L’Algérie veut une révision de l’Accord d’association avec l’UE
La signature de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, il y a une vingtaine d’années, fait aujourd’hui l’objet d’une volonté de révision de la part d’Alger.
En effet, une insistance accrue s’est manifestée pour faire réviser ledit accord pour motif de déséquilibre. Un engagement de la part des autorités algériennes, annoncé pour le premier semestre de l’année 2025, traduit une volonté confirmée pour la redéfinition des termes établis de la coopération entre l’Algérie et l’Europe et qui s’inscrit dans l’optique de non concrétisation des promesses de prospérité partagée entre les deux parties.
A ce titre, le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Abdelouahed Kerrar, a souligné, indique Observ Algérie, qu’il n’y pas que l’Algérie qui soit concernée par l’échec accusé par cet accord, mais également de nombreux autres pays de l’Europe qui ont pris part à cet accord. La promesse de la “prospérité partagée” n’a pas débouché sur les résultats escomptés depuis la signature de l’accord d’association en 2005. L’Algérie s’est donc retrouvée à jouer un rôle de fournisseur énergétique et rien de plus.
L’échec indéniable de l’Accord d’association Algérie-UE
Bien que l’Algérie soit un partenaire stratégique de l’Union européenne, l’état des lieux de l’accord reflète un certain manquement. Néanmoins, ce statut exhorte les autorités algériennes à privilégier une révision basée sur des négociations à la place d’une simple dénonciation de l’échec de l’accord.
Selon la même source, M. Kerrar a indiqué que : « Cette démarche reflète une volonté de maintenir et d’approfondir les liens avec un partenaire majeur, tout en rectifiant les déséquilibres structurels de la relation ». Parmi les principaux éléments que renferme cette révision, le rôle joué par l’Algérie en tant que fournisseur de gaz et de pétrole. En effet, cette position est jugée insuffisante et ne satisfait pas l’ensemble des aspirations stratégiques et économiques du pays.
D’ailleurs, M. Kerrar a appelé à mettre en place un processus de diversification des exportations ainsi qu’à une ouverture significative du marché de l’Europe aux produits algériens hors catégorie hydrocarbures.
Si les Européens ne viennent pas, d’autres viendront
Mais la diversification n’est pas l’unique fer de lance dudit accord. Alger insiste sur l’existence de deux autres priorités sur sa liste, à savoir le transfert technologique et l’investissement direct étranger provenant des entreprises européennes.
Les Algériens considèrent que bien que leur pays dispose d’un potentiel économique de haute facture, il demeure sous-investi en l’occurrence par les partenaires européens. Tandis que d’autres partenaires, à l’instar du Qatar ou de la Turquie sont prêts à investir davantage. M. Kerrar dira à cet effet que « si les Européens ne viennent pas, d’autres viendront ».
En vue d’inciter le développement des investissements, l’Algérie envisage de miser sur une amélioration significative du climat des affaires. Cela suppose en premier lieu une refonte du code des investissements ainsi qu’une croissance économique confortable estimée à hauteur de 3,9 % en 2024.
Il s’agit donc de mettre en avant des atouts considérables associant le potentiel de croissance à la proximité géographique afin de présenter un argument d’envergure à l’adresse des entreprises européennes. En même temps, l’Algérie se dirige aussi vers l’Afrique, un marché crucial qu’elle aspire à dominer avec une gamme de produits variés.
Cette perspective s’aligne sur un objectif de réduire graduellement sa dépendance aux hydrocarbures tout en optimisant ses possibilités commerciales.
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