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Au sein de Microsoft, il n’est pas bon de protester contre Israël

02. September 2025 um 13:54

Microsoft a licencié quatre de ses employés à la suite de manifestations internes dénonçant les liens de l’entreprise avec Israël. Alors que l’offensive militaire se poursuit dans la bande de Gaza.

Parmi les personnes renvoyées figurent Anna Hattle et Riki Fameli, qui avaient organisé cette semaine un sit-in dans les bureaux de Brad Smith, président de Microsoft. Elles ont été informées de leur licenciement par message vocal, selon le collectif “No Azure for Apartheid“, à l’origine de plusieurs actions de protestation, rapporte L’Orient Le Jour.

Le collectif a dernièrement annoncé que deux autres salariés, en l’occurrence Nisreen Jaradat et Julius Shan, ayant participé à l’installation de campements au siège de l’entreprise, avaient eux aussi été congédiés.

Dans un communiqué, Microsoft a justifié ces licenciements par « des violations graves de ses politiques internes ». Tout en précisant que les récentes manifestations sur ses sites avaient « soulevé d’importantes préoccupations en matière de sécurité ».

Un mouvement interne de contestation

Le groupe No Azure for Apartheid, dont le nom fait référence à la plateforme cloud de Microsoft, exige la fin de toute collaboration avec Israël ainsi que des réparations envers les Palestiniens.

« Nous sommes ici parce que Microsoft continue de fournir à Israël les outils nécessaires pour commettre un génocide tout en trompant et en égarant ses propres employés sur cette réalité ». C’est ce qu’a déclaré Anna Hattle dans un communiqué.

Hattle et Fameli faisaient partie des sept manifestants arrêtés mardi, après avoir occupé le bureau du président de l’entreprise. Les cinq autres interpellés sont des anciens employés ou des personnes extérieures à la société.

Interrogé sur les événements, Brad Smith a déclaré que Microsoft respectait « la liberté d’expression qui prévaut dans ce pays, dès lors qu’elle s’exerce dans le respect de la loi ».

Un partenariat technologique controversé

La polémique s’inscrit dans un contexte tendu autour des relations entre Microsoft et Israël. Une enquête journalistique conjointe, publiée ce mois-ci par The Guardian, +972 Magazine et Local Call, a révélé que l’armée israélienne utilisait le cloud Azure de Microsoft pour stocker des millions de conversations téléphoniques de Palestiniens, en Cisjordanie et à Gaza.

En réaction, Microsoft a annoncé qu’il confierait un audit indépendant à la firme d’avocats Covington & Burling LLP, afin d’évaluer l’usage de ses technologies dans ce cadre.

Une vague plus large de protestations dans les entreprises

Microsoft n’est pas la seule entreprise confrontée à des manifestations internes autour de la guerre à Gaza. En avril dernier, lors de la célébration des 50 ans du groupe, un employé pro-palestinien avait interrompu un discours du patron de l’IA de Microsoft, Mustafa Suleyman, pour protester contre les liens de l’entreprise avec Israël. Lui et un autre manifestant avaient également été licenciés.

Les mobilisations pro-palestiniennes se multiplient dans les entreprises technologiques et les universités; alors que la crise humanitaire à Gaza s’aggrave. Les images de civils palestiniens affamés, notamment d’enfants, ont provoqué une indignation mondiale.

Il faut rappeler que le dernier cycle de violences israélo-palestinien a débuté en octobre 2023, après une attaque du Hamas ayant causé la mort de 1 200 personnes et la prise d’environ 250 otages, selon les autorités israéliennes.

En réponse, l’armée israélienne a lancé une vaste offensive contre Gaza, faisant des dizaines de milliers de morts palestiniens, entraînant des accusations de génocide et de crimes de guerre devant des juridictions internationales — des allégations qu’Israël rejette catégoriquement.

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