Ali Abdi, Firas Kattoussi, Maroua Bouzayani, Amenallah Tissaoui et Raoua Tlili sont les lauréats du 13e référendum de l’Agence Tunis-Afrique presse (TAP) des meilleurs sportifs tunisiens de l’année 2024.
L’international tunisien, pensionnaire du club français de l’OGC Nice, Ali Abdi, a remporté le suffrage dédié au meilleur footballeur de l’année avec 543 points, devant le gardien de buts de l’Espérance sportive de Tunis, Amenallah Memmiche (332 points), et l’ailier droit du Zamalek D’Egypte, Hamza Mathlouthi (3e, 319 points).
Dans la catégorie du meilleur sportif, le taekwondoiste, Firas Kattoussi, médaillé d’or aux deniers JO de Paris, a pris la pole position à la faveur des 561 points récoltés, devançant l’escrimeur Fares Ferjani (2e, 395 points) et l’autre taekwondoiste Mohamed Khalil Jendoubi (3e, 388 points).
Pour sa part, l’athlète spécialiste du 3000m steeple, Maroua Bouzayani a été sacrée meilleure sportive du référendum de la TAP avec 441, devant la taekwondoiste Cheima Toumi (2e, 398 points) et la boxeuse Oumaima Bedioui (3e, 323 points).
Dans la catégorie du meilleur sportif paralympique en 2024, la palme d’or est revenue à Amenallah Missaoui grâce à ses 324 points récoltés.
Walid Ktila est, pour sa part, arrivé deuxième avec 298, tandis que le para-marathonien, Wajdi Boukhili est 3e avec 293 points.
Par ailleurs, Raoua Tlili a, une fois encore, été sacrée meilleure sportive paralympiques au référendum de la TAP en récoltant 452 points, devant Maroua Brahmi (2e, 384 points) et Raja Jebabli (3e, 267 points).
A noter que 101 journalistes et sportifs, 10 entraineurs de clubs de la Ligue 1 et 12 directeurs techniques de différentes fédérations sportives ont participé au 13e referendum de la TAP.
Ali Abdi, Firas Kattoussi, Maroua Bouzayani, Amenallah Tissaoui et Raoua Tlili sont les lauréats du 13e référendum de l’Agence Tunis-Afrique presse (TAP) des meilleurs sportifs tunisiens de l’année 2024. L’international tunisien, pensionnaire du club français de l’OGC Nice, Ali Abdi, a remporté le suffrage dédié au meilleur footballeur de l’année avec 543 points, devant le […]
Les prisonniers de l’État islamique (EI et en arabe Daech) ne sont pas détenus dans les sinistres prisons comme Saidnaya dans le territoire syrien qui était contrôlé par Bachar Al-Assad mais dans la partie du territoire syrien contrôlé par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) avec qui la Turquie veut en découdre aujourd’hui via des factions syriennes qu’elle arme et les attaques ont commencé. Un effondrement du pouvoir des FDS profitera à Daech et peut amener à la fuite de 9000 éléments terroristes très dangereux des prisons où ils sont incarcérés.
Imed Bahri
Les responsables américains ont pointé du doigt une «bombe à retardement» dans les prisons détenant des partisans de l’EI dans les zones contrôlées par les FDS, groupe armé kurde qui contrôle 40% du territoire syrien notamment le nord-est.
Selon une enquête de Robbie Gramer et Paul McLeary publiée par le magazine Politico, les responsables américains craignent que les détenus des prisons kurdes tentent de s’en échapper. Des milliers de combattants de l’EI et leurs familles sont en effet détenus dans des prisons gardés par les forces kurdes soutenues par les États-Unis et disposant d’armes limitées.
Ces prisons étaient censées être temporaires mais les pays d’origine des prisonniers ne voulaient pas qu’ils rentrent.
Le magazine ajoute qu’il s’agit d’une crise qui a lentement couvé jusqu’à la chute du régime d’Al-Assad qui a plongé le pays dans un avenir incertain.
Une armée de terroristes en prison
Le retour complet de l’EI pourrait dépendre de la capacité des États-Unis et d’un groupe d’alliés faibles à empêcher leur fuite.
«Je déteste généralement ces clichés mais c’est ce qui se rapproche le plus d’une bombe à retardement», a déclaré un haut responsable américain de la lutte contre le terrorisme qui a requis l’anonymat. «Si la Turquie ne met pas fin à ses attaques contre les FDS nous risquons d’être confrontés à une évasion massive des prisons».
Les développements en Syrie surviennent à un moment critique pour la région et pour les États-Unis avec une nouvelle administration sur le point de prendre le pouvoir qui promet moins d’aide étrangère. «Il s’agit essentiellement d’une armée terroriste en prison», a déclaré le général à la retraite et ancien commandant du commandement central Joseph Votel.
Bien que la majorité des combattants de l’EI détenus soient originaires d’Irak ou de Syrie, un certain nombre d’autres venaient d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord notamment des États-Unis.
Certains pays se sont montrés réticents à se voir restituer leurs nationaux prisonniers ce qui a entraîné des années d’incertitude juridique pour environ 9000 combattants aguerris du groupe et environ 50 000 autres personnes dont des épouses et des enfants.
Les États-Unis ont soutenu le groupe kurde FDS que la Turquie, membre de l’Otan, considère comme un groupe terroriste qui menace la sécurité de son territoire. Les forces mandataires de la Turquie en Syrie ont lancé plusieurs attaques à grande échelle contre les FDS depuis qu’Al-Assad a perdu le pouvoir ce mois-ci.
Le magazine affirme que les tensions actuelles ont conduit à l’épuisement des forces kurdes combattant à la fois les groupes rebelles syriens qui sont les forces mandataires de la Turquie et les restes de l’Etat islamique.
Politico estime qu’il existe une possibilité de parvenir à un accord alors que les FDS cherchent à prolonger le cessez-le-feu conclu entre leurs combattants et les combattants fidèles à la Turquie dans la ville de Manbij au nord-est de la Syrie.
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est récemment rendu à Ankara pour discuter du cessez-le-feu négocié par les États-Unis. Le porte-parole du Département d’État Matthew Miller a déclaré: «Nous continuons à collaborer avec les Forces démocratiques syriennes et avec la Turquie pour aller de l’avant et nous ne voulons voir aucune partie exploiter la situation instable actuelle pour promouvoir ses propres intérêts étroits au détriment de l’intérêt national syrien au sens large.»
Le commandant des FDS Mazloum Abdi a déclaré sur X que ses forces attendent avec impatience la poursuite des pourparlers, l’élargissement du cessez-le-feu et l’établissement d’une zone démilitarisée avec la redistribution des forces de sécurité sous la supervision et la présence des États-Unis.
Il y a environ 900 soldats américains en Syrie pour former les FDS. Les responsables du Pentagone ont déclaré qu’il n’était pas prévu d’envoyer davantage de personnes sur place ou de modifier leur mission pour le moment cependant les États-Unis ne voudront peut-être pas prendre les devants dans la résolution de la crise syrienne surtout après l’entrée en fonction du président élu Donald Trump le mois prochain.
James Jeffrey, ancien envoyé spécial en Syrie sous la première administration Trump déclare: «Nous avons tendance à considérer toutes les guerres antiterroristes comme sans fin et croyez-moi, Trump ne voit pas les choses de cette façon». Jeffrey a ajouté qu’il pensait que les forces kurdes pouvaient contrôler les prisons en Syrie qu’il y ait ou non une présence américaine dans ce pays. Sauf que Jeffrey ne dit pas comment les FDS peuvent-ils se maintenir et assurer leur pérennité si les États-Unis retirent leurs troupes. Il a même déclaré que les Kurdes sont disposés à travailler avec les forces soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie et qu’ils ont également contacté le nouveau gouvernement de Damas. Or qui peut affirmer que dans l’autre sens, les groupes soutenus par la Turquie sont disposés à collaborer avec les Kurdes qu’ils attaquent depuis la chute de Bachar Al-Assad.
Mais tout le monde à Washington n’est pas d’accord avec James Jeffrey à Washington. Les alliés du président Joe Biden au Congrès ont critiqué Ankara pour ne pas avoir empêché ses mandataires de lancer des attaques contre les FDS ce qui complique la réponse de l’administration actuelle. «Si nous voulons garantir que ces prisons soient correctement gardés, nous devons, aux États-Unis, fournir aux Kurdes syriens l’assurance que nous empêcherons la Turquie de les attaquer», a déclaré le sénateur démocrate du Maryland Chris Van Hollen, membre la Commission des Affaires étrangères du Sénat. «Et lorsque la Turquie soutient les attaques de l’Armée nationale syrienne (l’ANS est un groupe de factions rebelles syriennes financées et armées par la Turquie fondé en 2017 et formée par la réunion de l’Armée syrienne libre du nord de la Syrie, d’Ahrar Al-Cham, de Jaych Al-Islam et de divers autres groupes, Ndlr) contre les Kurdes, le plus grand gagnant est l’EI», a-t-il ajouté.
Politico confirme que les forces américaines en Syrie pourraient être confrontées à une nouvelle menace si les FDS s’effondrent dans les camps où sont détenus les combattants de l’Etat islamique et leurs familles. «C’est quelque chose qui pourrait s’effondrer rapidement», a déclaré Carolyn Rose, experte au New Lines Institute, un groupe de réflexion sur la politique étrangère. «Les risques potentiels menacent non seulement les partenaires de Washington mais aussi les soldats américains sur le terrain qui mènent cette mission d’orientation et d’assistance», a-t-elle ajouté.
Risques pour les soldats américains sur le terrain
La semaine dernière, les États-Unis ont mené des dizaines de frappes aériennes contre des sites qu’ils prétendaient appartenir à l’EI ciblant les dirigeants du groupe terroriste.
Le responsable du commandement central, le général Eric Kurella, a également visité les forces américaines au Moyen-Orient et en Syrie et rencontré des combattants des FDS avant de se rendre à Bagdad pour rencontrer les dirigeants irakiens. Kurilla a déclaré dans un communiqué: «Sans aucun doute, nous ne devons pas permettre à l’EI de se remodeler et de profiter de la situation actuelle en Syrie et toutes les organisations en Syrie doivent savoir que nous les tiendrons pour responsables si elles coopèrent avec l’EI ou le soutiennent de quelque manière que ce soit.»