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Rajeh Khemiri dresse le bilan de la collaboration scientifique tuniso-européenne

19. Juni 2025 um 13:15

« La lutte contre la dégradation de l’environnement a un prix », lance d’emblée Rajeh Khemiri lors de l’événement Vert’Demain. Le responsable de la coopération européenne en Tunisie dresse un bilan sans complaisance d’une collaboration scientifique qui ne date pas d’hier : entre fierté légitime d’un statut unique dans la région et lucidité sur les faiblesses à corriger, son intervention dessine les contours d’un partenariat à la croisée des chemins.

Durant l’événement Vert’Demain organisé mercredi 18 juin 2025 à Tunis, Rajeh Khemiri, en charge des questions d’aide et de coopération internationale à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, a fait le point sur les partenariats scientifiques établis entre l’UE et le pays.

« La lutte contre la dégradation de l’environnement a un prix quand même », a d’emblée souligné M. Khemiri en introduction de son intervention. « C’est une coopération qui a duré pour des années et des années. Elle n’a pas commencé hier », a-t-il rappelé. Cette collaboration a débuté bien avant l’Accord d’association de 1995, qui marquait alors une première entrée timide dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Les étapes clés de cette coopération comprennent la signature en 2003 du premier accord scientifique et technologique avec un pays du Sud, suivie en 2012 par l’établissement d’un partenariat privilégié consacrant un chapitre dédié à la recherche scientifique.

Plus de 55 millions d’euros…

L’année 2016 va constituer un tournant majeur avec l’entrée de la Tunisie comme premier et seul pays arabe et africain associé à tous les programmes-cadres européens, statut qui sera confirmé en 2022. « La Tunisie demeure jusqu’à maintenant le seul pays arabe et africain », a insisté M. Khemiri. Tout en ajoutant que « le pays doit valoriser cette exception au niveau de la région ».

Concernant les programmes-cadres de recherche et développement (PCRD), M. Khemiri a souligné que la Tunisie a progressivement accru sa participation depuis le FP4 (ou Quatrième programme-cadre). Les fonds levés ont évolué de 2,7 millions d’euros lors du FP4 à 16 millions d’euros pour le FP7, démontrant « une montée continue en fait en termes de performance ». Sur quarante années, le budget cumulé dépasse les 55 millions d’euros.

Les entités relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que les centres de recherche, représentent 70 % des projets retenus par la Tunisie dans ces programmes. « C’est un point très avantageux », a noté Rajeh Khemiri.

« Une petite faiblesse sur laquelle on doit travailler maintenant : c’est la faible participation du secteur privé » avec seulement 12 participations pour 2,1 millions d’euros, poursuit-il.

Dans le cadre du programme Erasmus Plus, la Tunisie occupe une position de premier plan. Pour la période 2015-2020, elle se classait deuxième dans la région derrière le Maroc. Pour la période 2021-2024, elle partage la première place avec l’Égypte, comptabilisant 13 projets de renforcement de capacités universitaires (CBE). Ces projets structurants impliquent la quasi-totalité des universités tunisiennes relevant du ministère.

Défis et perspectives d’avenir

Malgré ces performances, plusieurs défis subsistent relève Rajeh Khemiri, dans son allocution à l’événement Vert’Demain. « Il faut éviter que ce ne soit pas seulement les mêmes acteurs qui postulent et qui continuent. Il faut faire rentrer de nouveaux élèves dans la classe », a-t-il déclaré. Tout en soulignant la nécessité de diversifier les acteurs participants et de renforcer la participation du secteur privé.

L’amélioration de la qualité des projets constitue également une priorité. Une analyse récente a révélé « quelques faiblesses et quelques risques de duplication ». De même que la nécessité d’améliorer « l’adéquation avec les priorités nationales », a précisé M. Khemiri.

Ainsi, les recommandations de Vert’Demain incluent la création d’une plateforme de projets pour capitaliser sur les acquis et déployer les dispositifs créés vers d’autres universités et établissements. L’objectif est d’améliorer la valeur ajoutée et l’impact de cette participation extensive.

Rajeh Khemiri a rappelé que « la Tunisie, depuis 2016, est le seul pays arabe et africain associé aux programmes européens, bien que des négociations soient en cours avec d’autres pays. C’est le moment de travailler et valoriser cette position au niveau de la région, mais aussi de l’Afrique ».

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