avoir accès à davantage de ressources académiques, ce qui peut constituer un atout considérable pour le développement de la recherche et de l’enseignement en Tunisie.

En outre, l’enseignement en anglais augmente les chances pour une université d’améliorer son classement à l’échelle mondiale. Parmi les critères pris en compte lors de l’élaboration de ce classement, il y a le nombre et la qualité des publications qui témoignent de l’activité de la recherche. Publier ses travaux dans des revues académiques en une langue largement comprise à l’échelle mondiale permet une meilleure diffusion de ceux-ci. En gagnant en visibilité, les publications ont plus de chances d’être citées par la communauté scientifique, ce qui renforce l’impact académique de l’université en question et améliore sa position dans les classements mondiaux.

Toutefois, on n’a pas encore totalement abandonné la langue de Molière au profit de celle de Shakespeare. Alors un peu de patience.

Eya Kharrat

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