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Gaza │ Les actes des Occidentaux ne suivent pas leur parole

29. Mai 2025 um 10:21

Les pays occidentaux donnent l’impression de s’être enfin réveillés en changeant leur ton avec Israël concernant sa guerre génocidaire livrée aux Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023 sauf qu’il y a un fossé entre les paroles et les actes.

Imed Bahri

Les États-Unis prétendent agir pour mettre fin à la guerre mais pas plus tard qu’hier, mercredi 28 mai 2025, ils ont livré la 800e cargaison d’armes à Israël portant l’aide militaire totale de Washington depuis le début de la guerre de Gaza à plus de 90 000 tonnes, selon les responsables israéliens.

Les Européens n’ont pas suspendu, eux non plus, leurs exportations d’armes vers Israël. Ils poursuivent une collaboration étroite et refusent catégoriquement qu’Israël soit accusé de génocide. 

Dans une enquête de son correspondant Patrick Kingsley, le New York Times (NYT) a évoqué la vague de condamnations des puissants alliés d’Israël qui est intervenue sur la tard alors que la guerre dévastatrice contre Gaza dure depuis plus d’un an et demi. Ils donnent l’impression de vouloir que cette guerre prenne fin. 

Cependant, et en dépit des déclarations teintées d’embarras et de vague colère, ces pays continuent de soutenir Israël militairement, économiquement et en matière de renseignement, ce qui incite le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à poursuivre les massacres des civils à Gaza. 

Au cours de plus de 18 mois de guerre, Israël a fait face à d’intenses critiques de la part des dirigeants étrangers et des organisations humanitaires mais a rarement fait face à une condamnation publique de la part de ses alliés, encore moins suivies par des menaces de conséquences tangibles.

L’aide militaire occidentale à Israël se poursuit

Ces dernières semaines, des partenaires tels que les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé une forte volonté d’exercer une pression publique sur Israël aboutissant à l’appel du président Trump dimanche à une désescalade de la guerre.

«Nous avons parlé avec eux (les Israéliens, Ndlr) et nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à toute cette situation le plus rapidement possible», a déclaré Trump aux journalistes dans le New Jersey avant de monter à bord d’Air Force One. Il parle de «situation» mais pas de guerre ou de massacres, et encore moins de génocide. Ce qui aurait été plus juste.

Ces commentaires contrastent cependant avec la position publique de Trump lors de sa prise de fonction en janvier lorsqu’il a accusé le Hamas plutôt qu’Israël d’être responsable de la guerre en cours. Il a également tenu à présenter un front uni avec le Premier ministre israélien.

La dernière déclaration de Trump intervient quelques heures avant que le gouvernement allemand, habituellement grand partisan d’Israël (pour se faire pardonner ses massacres de juifs sous le régime nazi), n’exprime des critiques inhabituellement fortes à l’égard des attaques massives d’Israël contre Gaza. «Je ne comprends pas franchement le but de causer de telles souffrances à la population civile», a déclaré lundi Friedrich Merz, le nouveau chancelier allemand, lors d’une interview télévisée.

Ce changement de position allemand intervient quelques jours après une intervention similaire du gouvernement italien de droite, un autre allié d’Israël qui avait jusqu’alors évité une condamnation aussi forte. «Netanyahu doit cesser ses raids sur Gaza. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages détenus par le Hamas qui doivent quitter Gaza», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, dans une interview publiée sur le site internet de son ministère.

Ces commentaires font suite à un effort coordonné de la Grande-Bretagne, du Canada et de la France pour critiquer la décision d’Israël d’étendre ses opérations à Gaza. Dans une déclaration commune publiée la semaine dernière, les trois pays, qui ont largement soutenu le droit d’Israël à répondre à l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, ont estimé que l’expansion de la guerre était totalement disproportionnée. Les trois pays ont mis en garde contre de graves conséquences si Israël ne changeait pas de cap.

Les intérêts israéliens passent avant toute autre chose

La Grande-Bretagne a depuis suspendu ses négociations commerciales avec Israël. Elle a également imposé des sanctions aux extrémistes israéliens qui cherchent à forcer les Palestiniens à quitter leurs terres en Cisjordanie occupée. C’est l’une de ses mesures les plus radicales contre les intérêts israéliens depuis qu’elle a abandonné son opposition l’année dernière au mandat d’arrêt émis contre Netanyahu par la Cour pénale internationale (CPI).

Par ailleurs, la France organise en juin une conférence en partenariat avec l’Arabie saoudite pour discuter de la création d’un État palestinien, ce que Netanyahu refuse catégoriquement, en menaçant de rattacher la Cisjordanie à Israël si la France venait à reconnaître un État palestinien. 

Cependant, tous ces pays continuent de soutenir Israël de nombreuses manières concrètes notamment par le biais de partenariats militaires, économiques et en matière de renseignement. Leurs déclarations vaguement critiques à l’égard d’Israël se sont si vite évaporées que l’on se demande pourquoi ils les ont faites, d’autant qu’ils ont presque tous poursuivi leurs livraisons d’armes à l’Etat hébreu.

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Où sont ces défenseurs des droits de l’Homme dont regorge l’Occident?

26. Mai 2025 um 10:43

Le 12 mai, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié une déclaration dans laquelle on lit : « L’escalade des atrocités à Gaza représente un tournant moral urgent et les États doivent agir sans délai pour mettre fin à la violence sous peine d’assister à l’anéantissement de la population palestinienne de Gaza – une issue aux conséquences irréversibles pour notre humanité commune et l’ordre multilatéral. »

Moins de deux semaines plus tard, le 24 mai, « l’escalade des atrocités » a atteint un autre niveau d’horreur à Gaza. Ce jour-là, Hamdi Najjar, médecin, accompagne sa femme à son poste de travail (pédiatre à l’hôpital Nasser), et revient à la maison auprès de ses dix enfants âgés de six mois à 12 ans.

A peine arrivé chez lui au sud de Khan Younes, un missile israélien détruit la maison, le blesse gravement lui et son enfant de dix ans et tue les neuf autres, dont un bébé de six mois.

La mère, en service à l’hôpital, reçut son mari et l’un de ses enfants gravement blessés. Elle reçut après sept cadavres de ses enfants gravement brûlés. Si gravement brûlés qu’elle fut « incapable de dire qui est qui », selon le terrifiant témoignage rapporté par la presse. Ses deux autres enfants, dont le bébé de six mois sont ensevelis sous les décombres que les secouristes n’ont pu trouver jusqu’à présent.

Les enfants de la famille Najjar sont parmi des dizaines de milliers d’autres enfants palestiniens que les génocidaires israéliens massacrent sans relâche depuis le 8 octobre 2023 avec des missiles et des bombes d’une tonne made in USA.

Jamais depuis que le monde est monde, l’humanité n’a été témoin en direct sur les écrans de télévision et sur les réseaux sociaux d’une si grande horreur, où un Etat armé jusqu’aux dents affame deux millions de civils et les bombarde en même temps nuit et jour.

Le président américain Donald Trump est la seule personne au monde qui, par un simple coup de téléphone décisif au génocidaire Netanyahu, aurait été capable d’arrêter l’horreur de la guerre et forcer l’entrée de l’aide humanitaire aux centaines de milliers d’affamés. Il ne l’a pas fait et il ne compte pas le faire.

Il ne l’a pas fait même quand il était dans la région au plus fort du déchainement de son allié israélien contre les civils palestiniens. Bien qu’il eût collecté des trillions de dollars pour l’économie de son pays et un cadeau personnel de 400 millions de dollars sous forme d’un Boeing 747, « un palais volant », il n’a même pas daigné ordonner l’entrée de la farine à une population affamée.

Dans le célèbre roman « Les frères Karamazov » de Dostoïevski, Ivan Karamazov se demandait naïvement s’il était moralement acceptable de laisser un seul enfant subir les tortures et la mort les plus horribles afin que l’humanité entière soit libérée à jamais de la souffrance.

Un siècle et demi plus tard, la réponse est venue de Gaza. A voir la complicité des élites occidentales avec les génocidaires israéliens et la léthargie du reste de l’humanité vis-à-vis du calvaire biblique de Gaza, pas un enfant, mais des centaines de milliers peuvent subir les tortures et la mort les plus horribles sans que ces élites qui gouvernent le monde ne perdent le sommeil.

Le grand historien britannique Arnold Toynbee, après avoir étudié durant sa carrière la complexité de l’Histoire, a tiré une simple conclusion : « Les grandes civilisations, dit-il, ne sont pas assassinées, elle se suicident. »

La civilisation occidentale est en train de confirmer lentement mais sûrement cette conclusion. L’Occident est en train de se suicider moralement au rythme de la destruction de Gaza. Ses valeurs et ses idéaux de liberté, d’égalité et de justice s’avèrent aussi creux que des bulles d’air qui éclatent les unes après les autres sous les cris d’horreur et les derniers soupirs de dizaines de milliers d’enfants à Gaza.

Terminons avec ce cri du cœur du professeur John Mearsheimer de l’université de Chicago : « Malgré l’abondance de preuves de la sauvagerie d’Israël, l’Occident libéral non seulement ne fait pratiquement rien pour l’arrêter, mais se rend complice du génocide. Où sont tous ces universitaires, militants, journalistes et décideurs politiques progressistes qui ont passé une grande partie de leur vie adulte à prêcher les droits de l’Homme et les vertus de l’ordre international libéral? Ils se sont inscrits aux abonnés absents face à l’un des plus grands crimes des temps modernes. »

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Génocide à Gaza │La complicité active de l’Occident

20. Mai 2025 um 10:40

«L’Occident a épuisé son capital moral», affirmait Emmanuel Todd. À l’heure où Gaza gît sous les décombres, soumis aux incessants bombardement d’Israël, surarmé par ce même Occident, cette phrase prend une résonance tragique. Plus de dix-neuf mois de guerre, plus de 160 000 morts et blessés côté palestinien, des hôpitaux bombardés, des enfants mutilés, des familles décimées — et toujours pas l’ombre d’une sanction, d’un embargo, d’une action salvatrice. Rien. Le silence. L’Occident a tombé le masque. Définitivement.

Khémaïs Gharbi

Le silence : cette complicité passive (et parfois même active, par les livraisons d’armes à l’agresseur israélien), cette abdication morale, cette reddition devant l’arbitraire. Où sont passés les grands discours ? Où est cette fameuse «communauté internationale», prompte à condamner, à exclure, à diaboliser quand cela sert ses intérêts ?

Témoin des grandes joutes oratoires, combien de fois ai-je entendu les dirigeants occidentaux affirmer, d’un ton ferme : «Le droit international est sacré ! La démocratie est sacrée». Ces mots frappaient mes tympans, vibraient dans mon casque d’interprète. Ils semblaient porteurs d’une vérité universelle.

Mais aujourd’hui, ces mots me blessent. Ils sonnent faux. Creux. Hypocrites.

Des mots qui sonnent faux

Car le droit international, ce prétendu rempart de la civilisation, est devenu un chiffon que l’on piétine à volonté. Il est brandi pour punir les faibles, jamais pour rappeler à l’ordre les puissants ou leurs alliés. Gaza en est la preuve accablante.

Ce n’est pas une guerre. C’est une extermination à huis clos. Un génocide sous caméras, mais sans écho. Une tragédie suivie en direct et tolérée en silence.

Et pourtant, l’Occident continue de bomber le torse, de se faire donneur de leçons, d’exiger de nos dirigeants une démocratie exemplaire, des institutions «transparentes», une liberté de presse «comme chez eux» (copier-coller) — alors que leur propre presse est muselée par l’argent, leur parole verrouillée par la peur de déplaire aux lobbies. Leur démocratie invisible. Qu’ont-ils à nous apprendre? Leur indignation est sélective, leur morale à géométrie variable.

Une morale à géométrie variable

Nous avons longtemps cru qu’il nous manquait quelque chose : la rigueur, la modernité, un peu de démocratie, la maturité politique. Mais nous réalisons aujourd’hui que l’arène internationale n’est pas un lieu de justice, mais de rapports de force. Ce n’est pas notre «retard» qui nous écrase, mais leur cynisme, leur hypocrisie.

Il faut cesser de se culpabiliser. Nos peuples, nos dirigeants, malgré leurs erreurs, ont agi souvent avec courage. Ce ne sont pas des «échecs civilisationnels»; ce sont des résistances asphyxiées, des volontés brisées par un ordre mondial profondément injuste.

Alors, cessons de nous quereller entre nous. Cessons de nous flageller par des critiques sans fin. Ne cherchons plus dans nos origines des raisons de nous diviser : Berbères, Arabes, Africains, Méditerranéens… Encore moins dans nos sensibilités politiques ou philosophiques : gauche, droite, centre, extrêmes, modernistes, opportunistes… Nous sommes tous tunisiens, un seul peuple, aux racines diverses mais au destin commun. Nous soutenons nos dirigeants et ne les saboterons jamais. Nous nous exprimerons à leur égard uniquement dans l’isoloir des bureaux de vote. Dans les intervalles nos critiques seront toujours mesurées et constructives.

Il est temps de redresser la tête, d’unir nos forces, de bâtir une parole souveraine et indépendante. Il est temps d’agir, de penser, de créer hors du regard de ceux qui nous méprisent.

La dignité ne se négocie pas

Ne demandons plus de reconnaissance à ceux qui nous ignorent. Cessons de quémander des droits que nous devons prendre. La dignité ne se négocie pas. Elle se conquiert.

Et que ceux qui nous traitent encore comme des élèves indisciplinés entendent ceci : nous avons cessé d’attendre leurs félicitations. Nous écrivons désormais notre histoire, avec notre encre, sur notre papier, selon nos priorités.

Le temps de la soumission à l’étranger est révolu.

* Ecrivain et traducteur.

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