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Débat à Carthage | Dépendance numérique et nomophobie

18. März 2025 um 08:51

Le Département des Sciences de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït al-Hikma) a organisé, le mercredi 12 mars 2025, à son siège à carthage, un intermède scientifique sur le thème «Dépendance numérique et nomophobie. Enjeux de l’humain dans les environnements qualifiés d’intelligents».

L’événement a été porté par les membres de l’Académie Pre Amel Benaamar Elgaaied, qui a assuré la modération, Pre Souad Kamoun-Chouk et Pr Hafedh Abdelmalek, qui ont présenté deux communications intitulées, respectivement, «La dépendance numérique, conséquences et enjeux» et «Nomophobie et effets biologiques dans les espaces qualifiés d’intelligents».

Partant d’un constat de la vie quotidienne touchant la société, à savoir la dépendance numérique et ses implications sur les plans psychologique et social, les intervenants se sont interrogés sur l’éventuel impact pathologique de ce phénomène.

Pre Kamoun-Chouk a mis l’accent, pour sa part, sur l’usage excessif des technologies numériques, en particulier chez les jeunes, et les perturbations qui s’en suivent : perte de contrôle et de temps, troubles du sommeil, isolement.

Quant à l’intervention du Pr Abdelmalek, elle a porté sur le concept de la nomophobie, un néologisme qui trouve son étymologie dans l’abréviation de l’anglais «no-mobile-phone phobia», c’est-à-dire la peur excessive d’être séparé de son téléphone. Cette phobie se manifeste par l’anxiété excessive d’oublier son téléphone ou de ne plus avoir de batterie, la dépendance aux applications et réseaux sociaux et l’incapacité à passer du temps sans écran.

Les conférenciers n’ont pas manqué de rappeler qu’une surconsommation numérique est de nature à amplifier des fragilités attentionnelles préexistantes (TDAH, dyslexie), mais des stratégies ciblées permettent d’atténuer ces effets.

Aussi, des recommandations ont été présentées pour lutter contre ces phénomènes, notamment l’utilisation d’outils et de pratiques de gestion et de limitation du temps d’écran, la programmation de pauses numériques (pendant les repas, au cours des week-ends ou des vacances), l’engagement dans des activités hors-ligne (sport, lecture, interactions sociales réelles).

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